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INDIANA UNIVERSITY LIBRARY ■^3llnn->l TT«I.. > V ANALECTA BOLLANDIANA NO TEXT ON PAGE This page does not contain any text recoverable by the OCR engine. ANALECTA BOLLANDIANA TOMUS XXIX BDIDERUNT CAROLUS DE SMEDT, FRANCISCUS VAN ORTROY, HIPPOLYTUS DELEHAYE, ALBERTUS PONCELET, PAULUS PEETERs"fl ET CAROLUS VAN DE VORST "O PRESBYTERI SOCIETATIS IESU BRUXELLES Société des Bollandistes 22, Boulevard Saint-Michel PARIS Librairie Alphonse Picard et Bis 82, rue Bonaparte igio 574004 BHG*. = Bibliothcca hagiographica graeca. Editio altéra emendatior. Bruxellis, 1909. BHL. = Bibliothcca hagiographica lalina antiquae et mcdiae actaiis. Bruxellis, 1838-1901. BHO. = Bibliothcca hagiographica orientalis. Bruxellis, 1910. Calai. Gr. Paris. = Catalogus codicum hagiographicorum graecorum bibliothccac nationalis Parisiensis. Bruxellis, 1896. Calai. Gr. Vatic. = Catalogus codicum hagiographicorum graecorum bibliothccac Vaticanae. Bruxellis, 1899. Catal. Lai. Bru.x. — Catalogus codicum hagiographicorum bibliothccac regiac Bruxellcusis. Pars I. Codices latini membranei. Bruxellis. ...ï§86, 1889. Tomi duo. Catà tllLat. Paris. = Catalogus codicum hagiographicorum latinorum ...mtiquiorum sacculo XVIqui asservantur in bibliothcca fiationali ,'îParisietisi. Bruxellis, 1889 1893. Tomi quattuor. CatçiL-'Lat.JÏom. =■Catalogus codicum hagiographicorum bibliotheca- *•. • 'rum'\Rjmmarum praelcr quant Vaticanae. Bruxellis, 1909. Pro- .I*;jliit.Mf>«ppendice ad haec Analecla, t. XXIV-XXVII. Min.'l'BVM. '— Index miraculorum B. V. Mariae editus in Anal. **•• ••• *Bohî.\ t. XXI, p. 241-360. Sy'nax. ËJâL CP. = Synaxarium ccclcsiae Constantinopolitanae, éd. •:j«H.";JP,£lehaye. Bruxellis, 1902, in-fol. (Acla sanctorum, Propy- '.'.?.' laeum ad ActaSS. Novembris). •A3 LE LÉGENDIER DE PIERRE CALO. Le moyen âge latin nous a laissé, on le sait, deux sortes de recueils spécifiquement hagiographiques, dans lesquels ceux qui ont à étudier et à écrire la vie des saints trouvent une partie considérable de leurs maté- riaux. Ce sont, d'une part les martyrologes, de l'autre les légendiers. Il semble, à première vue, qu'il soit aisé de caractériser les deux espèces d'ouvrages et qu'une démarcation ferme les distingue nettement. Les légendiers (ou passionnaires) sont, par définition, des collections d'opuscules de longueur variable où sont racontés la vie, le martyre, les translations, les miracles des saints ; en tête de chaque pièce, se trouve — d'ordinaire un titre, une rubrique : Vita sar.cti N..., Passio beatorum N. et N. etc. Les premiers mots des documents ou de leur prologue ne sont déterminés par aucune règle, et si certaines expressions plus ou moins stéréotypées se rencontrent par/ois en tête des Vies et des Passions, *"* par ex.: Tempore quo (Diocletianus caesar...) ou : Fuit vir vitae venerabilis..., ces cas isolés et qui s'expliquent, du reste, en partie, par une imitation voulue, sont comme noyés dans l'immense variété des incipit différents. L'ordre des pièces dans la collection est souvent, mais pas nécessairement, celui du calendrier. Le nombre et le choix des Vies et Passions varie à l'infini : c'est tantôt, en un ou plusieurs volumes, tout le cycle de l'année liturgique ; tantôt un groupement bien déterminé, comme les Passions des apôtres, les Vies et Passions de saintes femmes; souvent encore, c'est un groupement qui semble et qui plus d'une fois est réellement tout à fait arbitraire. Dans la rédaction des martyrologes, d'autre part, on a suivi unifor- mément l'ordre de l'année liturgique. Pour chaque jour, — quand le martyrologe est complet, ce qui est le cas ordinaire, — on trouve une liste des saints dont l'Eglise ou telle église particulière faisait à cette date la fête ou la commêmoraison. La liste est composée d'un certain nombre de notices, qui normalement commencent par une indication topographique 'suivie du nom et des qualités du saint ou des saints, le nom étant d'habi- tude mis au génitif, avec ou sans le mot natale. Par exemple, la liste du Martyrologe hicronymien (exemplaire de Berne) pour le 30 mai: Anthiocia Sici Palatini qui multa turmenta passus est. Turribus 6 LE LEGENDIER DE PIERRE CALO. Sardiniae natale sanctorum Gabini Crispoli. In Nicomedia multo- rum sanctorum (i). Ces différences, qui semblent bien tranchées, ont leur raison d'être dans la destination primitive des légendiers et des martyrologes, les der- niers devant fournir chaque jour un catalogue, concis et assez court, à lire ou à chr.nter pendant Voffice liturgique, à l'heure de prime ; les premiers devant servir d'une part à ce même office, pour les leçons plus longues que comportent les matines, et d'autre part à la lecture publique ou privée des chanoines ou des moines, qui trouveraient à s'édifier au souvenir des vertus et des souffrances des saints. Il arriva néanmoins, dans la pratique, que les différences signalées s'atténuèrent parfois singulièrement, et que les lignes de démarcation entre les deux sortes de recueils disparurent en grande partie. On ne se contenta plus, dans les martyrologes, de mentionner le nom du saint, ses qualités et les lieux illustrés par sa vie, par sa mort ou par son souvenir. Grâce à des emprunts faits aux Vies ou Passions, on développa les noti- ces,originairement très brèves, et d'étape en étape,deBède (2) à Adon, on en vint à insérer, dans les martyrologes, des Vies ou Passions, pas très longues, mais pas très courtes non plus. La formule initiale des notices (type :A tel endroit.le «natale» de tel saint...) disparut même parfois. C'est assez souvent le cas dans le martyrologe de Wolfhard d'Herric- den (3), et dans celui d'Adon la formule mariyrologique a presque l'air d'avoir fait place, çà et là , aux rubriques habituelles des légen- diers. Ainsi, au 9 septembre: Passio beatorum martyrum Dorothei et Gorgonii apud Nicomediam sub Diocletiano imperatore. Horum prior Dorotheus... (4). Parallèlement à cette amplification des martyrologes, mais en sens contraire, les légendiers furent notablement abrégés et condensés, tantôt e?i vue de la liturgie, tantôt pour servir de lectures édifiantes à faire en particulier. Il en est résulté que telle notice d'un martyrologe « histori- (1) Éd. De Rossi-Duchesne, Act. SS., Nov. t. II, 1, p. [68]. — (2) On possède enfin des échantillons, de nombreux échantillons, du texte authentique de Bède. grâce au bel ouvrage de Dom H. Quentin, Les martyrologes historiques du moyen-âge (Paris, 1908), p. 17-119. Puisse le savant auteur nous donner bientôt une édition critique du martyrologe entier. Elle est impatiemment attendue. — (3) Voir des exemples dans Anal Boll., t. XVII, pp. 19 et 22-23. — (4) Cf. Anal. Boll, t. XVIII, p. 14-15. Cf. n juillet : Translatio sancti Benc- dicti abbatis. Postquamcnim... Ces cas sont rares du reste. Un peu plus souvent ou trouve, en tête de la notice, le mot Passio ou Invevtio, mais précédé d'un nom de lieu ipar ex., au 31 juillet : Caisarcae passio sancti Pabii martyris. Qui cum ferre vexilla...) ;ce qui rappelle déjà beaucoup plus le style employé dans l'ensemble du martyrologe. LE LÉGENDIER DE PIERRE CALO. J que » ressemble beaucoup, quant à l'étendue, à la teneur, à l'allure, à tel chapitre d'un légendier abrégé. Déplus, on s'est avisé parfois, en compi- lant un légendier, d'insérer entre les Vies et Passions des saints quelques notices, tantôt longues, tantôt brèves, empruntées aux martyrologes, et de ce travail est sorti un composé hybride, dont le « grand légendier autrichien » fournit un type curieux (i). Mais, à tout prendre, la distinction foncière entre nmrtyrologes et légendiers reste, dans la grande majorité des cas, bien marquée. Et comme, avant d'inventorier le légendier de Pierre Calo, il nous a paru utile d'indiquer, autant que faire se peut, la place qu'il occupe parmi ses congénères, il suffira de résumer ici, à grands traits, l'histoire des légendiers, sans nous occuper des martyrologes. I. Les légendiers. Le plus ancien lêgendkr qui soit parvenu jusqu'à nous date du VIIe siècle: c'est le célèbre « codex Velseri », actuellement conservé à la bibliothèque royale de Munich (lat. 3514). On n'y trouve plus qu'une bonne vingtaine de Vies et Passions transcrites de première main ; mais primitivement il en contenait bien davantage (2). Nous n'avons pas souvenir qu'on ait signalé aucun autre légendier aussi ancien (3). En revanche, il en reste quelques-uns transcrits au VIII' siècle (4), et ceux du IXt siècle ne se comptent déjà plus. Mais en dehors des vénérables volumes qui nous ont été conservés, il a pu, il a dû en exister bien d'autres, et même de plus anciens que ceux que nous avons. La chose est, en soi, souverainement vraisemblable et, déplus, des témoignages positifs, quoique pas tous très clairs, l'établis- sent à suffisance. Au commencement du VII' siècle, le prêtre Warne- carius loue l'évcque de Paris Ceraunus de son zèle à rassembler les Actes des nuxrtyrs : nunc sanctorum martyrum gesta... congregare in urbe Parisiaca devotus intendis (5). Peu auparavant, en 598, (1) Cf. Anal.Boll., t. XVIÏ, p. 38 et suiv. Il est à noter que les extraits d'Adon, de Notker et du martyrologe hiéronymien qui se rencontrent dans le légendier autrichien y sont entrés par l'intermédiaire du martyrologe de Wolf hard. Cf. ibid., p. 24. — (2) Cf. Catalogus codicum latinorum bibliothccae regiae Monaccnsis, éd. ait., 1.1, pars II (1894), p. 99. — (3) Nous parlons, s'entend, de vrais légen- diers. Il existe encore, pour telle ou telle Vie prise isolément, quelques rares copies faites au Vile, voir au Vie siècle. — (4) Citons notamment les manus- crits de uploads/Litterature/ analecta-bollandiana-v-29-1910-full-view.pdf
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- Publié le Oct 29, 2022
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