Scriptorium Itinéraire d'Anselme Adorno en Terre Sainte (1470-1471). Texte édit
Scriptorium Itinéraire d'Anselme Adorno en Terre Sainte (1470-1471). Texte édité, traduit et annoté par J. Heers et G. de Groër Monique Richard-Rivoire Citer ce document / Cite this document : Richard-Rivoire Monique. Itinéraire d'Anselme Adorno en Terre Sainte (1470-1471). Texte édité, traduit et annoté par J. Heers et G. de Groër. In: Scriptorium, Tome 35 n°2, 1981. pp. 382-383; https://www.persee.fr/doc/scrip_0036-9772_1981_num_35_2_1236_t1_0382_0000_2 Fichier pdf généré le 05/01/2019 COMPTES RENDUS e 14, di 2 mani nel 39, sporadicamente si notano soltanto completamenti al testo, ad opera di una mano diversa. Un solo copista è definito esplicitamente : Aurelio Silvanos, del quale sono qui detta- gliatamente indicate le caratteristische pecu- liari del ductus e le abitudini ortografiche. Quest'ultimo aspetto délia personalità di un copista assume particolare valore nella grande attenzione aile frequenti particolarità sintatti- che e grammaticali di questi papiri in générale. Per la ricostruzione di passi solo parzial- mente leggibili talore si dimostra utile il con- fronto con papiri analoghi. Fra gli altri meri- tano di essere menzionati Pap. Gen. 11, Pap. Giss. I 102, Pap. Cairo Preis. 20, Pap. Fam. Teb. 24, Pap. Oxy. 40, 265, 1155, 1253, Pap. Ryl. II 75, 440, Pap. Sijpestein 2, Pap. Strasb. I 45, Pap. Tebt. 165. Silvio Bernardinello • Itinéraire d'Anselme Adorno en Terre Sainte (1470-1471). Texte édité, traduit et annoté par J. Heers et G. de Groër. Paris, Éd. du C.N.R.S., 1978, in-8°, x-511 p., 2 pi. et 1 carte. (Sources d'histoire médiévale par l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes). Ce récit du pèlerinage en Terre Sainte par Anselme Adorno en 1470-1471 est particulièrement intéressant par sa : la liste des chapitres avec la date exacte des étapes des voyageurs est indiquée en tête du récit qui suit fidèlement le du voyage. C'est un itinéraire fort différent de celui qu'avaient pu effectuer les pèlerins du temps des Croisades ou de celui que l'on pouvait réaliser ensuite en s'embar- quant pour la Terre Sainte sur les galées de Venise. Anselme Adorno a organisé lui-même son pèlerinage et l'a mené comme une individuelle. Il était accompagné de son fils aîné, Jean Adorno, et de trois autres compagnons ; le petit groupe quitta Bruges le 19 février 1470, gagna Rome, puis à Gênes pour Tunis et de là pour Le Caire ; par le mont Sinaï, il arriva à le 11 septembre ; il était à Damas le 16 octobre, à Beyrouth le 28 octobre, où il embarqua pour Brindisi ; arrivé le 24 bre, il regagna Rome par Naples, puis Venise, Cologne et rentra à Bruges le 4 avril 1471. Anselme Adorno, né à Bruges d'une lignée originaire de Gênes (fixée à Bruges depuis trois générations), s'était vu confier par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, plusieurs missions en Ecosse auprès du roi Jacques III ; il joua un rôle actif dans la vie politique et l'administration de sa cité de Bruges ; réfugié en Ecosse après 1477, il y mourut assassiné en 1483. Son fils Jean, né à Bruges en 1444, étudia plusieurs années le droit et le notariat à Pavie ; devenu chanoine de Saint-Pierre de Lille, il vécut à Lille jusqu'à sa mort en 1511. Anselme Adorno, organisateur et chef de ce voyage, y était très préparé : il l'était par tradition familiale puisque son père, Pierre, avait effectué deux voyages à Jérusalem, était « chevalier du Saint-Sépulcre » et avait fait édifier, de 1427 à 1435, dans sa ville de Bruges la célèbre église du Saint-Sépulcre. Nous pouvons penser qu'une littérature très variée venait enrichir les souvenirs et les récits qu'il tenait de sa famille ; Jacques Heers, dans son introduction, nous parle de la culture complexe et riche des Adorni. Il aurait été intéressant de pouvoir identifier certaines de leurs sources ; eux-mêmes se réfèrent souvent à des auteurs anciens très variés ; on constate aussi l'importance des références bibliques ; il vaudrait la peine de reconnaître ce qui est de leur propre fonds. Adorno a entrepris son long voyage à l'Italie et l'Orient mû, comme il le dit lui-même, par le désir ardent de contempler « ces lieux saints et sacrés dont il avait parler si souvent avec tant de plaisir » et « d'affronter les nombreux dangers qui rendent les hommes plus sages ». Grâce à ses attaches familiales génoises, il a reçu de conseils pour le choix d'une nef au départ de Gênes puis de Tunis vers ; et partout où se trouvait un fondouk génois il y était bien accueilli grâce, sans doute, à une recommandation du Sénat (cf. p. 473). Quant aux dangers à affronter, ils étaient énormes en ce temps d'insécurité où les bandes de Bédouins pillards rançonnaient les pèlerins et où régnait partout la crainte d'une invasion des Turcs ... Au cours des péripéties de ce long et périlleux voyage, manifesta une particulière dévotion à ste Catherine et se mit sous sa protection : 382 COMPTES RENDUS aussi est-il émouvant de relever le nom d'Ador- no parmi les graffiti tracés par les pèlerins sur les murs du réfectoire de Sainte-Catherine au Mont-Sinaï. La publication est très soignée et claire. Une carte retrace l'itinéraire suivi. Les noms de lieux et les références de personnages sont soigneusement identifiés. La traduction en français, due à Georgette de Groër, est : tout en suivant scrupuleusement le texte latin, elle garde au récit toute sa Le ms. qui nous a transmis ce texte est conservé à la B. m. de Lille (ms. 330). Ce ne peut être l'exemplaire de luxe remis à Jacques III d'Ecosse, à qui est dédié et offert cet Itinéraire ; sans doute s'agit-il d'une copie exécutée au xve s. à Bruges même. avait été écrit par Jean Adorno à la demande de son père dès leur retour à Bruges, d'avril à septembre 1471. Nous savons que Jean prenait des notes au cours du voyage, et la rédaction fut sans doute leur œuvre commune. Il existe une deuxième version du récit d' Adorno, dont nous ne connaissons qu'une copie incomplète, effectuée au xixe s. par l'historien belge Edmond de La Coste, d'après un ms. qui a disparu (cette copie est conservée à la Bibl. des Fac. cath. de Lille, ms. 1 M 24). Les éd., à la suite du texte du ms. de Lille, donnent en appendice le texte et la traduction en français de tous les passages de la copie La Coste qui ne figurent pas dans la première rédaction. Des renvois permettent de voir très clairement les parties ajoutées par cette deuxième version. En effet, celle-ci nous apporte le récit repris par Jean Adorno lui- même en 1510, près de quarante ans après son retour. Pourquoi cette nouvelle rédaction? Quelles modifications a-t-elle apportées? Quelques précisions concernent Jean Adorno lui-même : c'est de Pavie, où son père l'a retrouvé, qu'il est parti en pèlerinage et c'est après plusieurs séjours à Rome et vingt-deux ans de résidence à Lille qu'il achève son récit. Il semble avoir repris ses notes puisqu'il ajoute certains détails que lui seul pouvait connaître (un long développement sur Pavie ; l'épisode de la tempête à l'arrivée à Alexandrie ; la mention du carnet de notes où le papier vint à manquer et pour lequel les frères du Sinaï lui donnèrent du leur) ; il a aussi ajouté certaines précisions ou historiques qui indiqueraient qu'il a complété sa documentation par des lectures qu'il serait intéressant d'identifier ... Il faut féliciter les a. de l'édition de cet Itinéraire en tous points excellente. Monique Richard -Ri voire 383 uploads/Litterature/ anselme-adorno-heers.pdf
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- Publié le Mar 08, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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