Collection Histoire de l’art Julien Lugand (éditeur) 1 Les échanges artistiques
Collection Histoire de l’art Julien Lugand (éditeur) 1 Les échanges artistiques entre la France et l’Espagne (XVe-fin XIXe siècles) 2012 Presses universitaires de Perpignan La loi du 1er juillet 1992 (code de la propriété intellectuelle, première partie) n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122‑5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non desti‑ nées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122‑4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon passible des peines prévues au titre III de la loi précitée. © PUP 2012 ISBN 978-2-35412-151-8 Ouvrage publié avec l’aide de l’université de perpignan Via Domitia ; du CRHiSM (Centre de Recherche Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes [EA 2984]) ; de l’Universitat de Girona ; de l’Institut de Recerca Històrica de la Facultat de Lletres. Collection Histoire de l’art Direction : Francesc Miralpeix, Julien Lugand. Comité scientifique : Christine Aribaud, Joan Bosch Ballbona, Bonaventura Bassegoda Hugas, Michel Cadé, Mariàno Carbonell Buades, Esteban Castaner-Muñoz, Quitterie Cazes, Martin Galinier, Joaquim Garriga Riera, Yolanda Gil Saura, Jean-Marie Guillouët, Michel Horchmann, Natacha Laurent. Adresse : Université de Perpignan Via Domitia Sommaire 9 Architecture Adriana Sénard L’architecture jésuite française et espagnole à l’époque moderne : bilan historiographique Basile Baudez La commission d’architecture de l’académie des beaux- arts de Saint-Ferdinand de 1786 à 1808 : bilan des recherches Colin Debuiche Un édifice toulousain de la Renaissance entre France et Espagne : l’hôtel de Bernuy Javier Ibáñez Fernández Renaissance à la française dans le Quinientos aragonais Maria Garganté Llanes De las personas a las ideas : Francia en la arquitectura catalana de la época moderna Mercedes Gómez-Ferrer La estereotomia. Relaciones entre Valencia y Francia durante los siglos XV y XVI Sculpture Jean-Marie Guillouët Circulations, échanges et transferts artistiques entre la France et la péninsule ibérique au XV e siècle : Les enjeux d’une nouvelle attribution Teresa Laguna Paúl Cultura visual y promoción artistica del escultor Miguel Perrin en la catedral de Sevilla (1517-1552) 21 35 55 83 103 121 143 Sarah Munoz Les têtes en médaillon dans le décor sculpté de la Renaissance : typologie et diffusion d’un ornement à travers la France méridionale et l’Espagne Cyril Peltier De Jean de Joigny (1507-1533) à juan de Juni (1533-1577) Germán Ramallo Asensio Actualización de cultos y devociones del Barroco en la catedral de Murcia a cargo de escultores franceses Véronique Gérard Powell La sculpture polychrome espagnole dans la france du XIXe et début du XXe siècle : amateurs et érudits Peinture Irune Fiz Fuertes Les échanges entre la France et la Castille dans la peinture des XV e et XVIe siècles Francesc Miralpeix Vilamala Pintores franceses en Cataluña y catalanes en Francia en los siglos XVII y XVIII Julien Lugand Joseph Flaugier (1757-1813) peintre néoclassique et fondateur du Musée de Barcelone : mythe ou réalité de l’influence française ? Frédéric Jiméno Charles le Brun et l’Espagne : réception artistique et politique d’un modèle français (1746-1808) Catherine Compain-Gajac L’œil des peintres espagnols sur le paysage catalan français à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, regards choisis 165 183 201 223 237 247 263 275 293 a collection Histoire de l’art des Presses Universitaires de Perpignan a été créée à l’initiative des Universités de Gé‑ rone et de Perpignan Via Domitia. Elle a pour objectifs, dans le cadre du Centre de Recherche Historiques sur les Sociétés Méditerranéennes (CRHiSM [EA 2984] Universi‑ té Perpignan-Via Domitia) et du Groupe de Recherches en Histoire de l’art moderne de l’Institut de Recherches His‑ toriques de la faculté de lettres (Université de Gérone) de valoriser l’historiographie française de l’art espagnol, l’his‑ toriographie espagnole de l’art français et, au-delà, publier les travaux en histoire de l’art de chercheurs – universitaires comme responsables d’institutions culturelles – dont les investigations portent, de l’Antiquité à nos jours, sur toute forme d’expression artistique produite dans l’espace pyré‑ néen et l’arc méditerranéen occidental. La col·lecció Història de l’art de Premses Università‑ ries de Perpinyà ha estat creada a partir d’una iniciativa de les universitats de Girona i Perpinyà Via Domitia. Té per objectius, en el marc del Centre de Recerques Històriques sobre les Societats Mediterrànies (CRHiSM [EA 2984] Universitat de Perpinyà-Via Domitia) i del Grup de Re‑ cerca en Història de l’Art Modern de l’Institut de Recerca Històrica de la Facultat de Lletres (Universitat de Girona), posar en valor la historiografia francesa sobre l’art hispà‑ nic i viceversa, a més de publicar els treballs en història de l’art d’investigadors – tant universitaris com responsables d’institucions culturals – les recerques dels quals abracin, de l’Antiguitat als nostres dies, tota forma d’expressió artística produïda en l’espai pirinenc i l’arc mediterrani occidental. Julien Lugand Francesc Miralpeix Villamala L Architecture La sculpture polychrome espagnole dans la france du XIXe et début du XXe siècle : amateurs et érudits Véronique Gérard Powell Maître de conférences, Université Paris IV-Sorbonne Alors que de nombreux sculpteurs fran‑ çais – Gabriel Joly, Juan de Juni, Étienne Jamet – avaient émigré avec succès en Es‑ pagne au XVIe siècle, la sculpture espagnole demeura totalement inconnue en France jusqu’au cœur du XIXe siècle, bien après que l’engouement pour la peinture de la péninsule ait engendré l’arrivée d’un flot continu de tableaux dans notre pays. Tota‑ lement ignorée de Jean-François Bourgoing dans son Nouveau Voyage en Espagne [...] (1re édition, Paris, 1789), elle est à peine mentionnée par Alexandre de Laborde dans le Coup d’œil sur l’état des arts en Espagne qui clôt le quatrième et dernier volume de son Voyage pittoresque et historique de l’Espagne : une rapide allusion au passage du gothique au classique dans la sculp‑ ture du XVIe siècle est accompagnée de la mention des noms d’Alonso Berruguete, de Gaspar Becerra et de Grégoire Hernán‑ dez1. Pas la moindre allusion chez Custine en 1838 ou Alexandre Dumas en 1847, tous deux il est vrai plus férus de cou‑ leur locale que d’inquiétudes artistiques. Le silence est plus étrange chez Pros‑ per Mérimée : aucune mention dans les Lettres d’Espagne (1833) ; dans son compte- rendu des Annals of the Artists of Spain de l’écossais William Stirling – ouvrage qui contient quelques remarquables des‑ criptions, sensibles et sans emphase, de sculptures de Juan de Juni ou de Grego‑ rio Fernández2 – Mérimée ne fait qu’une courte allusion au fait que « la sculpture, toujours un peu négligée en ce pays, n’a obtenu l’attention de M. Stirling que chez les maîtres des XVIe et XVIIe siècles »3. 1. Laborde, 1820, p. 33-34. 2. Stirling-Maxwell, 1848, 3 vol. Voir par exemple, Juan de Juni, vol. I, p. 296-299 et Gregorio Hernández, vol. II, p. 444-446. 3. Mérimée, 1833 ; P . M. « [Sur la peinture espagnole] », Re- vue des deux Mondes, 15 novembre 1848, p. 639‑645. Collection Histoire de l’art 1 224 Théophile Gautier cependant, dans son Voyage en Espagne (1845), fait référence aux « statues coloriées, madones fardées et revêtues d’habits véritables » pour étayer sa théorie du « besoin du vrai » comme carac‑ téristique de l’art espagnol4. Pourtant, la mission Taylor (no‑ vembre 1835-avril 1837), principalement tournée vers la constitution d’une Galerie de peintures espagnoles pour le roi Louis- Philippe, avait rapporté de Tolède, de Gre‑ nade et de Séville plusieurs moulages de sculptures, exécutés par un certain Vallet, mouleur de son état, membre de l’expédi‑ tion. Elles furent exposées de 1838 à 1848 dans les salles de sculpture du Louvre, au rez-de-chaussée du musée5. Il y avait là, semble-t-il, quatre moulages de statues en ronde-bosse, celles de saint Jérôme de Tor‑ rigiani et de saint Dominique de Martínez Montañés (venant de Séville), du saint François de Pedro de Mena (cathédrale de Tolède ?) ainsi que d’un Christ en croix attribué au même sculpteur6. Mais Vallet n’était pas sculpteur, seulement mouleur et ses œuvres n’avaient certainement ni la polychromie ni l’ajout des détails réels qui font la spécificité de cette sculpture sur bois 4. Gautier, 1843, p. 50. 5. Guinard, 1966, p. 291, qui mentionne également la col- lection de céramiques et de verreries déposées à la Manu- facture de Sèvres. Il ne cite hélas pas ses sources qui sont probablement l’article de Delécluze, « Galerie espagnole du Louvre », Journal des débats politiques et littéraires, 24 fé- vrier 1838, p. 1-3 et l’article anonyme « Ouverture publique des nouveaux Musées du Louvre », Le Temps, journal des progrès politiques..., 7 janvier 1838 qu’il utilise par ailleurs. 6. Delécluze parle d’un saint Jérôme de Martínez Montañés mais Guinard doit avoir eu une source plus sûre pour parler du moulage du saint Dominique pénitent, d’iconographie assez proche, ce qui est d’autant plus probable que, à la différence du monastère hiéronymite de San Isidoro où se trouve encore le saint Jérome, le uploads/Litterature/ collection-histoire-de-l-art.pdf
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- Publié le Jan 29, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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