DOMINIQUE JOLY Le Dictionnaire des inventions Illustrations : Joëlle Passeron E

DOMINIQUE JOLY Le Dictionnaire des inventions Illustrations : Joëlle Passeron Ed. Hachette Livre, 1999 IMPRIMÉ EN FRANCE PAR BRODARD ET TAUPIN Usine de La Flèche, 72200. Dépôt légal imprimeur : 6241-V-5- éditeur : 5711 32-10-1605-8-01- ISBN: 2-01-321605-X Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Dépôt légal : mai 1999. Sommaire des liens hypertextes pour la version HTML Quatrième de couverture L'auteur Introduction Début du dictionnaire Allumettes Alphabet braille Ampoule électrique Anesthésie Antenne parabolique Antibiotiques Ascenseur Aspirine Automobile Avion Baladeur Baromètre Bande dessinée Bébé-éprouvette Béton Bicyclette Boussole Calculette Calendrier Carte à puce Carte postale CD-ROM (ou cédérom) Chewing-gum Chocolat (tablette de) Chronomètre Cinéma Coca-Cola Cocotte-minute Code à barres Conserves Dessin animé Disque compact ou CD Électroménager (appareils) Energies renouvelables Épingle de sûreté Euro Fermeture à glissière Four à micro-ondes Greffe d'organes Internet Jean Jeux de société Jeux électroniques Journal Livre de poche Lunettes et verres correcteurs Magnétoscope Matières plastiques Métro Micro-ordinateur Microscope Minitel Mobylette et scooter Montre Nylon, fibres synthétiques, microfibres... Ordinateur Papier recyclé Pasteurisation Patins à roulettes, skateboards, rollers Photographie Pièces, billets, carnets de chèques, cartes bancaires Pile électrique Pilule contraceptive Pneu Poubelle Préservatif Prise électrique Radiographie, scanner, IRM... Réfrigérateur, congélateur, surgélation Robot Sac à dos Sandwichs, hamburgers, restauration rapide Savon Stéthoscope Stylo Synthétiseur de musique, boîte à rythmes Tee-shirt Télécopieur Téléphone Télévision T.G.V. Timbre-poste Tramway Transistor, T.S.F. Vaccin Voile, planche à voile, surf W.-C. Yaourt Index des noms propres Quatrième de couverture : Les allumettes, la Cocotte-minute, les vaccins, le CD-ROM, mais aussi le téléphone et la bicyclette... autant d'objets qui, un jour, ont été inventés. Par qui ? Quand ? Pourquoi ? Comment ? Tel un inventaire à la Prévert, ce dictionnaire vous raconte l'histoire de ces inventions qui, petites ou grandes, jalonnent notre vie quotidienne. L'auteur : Dominique Joly est née en 1953, le jour du couronnement de la reine d'Angleterre, le premier grand événement retransmis en eurovision par la télévision. Est-ce pour cela qu'elle s'est toujours passionnée pour l'histoire, qu'elle a enseignée pendant dix ans dans des collèges et des lycées ? Devenue entre-temps auteur d'ouvrages documentaires, elle n'a pas pour autant renoncé à l'école, où elle anime désormais des ateliers d'écriture. Elle avoue un faible pour l'illustre Thomas Edison, ce grand savant facétieux et distrait qui disait que le génie c'est "1% de transpiration et 99 % d'inspiration". Introduction : Notre univers quotidien ne cesse de se transformer chaque jour grâce aux perfectionnements d'inventions aussi décisives que l'électricité, l'ordinateur, le téléphone, les vaccins ou l'automobile. Qu'ont-elles en commun avec le chewing-gum, le jean, la carte postale, le timbre-poste ou la tablette de chocolat ? Rien d'autre que la curiosité de l'homme qui chemine, s'enflamme, rebondit pour donner vie à des idées, des trouvailles qui prennent forme à travers des machines, des appareils et des objets. Cet ouvrage les égrène selon l'ordre alphabétique comme il convient dans un dictionnaire. Il a pour but de rendre hommage à tous ceux qui, grands ou petits, éminents ou occasionnels, solitaires ou en équipes, ont su répondre à nos besoins fondamentaux de sécurité, d'hygiène, de santé et de communication mais aussi à ceux, plus secondaires, de confort et de bien-être. Leurs inventions, fruits d'une géniale inspiration ou plus souvent d'une longue gestation, se sont imposées, quitte à paraître aujourd'hui indispensables. Peut-on imaginer la vie sans montre, sans W.-C, sans réfrigérateur ou même sans fermeture à glissière ? Il le faudrait pourtant ! Pour qu'à l'égal de ces explorateurs ou de ces visionnaires, se réveille en chacun de nous l'étonnant pouvoir de créer, d'imaginer et d'inventer. Début du dictionnaire : Allumettes Bien rangées dans un étui ou sagement alignées dans une petite boîte de carton, elles attendent, avec une rare sérénité, leur prochain sacrifice. Il sera bref - une affaire de quelques secondes - mais si utile ! Jusqu'au milieu du siècle dernier, allumer une chandelle ou ranimer un feu qui s'est éteint est une opération longue et non sans danger. Il faut "battre le briquet", c'est-à-dire entrechoquer un silex et une pièce métallique. L'étincelle produite enflamme des matières végétales, comme l'amadou (cette substance prend feu facilement quand elle est séchée. Elle provient d'un champignon qui pousse sur les arbres) ou l'étoupe (fibre textile provenant du peignage du lin ou du chanvre) , que l'on conserve précieusement dans de petites boîtes en fer. Souvent, il faut répéter l'opération. On se brûle les doigts presque chaque fois et les plus maladroits risquent bien souvent de mettre le feu à la maison ! Les allumettes, telles que nous les connaissons, voient le jour grâce aux progrès de la chimie industrielle. En 1831, Charles Sauria, un jeune lycéen français, a l'idée de tremper de fines tiges de bois dans du phosphore blanc, une substance chimique qui s'enflamme à une température de 60 °C, et de les frotter sur une plaque enduite de soufre et de chlorate de potassium. Mais le phosphore s'enflamme trop vite au contact de l'air et, surtout, il est très toxique ! Vingt ans plus tard, des Suédois, les frères Lundström, perfectionnent son invention. Leurs allumettes sont enduites d'une pâte composée en partie de soufre. Elles prennent feu quand elles sont grattées sur un frottoir recouvert de phosphore rouge, moins dangereux que le phosphore blanc. Ces allumettes de sûreté, dites "suédoises" font l'unanimité. Elles sont désormais fabriquées en série dans des manufactures où des ouvrières les coupent, les calibrent et les conditionnent dans des boîtes. Ces dernières ne tardent pas à devenir des supports privilégiés pour la réclame, ancêtre de la publicité, et à faire le bonheur des philuménistes, une nouvelle race de collectionneurs. Alphabet braille Diffusé et adopté dans le monde entier, ce système d'écriture en relief rend la vie des non-voyants un peu moins difficile... Pourtant, il a fallu à son inventeur du temps, du courage et de l'obstination pour le faire admettre et finalement l'imposer. Voici son histoire. Louis Braille (1809-1852) est né à Coupvray en Seine-et-Marne. En 1811, à l'âge de trois ans, il eut l'imprudence de jouer avec les outils de sellier de son père et se blessa aux yeux. Il perdit la vue à la suite de cet accident. À l'Institut des jeunes aveugles à Paris, il apprit péniblement à lire avec la méthode conçue vers 1780 par Valentin Haüy (Valentin Haüy (1745-1822), pédagogue. Il se consacre à l'instruction des aveugles et invente des caractères en relief. En 1784, il fonde, à Paris, un établissement qui devient l'Institut national des jeunes aveugles). Les lecteurs identifiaient, en suivant les lignes avec les doigts, les lettres de l'alphabet, imprimées en relief. Si certaines étaient faciles à discerner, d'autres se confondaient. Les O n'étaient pas très différents des Q et des C et les I se révélaient fréquemment être des T. Lire demandait de gros efforts car il fallait souvent recommencer. Parfois, arrivé à la fin d'une phrase, le lecteur avait oublié le début. Un jour de l'année 1821, l'Institut reçoit la visite d'un certain capitaine Barbier. Cet officier militaire avait mis au point une méthode de transmission de messages utilisable dans l'obscurité. Chaque mot est découpé en sons et chaque son correspond à une série de points. Ceux-ci sont gravés sur une feuille de papier épais à l'aide d'un poinçon. Pour les décrypter, on retourne la feuille et on "lit" du bout des doigts les points. Cette écriture dite "de nuit" est bien imparfaite. Elle ne comprend ni lettres majuscules, ni signes de ponctuation, ni chiffres. Si elle est bien adaptée à la lecture de messages courts, elle ne peut retranscrire des phrases compliquées comportant un grand nombre de mots et encore moins des livres entiers ! Louis, alors âgé de douze ans, pense aussitôt qu'il détient la clé d'un nouveau système qui permettra un jour aux aveugles de lire et peut- être d'écrire... Trois ans plus tard, il l'a inventé. Sa méthode est fondée sur des combinaisons de points en relief, sur la base de deux rangées de trois points. À chaque combinaison correspond une lettre de l'alphabet. En 1837, le système fut étendu aux chiffres et aux notes de musique. Mais l'heure n'était pas encore au triomphe. Louis Braille dut combattre les réticences du nouveau directeur de l'Institut et celles du public étonné et incrédule, avant que soit fabriquée la première machine à imprimer le braille. En 1852, quand la tuberculose l'emporta, il légua le cadeau le plus précieux à tous les aveugles de France et du monde. Cent ans plus tard, ils lui rendirent un ultime hommage quand ses cendres furent transférées au Panthéon à Paris. Dans un silence solennel et poignant, ils se rassemblèrent, leur canne blanche à la main. Aujourd'hui, les ordinateurs mis au service des non-voyants reprennent et perfectionnent l'invention de Louis Braille. Des imprimantes spéciales reproduisent des textes en perçant des trous dans le papier. D'autres appareils décodent et restituent oralement, grâce à une voix de synthèse, les informations qui s'affichent sur un écran : toute une technologie qui permet de lire ce que les yeux ne peuvent pas déchiffrer. Ampoule électrique Une uploads/Litterature/ dictionnaire-des-inventions.pdf

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