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KHHHH! wm •i / i ' • HANDBOLND AT THE IM\ I RSITY OF TORONTO PRESS Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/tableaugnral01mour TABLEAU GÉNÉRAL D E L'EMPIRE OTHOMAN. TOME PREMIER. EXPLICATION DU FRONTISPICE. Il représente le Kéabé de la Mecque , avec se* idoles , que Mohammed renverse , pour établir 1< culte d'un seul Dieu sur les ruines du paganisme D'une main il tient le sabre , et de l'autre les feuille! du Courann ; instrumens avec lesquels ils subjugue les esprits et propagea sa doctrine. A ses côtés sont d'une part , les quatre premiers Khaliphes , et de l'autre les quatre Imams, auteurs de la législatioi religieuse, et fondateurs des quatre rits orthodoxes les premiers sont armés d'un sabre ; les second: ti 5nt le Courann , tous ayant également con étendre la doctrine et la puissance d( ned , soit par la force de leurs armes , soi >agesse de leurs écrits. TABLE AU GENERAL l)K V , L'EMPIRE OTHOMAN TOME PREMIER. A P A R I S, DE L'IMPRIMERIE DE MONSIEUR, M.DCC LXXX VUE TABLEAU GÉNÉRAL D E L'EMPIRE OTHOMAN, DIVISÉ EN DEUX PARTIES, Dont l'une comprend la Législation Mahométane; l'autre, l'Histoire de l'Empire Othoman. DÉDIÉ AU ROI DE SUÈDE, PAR M. DE M*** D'OHSSON, Chevalier de l'Ordre Royal deWasa, Secrétaire de S. M. le Roi de Suéde , ci -devant son Interprète, et chargé d'affaires à la Cour de Constant inople. OUVRAGE ENRICHI DE FIGURES. TOME PREMIER. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE MONSIEUR. M. D C C. L X X X V I I I. AVEC APl'ROHATK)N,ET PRIVILEGE DU KOI. 3ÈC 1963 tiliïi AU ROI DE SUEDE Sire Je présente à un grand Roi le Tableau d'ungrandEmpire. C'est sur les rives du Bosphore , el sous les auspices de J OTRbMajesi cjue j ai entrepris (et Ouvrag Daignez , Si RE , en agréer îhom- mage ai fec bonté. CetteJaueur sera la récompense la plus précieuse àe mes travaux passés , et l'encoura- gement le plus Jlatteur pour ceux qui me restent encore. Je suis avec unprofond respect y SIRE, DE VOTRE MAJESTE, Le très -humble et très- fidèle Serviteur et Sujet, LE CHer. DE M*** d'OhssON. DISCOURS P R S L# I M I N A I R E. R i EN n'est plus intéressant en général, que la connoissance des nations. Leur histoire, leur religion, leurs mœurs, leurs usages , Fesprit et la forme de leur gouvernement, sont (\vs objets di- gnes de l'attention des hommes d'Etat, e( de la curiosité dvs philosophes. Mais plus une nation est considérable par elle-même , plus elle figure sur la scène du monde, plus elle tient au sys- tème politique des Empires, et plus aussi elle mérite d'être connue , sur- tout de ses voisins , et des Cours qui sont liées avec elle par les intérêts do la politique ou du commerce. On admire, avec raison, les progrès rapides de l'Europe Chrétienne dans toutes les parties des sciences. Elle a Tome I. a ij DISCOURS répandu la lumière sur les âges les plus reculés de l'antiquité, dissipé les ténè- bres (jui couvraient le berceau des anciens peuples, dévoilé tous les ( rap- ports de ceux qui les ont remplacés; et cependant son flambeau n'a encore jeté qu'une foible lueur sur une nation qui, née en 1219 aux bords de la mer Caspienne, domine , depuis trois siè- cles et demi , sur la plus belle contrée de l'Europe , et dont les armes ont été soin eut la terreur des nations les plus puissantes. Dans ce siècle éclairé , on ne connoît , pour ainsi dire, de l'Empire Othoman , (jueson étendue , que sa position géo- graphique : on ne s'est jamais arrêté que sur les dehors de ce grand co- losse. L'œil de la politique n'a point encore pénétré, ni même aperçu les ressorts qui font mouvoir cette ma- PRÉLIMINAIRE, iij chine immense. Ou ne s'est attaché qu'aux effet su sans en approfondir les causes. L'illusion et l'erreur qui résul- tent des aperçus lointains , superfi- ciels ci fugitifs , n'ont présenté que des fantômes aux regards de la plupart des écrivains ; et ces fantômes , pris et donnés pour des réalités, en ont im- posé à l'Europe entière sur les usages, Jes mœurs, le culte et les lois des Othomans, Il est à la vérité) difficile de percer les nuagCS épais qui enveloppent cette nation peu communicatîve. Des pré- jugés religieux élèvent, entre elle et les autres peuples de l'Europe , une barrière que des causes naturelles, physiques, morales et politiques vien- nent fortifier encore. Pour s'en faire une idée juste, il l'audroit avoir sé- journé sur les UettX mêmes : j'en atteste a ij ,v DISCOURS les ministres des puissances étrangères (|iii onl résidé ou qui rendent encore aujourd'hui auprès de cette Cour: tous commissent les difficultés qu'on éprou- ve , même les dangers auxquels on s'expose , lorsqu'on veut se livrer aux recherches nécessaires pour approfon- dir cette nation sous ses différéns rap- ports. Cette étude d'ailleurs exige de grands moyens , même d'heureuses circons- tances. Il faut vivre beaucoup avec les naturels du pays, posséder à fond leur langue, compulser leurs auteurs, in- terroger leurs monumens , avoir des notions préliminaires sur le génie na- tional , et sur les préjugés , soit reli- gieux , soit populaires , qui régnent dans L'Empire. Il faut se procurer des connoissances parmi les Grands , et entretenir des liaisons suivies avec les P R Ê L I M INAIR E. v personnagcs les plus important de tons les ordres defl'Etat. Il est essentiel enfin de se trouver dans la carrière politique, et au service d'une Cour amie , nulle-r ment suspecte aux jeux àvs ministres dvs officiers publics: sans cela, on se flatteroit en vain de parvenir jamais à la connoissance parfaite de ce peuple et de son gouvernement. à Constantinople, élevé i\^n^ le p même , et attaché toute ma \ ie au ser- vice d'une Cour liée avec la Parte par des relations intimes, jai eu plus que personne les moyens de vaincre ces difficultés, et de remplir la tâche que je m'impose aujourd'hui; heureux si de (oil)les (alens, cultivés hors dé l'Eu- rope Chrétienne, loin de ses lumières e( de ses secours . peuvent me pro- mettre quelque sucées. La lecture des historiens nationaux , a iij vj D I S C O U R S et la comparaison que fcn ai faite avec les auteurs étrangers qu front si impar- faitement écrit sur les Othomans , m'en- gagèrent d'abord à donner leur histoire au public, en puisant à la source mê- me, c'est-à-dire, dans les annales de la monarchie ; mais au milieu de ce long travail , j'ai senti la nécessité de faire eonnoître, avant tout, la nation Othomane , par ses dogmes, son culte > ses mœurs , son administration publi- que, et principalement par ce fameux code universel , qui, rédigé par Ibrahim- Haléby , et consacré sous le nom de Multéka, forme la législation religieuse de ce vaste Empire et de tous les peu- ples Musulmans. Cette partie, comme on peut se l'ima- giner, présentait bien d'autres difficul- tés que l'histoire. Pour se procurer les notions et la foule d'éclaircissemcns P R É L I M I N A I R E. vij nécessaires, elle exigeoil des recherches immenses et de très-grands efforts. Cependant rien n'a pu ralentir mon zèle. A l'aide d'un travail assidu, et des moyens d'instruction que nu* procu- raient chaque jour et l'exercice de mon emploi et les commissions particuliè- res relatives au service direct dé la Porte, cl mes liaisons personnelles avec principaux officiers de L'Etat* l'exé- cution de mon dessein a surpassé me* pérances* D'un côté, |e cherchois à m'insiruire sur toutes les pan les du gouvernement; de l'autre, jVl ndiois , dans les livres originaux, la doctrine et le code uni- versel de L'Islamisme , avefc Leseçcftlrs d'un théologien et d'un jurisconsulte très -instruits ti très -considérés dans l'Empire. J'ai puise tous les détails relatifs à a iv viij DISCOURS L'administration publique, dans les lu- mières des ministres, des officiers en place , des chefs mêmes de tous les bureaux des divers départemens de l'Etat. Ils portoient leur confiance et leurs bontés pour moi, jusqu'à me dé- livrer des extraits de leurs propres registres : ces extraits sont dans mes mains; ils font mes titres sur l'authen- ticité de tout ce que j'avance ; caria vérité et l'exactitude la plus scrupu- leuse sont à mes jeux le premier mé- rite de cet ouvrage, fruit de vingt- deux années de veilles et de travaux. Flattés de l'entreprise que j'avois faite de traduire leurs annaJes, et de donner à l'Europe Chrétienne une idée de la Puissance Othomane , il n'est point de marques de bienveillance dont ils ne m'aient honoré jusqu'au moment de mon départ de Constantinople ^ le 9 mars 1784. PRÉLIMINAIRE, ix Les officiers mêmes du uploads/Litterature/ tableau-gnral01-mour-bw 1 .pdf
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- Publié le Mai 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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