C’EST DANS L’AIR ! — Écrire un article racontant l’histoire de l’intro- duction

C’EST DANS L’AIR ! — Écrire un article racontant l’histoire de l’intro- duction d’une spécialité culinaire dans une autre culture. — Commenter un défilé de mode. — Imaginer, dans une brève, le concept d’un lieu tendance. — Rédiger un guide des restaurants à la mode. — Écrire un article qui décrit un groupe sociologique. — Écrire un article sur un écrivain à succès. — Organiser un bookcrossing. ©/DPRGHHVWFHTXHO·RQSRUWH &HTXLHVWGpPRGpF·HVWFHTXH SRUWHQWOHVDXWUHVª OVFDU Wilde 27 unité 2 1RWHGHVDXWHXUV /HOH[LTXHGHODPRGHHWGHVWHQGDQFHVFRPSRUWDQWXQJUDQGQRPEUHGHWHUPHVDQJODLVRQQHV·pWRQQHUDSDV GXIRLVRQQHPHQWGHVDQJOLFLVPHVGDQVFHWWHXQLWp 5 10 15 28 REGARDS SUR LE MOELLEUX COMPRÉHENSION ÉCRITE COMPRÉHENSION ORALE Entrée en matière 1 Lisez le titre et identifiez la source de cet article. Faites des hypothèses sur son contenu. 1re lecture 2 De quel phénomène est-il question dans cet article ? En quoi est-ce plus qu’une simple mode ? 2e lecture 3 Pourquoi s’agit-il d’un « retournement de tendance » ? 4 Quel est le ton de la journaliste ? Justifiez par des exemples. Vocabulaire 5 Quels sont les ingrédients utilisés pour les hamburgers traditionnels ? Quels sont ceux des hamburgers à la française ? 6 Relevez les termes qui montrent que le hambur- ger a, maintenant, toute sa place dans les cuisines des restaurants français. 1re écoute 1 De quel gâteau parle ce reportage ? Quelles sont ses caractéristiques ? En avez-vous déjà goûté ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? 2 Par qui, où et quand a-t-il été créé ? 3 Que représentait-il au moment de sa création ? 2e écoute 4 En quoi ce gâteau illustre la démocratisation des tendances ? 5 Quelle est sa place aujourd’hui dans la gastronomie ? Vocabulaire 6 Relevez les termes qui montrent que le moelleux au chocolat a perdu de son originalité. Petits ou grands, étoilés ou non, les chefs se sont approprié le célèbre plat américain et l’ont adapté à leur manière. Un phénomène qui ne relève pas de la simple mode. On peut rendre hommage à la grandeur de la France en respectant une nouvelle tradition locale : manger du hamburger. Introduits il y a quelques années mais ne décollant réellement que depuis neuf mois, hamburgers et cheeseburgers ont envahi la capitale. Partout où les touristes sont susceptibles d’aller cet été – cafés du boule- vard Saint-Germain, lieux fréquentés par le monde de la mode et même restaurants trois étoiles –, ils ont toutes les chances de trouver un steak haché juteux, invariablement ou presque servi entre deux tranches de petit pain rond au sésame. « Il a le goût de l’interdit, de l’illicite, voire du subversif », assure Hélène Samuel, consultante auprès de restaurants. « Manger avec les doigts, c’est de la régression pure. Et naturellement, tout le monde en veut. » Voilà un retournement de tendance pour le moins inatten- du, dans un pays où un chef a jadis réclamé 2,7 millions de Le hamburger, 6 5 10 15 20 29 unité 2 c’est dans l’air ! LA FRANCE 7 Que pensez-vous de ce phénomène ? Pensez-vous que le hamburger ait sa place dans la gastronomie française ? 8 Dans votre pays, une spécialité culinaire étran- gère est-elle devenue un phénomène de mode ? 9 Choisissez une spécialité française qui soit à l’opposé des traditions culinaires de votre pays (les escargots, les cuisses de grenouille, le foie gras…) et imaginez qu’elle y soit introduite et devienne un véritable phénomène de mode. Écrivez un article pour Courrier international dans lequel vous raconterez l’histoire de l’introduction de cette spécialité, son adaptation par les cuisiniers et ce qui indique qu’elle est devenue un phénomène de mode. 7 Dans votre pays, existe-t-il une création culinaire qui, après avoir été à la mode, est devenue un classique ? Si oui, laquelle ? Racontez son histoire. dollars de dommages et intérêts à McDonald’s pour une affiche suggérant qu’il rêvait d’un Big Mac. Le hambur- ger se situait aux antipodes de la cuisine française : sans façon, préparé et avalé en vitesse, d’origine étrangère et impossible à manger proprement. Mais, si les chefs fran- çais ont adopté cet aliment typiquement américain, ils se le sont également approprié en y incorporant des fioritures hexagonales comme le cornichon, la fleur de sel et le thym frais. Ces tentatives pour franciser le hamburger, voire l’améliorer, donnent certainement à penser que le produit s’est solidement implanté dans le pays. « Ce n’est pas une simple mode », affirme Frédérick E. Grasser-Hermé, qui a créé un burger pour la boîte de nuit Black Calvados, sur les Champs-Élysées, auprès de laquelle elle officie comme chef conseil : un hamburger de wagyu, le bœuf japonais de Kobé, assaisonné de ce qu’elle appelle du ketchup noir à base de mûres et de cassis. « Le hamburger est devenu un mets gastronomique. » Quelques chefs parmi les plus prestigieux de Paris ont relevé le défi. Yannick Alléno, trois étoiles au Michelin, sert un succulent hamburger épais dans son restaurant, Le Dali. C’est son pâtissier, Frédéric Lalos, lauréat d’un des concours de cuisine les plus disputés du pays, qui fabrique les petits pains ronds. Fourrés de poitrine fumée, de laitue, de pickles à l’aneth, de moutarde, de mayonnaise et ac- compagnés de frites, il vous en coûtera 35 euros. Romain Corbière, le chef du restaurant d’Alain Ducasse Le Relais du Parc, prépare un hamburger saisonnier à la plancha. L’Atelier de Joël Robuchon propose « Le Burger », com- posé de deux petits steaks hachés surmontés de tranches de foie gras de dimensions quasi égales. Les hamburgers étaient loin d’être inconnus à Paris. Mme Grasser-Hermé en a goûté pour la première fois en 1961 à la Légion américaine, onze ans avant que McDonald’s ait dévoilé ses arches dorées en France. Mais, à quelques rares exceptions près, ils étaient insipides, trop cuits et boudés même par les expatriés américains. De nos jours, les chefs reconnaissent qu’un hamburger n’est pas simplement 170 grammes de bœuf haché maigre et grillé un peu trop longtemps. […] Jane Sigal, The New York Times, dans Courrier international, n° 929, 21 août 2008. cette autre cuisine française PRODUCTION ORALE PRODUCTION ORALE PRODUCTION ÉCRITE 25 30 35 40 45 50 55 60 30 -$&7(=9286©+<3(ª28  ©%5$1&+eª" L es mots trahissent aussi sûrement que des fringues ou un make-up trop marqués. Et le désir de faire « jeune » côté vocabulaire peut nous classer dans le pathétique aussi immanquablement qu’un Régé Color1 un peu trop uniforme sur des tempes argentées. Vous pensez faire « branché » ? Mais ce mot lui-mê- me remonte à 1866 lorsque Théodore de Banville, dans Gringoire, écrivait « Il y avait là force gens branchés ». À l’époque, « branché » voulait dire « pendu à un arbre ou à un gibet ». C’est dans les années 1980 que le mot com- mence à fleurir au sens de « dans le coup ». Il y a bien sûr aussi eu « in » et « out », terribles « franglismes » qui ont surtout eu leur heure de gloire dans les magazines, pour désigner les personnalités « en hausse » ou « en baisse ». Sorte de retour au gibet version médias… De « branché », on a filé la métaphore2 électrique pour risquer un « câblé » qui ne clignota que quelques courts trimestres à nos oreilles. Puis avec Internet apparaît « connecté », dont seul le contraire (« déconnecté ») a réussi à détrôner « démodé », « obsolète » ou « désuet ». Aujourd’hui ? On n’est plus « branché », on est « hype », voire « trendy », et, dans le cas contraire, on ne fait plus seulement « plouc » mais « ringue » (pour ringard). Et puiser dans le lexique des années 1980-1990 revient en gros, aux yeux de nos enfants ou de leurs copains, à s’habiller façon Deschiens3 pour une soirée « clubbing ». De la même façon, le verlan, qui a eu son heure de gloire dans ces années-là, n’est plus guère prisé et classe d’em- blée son utilisateur dans les « paléobranchés » (des per- sonnes un poil « déconnectées »). De ce parler à l’envers ne sont restés que « chelou » (louche), « à donf » (à fond), « keuf » (flic), « teuf » (fête) ou « truc de ouf » (histoire de fou). Pour le reste, se croire « chébran » est pire encore que s’imaginer « branché ». Le vieil argot, lui, se classe désormais aux côtés du vieux français : sur les étagères de la désuétude. Car lui aussi se renouvelle aussi vite que passent les saisons. Désormais, on n’est plus « accro » (au chocolat, au chant choral), on est « addict », on « kiffe » bien ce qu’on fait. Et quand on trouve un truc « génial », on ne s’écrie plus « super ! » mais « mortel ! » (« elles sont mortelles, tes pompes », entendez : « ils sont jolis, tes souliers »). Depuis belle lurette, on ne cherchait plus « chicane » : désormais, on « provoque grave ». Les « chiards » ou uploads/Litterature/ c-x27-est-dans-l-x27-air-unite-2.pdf

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