[Tapez un texte] [Tapez un texte] [Tapez un texte] Comment produire un texte ?
[Tapez un texte] [Tapez un texte] [Tapez un texte] Comment produire un texte ? Voici les différentes étapes par où passe celui qui produit un texte oral ou écrit. 1) Prendre en compte la situation de communication: + l'usage auquel le texte est destiné; + le rapport entre l'auteur et le destinataire; + le support du texte; + l'intention que le texte doit réaliser. 2) Définir ( = délimiter et détailler) avec précision le référent du texte. Élaborer des significations consistantes. 3) Organiser le texte en référence à des modèles généraux (genres et types). 4) Assurer la cohérence du texte. 5) Exploiter les ressources lexicales, morphologiques et syntaxiques. 6) Maîtriser les conventions phoniques (texte oral) ou graphiques (texte écrit). 7) Intégrer la dimension non verbale pour construire du sens. Ces savoir-faire sont ici traités successivement, comment faire autrement ? Mais dans la réalité ils doivent être mis en oeuvre, ensemble, durant toute la fabrication du texte. 1. Prendre en compte la situation de communication. 1.1. L'adaptation à l'usage Tout texte est proposé à un destinataire, il en reçoit ou non l'approbation, il est lu complètement ou rejeté. Dans certains cas, le rejet du texte n'entraîne guère de conséquences graves pour l'auteur déçu. Il est d'autres occasions où l'échec du texte peut peser lourd. C'est le cas en milieu scolaire notamment où les textes d'élèves donnent lieu à une évaluation. Si cette évaluation est négative cela se répercute parfois de façon très sévère sur l'avenir des adolescents. 1.2. Le rapport auteur-destinataire (énonciation) L'énonciation est l'acte par lequel un énoncé est produit. Pour que cet acte ait lieu, il faut un émetteur (destinateur), un récepteur (destinataire), des circonstances (de temps et de lieu notamment) qui rendent possible le contact entre ces deux agents et, bien sûr, un langage commun. (J.-L. Dumortier) Chaque texte s'inscrit dans une énonciation particulière "historique" ou "discursive". Pour certains types de textes les manières de concrétiser cette relation sont fixées par [Tapez un texte] [Tapez un texte] [Tapez un texte] l'usage,. Dans les autres cas, l'important est que l'auteur se soit posé les questions que nous proposons ci-dessous, y réponde adéquatement et garde cette réponse en mémoire durant tout son travail de production. L'énonciateur n'est pas l'auteur. L'auteur d'un texte, personne physique, ne doit pas toujours apparaître comme tel dans le texte. Il semble d'ailleurs qu'il ne puisse jamais le faire et que sa personne, quels que soient son talent et les efforts qu'il mette en oeuvre, sera toujours plus riche que ce qu'en dira son discours. Le terme énonciateur désigne la représentation, l'image que donne le texte de son émetteur. Faut-il manifester l'émetteur ? Il n'y a pas de réponse définitive à cette question. L'énonciateur peut apparaître comme image fidèle de l'auteur (témoignage, mémoires...); comme un portrait retouché pour produire un effet (roman écrit à la première personne, discours électoral, confessions...); comme un personnage fictif (publicité, science-fiction...); voire ne pas apparaître du tout (texte historique, résumé de texte). L'option retenue influencera évidemment l'aspect objectif ou subjectif du texte. Identifier le destinataire. Le destinataire du texte n'en est pas nécessairement le lecteur, et vice-versa. Mais l'identification correcte du destinataire est indispensable pour que le texte soit recevable, qu'il atteigne son objectif : être lu. Écrire c'est continuellement faire des suppositions sur l'état des connaissances du lecteur et adapter l'énoncé des informations à cet état supposé . ( J.-L Dumortier ) En conséquence, il faut adapter le ton, le niveau de langue mais aussi la façon de rapporter les informations et l'importance des redondances (images, exemples, paraphrases...). Bref, se représenter le savoir du destinataire, prévoir ses attentes, ses façons de réagir aux affirmations, aux exemples. Trop de redondances indispose, trop peu rebute. Il est toujours intéressant, pour l'auteur d'un texte, d'avoir présent à l'esprit, au moment d'écrire, la question suivante : "ne suis-je pas trop resté dans mon langage à moi, dans mes mots à moi, bien familiers mais peut-être pas assez assimilés par les autres ? Ai-je bien traduit ce qui serait trop abstrait, trop formel, trop technique ? (J.-P.Laurent ) Le texte persuasif s'adresse à un destinataire censé ne pas partager les opinions de l'auteur; le texte informatif, par contre, s'adresse à un destinataire ni opposé ni favorable. Comment représenter le destinataire ? Ici aussi les réponses varient d'un texte à l'autre. Il est parfois utile d'effacer l'énonciataire. Parfois il convient de lui donner des traits avantageux ou désavantageux. Certains textes s'adressent même à un destinataire fictif (Lettres persanes). [Tapez un texte] [Tapez un texte] [Tapez un texte] 1.3. Les caractéristiques du support Le texte sera bien sûr différent selon qu'il sera transmis par voie orale ou écrite. Les aspects particuliers de ces deux modes d'expression sont étudiés plus en détail dans la 3e partie (Communiquer). Cependant celui qui veut atteindre son objectif doit savoir dès le début de quelle façon il sera transmis. De même il doit en connaître le format (le volume du texte écrit, la durée de l'exposé) et certains élèves le savent bien qui demandent : Combien de pages vous faut-il ? C'est essentiel parce que le format détermine l'ampleur du sujet et le niveau de redondance. Cette question des élèves que les professeurs soupçonnent de vouloir en faire le moins possible est donc parfaitement légitime et témoigne même d'une réelle maturité. Il faut enfin savoir sous quelle forme apparaîtra le texte écrit (manuscrit, dactylographié, imprimé) pour l'organiser en conséquence. Les possibilités de titrage ou de variantes typographiques, par exemple, en dépendent. Si le texte est oral, demandez-vous dans quelles conditions il sera dit (notes écrites, élocution avec ou sans micro, en direct ou enregistré...) 1.4. L'intention du texte Parfois les consignes indiquent explicitement l'objectif du texte : informer ou expliquer, convaincre ou enjoindre, divertir... Dans d'autres cas, à partir d'un même sujet, l'élève peut choisir l'orientation qu'il donne à son texte. Pour plus de détails, voyez la section 2 : Productions scolaires usuelles, p. 67 sv. Mémo: Comment se présentera la forme définitive du texte ? Quel est le format envisagé ? De combien de temps puis-je disposer ? agit-il d'un essai ou d'un test ? S'il s'agit d'un texte coté, quels sont les critères d'évaluation? Toutes les consignes sont-elles clairement énoncées, comprises ? Compte tenu de mes aptitudes, quelles précautions particulières sont à prendre pour assurer une bonne lisibilité (présentation, orthographe) ? Les connaissances, mots et concepts, que je veux transmettre ne sont-elles pas trop simples ou trop compliquées pour mon destinataire ? Dois-je, moi, auteur-émetteur, apparaître dans mon texte ? Ou dois-je adopter l'énonciation "historique" ? Quel récepteur dois-je viser ? Doit-il apparaître dans mon texte ? Au cas où l'émetteur réel et le récepteur visé ne doivent pas apparaître dans le texte, faut-il créer un énonciateur (éventuellement, un énonciataire) fictifs ? Quelle est mon intention dominante? Quel dosage dois-je réaliser entre information, plaisir, persuasion ? [Tapez un texte] [Tapez un texte] [Tapez un texte] 2. Déterminer le sujet du texte. (le référent) Plus la représentation prélinguistique est riche, plus la production d'un texte organisé et cohérent sera aisée. Une part importante du temps doit donc être consacrée à nourrir, clarifier, préciser les connaissances. Du dictionnaire à la volumineuse encyclopédie; du manuel scolaire à la farde de documentation. Il ne suffit d'ailleurs pas de trouver les informations, encore faut-il les trier. La difficulté se présente surtout pour produire les textes à référent réel. Quel sujet principal et quels points secondaires font l'objet du texte à produire ? Quelques notes griffonnées sur une feuille de brouillon balisent le travail. Amorce d'un plan qui sera sans doute évolutif, ce préliminaire prend peu de temps et offre l'avantage considérable de soutenir l'inspiration. Réfléchir soigneusement avant de commencer, en parler autour de soi quand c'est possible, permet d'éviter de répéter des idées reçues (clichés) ou de jongler avec des mots abstraits, des généralités en oubliant la réalité que ces mots devraient recouvrir. Mais il ne faut pas se faire d'illusions, impossible d'écrire son texte dans sa tête, l'aventure du texte conduit toujours à des découvertes imprévisibles. Commencez par inventorier toutes les informations à transmettre. Il est désolant de s'apercevoir, le travail terminé, qu'un élément essentiel a été omis. Que vous deviez rédiger un texte informatif ou un texte persuasif, les emprunts, citations ou appropriations, sont, neuf fois sur dix, indispensables. Dans un cas comme dans l'autre, vous devrez tirer parti de documents sur le sujet à traiter, documents que votre professeur aura réunis pour vous ou qu'il vous demandera de rassembler vous-mêmes. A défaut de ce travail préalable de documentation (dont fait partie l'éventuelle "recherche d'idées" qui s'opère en classe, collectivement, en préparation de la rédaction à domicile), vous en êtes réduits à exploiter vos souvenirs, le savoir sur la question stocké dans votre mémoire : parfois très mince, souvent très vague. Il est exceptionnel, en effet, d'avoir, présentes à l'esprit, des données précises d'ordre factuel. Imaginez, par exemple, que l'on vous demande de soutenir une opinion sur la place accordée au crime uploads/Litterature/ comment-produire-un-texte-production-ecrite.pdf
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- Publié le Nov 03, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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