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COLLECTIOT DES UHIVERSITES OE FiATCI prallJ; .ottt L po,trcno'tc dc t'ziSSOCL{lION GUILLAUME BUDB ALNXÀNDIIB D'APHII()DISN TRAITÉ DU DESTIN TAXTB ÉTTNT,T ET TRÀDUIT PAR Prnnnn THILLET Prolosrour à I'Université do PÂRIS I (Panthéon-Sorbonne) Ouuragc publié aoec lo concours du Ccntra Natrr.tul do la Rccherchc Scicntifquc . t i ; 1.,:} .' ' k r ,,1- I ! I I t ' ' PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITION <I LES BET,T,ES 95, Bour.rvrnD RaÊPlrL 1984 LETTRES I {} {r b ç !*/ nrsrnvE \ Conlorm(menl aux slalul.s de I'Assoctallon Guillaume Ilttdé, ce uoltutre a él( soumis à l'approbation de Ia com- rnl.s.sirrrr lrclmique qui a chargé M. André Wartelle d.'en lalre la réuislon et d'en surueiller Ia correction en colla- boratlon auec lltL I'. T'hillel, r La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termer des all- néas 2 et 3 de I'article 41, d'une part, que les n copies ou repro- ductions strictement réservées à I'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective , et, d'autre part, que ler 4nalyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illus- tration, . toute représentation ou reproduction intégrale ou par- tielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite, (alinéa 1cr de l'article 40). r Cette rcprôsentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par es Articles 425 et suivants du Code Pénal '. @ Soclélé d.'ëdition t Les BeIIes Letlres t, Paris, 7984. rsBN 2-251-00365-7 ISSN 0184-7155 I INTRODUCTION Cn.q,prrnr I VIE BT CEUVRES D'ALEXANDRE D'APHRODISE A. Éléments d'une biographie. 1. - La dédicace dt De fato. Cette dédicace, aux Empereurs Septime Sévère et Caracalla I est, dans l'état actuel de nos connais- sances, a le seul renseignement que nous possédions sur l'époque où vécut l'Ilxégète r, 2. L'ouvrage peut ainsi être daté cntre 198 - date à laquelle Sepiime Sévère associa son fils Antonin au pouvoir - et 209 date à laquelle Géta fut désigné comme Auguste 3. L'auteur dela Souda déçoit notre curiosité : 7- P- (764, 3, ISruns) 1,3. _ 2. P. Moraux, Alesand,re d'Aphrodise, p. lB. Les datee données p?r N-. $qshcr. 9r N!. -È Marmura, The Refutatioi by Aleuand,er of Aphrodisias of Galen's Treatise on the'Theoru of Motion, Islamabad [1966] p. 1, ( ca. 160-ca. 230 AD o, po,ri la vie.d'Alexandr.c, el, n around 205 r pour sa nomination'à la tête. du Lycée d'Àthènes ne sont que des hypothèse8 sans fondement. , 3. Selon une inscription, IrG, llo, 1077, traduite par A. Bir- ley, Seplinius Seuarus, p. 264. Nommé Àuguste, -Géta éteit VIII INTRODUCTION il se borne à mentionner ( un autre Alexanclre d'Aphro- disias, philosophe r 1. Nous ne savons pas non plus, de source certairre, de quelle cité du nom d'Aphro- disias notre philosophc était originaire; toutefois, Aphrodisias de Carie, à cette époque, était sans doute la seule cité importante dont le nom ait pu être associé sans ambiguïté à un nom de personne. Il faut penser que c'est de cette cité qu'est originaire I'auteur du De fato 2. 2. - Les maîtres d'Alexandre. Les commentateurs d'Aristote, successeurs d'A- lexandre auquel ils se réfèrent comme à leur modèle, ne fournissent pas de données biographiques, mais ils nous ont parfois conservé des citations d'æuvres perdues, oir Alexandre nomme certains de ses maîtres, Ces données pourraient permettre de préciser la chro- nologie, si toutefois nous étions en mesure de situer dans le temps I'enseignement de ces professeurs, malheureusement les repères nous manquent. o) Herminos et Sosigène. Herminos 3 et Sosigène 4 sont expressément cités, sur un pied d'égalité avec Septime Sévère et son Îrère Anto- nin, Alexandre n'aurait pu omettre son nom dans sa dédi- cace, comme le fait justement remarquer R. B. Todd, Aleran- iler of Aphrodisias On Stoic Physics, p. 1 et n. 3. 7. Leaicon, t. I, I 04, 27-22 Adler : Éotl ùè xal Étepoç 'Alê[,avôpoç 'AgpoSroteûç, ptl6oogoç. 2. Zeller, III{, 917 n. 2, se refusait à décider de laquelle der cités antiqucs ayant porté le nom d'Aphrodisias était originaire I'Exégète. Rien, ccrtes, ne permet de I'assurer, toutefois il est probable qu'il s'agit de la grande citê de Carie, dont les ruincs, oir les fouilles ont été récemment étendues, montrent qu'elle connaissait à cette époque un grand développement et une vic culturellc intense. Cf. L. Robert, < Insôiiptions d'Àphrorlisias >, Anliquité Classique 35, 1966, p. 397-452. .3. Sirnplir;irrs. in D9 coelo 430,32-33:'Egpr,[,vou ôé, gr;olv, {xoucra, xaOù '[v xcl èv toi6 'Aoncro[ou gepdp.evov,el Èotlv &veor6 [voir n. 4 p. rx1 ÀRISTOCLÈS DE MESSINE IX sans qu'on sache avec précision leur date, ni lo lieu où Alexandre aurait pu suivre leur enseignement. ô) Aristoclès de Messine ? Zeller a voulu voir en Aristoclès un autre maître d'Alexandre I : il ne faisait alors que reprendre une opinion ancienne , qri, depuis lors, a été longtemps admise sans discussion. Certes, Aristoclès a été un péripatéticien, et les longs extraits de son ceuvre transmis par Eusèbe de Césarée 3 en portent témoi- gnage, mais on ne peut plus, aujourd'hui, admettre qu'Alexandre ait été son disciple. La démonstration æepl .tà 0eiov oôpa, {v èættaolç xcrl æpô roû . rcôoc yùp &.veor,6 èrrrtdoeor6. Herminos est cité par Alexandre, in Topic.5'Gg, B-5 ; 574,26 ; in Anal. pr. I 72, 27 ; 89,34 ; 91, 21. - Sur Herminos, cf. IL SchmidI, De Hernrino peripatetico, Diss. Ilarburg, 1g07. H. von Arnim, < Hcrnrinos 2 r, in P.-W. fi.-,E'. VIII t, tgtZ, col. 835. Herminos aurait été. également l'un des maîtres de Galien ; cf. I. von l\{ûllcr, u Uber Galcns Werk vom wissens- chaftlichen Rervcis >, Abhandlyngen d,er kôniglich Bayerischen Akad.emie d,er Wissenschaften, Phil.-hist. Kl. 20, 1897: p. 408- 478 (voir p.424-4251 1F. Rosenthal, < Isbàq b. tlunain'JTa'ri[ al-afibbA' >, Oriens 7, 1954, texte p. 69, 6, trad. p. ?9. - 4. Alexandre, in Meteor. 143, 72-73 : [:tavô6 ô ôr,ôdoxa).o6 r)prôv EcoorlÉv4ç èv tQ ôyô6qr æepl d{.,eco6 ëôer,(ev; Themistius, De .onima 6.7, 22-23. Heinze :-).é1er.... E<oor,yév1q ô 'A),e[dvSpou àr,8doxa),o6 êv tQ rpltç... Philopon, in Anal.'pr, 726, 20-i2 : xci 6_^'À1é4,arôpoç 8è ô^r-oû 9r,Àoc6çou è[qpp4ç glor ëv trvr povo6t6tr<p xal tôv aûtoù ôr,ôcioxaÀov XorolyÉvqv elvar,'cfr6 ô6[rre : Ps.-Ammonius, in Anal. pr. 39, 24-25 : Xoouyév4ç ôè ô 'toû 'A),eftivàpou ôrôdoxcr].oç ; ]Iichel d'Iiphèse (?), in Meta, Z, 46G, 15-18 : /oonep èx tôv êxdotqr yvcoplptrv rù cfr 9ûoer pr,èv yvôpru,a éxd,orqr 8è &lvcootot ozreûôer ô ôrôdoxcr).oç æorioai aùt<lr, IÉy'to tù;ô dlvooûvcr, . yv<iprpra. .'9 Vùf X<,rot1év1ç .èx tôv.' 'AI;Edvôpô 1vo:p[porv èrrol1oev aùtQ yv<ipr,ptcr tà tfr gûoer yvôpr,pc. 1. E, Zeller, Philos. d. Gr. III 7s; 874, n. 1, 815, n. 2. Cet Aristoclès est-il de Messène, ou de IIessénie, c'est-à-dire du Péloponnèse, ou de Messine? La Souda nous invite à croire qu'il s'agit dc l[essine, la cité sicilienne: Meoodvroc t'!ç'Ita- ^r,r6. 2. J. A. Fabricius, BibL graeca, Hambourg 1793, lll 470. - J. Dillon cite encore, dans 7àe llIidd.le Platonists, Londreg 1977, p. 250, Aristoclôs comme le maitre d'Alexandre. 3. Eusèbe, Praep. Ev. XI 3 ; XIV 17-27; XY 2; XV 14. X INTRODUCTION en a été faite par Paul Moraux r, ce qui dispense d'explications plus développées. Le point de rlépart de cette opinion fausse est une corrcclion au texte de Simplicius, dans son commen- taire au De caelo 2, correction qui s'appuie sur la version latine de Guillaume de Moerbeke, telle du moins qu'elle se lit dans les éclitions de la Renais- sance. La même < correction rr a été ensuite apportée à d'autres textes ou Aristote, 'Apuocorél1q, a été ainsi transformé en Aristoclès, 'Aglotoxliq s. P. Moraux avait déjà fait justice de la < correction > de Zeller dans un texte d'Alexandre a. Plus récemment, il a 1. P. I\foraux, r Àristoteles, der Lehrer Alexanders von Aphrodisias t, Archiv fiir Geschichte der Philosophie 49, 1967' p. 169-182. Cf. A. L. Martorana, < Il maestro di Alessandro di Àfrodisia >, Sophia 36, 1968, p. 365-367, qui résume cet article, en approuvant ses conclusions. 2. Simplicius, inDe caelo, ed. Alde 1526, fo 34 v, l. 54 : ô 'ÀÀÉ[ctv- ôpoç, 66 gr;ol, xcrtci tôv aÛtoû StSdcrxa).ov'ÀptotoxtrÉc. Texte repro- duit par Ch. À. Brandis, Scholia inAristot. (Bekkcr, t. IV), Ber- lin 1836. 477a 31. L'éd. du Corpus Commentariorum Àristotelis Graecorum, Heiberg 1894 (C.A.G. VI I), p. 153,77-18, édite : xatù tôv aùtoû 8lôdoxcÀov 'Aplorotétrr1v avec tous les manuscrits grecs. 3. Sur ce point, cf. P. Moraux, afl. cité, p. 170-176. Zeller justiliait la legon de I'Aldine, ainsi que les corrcctions qu'il proposait pour le texte de Cyrille, Contra Julianrr.nz, II p.C. t. 76,-586 À et V 747 A, en remtrquant que la célébrité du nom d'Aristote avait dû faciliter I'erreur des copistes qui auraient ainsi transformé 'Apr,otox),!6 en 'Aptototétr1ç. Àux exemples qu'il donnait (Phil. d. Gr. III 74,874 n. 1), on peut ajoutèr Eusèbe, Praep. Ev. XM1 : 'Aptotox),éouç )'Apr,ototé- louç (t. lI,321, 11 [Iras), ou lee deux leçons se rencontrent dans les msB; et I)roclus, in Parm. col. 1058, n. 1, Cousinz, P a r i s 1 8 6 4 ( C uploads/Litterature/ alexandre-d-x27-aphrodise-traite-du-destin.pdf
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- Publié le Apv 27, 2021
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