Exercice 1 : Le choix du prénom Document A : Comment choisir le prénom d’un enf

Exercice 1 : Le choix du prénom Document A : Comment choisir le prénom d’un enfant ? « Le choix du prénom semble varier au gré des goûts de chacun. Pour les uns, ce sera Loana ou Jean-Pasca1; pour d’autres, Aliénor ou Baudouin. Qui opterait pour un prénom qu’il n’apprécierait pas, dont la sonorité lui serait désagréable ou qui évoquerait de mauvais souvenirs? Dans ce choix, on met une touche personnelle, les projections y ont leur part, la vie de chacun s’y incorpore, et puis, il y a l’histoire familiale, les références explicites ou non à la région ou au pays, l’ancrage religieux. Bref, chaque famille est différente, chaque enfant est unique et l’élection d’un prénom se fait rarement au hasard, Cette décision est, au contraire, souvent mûrement réfléchie; on examine un calendrier, on se renseigne sur l’histoire et la signification de tel ou tel usage, on achète même parfois des guides. Nous estimons globalement que, si nous évitons ces quelques prénoms trop stigmatisants — et ils ne sont pas nombreux au fond —, nous avons veillé à l’essentiel : le reste est affaire de goûts et les goûts ne se discutent pas, libre à chacun d’aimer plutôt Ryan que Stanislas. Jean-françois Amadieu, Les clés du destin, éditions Odile Jacob, p 40, Mars 2006 Question : 1. Quelles sont les prénotions des individus sur les raisons qui déterminent le choix du prénom ? 1 point 2. Expliquez la phrase soulignée, que traduit-elle ? Peut-on juger un prénom ? 1point Document B : Questions : 3. Comparez les prénoms donnés dans la bourgeoisie et l’aristocratie (Bottin mondain et Figaro) à ceux donnés dans les milieux populaires (ceux donnés dans le 93 : la Seine-Saint-Denis) 2 points 4. Les prénotions mises en évidence dans le document 1 sont-elles vérifiées ? Le choix des prénoms est-il indépendant des caractéristiques sociales, ethniques et religieuses ? 3 points 5. Définir homo sociologicus passif et homo sociologicus actif 3 points 6. Quelle conception des individus est développée dans cet exemple sur le choix de prénom ? Explicitez 4 points Exercice 2- Le développement des sectes protestantes aux Etats-Unis 1 Devoir première n°1 2 heures 2010-2011 Considérons par exemple la manière dont explique la prolifération des sectes protestantes aux États-Unis à la fin du XIX siècle : le pays est à ce moment, peuplé d'individus dont les origines ethniques sont très diverses. La mobilité géographique y est grande. Le commerce, les échanges et transactions de toutes sortes y sont très développés. Mais les transactions, surtout lorsqu'elles .sont étalées dans le temps (par exemple les transactions reposant sur le crédit), supposent la confiance. Or la confiance ne peut s'établir qu'entre personnes qui se connaissent, entre personnes qui, sans se connaître, se reconnaissent comme appartenant «au même monde », ou entre personnes capables d'exhiber des signes d'honorabilité susceptibles d'être reconnus pour tels. Les voyageurs de commerce et autres offreurs de biens et services ne pouvant compter (en raison de l'hétérogénéité ethnique et de la mobilité de la population) sur les deux premières « solutions » se trouvèrent par là même incités à recourir à la troisième : en affichant leur appartenance à une secte protestante ils détenaient un moyen sûr d'acquérir à peu de frais un brevet d'honorabilité indispensable à l'exercice de leur activité (...). Source : R.Boudon Questions : 1. Quel est l'auteur (Weber ou Durkheim) cité dans le passage laissé en blanc dans la première phrase, présentez sa démarche sociologique.5 points 2. Quel est le phénomène que l’auteur souhait expliquer ? 1 point 3. Explicitez les différentes étapes de sa démarche explicative.5 points Exercice 3 - L’analyse de l’obésité Selon les travaux sociologiques récents, le temps consacré à l’alimentation est abordé dans les pays latins comme une limite au temps consacré aux autres activités, tandis qu’aux États-Unis, se nourrir est considéré comme un acte technique, reposant sur une conception fonctionnelle de l’alimentation.La prise alimentaire n’est pas valorisée en tant que telle, elle peut donc se faire parallèlement à d’autres activités ou être brève et fréquente. En France, l’idée que l’acte alimentaire puisse se réduire à sa seule dimension fonctionnelle n’a pas cours. Même si l’accélération des rythmes sociaux et les exigences du travail concourent à réduire le temps passé à table, le temps du repas reste valorisé pour lui-même et apparaît comme nécessaire à la vie en société. Ce sens donné à l’acte alimentaire par le biais d’un modèle bien établi peut expliquer, en partie, que la part des personnes obèses soit nettement plus faible en France (14,5 %) qu’aux États-Unis (26,9 %) : la plupart des États américains en comptent au moins 20 % et de plus en plus en comptent plus de 30 %. Bien d’autres facteurs entrent en compte dans l’obésité : la génétique, l’activité physique, les modes de chauffage, les facteurs psychologiques. Source : Gabriel TAVOULARIS et Thierry MATHÉ, Le modèle alimentaire français contribue à limiter le risque d’obésité Credoc, Septembre 2010 Questions : 1- Le taux d’obésité est-il identique en France et aux Etats-Unis ? 1 point 2- Quels sont apparemment les seuls déterminants de l’obésité ? Relèvent-ils de la sociologie ? 2 points 3- Comparez la structure des prises alimentaires aux Etats-Unis et en France. 2.5 points 2 4- Comment peut-on expliquer ces différences ? 2.5 points 5- Définir le concept de fait social et montrez que l’obésité relève du fait social.4 points Exercice 3 :l’analyse par R.Boudon de la crise universitaire américaines dans les années 60 Les observateurs de la crise du système universitaire américain au cours des années 60 avaient été frappés par une constatation surprenante : la rébellion contre le système universitaire était plutôt le fait des étudiants appartenant aux meilleures universités. Pourquoi ? Il s'agit précisément pour une grande part d'un effet de système dû au rôle de professeur d’université. Ce rôle comporte de manière générale au moins deux sous- rôles : rôle « d'enseignant » et rôle de « chercheur ». L'existence de ces sous -rôles est une conséquence de la double fonction de l'université : produire et transmettre des connaissances. Cette dualité du rôle crédite les individus qui l’occupent d'un degré de liberté : ils ont, dans certaines limites, la liberté de réaliser le dosage qui leur convient le mieux entre les deux sous- rôles qu’ils sont censés jouer. Considérons maintenant les coûts et les avantages associés aux deux sous- rôles. Par nature, le système de rémunération sociale de l'enseignant est local. Le « bon » enseignant est apprécié par ses étudiants. Il est bien vu par l'administration de l'établissement auquel il appartient. Mais il est exceptionnel que la notoriété d'un enseignant puisse s'étendre au-delà des murs de son établissement. Par nature, le système de rémunération du chercheur est au contraire, pour reprendre le vocabulaire de Merton, cosmopolite. Les résultats d'une découverte sont, en théorie au moins, destinés à être mis à la disposition de l'ensemble de la communauté scientifique internationale. (…) Considérons maintenant l'effet de système engendré par la diversité des rôles. Le système universitaire américain se caractérise, si on le compare par exemple au système français, par une forte mobilité. Les établissements universitaires étant très inégalement prestigieux sont inégalement recherchés. Il en résulte qu’un individu dont la notoriété est en hausse cherchera « normalement» à passer dans une institution plus prestigieuse. De leur côté, les institutions prestigieuses cherchent à conserver et si possible à augmenter leur prestige en s'attachant le concours des candidats dont la notoriété est la plus grande. Mais, de par la « nature» des sous- rôles, la notoriété s'établit généralement sur la base bien plus de la qualité des travaux de recherche que de la qualité d'enseignement. (…) Il résulte de l’attrait particulier des rémunérations attachées aux sous-rôles de chercheurs que les meilleures universités sont aussi celles où les enseignants, étant plus souvent des chercheurs reconnus, ont tendance à interpréter le rôle d'enseignants de la façon la plus restrictive possible, cherchant à minimiser le temps consacré à ce sous- rôle et à dépenser leur énergie exclusivement dans le cadre d'enseignements directement liés à la recherche. On aboutit ainsi à une contradiction qui explique l’inversion de la corrélation entre qualité et protestation : les « meilleures » universités sont celles qui ont les « meilleurs » professeurs et les « meilleurs » étudiants. Mais ce sont aussi celles où les professeurs s'occupent le moins de la catégorie des étudiants la plus nombreuse, à savoir les étudiants en début de cursus. Nombreux, conscients de leur qualité, puisque recrutés sur la base d'un processus de sélection sévère, ces étudiants avaient aussi plus fréquemment que ceux des institutions de moindre de prestige le sentiment d'être délaissés par le corps enseignant. Source : R. Bourdon et F. Bourricot, dictionnaire de sociologie, 1982 Questions : 1. Quel est le constat effectué dans la première phrase? En quoi apparaît-il paradoxal ? 2 points 2. Présentez les deux grandes fonctions que doit réaliser un professeur d’Université. 3 points 3. Quel doit être le comportement d’un enseignant désireux d’intégrer une université prestigieuse ? Quelle démarche (wéberienne ou durkheimienne) avez-vous uploads/Litterature/ devoir-premi.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager