Analyse Les Fausses Confidences de Marivaux Acte I scène 2 Mouvement 1 : (l.1-5

Analyse Les Fausses Confidences de Marivaux Acte I scène 2 Mouvement 1 : (l.1-5) Dorante doute de pouvoir plaire à Araminte - 1ère réplique de Dorante : « Cette femme-ci » (l.1) : groupe nominal, il ne la nomme pas -> susciter l’attente et le spectateur ne sait pas encore qui c’est. - Cette scène d’exposition crée donc un effet d’attente - « a un rang dans le monde » (l.1) -> il insiste sur la supériorité d’Araminte. Son portrait est fondé sur le rang social et montre son importance dans l’ancien régime. - « tout ce qu’il y a de mieux » (l.2) -> tournures hyperboliques - « veuve d’un mari qui avait une grande charge dans les finances » (l.2-3) -> elle est veuve donc elle possède une liberté juridique et un statut social élevé dû à la fortune qu’elle a dû hériter de son mari, elle appartient à la haute bourgeoisie. - « tu crois qu’elle fera quelque attention à moi, que je l’épouserai, moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien » -> Il allie les qualités à la richesse et se dévalorise et se place en infériorité par rapport à elle. Mouvement 2 : (l.6-25) Dubois affirme à Dorante que la dame l’aimera pour son mérite - « votre bonne mine est un Pérou » (l.6) -> Métaphore : Dubois rassure Dorante avec enthousiasme et montre que pour Dubois, la beauté de Dorante est un atout décisif. Même s’il n’est pas riche, il possède toute la richesse sur son visage. - « il n’y a point de plus grand seigneur que vous à Pais » (l.8-9) -> Hyperbole méliorative : la beauté est encore associée au rang social - « Notre affaire est infaillible, absolument infaillible » (l.10-11) -> Répétition du mot « infaillible » renforcé par l’adverbe « absolument » montre la certitude de Dubois -« notre affaire » (l.10) -> L’adjectif possessif « notre » rappelle que Dubois tire les ficelles de l’intrigue et mélange de l’amour et de l’intérêt. - « Il me semble que je vous vois déjà en déshabillé dans l’appartement de madame. » -> Dubois imagine déjà la scène future. - L’emploi du nom « chimère » (l.14) -> Dorante n’y croit pas et fait référence à un rêve qui ne va pas se réaliser. - « Vous êtes actuellement dans votre salle et vos équipages sont sous la remise » (l.15-16) -> Dubois continu à le projeter dans son rêve qui selon lui deviendra réalisable. - « elle a plus de cinquante mille livres de rente » (l.17) -> La dame possède une somme considérable - « Ah ! Vous en avez bien soixante pour le moins. » (l.18) -> Montre l’écart de richesse et crée un contraste comique - La dame est « extrêmement raisonnable » (l.19) - « elle en sera si honteuse, elle deviendra si faible, qu’elle ne pourra se soutenir qu’en épousant » -> Enumération renforcée par les adverbes intensifs « si ». A l’époque, les femmes étaient mal vues si elles regardaient un autre homme que leurs maris donc selon Dubois, elle devra l’épouser si elle est amoureuse et souligne que la société hiérarchise les individus - « Je l’aime avec passion » (l.25) -> Lexique des sentiments « aime » et « passion ». La motivation de Dorante est avant tout l’amour et non l’argent. - Les termes « passion » et « tremble » font référence à la tragédie où la passion est synonyme de souffrance. Mouvement 3 : (l.26-40) La mise en place du stratagème de Dubois - « un peu de confiance ; vous réussirez, vous dis-je. Je m’en charge, je le veux » (l.22-23) -> Dubois est certain de la réussite de son stratagème - « convenus », « toutes nos actions » (l.29), « toutes nos mesures » (l.30) -> souligne la solidité et l’organisation du stratagème - « je connais l’humeur de ma maîtresse ; je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis » La répétition du « je » montre que Dubois se charge de tout et qu’il se place au centre de son stratagème. - « on vous aimera » (l.32), « on vous épousera » (l.33) et « on vous enrichira » (l.34) -> futur qui renforce encore la certitude des faits à venir. - « tout ruiné que vous êtes » (l.34) -> rappelle la situation de Dorante - « fierté, raison et richesse » (l.35) -> 3 mots qui qualifient Araminte -« Quand l’amour parle, il est le maître, et il parlera » (l.36) -> Le futur « parlera » montre encore une fois la certitude de Dubois. Présent de vérité générale : il semble promettre un triomphe amoureux. Pour lui, rien ne peut gagner face à l’amour. - « nous voilà embarqués, poursuivons » (l.38)-> le stratagème est engagé - « tâchez que Marton prenne un peu de goût pour vous » (l.39-40) -> Dubois invite Dorante à séduire Marton pour cacher les sentiments de Dorante envers Araminte. - « L’amour et moi nous ferons le reste » (l.40) -> Il rappelle que c’est le vrai amour qui triomphera mais grâce aussi à son stratagème I- Une scène d’exposition A- Description d’Araminte B- Description de Dorante II- Dubois, le chef d’orchestre du stratagème A- Dubois, certain de son stratagème B- Le stratagème mis en place Commentaire Les Fausses Confidences de Marivaux Acte I scène 2 Les fausses Confidences est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux, jouée pour la première fois le 16 mars 1737 par les comédiens Italiens à l’hôtel de Bourgogne. Marivaux est l’un des plus grands dramaturges français du XVIIIe siècle. Ce roman raconte l’histoire d’un jeune noble, Dorante, qui a perdu sa fortune. Avec l'aide de son valet Dubois, il tente de conquérir le cœur de la belle et veuve Araminte pour tenter de retrouver son statut d'homme fortuné. Mais la mère d'Araminte, Madame Argante rêve de voir sa fille promise à un comte en acquérant ainsi un titre de noblesse. Grâce à son oncle, Dorante est engagé au poste d'intendant dans la maison d'Araminte quant à Dubois, il est engagé en tant que valet d'Araminte. Il entreprend d'insuffler à celle-ci de l'amour pour Dorante. Cet extrait de l’acte 1 scène 2 est un dialogue entre Dubois et Dorante où Dubois monte un stratagème pour que Dorante séduise la femme qu’il aime. Il lui demande de se rapprocher de Marton pour que son stratagème fonctionne correctement. Comment le valet Dubois parvient-il à annoncer son stratagème à Dorante en étant sûr que la femme finira par aimer Dorante ? Dans un premier temps, nous verrons que c’est une scène d’exposition et enfin, nous verrons que Dubois est le chef d’orchestre du stratagème. Tout d’abord, cette scène est une scène d’exposition dans laquelle sont décrit Dorante et une femme dont il est amoureux. Cet extrait commence directement par la première réplique de Dorante « cette femme-ci » (l.1) qui est un groupe nominal. Dorante ne nomme pas la femme ce qui suscite l’attente et le spectateur ne sait pas encore de qui il parle. Cette scène crée donc un effet d’attente. Cette femme « a un rang dans le monde » (l.1) ; Dorante insiste sur la supériorité de la femme et son portrait est donc directement fondé sur le rang social, ce qui montre son importance. De plus, Dorante la décrit à travers des tournures hyperboliques comme « tout ce qu’il y a de mieux » (l.2). Elle est « veuve d’un mari qui avait une grande charge dans les finances » (l.2-3). Elle est veuve et possède donc une certaine liberté et un statut social élevé dû à la fortune qu’elle a héritée de son mari. Elle a « plus de cinquante mille livres de rente » (.17) ce qui montre qu’elle possède une somme considérable. Elle appartient donc à la haute bourgeoisie. D’après Dubois, elle est « extrêmement raisonnable » (l.19) et il la qualifie à travers trois mots « fierté, raison et richesse » (l.35). Puis, cette scène d’exposition décrit également Dorante. En effet, Dubois le décrit avec enthousiasme par la métaphore « votre bonne mine est un Pérou » (l.6) et montre que pour lui la beauté de Dorante est un atout décisif. Même si il n’est pas riche, il possède toute la richesse sur son visage. L’hyperbole méliorative « il n’y a point de plus grand seigneur que vous à Paris » (l.8-9) montre que la beauté est associée au rang social. A travers la phrase « tu crois qu’elle fera quelque attention à moi, que je l’épouserai, moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien » (3-5), Dorante se dévalorise et se place en infériorité par rapport à elle. Pour montrer l’écart de richesse entre la femme et Dorante, Dubois utilise « Ah ! Vous en avez bien soixante pour le moins. » (l.18), ce qui crée un contraste uploads/Litterature/ commentaire-texte-6-acte-1-scene-2.pdf

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