1 Le classicisme français Cette période est connue par l’influence de Louis XIV
1 Le classicisme français Cette période est connue par l’influence de Louis XIV et apparait pendant la seconde moitié du XVII-ѐ siècle. Le classicisme est un mouvement culturel, esthétique et artistique qui se développe en France au cours de ce siѐcle. Caractéristiques générales: - Le retour vers les maîtres de l’antiquité grecque et latine sans les imiter; les écrivains classiques se sont inspirés uniquement de leurs chefs-d’œuvre; - L’étude de l’homme intérieur et l’analyse psychologique des personnages; - L’impersonnalité : le Moi est supprimé chez les classiques; - La domination de la raison; - La précision du vocabulaire et du style; - L’emploi d’une langue riche, claire et noble. Le classicisme du XVII-ѐ siècle est loin d’être limité à une simple imitation des anciens. L’écriture classique se veut fondée sur la Raison. On voit l’influence du rationalisme de Descartes, mais il s’agit plutôt d’un intérêt pour la perspicacité et pour l’analyse. Les écrivains classiques donnent l’impression d’une parfaite adéquation entre la forme et le contenu et l’écriture qui coule de source est en effet l’idéal de style classique. Cette recherche est une forme de simplicité dans l’écriture et fera l’admiration de nombreux écrivains du XX-ѐ siècle tels que Valéry, Gide, Camus, et Ponge. Les ouvrages classiques sont destinés à «réformer» le lecteur en portant à réfléchir sur ses propres passions. Le théâtre Dans la première moitié du XVII-ѐ siècle, nous apprécions le roman tragi-comique de l’intrigue et ses conceptions complexes. Comme dans le siècle, en particulier sous l’influence des théoriciens, les parcelles sont simplifiées et les décors sont dépouillés de réaliser ce que nous appelons aujourd’hui le théâtre classique. L’abbé d’Aubignac joue un rôle important dans la pratique du théâtre en 1657, il analyse le théâtre antique et le théâtre contemporain et en tire des principes qui constituent le fondement du théâtre classique. Cette réflexion sur le drame est 2 alimentée tout au long du siècle par des dramaturges. Boileau dans son Art poétique (1674) ne fera que prendre des mesures efficaces pour résumer les règles déjà appliquées. Les règles du théâtre classique Il y a trois célèbres unités: l’action doit avoir lieu dans les vingt-quatre heures (unité de temps), en un seul endroit (unité de lieu) et devrait se composer d’une seule parcelle (unité d’action).Ces règles ont deux objectifs principaux. D’une part elle est susceptible de rendre l’action dramatique que les jeux n’ont pas besoin de changement et l’action se déroule dans un temps qui pourrait être le moment de la performance. D’autre part l’action est plus facile à suivre car les intrigues compliquées de nombreux caractères combinés sont interdites en faveur des parcelles linéaires centrées sur quelques personnages. Ces règles ont conduit à une forme d’intériorisation des actions. La tragédie La tragédie est définie d’abord par son sujet et ses personnages. Une pièce de théâtre tragique, doit avoir un sujet mythique ou historique. Ses personnages sont des héros, des rois, ou tout au moins des personnages de la haute noblesse. Le style doit être adapté conformément à la hauteur de ceux qui prononcent le texte. Après Aristote, la tragédie doit inspirer «la pitié et la terreur» contre le destin des héros écrasés par les conséquences de leurs erreurs. Racine a écrit des tragédies dans lesquelles les héros sont condamnés par le destin, pris dans un piège qui révèle l’absurdité de leur existence et ne peut que conduire à des changements. Corneille va du baroque au classique. La comédie Un auteur comme Molière essaie de rétablir la crédibilité de la comédie. Ses personnages ne peuvent certainement pas appartenir à la noblesse, mais ils sont souvent issus de la bourgeoisie et de la noblesse. Certaines comédies sont même écrites en poésie. Molière utilise des effets comiques hérités de la farce et de la “commedia dell’arte”. Mais ses comédies sont toujours à la recherche d’un équilibre qui n’est pas sans rapport avec le goût classique. La dimension morale de la tragédie se reflète également dans la comédie. Lorsque Molière ridiculise l’hypocrisie des hypocrites dans Tartuffe, il espère lutter contre cette hypocrisie. La célèbre phrase «castigat ridendo mores» est d’origine incertaine mais elle a été reprise par Molière. Il exprime une idée développée par Horace dans son art poétique et résume la volonté 3 d’utiliser le rire comme un moyen d’enseignement. Le théâtre de Molière est à la fois classique et baroque. La poésie Le XVII-ѐ siècle est un ferment littéraire et nous y voyons tous les genres représentés. Mais la poѐsie ne connaît pas un grand succѐs pendant ce siѐcle. Pierre Collinet a noté que le XVII-ѐ siècle, malgré les apparences, est un siècle sans poésie et que La Fontaine et Racine auraient échappé à cette règle. Molière - L’Avare - Acteur et auteur comique, Molière est, incontestablement, l’un des grandes figures du XVII-ѐ siècle. Ses personnages sont des types immortels, universels et symboliques enracinés dans la réalité contemporaine. Il a pu formuler sa doctrine littéraire qui révèle son art. Pour lui, la grande règle est de plaire ; une pièce est donc jugée selon son influence sur le public. Soucieux de plaire à des publics variés, Molière a eu recours à des recettes bien examinées pour amuser tout son public. S’intéressant à satisfaire son public, il a peint les caractères avec naturel et vraisemblance. Molière a pris la nature humaine pour matière essentielle de sa comédie, il a voulu peindre le ridicule des hommes. Ainsi, l’hypocrisie et les vicieuses imitations de la vertu sont-elles devenues les sujets qui l’inspirent particulièrement. A travers la peinture des caricatures de l’avarice, de la dévotion, de l’hypocrisie, Molière a excellé à attaquer les vices de son siècle. Son principal dessein était de peindre les mœurs de la société. Tartuffe constitue une caricature de la dévotion, Harpagon est celle de l’avarice. Cette comédie en cinq actes et en prose de Molière a été écrite en 1668. Créée au Palais-Royal le 9 septembre 1668, la pièce est ensuite publiée à Paris. Médiocrement accueillie, elle n'est jouée que neuf fois avant d'être retirée. Les spectateurs sont déroutés par les " ambivalences esthétiques " et par l’utilisation de la prose ( ce qui est assez rare pour une pièce en cinq actes de l’époque). Il y avait au début de 1669, un espoir de remonter l’Avare, mais celui-ci fut balayé par le triomphe de Tartuffe enfin autorisé à être joué à cette période. L’Avare a pourtant été rapidement considérée comme l’archétype de la Comédie de Molière. Le succès de la pièce fut posthume . Cette pièce a été jouée 2078 fois à la Comédie française entre 1680 et 1963 . C'est la seconde pièce la plus jouée derrière Tartuffe. 4 ACTE PREMIER L'action se passe à Paris, dans la maison d’Harpagon, un riche bourgeois veuf et père de deux enfants, Cléante et Élise . Les deux enfants d’Harpagon craignent chacun pour leurs amours respectifs car l’avarice de leur père risque de mettre en péril leurs projets de mariage : " Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion, dit de lui La Flèche, le valet de Cléante, qu’il ne dit jamais : je vous donne , mais : je vous prête le bon jour ". Élise est secrètement fiancée à Valère, gentilhomme napolitain qui lui a sauvé la vie lors d’un naufrage et qui s'est introduit chez Harpagon en qualité d'intendant. Cléante, lui, voudrait épouser Mariane, une jeune fille pauvre, dont il est amoureux. Secrètement Cléante se révolte contre l’avarice et le despotisme de son père qui ne lui permettent pas d’apporter de l’aide à Mariane. Il envisage même de s’enfuir avec sa bien-aimée à l’étranger. Harpagon lui-même est rongé d'inquiétude : il a enterré dans son jardin une cassette contenant dix mille écus d'or et il craint qu’on ne lui dérobe. Obsédé par cette crainte, il soupçonne tout le monde et va même jusqu’à chasser brutalement, après l'avoir interrogé et fouillé, La Flèche, le valet de Cléante. Il soupçonne également ses propres enfants . Réussissant temporairement à calmer ses doutes , il leur apprend qu'il a l'intention d'épouser Mariane, de destiner Élise à Anselme, un vieillard de ses amis, et de donner pour femme à Cléante, une veuve de sa connaissance. Comme Élise s’oppose énergiquement à ce mariage que son père a imaginé pour elle, Harpagon demande à son intendant Valère d'intervenir pour la convaincre. Ce dernier se retrouve ainsi dans un plaisant embarras. Il fait semblant de donner raison à Harpagon mais reste vigilant et n’hésiterait pas à fuir avec Elise si la situation le nécessitait. ACTE Il Cléante cherche à emprunter quinze mille francs. Son valet lui a trouvé un préteur , mais ce dernier réclame un taux exorbitant et y ajoute des conditions abracadabrantes, notamment l’obligation d’y inclure un amas de vieilleries hétéroclites évaluées à un prix extravagant. Tandis qu'il s'indigne contre ces conditions tyranniques, Cléante découvre, lors de l’arrivée de maître Simon, la personne chargée de la transaction que le préteur avec qui il songe à entrer en affaires n'est autre Harpagon. Le père et le fils s'opposent violemment . 5 uploads/Litterature/ clasicism.pdf
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- Publié le Dec 06, 2021
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