CHAPITRES XXIII ET XXIV - Lecture magistrale du sujet d’une manière attentive.
CHAPITRES XXIII ET XXIV - Lecture magistrale du sujet d’une manière attentive. - Lecture individuelle de certains élèves. Le condamné est confié au directeur de la Conciergerie. Dans la cellule sordide où il est verrouillé, il trouve un prisonnier à l’apparence hideuse qui pousse des ricanements sinistres. Cet horrible compagnon de cachot sera bientôt envoyé à Bicêtre en attendant le jour de son exécution. Le détenu qui n’a apparemment pas toute sa tête se met alors à raconter son histoire. Au terme de son récit, il propose au narrateur de lui donner sa redingote en échange de sa vieille veste usée. Il compte tirer quelque bénéficedu beau vêtement du « marquis » pour s’acheter du tabac AXES DE LECTURE I- D’une prison à l’autre La Conciergerie n’a rien à envier à Bicêtre. La même ambiance macabre, le même traitement impitoyable. Les réclusionnaires sont ravalés au rang de proies qui passent d’une main à l’autre jusqu’au jour de la décapitation. Ce constat inhu-main sape les dernières illusions du condamné : - Toute ma résolution m’a abandonné quand on a ouvert devant moi des portes basses, des escaliers secrets, des couloirs intérieurs, de longs corridors étouffés et sourds. - Le directeur l’a prié d’attendre un instant lui annonçant qu’il allait avoir du gibier à lui remettre. II- Les effets ravageurs de la détention Le condamné qui partage la cellule du narrateur est l’illustration vivante des effets néfastes de la prison sur le corps et l’esprit des détenus. Les fréquents ricanements qui ponctuent ses propos laissent supposer qu’il a perdu la raison. Un homme sain d’esprit parle-t-il de la mort avec autant de sang-froid ? III- Un récit dans le récit Pour la première fois, le narrateur rapporte des faits entendus et non vécus. Le style sobre auquel il nous a habitués cède la place à un registre populaire, voire vulgaire, truffé d’expressions imagées qui trahissent le rang social de son compagnon de cellule.7 IV- La symbolique de l’échange En donnant sa redingote à son compagnon de cachot ( la redingote étant un habit porté par les nobles et les bourgeois) et en prenant sa veste rude et sale, le narrateur ne procède pas à un simple échange de vêtement. Il endosse en quelque sorte l’identité du scélérat qui a un grand nombre de crimes à son actif. Il n’est plus l’homme aux manières douces et au langage soigné que nous avons connu jusqu’ici, d’où les tentations de meurtre qui le démangent subitement : « J’aurais voulu pouvoir l’étrangler de mes mains, le vieux voleur ! pouvoir le piler sous mes pieds » (chapitre 24 ) Par ailleurs, la grosse veste du criminel attirera inévitablement les foudres de la foule sur celui qui la porte. Aux yeux de la populace déchaînée, il ne sera qu’un vulgaire assassin venu droit des bas-fonds de Paris. uploads/Litterature/ chapitres-xxiii-et-xxiv.pdf
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- Publié le Jui 21, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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