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HAL Id: dumas-01623752 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01623752 Submitted on 16 Nov 2017 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Écrire des contes en CE2 : comment aider les élèves à développer une posture d’auteur ? Camille Laigle To cite this version: Camille Laigle. Écrire des contes en CE2 : comment aider les élèves à développer une posture d’auteur ?. Education. 2017. ￿dumas-01623752￿ ECOLE SUPERIEURE DU PROFESSORAT ET DE L’EDUCATION DE L’ACADEMIE DE PARIS ECRIRE DES CONTES EN CE2 Comment aider les élèves à développer une posture d’auteur ? Camille Laigle MEMOIRE DE MASTER MEEF Mention Premier degré Sous la direction de Laurence Quintin 2016-2017 Mots-clés : cycle 2 ; production d’écrits ; contes ; création d’album ; posture d’auteur J’adresse mes remerciements aux personnes qui m’ont aidée dans la réalisation de ce mémoire. En premier lieu je remercie Laurence Quintin, ma directrice de mémoire, pour son soutien, sa disponibilité et la qualité de ses conseils. Je remercie aussi Madame Delhaye, tutrice ESPE, et Monsieur Geffroy, PEMF, pour les conseils qu’ils m’ont donnés tout au long de l’année dans le but que j’améliore ma pratique. Je souhaite particulièrement remercier Thomas, Clara, Mathilde, Elisa, Valérie et Gilles pour leurs suggestions, leur aide et leur relecture. 1 Introduction Le travail présenté dans ce mémoire a été mis en œuvre dans une classe de CE2 lors de l’année de stage en responsabilité. Dans l’établissement où cela s’est déroulé, l’axe premier du projet d’école est d’améliorer les compétences rédactionnelles des élèves. Les objectifs sont d’ « aider l’élève à rédiger différents types de textes » et de « parvenir à ce que l’élève puisse mobiliser des connaissances en vocabulaire et en grammaire »1. L’écrit est donc valorisé tout au long de la journée des élèves comme par exemple en utilisant moins de photocopies au profit de la copie. Les élèves sont aussi amenés à produire régulièrement des écrits du CP au CM2 à l’aide de joggings d’écriture ou de projets d’écriture plus longs. Au cours des premiers mois de l’année scolaire, ma binôme et moi avons proposé aux élèves diverses situations de production d’écrits en lien avec les enseignements (réaliser le portrait d’un personnage au cours des lectures suivies, imaginer la suite d’une histoire, répondre à des questions pour donner son avis…). Cela m’a amenée à remarquer que les élèves avaient un niveau très hétérogène. En effet, certains ont déjà une certaine aisance et ils n’hésitent pas à se lancer pleinement dans l’activité, à écrire longuement et à faire preuve d’imagination et de motivation. D’autres élèves, en revanche, sont plus réticents face à cet exercice. Considérant la production d’écrits comme une activité trop « scolaire » et ne percevant pas d’objectif plus large que la tâche demandée, ils éprouvent des difficultés à s’y impliquer, à trouver des idées ou encore à organiser leurs textes. Cependant, il convient de noter que la plupart des élèves semblent ne pas sentir pleinement la nécessité de relire et retravailler les écrits : ils ne pensent pas encore à la réception de leurs productions. De plus, les textes ne sont pas encore très structurés. Les difficultés sont principalement dues à un manque d’utilisation de mots pour organiser le texte, de nombreuses répétitions et un lexique à enrichir. Je suis alors partie de l’idée que les élèves n’arrivaient pas à dépasser le cadre scolaire en production d’écrits pour travailler le fond et la forme. Ils ne prennent pas encore en compte le fait que l’écrit est destiné à être proposé à des lecteurs et qu’il n’est pas uniquement destiné à soi (ou à l’enseignant). Or, il est nécessaire d’organiser son texte au mieux pour que le lecteur prenne du plaisir à lire : il est donc important de construire une 1 Extraits du projet d’école 2 « posture d’auteur »2. C’est pourquoi, j’ai souhaité leur faire sentir la nécessité de produire un écrit qui sera compréhensible par tout le monde en leur proposant de réaliser un album de contes qu’ils exposeront à la BCD à la fin du projet. Ce travail a donc été l’occasion de se demander comment la réalisation d’un album de contes peut permettre à tous les élèves de construire « une posture d’auteur » et de développer des compétences en production d’écrits. Après avoir exposé les éléments théoriques, didactiques et pédagogiques nécessaires à avoir en tête avant la réalisation d’un tel projet d’écriture, ce travail décrira la manière dont tout cela a été mis en œuvre et analysera les résultats obtenus. 1. Eléments de connaissances didactiques, pédagogiques et littéraires Afin de mettre en œuvre un projet d’écriture de contes et la réalisation d’un album, il convient de connaitre certains éléments didactiques, pédagogiques et littéraires avant sa mise en œuvre dans une classe. 1.1. Qu’est-ce que la production d’écrits ? 1.1.1. Les processus à l’œuvre dans la production d’écrits Tout d’abord, il convient de clarifier ce que nous entendons par production d'écrits dans ce travail. Pour cela il faut différencier le geste d’écriture et la copie, que les élèves apprennent dès la maternelle et consolident tout au long du cycle 2, et ce qui est appelée la production d’écrits. Le site Eduscol explique par exemple qu'il s'agit de la production d'une phrase en réponse à une question, production d'une question, élaboration d'une portion de texte ou d'un texte entier. [Au cycle 2, les élèves] apprennent à écrire des textes de genres divers.3 2 Expression empruntée à Catherine Tauveron et Pierre Sève dans Vers une écriture littéraire ou comment construire une posture d’auteur à l’école de la GS au CM, Paris, Hatier pédagogie, 2005, 216 p. 3 Ministère de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Eduscol, en ligne : http://eduscol.education.fr/ (consulté le : 24 février 2017) 3 Dans L'écriture au cycle 24, le Ministère de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche rappelle qu'il s'agit d'un processus complexe qui fait appel à de nombreuses compétences mobilisées simultanément : compétences en lien avec « l'acte graphique, la production de texte en elle-même et la mise en œuvre du système orthographique ». L’acte de produire des écrits a été, entre autres, modélisé dans les années 1980 par John Hayes et Linda Flower, deux psychologues américains. Selon eux, il faut distinguer trois ensembles à l’œuvre. Le premier est ce qu’ils appellent « l’environnement de la tâche à accomplir ». Ce sont, par exemple, les consignes, les contraintes d’écriture, la prise en compte du destinataire et des enjeux du texte. Le second est la « mémoire à long terme ». Il s’agit de tout ce que la personne qui écrit sait déjà avant de se lancer dans la tâche (contraintes internes à un texte, connaissances à propos du genre ou du thème…). Enfin, il y a les processus rédactionnels qui sont la planification, la mise en texte et la révision. La planification, ou « la construction d'une vue d'ensemble du texte »5, permet au scripteur d’organiser ses idées et de commencer à prévoir l'organisation de son texte : but et genre du texte, destinataire et contenu. Les traces laissées lors de cette étape (listes, dessins, carte mentale…) sont utilisées pour la mise en texte. Le contenu déterminé précédemment y est mis en mots et en phrases. Il est question ici de travailler la « structure d'ensemble du texte »6. Ensuite vient la révision, c’est-à-dire la vérification de la production : « repérer les dysfonctionnements et réécrire le texte ». Cela peut être l’attention portée à la langue et à l'orthographe mais il s’agit également regarder si ce qui est écrit correspond au projet d'écriture. Ces opérations ne sont pas linéaires et ne sont pas successives : elles peuvent avoir lieu en même temps, ce qui complique d’autant plus la tâche. 4 L'écriture au cycle 2, Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en ligne : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Ecriture/06/3/RA16_C2_FRA_Ecriture_618063.pdf (consulté le : 24 février 2017) 5 Ibid. 6 Ibid. 4 1.1.2. « J’écris parce que j’ai lu »7 1.1.2.1. Les liens entre la lecture et l’écriture Dans Comment aider l’élève à entrer dans l’écriture ? Comment l’aider à devenir producteur de textes ?8, la conseillère pédagogique Nathalie Mounet explique que la lecture et l’écriture appartiennent toutes les deux à l’écrit : « l’une est une activité de réception, la lecture, l’autre est une activité de production ou d’expression, l’écriture ». Elle ajoute qu’il faut que les élèves écrivent même s’ils ne connaissent pas toutes les règles de grammaire et d’orthographe : « l’enfant doit écrire souvent et ce simultanément à l’apprentissage de la lecture ». Les programmes d’enseignement de 2016 pour le cycle 2 expliquent que les uploads/Litterature/ 669-16claigle-laigle-camille.pdf

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