Commentaire litéraire - "La dent d'or" - Fontenelle ► Plan d'étude: • Introdu

Commentaire litéraire - "La dent d'or" - Fontenelle ► Plan d'étude: • Introduction • Développement → 1°) La vision de l'auteur & récit de l'anectote - L'opinion de Fontenelle - Un domaine du réel ensuite contrasté - L'entrée des savants et l'orfèvre → 2°) Généralisation et adage final - Les dangers de ce raisonement - L'ignorance vue par l'auteur - La leçon finale • Conclusion ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ► Introduction: Bernard Le Bouyer de Fontenelle est un mathématicien, philosophe et écrivain de tran sition entre le 17è et le 18è siècle.Fontenelle est à la fois un écrivain et un scientifique. Né à Rouen le 11 février 1657 et mort à Paris le 9 janvier 1757, c'est ent re autre le neveu du dramaturge français Pierre Corneille. Il annonce l' apparition d'écrivains philosophes, l'esprit des Lumières, et à écrit des ouvrages de vu lgarisation, c'est à dire expliquant la philosophie simplement. Curieux, cultivé, d'une grande intelligence, il eut la réputation d'un bel esprit ; passionné de sciences et animé d'une grande foi dans le progrès, ennemi de l'obscurantisme, il apparaît surtout aujourd'hui comme le premier des ph ilosophes du siècle des Lumières. Le texte "La Dent d'Or" est tiré de l'ouvrage "Histoire des oracles" écrit en 1687 p ar Fontenelle. Fontenelle y dénonce tout ce qui touche au domaine du surnaturel ou des superstitions, à l'aide d'un texte satirique. Après avoir ruiner la thèse de la Dent d'Or, l'auteur va jusqu'à critiquer via l'ironi e les savants, qui d'après lui se précipitent pour écrire des livres sur des faits non vérifiés. Nous étudierons quelle est l'opinion de Fontenelle sur l'ignorance relevant de l'e rreur, une démarche de raisonnement à propos des choses n'existant pas. avec tout d'abord la vision de l'auteur,le recit de l'anecdote ; et enfin la général isation; l'adage final. ► Développement: Dès les premières lignes, Fontenelle donne une leçon à ses lecteurs: on note le "no us" qui annonce un éxposé, la structure argumentative "il est vrai ; mais enfin ; par ailleurs", ainsi que l'utilisation d'impératifs, et d'infinitifs d'ordre "Assurons nous". L'auteur suggère ensuite de vérifier la primoté de l'experience: vérifier les faits, pui s vérifier la cause selon un procédé lent et rigoureux que doit avoir un scientifique, avant d'écrire des livres faux. Ensuite, on remarque que Fontenelle veut avoir la confiance totale de ses l ecteurs, et pour cela il donne le cadre géo spatial de l'histoire précis : 1593 - La Silésie - un enfant de 7 ans perd une dent. Cette histoire apparait dans le domaine du vrai, du certain, de la réalité. Par la suite, contrastant avec la réalité, Fontenelle emplois lorsqu'il s'agit de la thèse qu'il réfute concernant la part des oracles dans la dent en or, "le bruit courut" c'est à dire une rumeur irrationelle, sans fondement. "Il lui en était venue" à la forme imp ersonelle, on ne connait pas l'origine de cette dent mais on crie tout de suite au miracle. "Une dent d'or" qui est un élément du merveilleux, fantastique, renvoyan t au conte : l'or est essentiel au miracle ! Enfin Fontenelle introduit les savants à l'histoire à la ligne 9: "Horatius". O n note le nom en -us a consonnance latine,ainsi que le long titre prestigieux qu i augmente donc l'importance de ce savant, l'auuthentifie également. Par ailleurs, o n note le verbe "prétendre" ligne 10 qui contraste avec une démonstration scientifique habituelle, également le docteur ne s'appuie pas sur un protocole rig oureux mais sur son autorité. A la ligne 10, "en partie naturelle, en partie miraculeuse" montre ouvertement la moquerie de Fontenelle: on note une antithèse o pposant deux termes, le savant parle ici pour ne rien dire, n'apporte pas de solution, pour se donner raison dans tous les cas il refuse de trancher entre le réel et le miraculeux. L'auteur va suivre la même stratégie pour discréditer les autres savants qui apparraissent comme Rullandus, Ingolsteterus, Libavius, suiva nt des présentations ironiques, se moquant de la scolastique: cela désigne l'enseignement dispensé au Moyen Age dans les écoles monastiques, dans les Universités , et toutes les écoles placées sous la tutelle de religieux, enseignement qui s'appuie sur la religion. Il dévalorise totalement les savants et leur travaux en employant le terme péjoratif "rammasser" ligne 17: le terme impropre rabaisse et dévalorise la compilation des recherches. Pour achever sa satire, ligne 18 "y ajou te son sentiment" s'oppose a la raison, Fontenelle détruit l'enseignement scholastique: la scolastique s'oppose ici à la science. Interressons nous maintenant à la partie finale du texte de Fontenelle: en qu elques phrases, l'auteur généralise toutes les actions et méthodes employés par les savants, ceci toujours dans le but de prouver l'absurdité de ces dernières et de discréditer les savants. "D'en faire autant sur toutes sortes de matière": ici, l'auteur insinue tous les d ifférents domaines dans lesquels l'utilisation de la dite méthode des savants entraineraie dans la justice par exemple des conséquences de grande ampleur, si l' on suit la méthode des savants, oubliant toutes méthodes d'empirisme, ne vérifiant ni le fait ni la cause comme le préconise Fontenelle. Ensuite, Pour achever sa critique ironique des savants et leur méthode, l'aut eur fais un parallèle subtil entre deux formes d'ignorance "convaincu de notre ign orance" ligne 24: Fontenelle nous montre l'ignorance qui est pardonnable, celle de ne pa s connaitre les causes de ce qui existe dans notre environnement, et à l'inverse, et l'ignorance jugée impardonnable, qui consiste à effectuer une démarche de raisonnem ent à propos de chose n'existant pas, ici le miracle de la dent d'or, l'ignorance utilisée par les savants cités plus haut. En toute fin de texte, on peut lire la leçon finale donnée par Fontenelle, appe llé un adage final: il expose la difficulté a connaitre la vérité, le fait qu'il faut bien s'assurer du fait avant de discourir, et comme souvent dans ce texte, la conclusion est narquoise envers la méthode et les savants en général, qui ont écrits dans la précipitation plusieurs livres. ► Conclusion: Ce texte argumentatif de Fontenelle suit un plan rigoureux: il va en effet de la thèse jusqu'à la leçon finale, la morale en quelque sorte. Par ailleurs, c'est un très bon exemple des idées qui naissent au XVII siècle, qui se développent ensuitependant les Lumières: un Homme à la fois auteur et scientifique écrit un plaidoyer critiquant une démarche peu scientifique, rigoureuse , cherchant a convaincre ses lecteurs avec des outils telle l'ironie, très efficace pour discréditer une ou un groupement de personne avec lesquelles l'auteu r est en désaccord. Mais ces différents textes ont ils changés la façon de procédé des savants, n'y a t'il pas eu de conséquence de la part des savants critiqués ? uploads/Litterature/ commentaire-literaire-la-dent-d-x27-or.pdf

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