Université de Djelfa Département des langues étrangères Module : ETC Niveau : 2
Université de Djelfa Département des langues étrangères Module : ETC Niveau : 2 L Semestre : 4 cours : 4,5 et 6 Les guerres d’Italie et la Renaissance Poursuivant la politique de Charles VIII, dernier Valois direct, le nouveau roi Louis XII, un Valois- Orléans, engage à son tour la France dans les guerres d’Italie. Par cette attitude belliqueuse, il cherche à faire valoir ses droits sur le duché de Milan et sur le royaume de Naples et, par-delà la Méditerranée, rêve de porter la guerre en Orient pour briser la puissance des Turcs de l’Empire ottoman. Dans le domaine militaire et l’art de la guerre, les guerres d’Italie marquent une transition entre l’époque médiévale et l’époque moderne par la place nouvelle donnée aux armes à feu et à l’infanterie au détriment de la cavalerie. Dans le domaine artistique, elles permettent l’importation dans le royaume de la culture et des arts de la Renaissance italienne. I. Structures sociales et mentalités I.1. La société féodale : les trois ordres Aux alentours de l’an mile, apparaissent clairement des structures sociales qui seront mises en place peu à peu ; elles caractérisent ce que nous appelons la féodalité. Selon les clercs de l’époque, la société se compose de trois ordres, définis par leurs fonctions et obligations réciproques : « ceux qui prient », « ceux qui combattent » « ceux travaillent ». Les premiers sont les clercs, les gens de l’Eglise : au Moyen Age ce ne sont pas seulement les prêtres et les moines, mais aussi tous ce qui se rattachent de près ou de loin de l’Eglise, en particuliers la vaste catégorie des maitres et étudiants des écoles, puis des universités à partir du XIII siècle. « Ceux qui combattent », ce sont les chevaliers qui dès le XI siècle tendent à se confondre avec les nobles, maitres des terres et détenteurs de pouvoir ; groupe disparate, mais uni par une certaine cohérence idéologique, et domine la société de l’époque. « Ceux qui travaillent » forment l’énorme majorité de la population (plus de 90%). Au début, se sont surtout les paysans, dont la fonction est de nourrir les autres ordres. Ce schéma des trois ordres perdure tout au long du Moyen Âge. A partir du XII siècle, de nouvelles forcent apparaissent, avec le développement très important des veilles ; les communes urbaines jouissent d’une certaine autonomie, et l’on voit s’y multiplier le nombre des métiers, marchands ou artisans regroupés en confrérie, corporations ou guildes. I.2. La religion et l’art La religion occupe une grande place dans les mentalités et la vie quotidienne (calendrier liturgique, heures canoniales qui divisent la journée, rites et sacrement qui scandent les grandes étapes de la vie). L’Eglise s’efforce d’exercer un certain contrôle sur le groupe des « chevaliers » : institution de la « paix de Dieu » (trêve de Dieu). L’enseignement est assuré par l’Eglise - un monopole de fais, depuis que les églises et les monastères étaient restés les ilots de préservation de la culture aux temps sombres des invasions barbares ; les écoles sont rattachées à un monastère ou au chapitre cathédral. C’est autour d’eux aussi que vont se développer les premiers grands courants artistiques du Moyen Âge : la musique ( par exemple à Saint-Martial de Limoge, et à Saint-Benoit-sur-Loire), l’art roman et l’art gothique. L’art roman est né et s’est développé avec les monastères du Centre et du Sud de la France. Son apogée se situe autour de 1100 ; il se caractérise par l’emploi des voûtes (d’abord, à la romaine, puis voûtes d’arêtes), des arcs en plein cintre (puis des arcs brisés), la décoration intérieure (fresques, chapiteaux ornés de sculptures), puis extérieure. A partir du XII siècle, il commence à décliner et à être supplanté par une nouvelle forme d’art : l’art gotique qui développe une nouvelle technique de construction, la croisée d’ogive, permettant d’élever beaucoup plus haut les voûtes à arcs brisés. Cet art est né en France puis il se répandra à travers toute l’Europe. I.3. Les intellectuels et les mouvements d’idées. La transmission des savoirs est assurée par l’Église. Au XII siècle, les grands centres intellectuels sont les écoles urbaines, surtout du nord de la Loire : celles de Chartres en particulier au début du siècle, puis les centres parisiens, où enseignent des clercs et des maitres indépendants. On y étudie les sept « arts libéraux » (art des lettres du trivium ; grammaire, rhétorique et dialectique ; et art des nombres du quadrivium ; arithmétique, géométrique, astronomie et musique), avant d’aborder les disciplines plus spécialisées, droit, médecine, théologie, couronnement des sciences. L’enseignement est entièrement assuré en latin, qui est la langue savante de toute l’Europe. La découverte de nouvelles œuvres d’Aristote à travers des traductions latines donne une impulsion considérable au mouvement d’idées on traduit aussi d’autres œuvres grecques ou arabes (le Coran est traduit par l’abée de Cluny Pierre le Vénérable en 1142). Pierre Abélard(1079-1142), connu surtout pour ses amours, ses malheurs, et sa correspondance avec la savante et belle Héloïse, et aussi l’une des plus grandes figures d’intellectuels du XII siècle. Il s’illustre par sa position originale dans l’un des grands débats philosophique du Moyen Âge, le « querelles des universaux » qui porte sur la réalité des concepts abstraits (elle oppose « les réalistes » qui l’affirment aux « nominalistes »qui la nient, les réduisant à des noms). Dans son « Sic et Non » (oui et non) il applique le raisonnement dialectique à la Bible, et aux œuvres des Pères de l’Église. Combattu par Bernard de Clairvaux, il voit son œuvre condamnée pour un temps ; elle a cependant jeté les bases de la scolastique (La philosophie scolastique est une tentative pout trouver un équilibre entre la foi et la raison, établir une synthèse entre l’aristotélisme et le pensée chrétienne). Le XIII siècle est le siècle des universités, corporations regroupant professeurs et étudiants des centres urbains, sur le modèles des autres « métiers » (université de Paris en 1208, les quatre facultés en 1219-arts libéraux, médecine, droit théologie ; cette dernière deviendra La Sorbonne, du nom d’un collège pour les étudiants pauvres fondé par Robert Sorbon en 1257). Dans le domaine des idées, c’est l’époque des grandes synthèses et des encyclopédies « Sommes » ou « Miroirs » I. 4. La chevalerie et le développement d’une culture profane La littérature en langue vulgaire qui se développe à partir du Xi siècle, même si elle est souvent composée par des clercs, et reste imprégnée de culture chrétienne, se fait l’écho d’autres préoccupations, qui sont d’abord celles de la classe chevaleresque et aristocratique ; elle s’ouvrira ensuite sur l’univers des villes où se développent d’autres formes littéraires. Les chansons de geste dans leur forme écrite (à partir du XII siècle) sont marquées par l’idéologie de la noblesse féodale. La poésie des troubadours, d’abord, puis celle des trouvères et le roman courtois au Nord, ont pris naissance dans les cours de grands seigneurs, pendant une période de prospérité et de paix relative. Grace à des conditions économiques particulièrement favorables, à quoi il faut ajouter sans doute aussi l’influence des cours orientales découvertes émerveillement par les croisés, s’élabore dans ces cours un art de vivre plus raffiné, que l’on appelé la courtoisie. Est « courtois » celui qui possède tout un ensemble de qualités tant physiques que morales : élégance et distinction des manières et du langage (d’où le sens qui est resté dans la langue moderne), beauté, vaillance ( la prouesse), loyauté, « largesse » (générosité pouvant aller jusqu’à la prodigalité). Enfin la courtoisie fait une large place à la femme et à l’amour ; elle sera très vite étroitement associée à l’idéal amoureux apparue d’abord dans la poésie des troubadours, « la fin amor). C’est un idéla aristocratique : « le courtois » s’oppose au « vilain »(paysan). Certaines cours aristocratiques ont eu un rôle très important dans le développement de la littérature et d’une culture profanes. C’est le cas notamment, en XII siècle, des cours d’Aliénor d’Aquitaine et de son mari Henri II Plantagenet, qui ont été des centres très actifs de création littéraire à Poitier comme en Angleterre. Le roman, surtout s’adresse à la classe chevaleresque, à laquelle il propose une culture adaptée à ses gouts et ) ses aspirations, et qui se dégage de l’emprise de l’Eglise. II. La naissance d’une langue et d’une littérature La langue que nous appelons l’ancien français s’est formée peu à peu à partir du latin parlé qui s’était implanté dans la Gaule après la conquête. Les premiers documents écrits qui attestent de son existence à coté du latin qui reste la langue écrite, datent du IXe siècle. Un canon du concile de Tours en 813 invite des pretres à precher « in linguam rusticam gallicam aut theortiscam », dans la langue des « rustici » ( les paysans), « gauloise » ou tudesque (ce qui deviendra le français et l’allemand), lorsque les fidèles ne comprennent pas le latin. C’est la reconnaissance de l’exisatence dans les uploads/Litterature/ cours-4-5-et-6-d-x27-etc-s-4 1 .pdf
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- Publié le Sep 13, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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