14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE SOMMAIRE Introduction 2 1 ère Partie 4 2 è

14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE SOMMAIRE Introduction 2 1 ère Partie 4 2 ème Partie 19 I - Progression de la 2ème A du cycle du Bac : Premier semestre 20 Module 1 : lire et analyser un conte philosophique «Candide» de Voltaire Séquence 1 22 Séquence 2 23 Séquence 3 26 Séquence 4 26 Séquence 5 26 II- Fiches des activités de quelques séances 29 Conclusion 51 Bibliographie 52 Annexes 53 Module autour de l’œuvre de Voltaire ‘’Candide’’ 14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE INTRODUCTION « L’homme a besoin de projeter et de se projeter dans l’avenir. Il est en évolution dans un monde en changement. Le projet exprime le désir d’intervenir dans ces changements pour se transformer soi-même. Le projet donne un sens à l’existence »1 La mission éducative d’une nation consiste à « donner un sens à ce qui se transmet et à rendre les futurs citoyens autonomes »2. Dans cette optique, nous nous sommes investis en tant que futurs enseignants dans la conception d’un projet pédagogique qui s’avère indispensable dans l’accomplissement des pratiques de classe pour deux raisons majeurs : D’abord nous jugeons que l’exercice vaut la peine d’être effectué afin de joindre l’utile à l’agréable et témoigner de la pertinence des conseils et directives tant prodigués de la part de nos deux professeurs de Didactique, un grand merci. Puis, nous sentons le besoin de contribuer par ce modeste travail à manifester notre vision des choses. Chemin faisant, nous nous évaluons et nous évoluons. Nous réalisons que le projet pédagogique est indispensable dans l’accomplissement de tout acte d’apprentissage. C’est un système qui se veut structuré de manière telle que les besoins de formation sont préalablement établis, les objectifs clairement définis et le parcours convenablement tracé. Toutefois, le projet ne peut aboutir que si l’apprenant y adhère de plein gré et honore le contrat établi avec son professeur. Si jamais un contrat est. Sinon, l’aventure ne mérite même pas d’être vécue. Un des intérêts majeurs d’un projet pédagogique est de donner du sens à un univers scolaire que beaucoup d’élèves peuvent traverser sans bien en tirer profit. Ça serait un gâchis si on n’arrive pas à aider nos élèves à penser par eux-mêmes, à les doter d’un arsenal d’outils pour bâtir leur personnalité. La valeur psychologique consiste à se représenter l’inactuel par anticipation, pour se transformer, peser sur ceux qui affectent le monde ou s’adapter à eux. Les situations de simulation sont de véritables occasions à forger l’esprit avec moins de dégâts : « il vaut mieux prévenir que guérir ». Ainsi, le projet se concrétisera par une progression prévue pour une période déterminée, en termes de compétences repérables, de programme établi, d’activités bien définies qui tiennent compte des contraintes prévisibles car l’idéal est inaccessible mais reste quand même prévisible. 1 M. Descotes, J. Jordy et G. Langlade, Le projet pédagogique en Français, Edition Bertrand-Lacoste. P.11, cité dans le texte d’accompagnement du cycle secondaire qualifiant, Elaborer un projet pédagogique, MEN, 2002 2 Ibid, p. 4 Module autour de l’œuvre de Voltaire ‘’Candide’’ 14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE Module autour de l’œuvre de Voltaire ‘’Candide’’ 14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE Opter pour l'oeuvre intégrale « Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres : le verbe « aimer »…le verbe « rêver »… On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : « Aime-moi ! » « Rêve ! » « Lis ! » Mais lis donc, bon sang, je t’ordonne de lire ! » - Monte dans ta chambre et lis ! Résultat ? Néant. Il s’est endormi sur son livre. » Ainsi débute Pennac dans Comme un roman. En effet, nous le constatons tous et le déplorons : les élèves ne lisent pas ou peu. Certains refusent même catégoriquement cette activité. Certains enseignants expliquent cette attitude en opposant l’activité de lecture, obligatoire, contraignante, menée en classe et le plaisir de lire. Mais, il faut se rendre à l’évidence, nos élèves ne lisent pas plus quand ils en sont obligés que quand on leur en laisse la liberté. Même si on leur laissera le choix d’une œuvre, espérant ainsi les motiver ils proposeront (étant capables de choisir) d’ailleurs des titres mais ils en seront très vite dégoûtés. Quelquefois, on abandonne carrément de les inviter à l’étude de l’œuvre intégrale tant la bataille pour leur faire acheter le livre, le leur faire lire et emmener en classe pour l’étudier, va nous demander du temps et de l’énergie. Cependant, leur demande–t-on de choisir telle leçon d’histoire, d’arabe, de mathématiques plutôt que telle autre ? Ou est-ce le mal a touché aussi les autres disciplines ? Nos élèves n’ont plus goût à rien ? Impossible. Pourtant ils n’arrêtent de jaser. A quoi bon ? Nous croyons que c’est de là qu’il faut les emmener par le bout du nez parce qu’ils vous suivront bon gré. A condition de ne pas rebuter la classe par des activités de lectures stériles et inadaptées, la lecture serait bien le seul domaine dans lequel un entraînement approprié ne permettrait pas de progresser au même titre que n’importe quelle autre activité : apprendre à conduire, faire de la gymnastique ou jouer au Football. Permettre à nos élèves du cycle qualifiant d’accéder à la lecture et à l’étude des œuvres littéraires. Leur donner le goût, les compétences d’une pratique autonome de la lecture, tel est l’objectif fondamental de tout enseignant de lettres. D’ailleurs, les programmes et les Orientations Pédagogiques nous y invitent : « L’enseignement du français essentiellement par le biais de l’étude des œuvres littéraires revêt une importance capitale »1. 1 Texte des Orientations Pédagogiques cité par Mr A. KRIKEZ in la nouvelle réforme de l’enseignement du français, 1ère édition 2007, p.28 Module autour de l’œuvre de Voltaire ‘’Candide’’ 14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE I- Ce que disent les textes officiels. Au cycle qualifiant, la lecture des textes et des œuvres est présentée comme une capacité fondamentale et un instrument privilégié du travail intellectuel : « Pour l’ensemble du cycle secondaire qualifiant et pour toutes les séries, le but visé est l’acquisition progressive d’un savoir encyclopédique, littéraire et culturel […] par le biais de l’étude d’œuvres de littérature française, et plus généralement d’expression française, pour une meilleure connaissance de la langue cible. »1 Seules les œuvres intégrales donneront à la lecture tout son sens « Aussi s’impose- t-il de réfléchir à d’autres approches de l’enseignement du français dans le cycle secondaire qualifiant de manière à donner à l’élève, sans le noyer dans des savoirs savants littéraires et les difficultés qui risquent de le dégoûter de la langue française, le goût de lire – car la lecture reste le meilleur moyen d’apprendre une langue – et les outils nécessaires qui lui permettront de devenir un lecteur actif capable de pénétrer dans les profondeurs des textes littéraires »2 ; aussi, à la fin du cycle qualifiant, les élèves auront-ils lu et étudié au moins 2 pièces de théâtre et 7 romans ou recueils de nouvelles complétés par des poèmes. ». Ces œuvres relèvent d’époques ou de courants de pensée variés. Elles permettent l’approche de différents mouvements littéraires et esthétiques et marquent l’évolution des idées. En dehors de la classe, le futur bachelier est incité à lire de la littérature française ou francophone et à compléter ainsi les référents culturels qui contribuent à l’épanouissement de la personne et au développement de l’esprit critique. Mais un certain nombre de questions se pose. Comment se fait-il que nos élèves, qui, pour la plupart lisaient en classes primaires, soient, après un passage au collège et au lycée complètement rebutés par la lecture ? Comment se fait-il que nous ne réussissions pas mieux dans ce domaine ? Que peut-on faire pour leur donner le goût de la lecture ? Quelles œuvres choisir pour les intéresser ? Comment organiser et exploiter collectivement cette activité individuelle et silencieuse qu’est la lecture ? Gérard LANGLADE, dans ses deux ouvrages, fait une très bonne analyse de nos pratiques de la lecture, propose quelques ouvertures pour entrer dans une œuvre intégrale et nous invite à adopter une démarche herméneutique (démarche qui respecte, favorise et enrichit la compréhension des œuvres littéraires). L’étude détaillée du texte d’accompagnement du programme du cycle qualifiant (toutes les séries) de mai 2002 intitulé ‘’Elaborer un projet pédagogique’’ montre qu’il en est d’ailleurs largement en parfaite compatibilité. II- Les dérives. Langlade condamne : 1) L’étude stéréotypée. Celle-ci est proposée d’ailleurs par bon nombre de manuels et autres ouvrages de vulgarisation. Après quelques indications bibliographiques suivent les résumés des chapitres ou des actes, l’étude des caractères des personnages principaux, l’explication de quelques extraits choisis et pour finir quelques considérations sur l’art de l’auteur. 1 A. KRIKEZ, Op. cit, p. 30 2 Ibid, p. 34 Module autour de l’œuvre de Voltaire ‘’Candide’’ 14 ENS / MARTIL / TETOUAN DIDACTIQUE Finalement, œuvre après œuvre, le même schéma est reproduit. Conséquences ? Aucune originalité, aucune découverte, - tout étant prédigéré - et donc aucun plaisir uploads/Litterature/ candide-module.pdf

  • 44
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager