Baudelaire naît le 9 avril 1821 à Paris. Bien que ce dernier soit inscrit en éc

Baudelaire naît le 9 avril 1821 à Paris. Bien que ce dernier soit inscrit en école de droit, il interrompt ses études pour mener une vie libre en rupture de ban avec la bourgeoise. Sa famille, inquiète de voir Baudelaire s’abandonner à une vie de bohème, le convainc de quitter Paris et de voyager. Il s’embarque dès lors pour les Indes mais fait escale sur l’île de la Réunion et l’île Maurice, où il fait escale, mais ne voulant plus poursuivre le voyage, il y reste et charge sa mémoire d’images exotiques. Il y rencontre Jeanne Duvall avec qui il noue une relation orageuse qui durera 14 ans « elle est ma seule distraction, mon seul plaisir, ma seul camarade ». Néanmoins elle n’en demeure pas seule car deux autres muses secoueront la vie amoureuse de Baudelaire, Apollonie Sabatier et Marie Daubrun. Parvenu à la majorité, il entre en possession de l’héritage paternel, oisif, il en dilapide la moitié en deux ans étant donné son adhésion à la philosophie du dandysme « Le dandy doit aspirer à être sublime sans interruption, il doit vivre et dormir devant un miroir ».Le 25 Juin 1857, la première édition des Fleurs du Mal paraît chez l’éditeur Poulet- Malassis. Les 100 poèmes du recueil les Fleurs du Mal, publié pour la première fois en 1857, se répartissent inégalement en 6 sections, on parle d’anthologie thématique illustrée : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Fleurs du mal, Révolte, Le Vin, la Mort. Cette œuvre fait de Baudelaire un auteur scandaleux. Le 20 août certains de ses poèmes sont censurées des suites d’un procès en correctionnelle pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. Il meurt le 31 août 1867, rongé par la maladie de la Syphilis. Réflexions sur les Fleurs du Mal. L’art n’est pas une « représentation des belles choses » mais une « belle représentation des choses ». Il est question de plonger dans « la boue » du monde, de subir le spleen du monde, ce mal d’être incurable et physiologique qui étouffe la possibilité de création poétique (anglicisme de l’anglais qui signifie la rate et bile noire+théorie des humeurs), de partager le dégoût de soi et des autres, de voir les plus nobles aspirations comme l’amour et l’art vouées à la prostitution commerciale, l’érotisme, d’éprouver la solitude dans la grande ville et dans la foule, de constater la misère, la maladie, l’exil intérieur, la vieillesse et la mort qui vient, de sentir en soi cogner la douleur d’exister. Enfin, il reste à survivre dans ce monde désenchanté en transformant tout cela en or scintillant des mots. Baudelaire a même su couler sa vision moderne dans le moule le plus traditionnel de poèmes réguliers et impeccables de sonnet. Il a donc l’art de réconcilier les contraires en faisant pousser ses fleurs poétiques dans le mal, en métamorphosant par ses vers, la laideur des choses en beauté des mots, les blessures du cœur en enchantements de la poésie. Carrefour de mouvements littéraires : Le parnasse : La devise « l’art pour l’art » illustre bien la préoccupation principale des poètes parnassiens : le culte de la beauté à travers un travail sur la forme poétique et le style jusqu’à la perfection. Les parnassiens se tournent vers une poésie impersonnelle qui refuse l’emploi du « je », vers la description de sujets inanimés comme l’architecture ou la sculpture. L’épreuve de la censure sera terrible pour Baudelaire, moins pour des raisons de scandale que parce que les « ciseaux » des censeurs détruiront la construction sinon parfaite du moins signifiante que Baudelaire avait élaboré avec ses 100 poèmes. Le romantisme : Le romantisme est caractérisé par le refus de la distanciation classique dans des figures impersonnelles et au contraire la revendication de l’expression du « moi ». Le « Moi » est sujet et objet du poème, destinateur et destinataire. Le romantisme exalte aussi l’expression des sentiments, des émotions, des sensations et de l’intimité. Le symbolisme : Le symbolisme dont Baudelaire est le précurseur propose d’explorer l’invisible du monde. Il défend la liberté dans l’art, l’abandon des conventions, la nouveauté, l’étrange par des allégories, des anacoluthes, la synesthésie et les exclamations. Thèmes : Le goût pour la « laideur physique », une caractéristique affichée et assumée par l’auteur. Les Petites Vielles -Spleen et Idéal- Ces montres disloquées furent jadis des femmes, Eponine ou Laïs. Montres brisés bossus et tordus, aimons-les » Les personnages sont caractérisés par leur âge avancé, leurs stigmates, ne disposent plus d’humanité et se sont transformées en créatures laides que personne de saurait identifier. Le corps de ces petites vieilles n’est pas harmonieux d’où leur difformité. Baudelaire lui-même considéré comme disgracieux porte un regard attendrissant sur ces semblables dont il encense les traits. Les 7 vieillards -Tableaux parisiens- Le poème reprend le portrait physique « Un vieillard dont les guenilles jaunes imitaient la couleur de ce ciel pluvieux et dont l’aspect aurait fait pleuvoir les aumônes ». d’un pauvre vieillard pour suggérer que ces vêtements sont misérables à tel point que le don du passant aurait pu être récolté si la méchanceté qui luisait dans ses yeux n’empêchait par le ressentiment de la pitié. De ce fait le vieillard incarne la laideur amalgamée par sa pauvreté et sa laideur. Le nombre sept serait attribué aux sept péchés capitaux évoqués dans A une Madone et qui sont l’envie, la gourmandise, la pareille, l’avarice, la luxure, l’orgueil, la colère. Or dans le christianisme, la laideur physique est le reflet extérieur du péché intérieur. Le Monstre ou Le paranymphe d’une Nymphe maracbre « Oui, telle vous serez, ô la reine des grâces » « Tes yeux sont comme la boue » « Ta carcasse a des arguments » « Puisque depuis longtemps je t’aime, étant très logique : En effet, voulant du Mal chercher la crème » Dès le titre l’image de la nymphe est brisée. A l’origine il s’agit d’une divinité féminine personnifiant les forces vivres de la nature et hantant les eaux, les bois, les montagnes et représentée sous la forme d’une gracieuse jeune fille. Ici Baudelaire ne fait employer « vieux chaudron » vieille infante » « vieux gendarmes et crée un oxymore « la verdeur de tes quarante ans » car la verdeur étant la fraicheur insolente et éclatante de la jeunesse ainsi que le charme de la spontanéité et ne peut s’appliquer à de la fougue juvénile à qui il énonce « tu n’est plus fraiche » L’alchimie poétique « »J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or » écrit-t-il dans Orgueils mais échec car le recueil s’achève par la section « la Mort » comme ultime horizon à l’itinéraire poétique. La fleur en poésie baudelairienne symbolise la femme, la pureté et la beauté alors que le mal symbolise le malheur social physique ou métaphysique. Baudelaire tente d’extraire la quintessance du mal. L’ennemie -Tableaux Parisiens- « Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ». Les fleurs nouvelles sont il est question évoquent les poèmes à suivre (on rappelle la dédicace à Théopile Gautier de ces « fleurs maladives ») assimilés au printemps des idées. Néanmoins le terreau de ces fleurs se trouve être la souffrance comparée à la grève, un terrain plat formé de sables et graviers, situé en bord de mer ou d’un cours d’eau et n’abritant généralement pas de végétaux. à l’exception de la grève, la souffrance n’est pas stérile mais féconde car les tourments qu’elle éveille seraient l’aliment revivifiant. uploads/Litterature/ lecture-lineaire-11.pdf

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