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Comparaison la Princesse de Clèves / La Belle personne Roman de madame de LA FA

Comparaison la Princesse de Clèves / La Belle personne Roman de madame de LA FAYETTE (1678) Film de Christophe HONORE (2008) Le titre Une héroïne particularisée pour son statut et social (son rang : princesse) et conjugal (m. de Clèves lui donne son nom) Centré sur des lycéens (= en plein apprentissage) ; Centré sur une héroïne (singulier), « la belle personne », particularisée par l’article défini Noms Tout se joue sur quelques noyaux familiaux :  Le Roi, la Reine, la Dauphine, Madame  Les Clèves  Les Chartres (mère, fille)  Les princes (Nemours, Guise)  Junie (référence à l’héroïne de Racine, partie chez les Vestales ; grandeur tragique) = écho littéraire (intertextualité) = sélection du lecteur ;  Otto (à la place de monsieur de Clèves) : étymologie renvoie à la richesse mais surtout résonne avec Othello, le héros shakespearien fou de jalousie qui finit par se suicider.  Nemours conservé : personnage prévisible, sans évolution à espérer, stéréotypé (prof d’italien joue les galants) Physique des personnages Elle : pâleur + blondeur (La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle) ; Nemours : « l'homme du monde le mieux fait et le plus beau » ; Carnation pâle de Léa Seydoux conforme au roman Contraste cheveux noirs/pâleur Cheveux noirs : pour donner de la gravité au personnage en dépassant le cliché de la blonde légère ? Espace-temps  A la Cour, « Belles personnes » (pluriel)  En une année (étirement relatif, évolution des personnages, rencontres successives)  Eloignement par rapport au 17e s. : siècle précédent (1558- 1559) (distance pour contrer la censure de Louis XIV ?) 16e arr (chic) : Passy, lycée Molière = cadre privilégié Janvier (rigueur de l’hiver) : en une saison (tension dramatique extrême) Nœud du récit Quels temps forts conservés par le réalisateur ?  Entrée de l’héroïne, vie sociale lycéenne = écho avec l’ouverture du roman sur les intrigues et les généalogies à la Cour  Photos de classe, vol de la photo de Junie par le prof d’italien = dans le roman le vol du portrait  Scène au cinéma, la lettre, quiproquo Mort d’Otto par suicide = le Prince de Clèves, mort de chagrin. Dans le film, intensification de la mort de Clèves devenu suicide explicite (long plan sur la foule puis Junie autour du sang de la victime, balayé et ramené au caniveau = scène choquante).  Départ de Junie = retraite de madame de Clèves (« sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. ») Euphémisation, dans le film, de la fin de l’héroïne : simple départ en voyage (sans allusion à la mort). Style d’écriture  Récits enchâssés (le vidame de Chartres, l’histoire de madame de Tournon)  Obsession des intrigues amoureuses  Références historiques enchevêtrés (Diane de Poitiers etc. Cf. l’incipit et son accumulation de noms propres)  Vaporisation : incrustation ou rappel d’une scène précédente (ex. la lettre) ;  Références culturelles : Lucia de Lammermoor (Donizetti) qui raconte des amours malheureuses jusqu’au suicide ;  Intertextualité cinématographique : Chiara Mastroianni actrice fétiche (au café) qui a interprété, pour un autre réalisateur, une adaptation du roman (La Lettre, de Manuel de Oliveira) Point de vue  Focalisation omnisciente (la narratrice) +  Focalisation interne (à la Princesse) Caméra alterne (aveu de Junie à Otto) plans sur le couple, plans de Nemours = prise en compte omnisciente. Fin du film : caméra extérieure (laisse l’héroïne seule avec sa conscience ?) Inclusion de chanson dans le film = monologue intérieur (G. Le Prince-Ringuet) Fin  Retrait dans un couvent « […] et sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. »  Eloignement de l’héroïne, de dos, en bateau (simple départ, pas de mort annoncée) ;  Caméra monte au ciel (paradis, pureté, tension vers le Divin ?) uploads/Litterature/ comparaison-la-princesse-de-cleves-la-belle-personne.pdf