Anatole Le Braz Pour les articles homonymes, voir Braz et Le Bras. Anatole Le B

Anatole Le Braz Pour les articles homonymes, voir Braz et Le Bras. Anatole Le Braz Portrait en frontispice de Contes bretons édité par Charles A. Bruce, New York, 1915. Biographie Naissance 2 avril 1859 Duault Décès 20 mars 1926 (à 66 ans) Menton Nom de naissance Anatole Jean François Marie Lebras Pseudonyme Sarbel Nationalité Français Formation Université de Paris Lycée Saint-Louis Activités Historien de la littérature, traducteur, poète, folkloriste, écrivain, сollecteur de contes Autres informations A travaillé pour Université de Rennes (1901-1924) Membre de Association des bleus de Bretagne Société archéologique du Finistère Union régionaliste bretonne (1898-1899) Distinctions Prix Archon-Despérouses (1893) Chevalier de la Légion d'honneur (1897) Officier de la Légion d'honneur (1914) Archives conservées par Centre de recherche bretonne et celtique Œuvres principales La Légende de la mort en Basse-Bretagne modifier - modifier le code - modifier Wikidata Anatole Le Braz, né Anatole Jean François Marie Lebras1, le 2 avril 1859 à Duault (Côtes-d'Armor) et mort le 20 mars 1926 à Menton, est un professeur de lettres, un écrivain et un folkloriste français de langue bretonne, mais n'ayant publié qu'en français, alors qu'il maîtrisait le breton dans lequel il a écrit des poésies restées presque entièrement inédites. Sa thèse de doctorat de lettres est consacrée au théâtre en breton médiéval et renaissant. Il prend une part très importante dans le mouvement régionaliste en Bretagne à la fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1897. Il participe comme conférencier au cours de nombreuses tournées au lancement de l'Alliance française aux États-Unis. Sommaire  1 Biographie  2 Amitiés intellectuelles  3 Œuvre  4 Engagements politiques  5 Anatole Le Braz et le breton  6 Mémoire  7 Publications o 7.1 Éditions récentes  8 Bibliographie  9 Notes et références  10 Voir aussi o 10.1 Articles connexes o 10.2 Liens externes Biographie Anatole Lebras naît dans le bourg de Saint-Servais, à l'époque intégré dans la commune de Duault. Sa mère est Jeanne Le Guiader et son père Nicolas Lebras exerce le métier d'instituteur en différentes communes de Bretagne, parmi lesquelles Ploumilliau. Nicolas Lebras, à la suite des instructions envoyées par le ministre de l'Instruction, Fortoul, affectionne les chants en breton et les retranscrit sur des cahiers, dont héritera son fils à qui il transmet la capacité de parler et d'écrire en breton. Victor Villiers de L'Isle-Adam, recteur de Ploumilliau lui enseigne le latin. Il est inscrit comme interne au lycée impérial de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), établissement qui est aujourd'hui un collège secondaire portant son nom. Il passe régulièrement ses vacances dans le Trégor, qui a beaucoup inspiré son œuvre. Pendant ses études supérieures de lettres, il est répétiteur en 1879 au Lycée Saint-Louis à Paris, puis il obtient une bourse en 1880, année au cours de laquelle, il obtient la licence de lettres et prépare une agrégation de philosophie qu'il ne termine pas pour raisons de santé. Cela ne l'empêche pas d'enseigner la philosophie au collège d'Étampes vers 18802, ni surtout d'obtenir en 1886 un poste de professeur de lettres au lycée de Quimper, nomination qui déclenche sa vocation littéraire. À Quimper, avec François-Marie Luzel, l'archiviste départemental, il collecte des chansons populaires bretonnes. Il fera, plus tard, des enquêtes auprès des paysans et des marins de Bretagne, récoltant chansons, contes et légendes populaires. En 1890, Luzel fait paraître le résultat de leur travail en commun sous le titre de Soniou Breiz-Izel. L'ouvrage est récompensé par le prix Thérouanne. À la suite de ses propres travaux, il publie notamment La Légende de la mort en Basse-Bretagne (1893), Les Saints bretons d'après la tradition populaire et Au Pays des pardons. C'est lui qui reçoit et publie partiellement la première version manuscrite de l'autobiographie de Jean- Marie Déguignet. Après avoir demandé l'avis d'Ernest Renan, il demande à l'administration l'autorisation de donner un cours de breton facultatif aux lycéens, mais il se la voit refuser. Il partage, alors, sa maison de Quimper avec sa sœur, Jeanne, à laquelle le lie une très grande affection. Le 6 août 1890, il se marie avec Marie Augustine Le Guen, veuve Donzelot, dont il aura deux filles et un fils et dont il élèvera la fille et deux garçons, issus du premier lit3. En 1893, il reçoit le prix Archon-Despérouses 4 . En août 1898, il est président de l'Union régionaliste bretonne créée à Morlaix à la suite de fêtes bretonnes. Il rejoint en 1899 l'Association des Bleus de Bretagne. La même année, en tant que président de l'URB, il dirige la délégation des 21 Bretons qui se rendent à l'Eisteddvod de Cardiff et reçoit l'investiture comme barde, sous le nom de Skreo ar Mor (La mouette) et y rencontre le jeune Patrick Pearse. Il ne participera pas aux activités de la branche bretonne du Gorsedd, créée 3 mois plus tard. Il est nommé maître de conférence, puis professeur à la faculté des Lettres de Rennes de 1901 à 1924. Ses travaux portent sur la Bretagne, le romantisme et sur le théâtre celtique (il s'agit, en fait, du théâtre médiéval et moderne en breton), sujet de sa thèse en 1904. Au mois d'août 1901, avant même son entrée en fonction à Rennes, il perd son père, sa belle-mère et ses quatre sœurs dans le naufrage d'un bateau dans l'estuaire de la rivière de Tréguier. Ceci le pousse à quitter Port-Blanc pour s'installer à la pointe de l'Arcouest - les deux sur la commune de Ploubazlanec, et y commencer ce qui deviendra le village « l'Arcouest » ou « Sorbonne Plage »5. En 1905, il est présent comme président de l'URB au Congrès celtique de Dublin et il est hébergé par Douglas Hyde, futur président de l'Irlande. Après la mort de sa femme en 1906, il obtient d'être chargé de mission d'enseignement en Suisse et aux États-Unis. Par la suite, il fait de nombreuses conférences sur la littérature française et sur la Bretagne dans ces deux pays, en 1910 en Suisse et de 1910 à 1912 aux États-Unis. Il revient à Rennes en 1911 pour participer à l'inauguration du monument symbolisant l'union de la Bretagne à la France, placé sur la façade de l'hôtel de ville de Rennes. Contre la volonté des autorités, il prononce une partie de son discours en breton. Pendant la guerre de 14-18, il se trouve aux États-Unis où il s'efforce, sans l'aval des autorités françaises, de convaincre son public américain de la nécessité d'entrer en guerre. Il perd son fils, mort au front en 1916, ainsi que sa deuxième épouse qui meurt en 1919. Il revient enseigner en 1920 à l'Université de Rennes, mais déjà atteint par une leucémie qui l'emportera, il demande à prendre sa retraite. Le 3 septembre 1921, il se remarie avec Mary Lucinda Davison, sœur de Henry Davison, ancien président de la Croix-Rouge des États-Unis et directeur de J.P. Morgan, à New-York6. Ce mariage l'amènera à entreprendre une seconde carrière pendant les années de retraite, comme conférencier sur la Bretagne dans le pays de son épouse. Il meurt en 1926 d'une congestion cérébrale à Menton. Il est enterré à Tréguier. Il est l'arrière grand-père de la musicienne Tina Weymouth, bassiste du groupe américain Talking Heads 7 . Amitiés intellectuelles Bien qu'ayant fait le choix de n'enseigner qu'en Bretagne, Anatole Le Braz s'est lié, lors de ses études à Paris et plus tard avec de très nombreuses personnalités, dont certaines resteront des amis qu'il recevra dans sa résidence d'été du Port-Blanc, à Penvénan. Il aura comme voisin le Barde Breton Théodore Botrel qui le respectait énormément. Il a entretenu des liens avec Ernest Renan, son protecteur des débuts et son voisin en Bretagne, Victor Basch, Lucien Herr (qui avait appris le breton et correspondait avec lui dans cette langue), Charles Seignobos, Charles Le Goffic, autre écrivain trégorrois comme son maître en folklore François-Marie Luzel, John Millington Synge, André Chevrillon. Quand la revue littéraire parisienne, La Plume publie un numéro spécial consacré aux Bretons de Bretagne (no 117, 1-15 mars 1894), c'est à Charles Le Goffic et à Anatole Le Braz que revient le soin de choisir les écrivains et les illustrateurs, soit Gustave Geffroy, Louis Tiercelin, Félix Hémon, Édouard Beaufils, Jos Parker (textes et illustrations), Léon Durocher, A. Lausserat-Radel et Théophile Salahün (illustrations)8. Œuvre Son œuvre, assez diverse, est principalement composée de fiction (Le Gardien du feu), de récits de voyages en Bretagne et de conférences. Le Braz est également folkloriste. Il a assisté Luzel dans l'édition de chansons en breton, et surtout recueilli des dictons et contes populaires sur la mort, en Bretagne. Il en résultera La Légende de la mort chez les Bretons armoricains (plusieurs éditions), œuvre à peu près sans équivalent dans l'histoire du folklore mondial, collection remarquable, mais qui a le tort de donner l'impression que les Bretons n'étaient obsédés que par la mort, vision des choses partielle et exagérée. Il fait aussi œuvre de critique littéraire quand il se penche sur l'étude du vieux théâtre en breton. Ses poésies en breton sont uploads/Litterature/ anatole-le-braz.pdf

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