CHENU . — AUCTOR, ACTOII, AtTOI . 81 nue occurit 1'. Dass zu den Tagen grosser
CHENU . — AUCTOR, ACTOII, AtTOI . 81 nue occurit 1'. Dass zu den Tagen grosser Wohltätigkeit auch das Fes t Peter und Paul gehört haben muss, ist an sich sehr wahrscheinlich , besonders wenn man an die reichen Gaben denkt, für die die `Infir- mitas' vorgesehen war . Gerade die Deutung dieses Wortes legt es nah e zu verstehen, warum in den Formularen der Petrus-und Paulusrnesse n die `Eleemosyna' nicht beim Ofrertorium genannt wird. An Ostern und einzelnen Sonntagen mochte das eher möglich gewesen sein . Dass in der Zeit des 7. Jahrhunderts die `Eleemosyna' nur an einigen IIauptfesten und einzelnen Sonntagen gespendet wurde, geht auch aus der Notiz de s Papstbuches für Zacharias hervor (741-52) : « Hic beatus Papa statuit , ut crebris diebus alimentorum sumptus quae et elymosina usque nun c appelatur de venerabili patriarcho a paracellariis pauperibus et peregri- nis qui ad beatum Petrum demorantur, deportari 2 . » 1)ie ganze Frage wäre eine eingehendere Untersuchung wert . möchten die Fachgenosse n bei ihren Arbeiten die beiden Rätsel der Veroneser Sakramentars i m Auge behalten und sie läsen helfen. AUCTOR, ACTOR, AUTOR Dans son glossaire (t . 1, p. 478, col. 1, éd . Henschel), Du Cange ex- pose très exactement le sens juridique fondamental du mot AUCTOS, tel que l'a transmis l 'antiquité au moyen âge . Les Bénédictins, cependant, insèrent, au terme de l' article, cette note : « Quin genuinam vocis Aue- tor notionern assignet hic Cangius, nullus dubito ; verum dubitarim a n scribendurn Auctor an potius Autor vel Author. Ratio est, quod Auctor ab Aubert rnelius emptori conveniat, quam venditori ; Autor vero vel Author ab antiqua voce Gallicana, qua Dominos significaretur posset derivari.. . u C'est avec raison que les Bénédictins soulèvent ainsi la question d e l'orthographe du mot .AUCTOB . Quelle que soit la valeur de la répons e qu'ils proposent — réponse très brève, présentée en dehors de toute en- quéte documentaire et selon une hypothèse par trop subtile — la lecture des manuscrits du moyen âge provoque en effet très souvent cette ques- tion ; et cela en des termes, selon une extension et une complexité qu e ne soupçonnèrent pas les continuateurs de Du Cange . Il ne s ' agit pas seulement d'ailleurs d 'une question de pure orthographe, c'est tout de suite une question d'étymologie, puis de sens qui s e 1. Liber pontificalis, hrg . L. Duchesne, I, S . 503 . 2. Liber pontificalis, hrg. L. Duchesne, I, S . 435 . BULL. DU GANGE . 1926 .9927 C . MOAI.aEllr;, 0 . S. B. 82 M . — D . CHENU . trouve engagée ; et le voisinage des mots ACTOR et AUTOR, Si facilemen t confondus par les scribes, amène, à travers ces confusions, les réflexions des grammairiens (voire, plus tard, celles des théologiens) sur le sens , voisin lui aussi, de ces mots . C 'est m@me, semble-t-il, la portée technique que prit, en certains cas du moins, le mot AUcTOR qui maintint contre la tendance à une uniformisation de graphie la teneur propre de ce mot et de ses voisins . Reprenant et étendant l 'observation des Bénédictins, nous voudrions , dans cette note sommaire, montrer, à l'aide d'un minimum de documents , la complexité de ce petit problème et proposer quelques éclaircisse- ments, premiers jalons qui pourront attirer l'attention et orienter une plus ample et minutieuse enqu@te. * .r ~ En recourant à un dictionnaire du latin classique (par exemple, le Lexicon de Forcellini-De Vit), il est facile de fixer l 'orthographe ancienn e et l'origine étymologique des deux mots AUcTOR et AcTOR, quoique déj à leur développement sémantique ait amené quelques croisements et fass e prévoir des confusions . nucron, de augeo (Forcellini-De Vit, ad. verb., § 1, 3, p . 175), signifie , au sens large, celui qui produit, qui fait quelque chose, une statue, u n édifice, un ouvrage quelconque, très particulièrement un livre (Ibidem , II, 6), AcToR, de ago, désigne aussi (Ibidem, ad veeb ., § II, p . 63) celui qui fait quelque chose, au sens le plus étendu du mot et, bien que d e fait on ne l'ait pas appliqué à cette opération particulière qu'est la corn- position d 'un livre, le mot reste ouvert à la signification de n 'importe quelle activité humaine (Ibidem, § III), et dès lors il peut demeurer e n son concept assez proche de AucTOR pour amener parfois des confusions au cours de la tradition manuscrite . Forcellini en signale deux, l 'une (actor au lieu de auctor) dans Salluste, Cat., 3 (d 'après une juste correc- tion de Dietsch : « Tametsi baud quaquam par gloria sequatur scripto- rem et auctorem rerum ») ; l'autre (auctor au lieu de actor) dans l 'expres- sion actor summarum, employée par Suétone, Donat., 11 (a Actorem summarum, pridie quam cruci suffigeret, in cubiculum vocavit . ., u . Cf. Forcellini, ad verb . AcTOR, § 1II, 20, p. 63) . — Pour le moyen âge , Henschel, dans son édition de Du Cange, parmi les additions aux notice s de son prédécesseur (t . I, p. 63, col . 1), signale un intéressant texte pa- rallèle de deux glossaires, l 'un (Gloss . vet . du ms . 7646 de la Bibl . roy .) portant : a Actores, Doctores . . . procuratores, ab agendo et curando vo- cati », et l 'autre (contenu dans le ms . 4778 de la Bibl. roy .) : a ., . Aue-- tores, idem et procuratores ab augendo et curando vocati. D C'est cependant au moyen âge, au moment oìr les confusions semble- AUCTOn, ACTOR, AUTOR . 83 raient devoir se multiplier et amener une facile équivoque, que les deux mots vont, dans leur emploi technique et malgré les négligences des co - pistes, se différencier nettement et se spécialiser, avec un curieux dépla- cement des sens . C 'est Accost qui va revêtir le sens de AUcTOR — auteur d 'un ouvrage , selon une précision qui renforce, sans le limiter du reste, le sens d e aliquid altere ; et AUCTOlt va prendre une valeur spéciale en direction e t en dépendance de AOCroRITAS, où se bloquent l 'idée d 'origine (atteler : qui prend l 'initiative d 'un acte) et l' idée d'autorité, de dignité ; il prend ainsi la couleur juridique de tout le système de vocabulaire qui, dès l'an- tiquité, s'était développé autour du concept d 'auctoritas (cf. Thesaurus linguae latinae, ad verb . : Auctor, Auctoritas) . Un Aucron, désormais, c' est celui qui, grâce à une reconnaissance officielle, civile, scolaire, ec- clésiastique, voit son avis, sa pensée, sa doctrine authentiqués, au poin t qu 'ils doivent être accueillis avec respect et acceptés avec docilité . L 'Auc- TOR, ce n'est plus seulement celui qui est responsable de la compositio n d'un ouvrage (Acros), par opposition au scribe ou au simple compilateu r c' est — évidemment au sens fort que nous envisageons ici --- celui qui a une autorité sur laquelle on peut faire fond pour l 'examen et la solution d'une question, en grammaire, en droit, en philosophie, en théologie . L'opinion de 1' « auteur n est authentique, et ses dits sont en effet appe- lés authentica l . C'est d'ailleurs ce qui va introduire une seconde équi- voque, avec le nouveau mot, ou mieux la nouvelle graphie Aurnon, que suscitait évidemment le rapprochement entre aucun , et authenticus . Mais tenons-nous-en pour le moment k AUCTOR-ACTOR, et appuyons de quelques textes le sens nouveau de ces deux mots . Pierre de Corbeil, en tète de son Commentaire de l'Épître aux Romains , composé avant son épiscopat (1200), et qui eut grand succès auprès de s maîtres de l'Université naissante de Paris, commence ainsi le prologue de rigueur en un tel genre littéraire : « De comedente exivit cibus . . . 1 . Au point de départ, l'usage juridique : les rescrits des princes et les lettres des papes sont des auctorilales, et, par opposition aux exemple, le code de Justi- nien comme le pape Grégoire parlent des authentica nique originalia rescript a (Cod . Just ., 1, 23, :J ; Greg . M ., Lpist. liG) . Le recueil des Novelle« de Justinien , authentifié par Irnerius de Bologne, sera désigné sous le nom d'Autheutica. Puis civilistes et canonistes, bientôt grammairiens, artistes et théologiens, dans leur s compilations, se constitueront des listes d'auctores et d'aucloritates, dont la valeu r se détachera sur la masse des « gloses u et des « sentences s, où se fixent les opi- nions, facultatives elles, des maîtres (dicta magistralia) . Cf., pour les xn'-xnr° siècles , la documentation que j'ai rassemblée dans une étude : Authentica et Magistralia , publiée dans Divas Thomas (Piacenza), XXVIII (1925), p. 257-285. 54 Al . —D . CIIGNU . lia legitur in Jud ., 14 . In hiis verbis notatur quis actor uploads/Litterature/ auctor-actor-autor-bulletin-du-cange-archivium-latinatis-medii-aevi-3-1927-p-81-86.pdf
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- Publié le Jul 29, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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