© Éditions Belin 2008. Guide pédagogique pour les parents Comment aider votre e
© Éditions Belin 2008. Guide pédagogique pour les parents Comment aider votre enfant à travailler à partir des Cahiers d’exercices ? Par Gérard Sansey auteur des Cahiers d’exercices Sommaire Avant-propos Avertissement page 3 Partie 1 Qu’est-ce que la lecture et l’écriture ? page 5 1. Langage, lecture, écriture 2. Qu’est-ce que la lecture ? 3. Comment apprend-on à lire ? 4. Qu’est-ce que l’écriture ? Partie 2 Avant d’aborder la lecture et l’écriture : page 8 le langage et le dessin 1. Le langage 2. Le dessin Partie 3 Préparation à la lecture et l’écriture page 10 1. Apprentissage de la lecture 2. Apprentissage de l’écriture 3. Utilisation des cahiers de pré-apprentissage Partie 4 L’apprentissage de la lecture et de l’écriture page 14 1. S’entraîner avec les cartes 2. Travailler avec la méthode Boscher Première étape : pages 4, 5, 6 Deuxième étape : pages 7 à 55 Conclusion page 20 © Éditions Belin, 2008 . Guide pédagogique 3 Avant-propos Lorsqu’on pense à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, on imagine immédiatement l’enfant concentré sur sa page, la langue entre les dents, en train de déchiffrer quelques caractères ou bien occupé à tracer quelque lettre. On oublie alors que pour arriver à ce stade, un long cheminement a été néces- saire… Avant de lire ou d’écrire, il faut savoir parler. Et de préférence, par- ler correctement. Il faut ensuite avoir réfléchi un peu sur son propre langage, avoir commencé à analyser les bruits que nous produisons en parlant afin de se rendre compte qu’il s’agit de quelque chose d’organisé, composé d’éléments toujours réutilisés. Avant d’écrire, il faut avoir appris à tenir convenablement son crayon ou son stylo, avoir quelque peu délié ses doigts par des mouvements appropriés, avoir appris à adopter une position efficace et sans danger pour le dos et tracé les signes de base qui, combinés ensemble, aboutiront à la forme des lettres. L’ensemble des connaissances et habitudes nécessaires à un bon appren- tissage de la lecture et de l’écriture semble relever de l’évidence et pourtant l’expérience montre que souvent l’évidence n’est pas la même pour tout le monde… C’est la raison pour laquelle ce guide existe : permettre à tous les enfants d’entrer dans l’acquisition de ces connaissances de base avec un maxi- mum de chances de réussite. Avertissement Afin de permettre la meilleure utilisation du contenu de cet ouvrage, il me paraît judicieux de préciser quelques détails. Tout d’abord, cet ouvrage (et les supports auxquels nous nous référons — méthode de lecture, cahiers d’exercices divers – ne pourront donner les résul- tats escomptés qu’avec des enfants ne présentant aucun handicap physiologique pouvant perturber les apprentissages concernés. Je pense en particulier à la dys- lexie non induite par un précédent travail à base de méthode globale ou assi- milée. Les dernières recherches sur le fonctionnement du cerveau semblent en effet mettre en évidence une forme de désorganisation des circuits neuronaux concernés par la lecture qui, chez certains individus, gêne considérablement les progrès dans ce domaine. Des exercices spécifiques sont alors nécessaires pour aider convenablement l’apprenti lecteur. De même, pour des enfants présen- tant des troubles de la vue ou de l’ouïe, faudra-t-il envisager l’aide de spécialis- tes de ces questions. Il est important de respecter le rythme de l’enfant… À moins de se trouver dans la situation extrême de devoir faire rattraper son retard, en fin de cours préparatoire, à un enfant totalement désorienté par une méthode globale ou assimilée (auquel cas un travail soutenu et quotidien devra être effectué), il sera judicieux d’avancer lentement. La capacité d’attention et de concentration d’un enfant de cinq à six ans reste extrêmement limitée dans le temps… Plusieurs © Éditions Belin 2008. Guide pédagogique 4 séances courtes seront plus efficaces qu’une longue. D’autre part, aucun impé- ratif de calendrier n’est placé pour un enfant qui débute l’apprentissage, à sa demande, à l’âge de cinq ans. Il est préférable d’éviter les situations de compétition acharnée : – avec l’école lorsqu’on travaille à la maison avec un autre support que celui utilisé par l’enseignant. Expliquer à l’enfant qu’on a choisi autre chose que le livre de classe pour l’aider sans l’ennuyer et que le travail fait avec les parents complète celui qui est effectué à l’école… Les deux sont aussi importants l’un que l’autre ; – avec les autres enfants qui suivent le même enseignement : camarades, frères ou sœurs, cousins, cousines plus ou moins éloignés. L’enfant apprend à lire et à écrire pour lui, non pour les autres. Il doit chercher à progresser par rapport à ses propres performances, chercher à les améliorer mais sans se préoccuper outre mesure de ce que font les autres. Une simple comparaison rapide de temps en temps permettra de faire le point et d’entretenir une cer- taine émulation qui peut s’avérer, à petite dose, un excellent stimulateur. On n’apprend pas à lire comme on apprend à parler. Le langage s’acquiert de façon naturelle, par audition et par répétition. Même si l’effort accompli reste important, il n’est pas conscient. L’enfant apprend à parler sans s’en ren- dre compte, la difficulté de ce qu’il accomplit lui échappe complètement. La lecture, par contre, passe par le canal de la conscience. L’effort est perçu. Il ne s’agit plus seulement d’imiter quelqu’un qui lit pour apprendre à lire. Il faut accepter d’apprendre le code totalement arbitraire qui lie étroitement les signes (lettres) et les sons (phonèmes), puis de répéter inlassablement les mêmes opé- rations d’assemblage jusqu’à ce que le processus devienne automatique et fia- ble. C’est à cette incontournable condition que le lecteur devient capable de se rendre compte seul s’il s’est trompé en lisant un mot sur lequel il est passé trop vite. Par exemple : valse et valise, deux et doux, conversation et conserva- tion… etc. C’est un travail qui peut paraître fastidieux, mais dont malheureuse- ment on ne peut faire l’économie. Il n’y a rien d’étonnant, par conséquent, à ce qu’une stimulation venant de l’adulte soit de temps en temps nécessaire pour des enfants nonchalants par nature. © Éditions Belin 2008. Guide pédagogique 5 Partie 1 Qu’est-ce que la lecture et l’écriture? 1. Langage, lecture, écriture Ces trois mots recouvrent trois facettes, étroitement liées entre elles, d’une même activité : communiquer. Très rapidement, les hommes, contraints par la nécessité de se regrouper pour survivre, ont éprouvé le besoin de com- muniquer entre eux ne serait-ce que pour coordonner les actions collectives (la chasse au gros gibier par exemple) et les rendre ainsi plus efficaces. Ces échanges se sont naturellement développés par le canal de la voix, donnant peu à peu naissance au langage. La complexité grandissante des messages a ensuite apporté petit à petit des améliorations qui ont abouti aux langues que nous connaissons actuellement. Parler, c’est coder les sons afin de leur faire porter un message que l’interlo- cuteur sera capable de comprendre (de décoder). Les deux personnes doivent donc posséder le même code (parler la même langue : un Français ne com- prend pas ce que dit un Allemand et vice-versa). Une fois en possession du langage, les hommes ont senti la nécessité de se transmettre des informations à travers le temps : leur expérience, leur Histoire. Longtemps, les individus les plus âgés ont eu à charge de transmettre orale- ment leur savoir aux plus jeunes ; mais le procédé restait rudimentaire à cause de la capacité limitée de la mémoire humaine. L’écriture est née afin de pallier cet inconvénient. Les premiers messages écrits utilisèrent des signes évidents à comprendre, souvent à base de dessins, puis se transformèrent au cours du temps pour parvenir à ce que nous connaissons aujourd’hui, l’alphabet. Cet outil remarquable nous permet de transcrire tous les sons que produisent nos cordes vocales à partir de vingt six signes différents seulement : les lettres. 2. Qu’est-ce que la lecture ? La lecture est une technique qui permet d’avoir accès à des informations par le canal de la vue. Lire, c’est donc, dans un premier temps, être capable de retrouver la parole derrière ce qui est écrit et, à terme, d’accéder directement au contenu du mes- sage (le sens) uniquement avec les yeux (sans passer par l’étape de la voix). Cette performance étant réalisable lorsque le texte est rédigé dans un regis- tre de langue familier au lecteur… Tout le monde ne comprendra pas auto- © Éditions Belin 2008. Guide pédagogique 6 matiquement un texte traitant de droit ou de médecine ou de tout autre sujet possédant un vocabulaire particulier… Même s’il sait lire. La capacité de com- préhension fait appel à des mécanismes qui viennent compléter celui qui nous permet de retrouver ce qui est écrit. Il est important de ne pas tout mélanger. 3. Comment apprend-on à lire ? L’apprentissage de la lecture passe par un certain nombre d’étapes. Ces étapes s’automatisent en un processus qui se reproduit à très grande vitesse (éven- tuellement en sautant quelques marches) lorsqu’un lecteur habile est en situa- tion de lecture. 1. Reconnaissance du signe (la lettre) et assemblage uploads/Litterature/ boscher-gpedago-pdf 1 .pdf
Documents similaires
-
22
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 20, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.6389MB