89 Dear Esther, Scandale Mélancolique Ainsi, louons les plumes serpillères qui
89 Dear Esther, Scandale Mélancolique Ainsi, louons les plumes serpillères qui écopent l’océan poubelle de leur encrier vermicelle et dont les cerveaux einsteiniens voient dans l’eau bouillante la version hard-discount du Perrier bien de chez nous. Oui, applaudissons-les avec deux tranches de pain, dans des clapotis confitureux, avant de nous tartiner le corps de toute l’obséquiosité qu’inspire ce genre de divine mascarade. Et si ce n’est pas pas suffisant, louons le seigneur INDÉ pour sa ballade écossaise, délicieusement bercée par le débit monocorde de l’interpitteux du spectacle qui somnole son texte jusqu’à nous réveiller. Un texte qu’il ne comprend pas mais dont le vide CONTEMPLATIF se trouve certainement à mi-chemin entre l’infini du cosmos et ces montagnes surréalistes qui provoquent et disent si peu. A moins que ça ne soit trop. Ou trop peu. Ou rien. Et peut-être qu’une prochaine fois, l’aventure intérieure SENSITIVE se passera du jargon poétique dégazé par un étudiant fou qui aurait décidé de copier Lautréamont après une lecture émouvante de sa biographie sur Wikipedia PANDORAPEDIA. On n’avait pas fait mieux depuis Avatar, cet autre film d’auteur qui passerait volontiers pour un monument sensitivo-contemplatif à tous ceux qui remplaceraient ses dialogues par du Erik Satie et ses scènes d’actions par le générique d’ouverture de Skyfall. Premier numéro de la collection interactive « j’apprends à écrire pour les nuls », voilà que pointe à l’horizon le zénith de la pensée doryphore. C’est donc sous les acclamations que Dear Esther nous propose une ballade fastidieuse, agrémentée d’une musique délicieusement mélancolique et de graphismes inspirés, le tout sur fond de « pépé raconte-moi une histoire qui-veut- rien-dire avec ta belle plume trempée dans la boue ». De la vraie poésie. Mais sans 3D (ou presque). Conte épistolaire né des brumes gériatriques d’un cerveau sous laudanum, Dear Esther pallie la sordide banalité d’une écriture gloubiboulguesque par une esthétique qui aurait croisé les iles Shetland avec les travaux conceptuels de Pandora, la planète potiron du navesque Avatar. Et si le dernier des na’vi, lourd et mal fagoté, devait concourir au premier prix du « schtroumpf qui clignote » dans son collège Jack Sully, sans doute se déguiserait-il, comme Esther, au son du violon lancinant et de la carte postale celtique, séduisant ainsi le ramassis miétteux de critiques en extase qui hurle déjà, avec la foi des nouveaux invertis : CONTEMPLATIF. SENSITIF. uploads/Litterature/ dear-esther.pdf
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- Publié le Mai 26, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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