LITTÉRATURE FRANÇAISE, XIX SIÈCLE LE ROMANTISME. CARACTÉRISTIQUES MADAME DE STA
LITTÉRATURE FRANÇAISE, XIX SIÈCLE LE ROMANTISME. CARACTÉRISTIQUES MADAME DE STAËL. 1766-1817 Fille du ministre de finances Necker sous le règne de Louis XVI. C’est la penseuse la plus brillante du siècle qui exprime la sensibilité rossinienne à côté de l’apport esthétique allemande, nation de laquelle est proche. De la littérature, appartient encore au XVIII siècle, car elle explique encore les manifestations esthétiques depuis le déterminisme climatique et géographique, héritage de Montesquieu ; mais elle se dirige ver le XIX siècle puisque oppose le nord et le sud, la raison et la nouvelle sensibilité passionnelle ; l’antiquité (classicisme méditerranéen et la modernité (romantisme nordique). Sa carrière va se développer à l’époque napoléonienne : régime autoritaire, dictatorial, où l’on a supprimé les salles de théâtre. Elle a grandi dans la connaissance des hommes de lettres et de la politique. Elle a épousé le Baron de Staël mais a recherché le bonheur avec un autre écrivain : Benjamin Constant dans une relation tout á fait tourmentée. Germaine de Staël naquit à Paris en 1766. Elle fut élevée avec une sollicitude extrême par une mère protestante et par son père Necker. Étonnamment précoce, elle résumait à quinze ans l'Esprit des lois, causait avec les philosophes, lisait Rousseau avec passion. Elle épousa, âgée de vingt ans, le baron de Staël Holstein, mais se sépara de lui peu d'années après. On connait sa liaison avec Benjamin Constant. Madame de Staël accueillit d'abord la Révolution avec enthousiasme, détesta les crimes commis pendant la Terreur, mais resta fidèle aux idées de la Constituante. Ses premiers écrits politiques furent des Réflexions sur la paix adressées à M. Pitt et aux Français et des Réflexions sur la paix intérieure (1793). En 1796, elle publia un ouvrage moral et politique : De l'influence des Passions sur le bonheur des individus et des Nations, et, en 1799, écrivit, pour faire suite à ce livre, un ouvrage longtemps inédit : Des circonstances actuelles qui peuvent terminer la Révolution. On sait comment, ayant fait de salon, en 1802, un centre d'opposition contre Bonaparte, elle fut persécutée sous le Consulat et l'Empire. Nous ne pouvons ici la suivre dans les mille péripéties de son aventureux exil. 1 Elle publia, en 1800, un livre important, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales ; en 1802, le roman Delphine, confession émue qui eut un grand succès en 1807, Corinne et, en 1810, son fameux ouvrage : l'Allemagne. Détruit par le régime qui le considérait subversif. Synthèse sur le destinée de l’Europe et sa littérature. Staël essaie de convaincre aux français du Romantisme. Après avoir voyagé en Autriche, en Russie, en Suède, en Angleterre, en Suisse, (où elle séjourna longtemps dans son château de Coppet), en Italie et en Allemagne, Mme de Staël rentra à Paris, après la chute de l'Empire. Mais elle mourut peu après, en 1811, ayant à peine eu le temps d'achever ses Considérations sur la Révolution française, le plus remarquable de ses ouvrages politiques. Madame de Staël occupe dans l'histoire littéraire une place importante : elle et Chateaubriand sont les deux grands initiateurs du romantisme. Dans l'histoire des idées politiques, son rôle est plus secondaire. Elle n'a pas à proprement parler une philosophie politique. Elle s'est déclarée tour à tour en faveur de la République et de la monarchie constitutionnelle. La démocratie l'effrayait : elle ne comprenait et n'aimait pas le peuple. Elle n'a guère aperçu les problèmes sociaux sous les problèmes politiques. Elle n'a pas apporté à l'étude de ceux-ci une méthode originale et neuve. Mais il reste qu'elle est, avec Benjamin Constant, le plus brillant représentant des idées libérales. Delphine (1802) Delphine est le titre du premier roman de Madame de Staël, publié en 1802. Écrit sous forme épistolaire, le livre examine les limites de la liberté des femmes dans une société aristocratique. Bien qu'elle se soit défendue d'avoir eu des visées politiques, Napoléon Ier en jugea autrement et décida d'exiler son auteur. L'histoire se déroule à Paris entre 1789 et 17921. Delphine, une jeune veuve, arrange le mariage d'une de ses parentes éloignées, Matilde de Vernon, avec Léonce de Mondoville. Cependant elle tombe amoureuse de Léonce, un amour condamné par les convenances de l'époque. L'histoire se termine de manière tragique par le suicide de Delphine. Amours contrariées de Delphine et de Léonce Corinne ou l'Italie (1807) Un roman cosmopolite et européen qui évoque la France, l'Angleterre et l'Italie à l'aube du romantisme dans la diversité de leurs mœurs et de leurs cultures. L'histoire d'une femme, la poétesse Corinne, qui inaugure le débat sur la condition féminine, sur le droit de la femme à vivre en être indépendant et à exister en tant 2 qu'écrivain. Corinne, c'est Mme de Staël elle-même, " la femme la plus extraordinaire qu'on vit jamais " selon Stendhal, " un être à part, un être supérieur tel qu'il s'en rencontre peut-être un par siècle ", disait Benjamin Constant. Napoléon lui-même, qui voyait en Mme de Staël une dangereuse messagère de liberté, déclara un jour : " Il faut reconnaître après tout que c'est une femme d'un très grand talent ; elle restera. " Résumé : Un jeune Ecossais, Oswald, lord Nelvil, voyage en Italie. Froid, relativement simple, fier, indifférent à tout et profondément mélancolique, il se lie avec un jeune émigré français, le comte d'Erfeuil, tout son contraire : gai, insouciant, content de lui et très infatué de sa qualité de Français. Le lendemain de leur arrivée à Rome, ils assistent à un événement solennel : Corinne, mystérieuse poétesse italienne, est couronnée au Capitole pour sa beauté et son génie. Lord Nelvil s'éprend d'elle, Corinne répond en silence à cet amour. Elle lui propose de lui montrer les beautés de l'Italie, sa campagne, ses monuments, l'art et la littérature. Oswald est ébloui. Mais la supériorité intellectuelle de Corinne et ses sentiments passionnés l'intimident. D'autant que l'indépendance de Corinne choque son puritanisme et que le mystère de son passé l'inquiète. Elle lui révèle alors qu'elle est Anglaise, fille de lord Edgermond et de sa première femme, une Italienne. Fut même un temps où lord Edgermond et son vieil ami lord Nelvil (le père d'Oswald) faisaient le projet d'unir leurs enfants. Mais la vivacité de Corinne avait effrayé lord Nelvil qui était mort en souhaitant qu'Oswald épousât Lucile Edgemond, née d'un second mariage de son ami. Oswald se souvient en effet de ce souhait importun. Il décide de retourner en Angleterre pour mettre fin à cette situation trouble et préparer l'opinion à son mariage avec Corinne. Mais une fois de retour, il est repris par l'influence de la société anglaise, épouse Lucile qui promet d'être une mère de famille parfaite, selon la tradition. Corinne s'abstient de troubler le bonheur de sa sœur et meurt de chagrin. Ce roman présente pour le première fois les revendications "féministes". Corinne a quitté l'Angleterre pour fuir une société médiocre attachée aux convenances qui la condamnait et la rejetait. En Italie, elle a refusé de se soumettre aux bienséances et conventions sociales, vivant librement sans cacher son amour pour Oswald, suivant sa nature passionnée, chantant les beautés du monde dans ses poèmes. Corinne est victime à la fois de sa supériorité et de son amour de la liberté. Dans Corinne, Mme de Staël mêle les aventures de son héroïne aux descriptions de ce pays : son amour pour Oswald se double des émotions artistiques ressenties devant paysages et monuments. Le livre IV est consacré à Rome, le livre V aux 3 tombeaux, églises et palais, le livre VI aux mœurs et caractère des Italiens, le livre VII à la littérature italienne, le livre VIII aux statues et tableaux et le livre IX aux fêtes populaires et à la musique. Corinne est en même temps le premier roman international qui ait paru en France. Dans cet ouvrage, elle dépeint en toute impartialité les différents types nationaux dont on avait jusque là dessiné seulement des caricatures : l'Anglais, l'Italien et le Français. On peut donc insister sur l'un des grands services qu’elle rend aux Français de son temps : élargir leur horizon intellectuel en les renseignant sur l’étranger, non seulement l’Allemagne (De l'Allemagne), mais aussi l’Italie, où elle fait deux séjours, en 1804-1805 et en 1812-1813. SENANCOUR Oberman. 1804 L'Oberman de Senancour, publié en 1804 sans aucun succès, échec total. Est l’un de ces livres du seuil de la modernité, où se révèle, à l'état pur et hors de toute catégorie générique, une conscience. Bien sûr, Oberman, l'« homme des hauteurs », est avec René ou Adolphe un des premiers « enfants du siècle ». Mais il faut relire cette œuvre pour mesurer aussi que la mélancolie est le point initial d'une quête qui nous est essentiellement proche – « Senancour, c'est moi », dira Proust ; celle d'un lieu où être. C'est, dans son genre, un roman par lettres, mais à la manière du Werther de Goethe : les quatre-vingt-neuf lettres de la première édition – auxquelles s'ajoute le supplément de la seconde (1833) – sont celles du seul Oberman, qui uploads/Litterature/ litterature-francaise 2 .pdf
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- Publié le Apv 11, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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