Histoire de la Revolution francaise, IV Adolphe Thiers Table of Contents Histoi

Histoire de la Revolution francaise, IV Adolphe Thiers Table of Contents Histoire de la Revolution francaise, IV.............................................................................................................1 Adolphe Thiers .........................................................................................................................................1 CHAPITRE VII.......................................................................................................................................1 CHAPITRE VIII....................................................................................................................................13 CHAPITRE IX. ......................................................................................................................................27 CHAPITRE X........................................................................................................................................52 CHAPITRE XI .......................................................................................................................................76 CHAPITRE XII.....................................................................................................................................95 Histoire de la Revolution francaise, IV i Histoire de la Revolution francaise, IV Adolphe Thiers This page copyright © 2004 Blackmask Online. http://www.blackmask.com CHAPITRE VII. • CHAPITRE VIII. • CHAPITRE IX. • CHAPITRE X. • CHAPITRE XI • CHAPITRE XII. • Produced by Carlo Traverso, Tonya Allen, Renald Levesque and Distributed Proofreaders. This file was produced from images generously made available by the Biblioth que nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr. HISTOIRE DE LA REVOLUTION FRANCAISE PAR M.A. THIERS DE L'ACADEMIE FRANCAISE TOME QUATRIEME CONVENTION NATIONALE. CHAPITRE VII. SUITE DE NOS REVERS MILITAIRES; DEFAITE DE NERWINDE.—PREMIERES NEGOCIATIONS DE DUMOURIEZ AVEC L'ENNEMI.—SES PROJETS DE CONTRE−EVOLUTION; IL TRAITE AVEC L'ENNEMI.—EVACUATION DE LA BELGIQUE.—PREMIERS TROUBLES DE L'OUEST; MOUVEMENTS INSURRECTIONNELS DANS LA VENDEE.—DECRETS REVOLUTIONNAIRES.—DESARMEMENT DES suspects.—ENTRETIEN DE DUMOURIEZ AVEC DES EMISSAIRES DES JACOBINS.—IL FAIT ARRETER ET LIVRE AUX AUTRICHIENS LES COMMISSAIRES DE LA CONVENTION.—DECRET CONTRE LES BOURBONS.—MISE EN ARRESTATION DU DUC D'ORLEANS ET DE SA FAMILLE. —DUMOURIEZ, ABANDONNE DE SON ARMEE APRES SA TRAHISON, SE REFUGIE DANS LE CAMP DES IMPERIAUX; OPINION SUR CE GENERAL.—CHANGEMENTS DANS LES COMMANDEMENTS DES ARMEES DU NORD ET DU RHIN.—BOUCHOTTE EST NOMME MINISTRE DE LA GUERRE A LA PLACE DE BEURNONVILLE DESTITUE. On a vu, dans le precedent chapitre, dans quel etat d'exasperation se trouvaient les partis de l'interieur, et les mesures extraordinaires que le gouvernement revolutionnaire avait prises pour resister a la coalition etrangere et aux factions du dedans. C'est au milieu de ces circonstances, de plus en plus imminentes, que Dumouriez, revenu de Hollande, rejoignit son armee a Louvain. Nous l'avons vu deployant son autorite contre les commissaires du pouvoir executif, et repoussant de toutes ses forces le jacobinisme qui tachait de s'introduire Histoire de la Revolution francaise, IV 1 en Belgique. A toutes ces demarches il en ajouta une plus hardie encore, et qui devait le conduire a la meme fin que Lafayette. Il ecrivit, le 12 mars, une lettre a la convention, dans laquelle, revenant sur la desorganisation des armees operee par Pache et les jacobins, sur le decret du 15 decembre, sur les vexations exercees contre les Belges, il imputait tous les maux presens a l'esprit desorganisateur qui se repandait de Paris sur la France, et de la France dans les pays affranchis par nos armees. Cette lettre, pleine d'expressions audacieuses, et surtout de remontrances, qu'il n'appartenait pas a un general de faire, arriva au comite de surete generale, au moment meme ou de si nombreuses accusations s'elevaient contre Dumouriez, et ou l'on faisait de continuels efforts pour lui conserver la faveur populaire, et l'attacher lui−meme a la republique. Cette lettre fut tenue secrete, et sur−le−champ on lui envoya Danton pour l'engager a la retracter. Dumouriez rallia son armee en avant de Louvain, ramena ses colonnes dispersees, jeta un corps vers sa droite pour garder la Campine, et pour lier ses operations avec les derrieres de l'armee hasardee en Hollande. Aussitot apres, il se decida a reprendre l'offensive pour rendre la confiance a ses soldats. Le prince de Cobourg, apres s'etre empare du cours de la Meuse depuis Liege jusqu'a Maestrich, et s'etre porte au−dela jusqu'a Saint−Tron, avait fait occuper Tirlemont par un corps avance. Dumouriez fit reprendre cette ville; et, voyant que l'ennemi n'avait pas songe a garder la position importante de Goidsenhoven, laquelle domine tout le terrain entre les deux Gettes, il y dirigea quelques bataillons, qui s'y etablirent sans difficulte. Le lendemain, 16 mars, l'ennemi voulut recouvrer cette position perdue, et l'attaqua avec une grande vigueur. Dumouriez, qui s'y attendait, la fit soutenir, et s'attacha a ranimer ses troupes par ce combat. Les Imperiaux repousses, apres avoir perdu sept a huit cents hommes, repasserent la petite Gette et allerent se poster entre les villages de Neerlanden, Landen, Nerwinden, Overwinden et Racour. Les Francais, encourages par cet avantage, se placerent de leur cote en avant de Tirlemont et dans plusieurs villages situes a la gauche de la petite Gette, devenue la ligne de separation des deux armees. Dumouriez resolut des lors de donner une grande bataille, et cette pensee etait aussi sage que hardie. La guerre methodique ne convenait pas a ses troupes peu disciplinees encore. Il fallait redonner de l'eclat a nos armes, rassurer la convention, s'attacher les Belges, ramener l'ennemi au−dela de la Meuse, le fixer la pour un temps, ensuite voler de nouveau en Hollande, penetrer dans une capitale de la coalition, et y porter la revolution. A ces projets Dumouriez ajoutait encore, dit−il, le retablissement de la constitution de 1791, et le renversement des demagogues, avec le secours des Hollandais et de son armee. Mais cette addition etait une folie, ici comme au moment ou il etait sur le Moerdik: ce qu'il y avait de sage, de possible et de vrai dans son plan, c'etait de recouvrer son influence, de retablir nos armes, et d'etre rendu a ses projets militaires par une bataille gagnee. L'ardeur renaissante de son armee, sa position militaire, tout lui donnait une esperance fondee de succes; d'ailleurs il fallait beaucoup hasarder dans sa situation, et il ne devait pas hesiter. Notre armee s'etendait sur un front de deux lieues, et bordait la petite Gette, de Neer−Heylissem a Leaw. Dumouriez resolut d'operer un mouvement de conversion, qui ramenerait l'ennemi entre Leaw et Saint−Tron. Sa gauche etant appuyee a Leaw comme sur un pivot, sa droite devait tourner par Neer−Heylissem, Racour et Landen, et obliger les Autrichiens a reculer devant elle jusqu'a Saint−Tron. Pour cela il fallait traverser la petite Gette, franchir ses rives escarpees, prendre Leaw, Orsmael, Neerwinden, Overwinden et Racour. Ces trois derniers villages, faisant face a notre droite, qui devait les parcourir dans son mouvement de conversion, formaient le principal point d'attaque. Dumouriez, divisant sa droite en trois colonnes aux ordres de Valence, leur enjoignit de passer la Gette au pont de Neer−Heylissem: l'une devait deborder l'ennemi, l'autre prendre vivement la tombe elevee de Middelwinden, foudroyer de cette hauteur le village d'Overwinden et s'en emparer, la troisieme attaquer le village de Neerwinden par sa droite. Le centre, confie au duc de Chartres, et compose de deux colonnes, avait ordre de passer au pont d'Esemael, de traverser Laer, et d'attaquer de front Neerwinden, deja menace sur son premier flanc par la troisieme colonne. Enfin, la gauche, aux ordres de Miranda, devait se diviser en deux et trois colonnes, occuper Leaw et Orsmael, et s'y maintenir, tandis que le centre et la droite, marchant en avant apres la victoire, opereraient le mouvement de conversion, qui etait le but de la bataille. Histoire de la Revolution francaise, IV Histoire de la Revolution francaise, IV 2 Ces dispositions furent arretees le 17 mars au soir. Le lendemain 18, des neuf heures du matin, toute l'armee s'ebranla avec ordre et ardeur. La Gette fut traversee sur tous les points. Miranda fit occuper Leaw par Champmorin, il s'empara lui−meme d'Orsmael, et engagea une canonnade avec l'ennemi, qui s'etait retire sur les hauteurs de Halle, et s'y etait fortement retranche. Le but se trouvait atteint sur ce point. Au centre et a droite, le mouvement s'opera a la meme heure, les deux parties de l'armee traverserent Elissem, Esemael, Neer−Heylissem, et, malgre un feu meurtrier, franchirent avec beaucoup de courage les hauteurs escarpees qui bordaient la Gette. La colonne de l'extreme droite traversa Racour, deborda dans la plaine, et au lieu de s'y etendre, comme elle en avait l'ordre, commit la faute de se replier sur Overwinden pour chercher l'ennemi. La seconde colonne de la droite, apres avoir ete retardee dans sa marche, se lanca avec une impetuosite heroique sur la tombe elevee de Middelwinden, et en chassa les imperiaux; mais au lieu de s'y etablir fortement, elle ne fit que la traverser, et s'empara d'Overwinden. La troisieme colonne entra dans Neerwinden, et commit une autre faute par l'effet d'un malentendu, celle de s'etendre trop tot hors du village, et de s'exposer par la a en etre expulsee par un retour des Imperiaux. L'armee francaise touchait cependant a son but; mais le prince de Cobourg ayant d'abord commis la faute de ne pas attaquer nos troupes a l'instant ou elles traversaient la Gette, et gravissaient ses bords escarpes, la reparait en donnant un ordre general de reprendre les positions abandonnees. Des forces superieures etaient portees sur notre gauche contre Miranda. Clerfayt, profitant de ce que la premiere colonne n'avait pas persiste a le deborder, de ce que la seconde ne s'etait pas etablie sur la tombe de Middelwinden, de ce que la troisieme et les deux composant le centre s'etaient accumulees confusement dans Neerwinden, traversait la plaine de Landen, reprenait Racour, la tombe de Middelwinden, Overwinden et Neerwinden. Dans ce moment, les Francais etaient dans une position desastreuse. Chasses de tous les points qu'ils avaient occupes, rejetes sur le penchant des hauteurs, debordes par leur droite, foudroyes sur leur front par une artillerie superieure, menaces par deux uploads/Litterature/ adolphe-thiers-histoire-de-la-revolution-francaise-iv.pdf

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