HENRI ROQUES Les Confessions de Kurt Gerstein Etudes comparative des différente

HENRI ROQUES Les Confessions de Kurt Gerstein Etudes comparative des différentes versions (Thèse soutenue à l'université de Nantes le 15 juin 1985) Publié sur Internet par l'Aaargh d'après le livre d'André Chelain : La Thèse de Nantes et l'affaire Roques aux éditions Polémiques (Paris, ISBN 2-906401-03-8) 2 LA THESE DE NANTES Elle a défrayé la chronique. Les vigilants, à qui rien n'échappe, se sont rendu compte, mais trop tard, qu'un certain Henri Roques, un agronome en retraite, avait soutenu une thèse d'université à Nantes sur le fameux document Gerstein. Roques avait vu tous les documents écrits par Gerstein, un SS qui avait dit qu'on avait gazé 25 millions de juifs pendant la guerre. Il avait fait des "confessions" devant des officiers français et s'était suicidé en prison à Paris en 1945, là où s'élève aujourd'hui la Maison des Sciences de l'Homme, boulevard Raspail. La confrontation des divers documents Gerstein était bien la dernière chose que souhaitaient les Poliakov, qui n'avait pas hésité à changer le texte quand ça lui convenait, et autres Vidal-Naquet qui cherchaient à se servir de Gerstein, tout en laissant dans l'ombre les aspects les plus ahurissants d'un supposé témoin dont la santé mentale ne semblait pas très assurée. En utilisant toutes les ressources d'une administration aux ordres, le ministricule de la Recherche, un certain Alain Devaquet, fit cet acte inconnu des annales universitaires : il fit annuler la thèse de Nantes. Annonçant cette triomphale victoire dans des locaux du ministère de la Recherche, il fit expulser manu militari le chercheur Serge Thion, qui entendait protester contre cet arbitraire bouffon. Togae cedant armibus. C'est le public qui a été fait juge de cette affaire quand la thèse a été publiée sous forme de livre. Ce livre est maintenant accessible aux lecteurs du Village global. Devaquet est conseiller de Chirac. Le tribunal administratif, au début de 1998, a finalement confirmé l'annulation de la thèse pour vice de forme. (Voir différents articles dans la Revue d'Histoire révisionniste). Pour le moment, et pour des raisons techniques, nous ne sommes pas en mesure de présenter les fac-similés de tous les documents de cette affaire, que Roques avait fournis à l'appui de sa thèse et qui se trouvent dans l'édition sur papier du livre de Chelain. L'Aaargh 3 Table des matières Introduction d'André Chelain La genèse de l'"affaire Roques" : récit chronologique jusqu'à l'hiver 1988. Soutenance de thèse du 15 juin 1985 devant l'université de Nantes. Le texte de la thèse Introduction Chapitre 1 : Etablissement des textes Remarques générales Les textes : -T I et T II -T III et T IV -T V -T VI et compléments et brouillons Chapitre 2 : Authenticité des textes Chapitre 3 : Véracité des textes Remarques générales Mise en évidence des contradictions internes Chapitre 4 : Les "confessions" de Gerstein devant leurs lecteurs Avant la publication des "confessions" Après la publication des "confessions" Conclusion de la thèse Appendices Kurt Gerstein, sa vie, sa mort, ses "confessions" Bibliographie 4 Annexes (Rédigées par H.Roques mais n'appartenant pas à sa thèse) Annexe I : L'affaire Otter (les circonstances de son intervention et son véritable témoignage) Annexe II : Le cas Pfannenstiel (son sort après les allégations de Gerstein et son témoignage) Annexe III : La "polémique" avec Le monde juif : Wellers est, une fois de plus, couvert d'opprobre. Annexe IV : Michel de Boüard, historien, professeur d'université et ancien déporté apporte son soutien à H. Roques. Annexe V : De l'affaire Gerstein à l'affaire Roques : conférence d'H. Roques à la 8e Conférence annuelle révisionniste, organisée par l'Institute for Historical Review à Los Angeles les 9, 10, et 11 octobre 1987. Compte rendu : un livre de Decaux constate le "déclin irrémédiable" des confessions de Gerstein. 5 André Chelain La genèse de l'"Affaire Roques" La rencontre que fit Henri Roques avec Paul Rassinier le 9 juin 1962, jour où ce dernier lui dédicaça son livre Le véritable procès Eichmann ou les vainqueurs incorrigibles, fut déterminante. Par une étrange prémonition, Paul Rassinier écrivit : "Pour Henri Roques, avec qui j'ai eu le plaisir de faire connaissance, et que j'ai mis au travail aussitôt". Néanmoins, Henri Roques, absorbé par d'autres tâches, attendra près de vingt ans avant de se mettre effectivement au travail. Au début de l'année 1979, éclate l'affaire Faurisson. Cet universitaire lyonnais publie dans le quotidien Le Monde un article intitulé "La rumeur d'Auschwitz", dans lequel il nie l'existence des chambres à gaz homicides. Ce premier manifeste révisionniste paru dans la presse française attire l'attention d'Henri Roques. Le 21 février 1979, le même quotidien, Le Monde, publie une longue déclaration d'historiens; les rédacteurs en sont Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet qui ont obtenu la caution de trente-deux universitaires historiens, parmi lesquels des noms très connus: Pierre Chaunu, Fernand Braudel, Emmanuel Le Roy Ladurie, Jacques Le Goff, François Furet (le texte complet se trouve à la page 59 de la thèse ci-après; avec étonnement, on constate que la signature de Georges Wellers, le grand témoin de la conscience juive, n'y figure pas. Il est vrai que Georges Wellers n'est pas universitaire). Dans la déclaration était inséré un seul témoignage, "choisi parmi tant et tant d'autres", selon l'expression des rédacteurs de la déclaration : celui de l'officier SS Kurt Gerstein. Cette déclaration catégorique, contresignée par des historiens fort réputés, incite Henri Roques à se replonger dans les ouvrages de Paul Rassinier qu'il avait un peu oubliés. En effet, il se souvenait que l'historien (décédé en 1967) s'était longuement interrogé sur la nature de ce témoignage et avait conclu à son extravagance. Rassinier avait également remarqué que les versions présentées par différents auteurs n'étaient pas identiques, en particulier que Léon Poliakov, prétendant reproduire des extraits du document Gerstein dans plusieurs de ses ouvrages, donnait des textes qui comportaient des variantes inexplicables, d'autant plus que Poliakov affirmait qu'il s'agissait du même document. L'extrait du témoignage, inséré dans la déclaration des historiens, se terminait par les deux phrases suivantes, dans le français approximatif de Gerstein : "Sept cents à huit cents personnes debout, à vingt-cinq mètres carrés, à quarante-cinq mètres cubes. Les 6 portes se ferment". (Nos lecteurs ont compris qu'il s'agit du nombre de personnes entassées dans la chambre à gaz homicide du camp de Belzec, en Pologne). Henri Roques n'est pas le seul à sursauter à la lecture de la déclaration des historiens et à celle des dernières phrases du rapport Gerstein citées par Léon Poliakov et Pierre Vidal- Naquet. Des lecteurs avisés écrivent à leur journal pour lui signaler qu'il est absolument impossible d'entasser vingt-huit à trente-deux personnes sur un mètre carré, même en tenant compte de la présence de nombreux enfants. Le 8 mars 1979, Le Monde publie une mise au point de Léon Poliakov et de Pierre Vidal- Naquet, précisant que le rapport Gerstein doit être considéré comme "vrai pour l'essentiel", en dépit de nombreux détails erronés. Ils expliquent ces erreurs par le fait que Gerstein était très bouleversé par ce qu'il avait vu à Belzec et aussi par le fait que la précision arithmétique n'était pas le point fort de l'officier SS (pourtant ingénieur de son état). Henri Roques acquiert très rapidement la conviction qu'il faut tirer au clair cette affaire. La préretraite allant lui laisser prochainement du temps libre, il conçoit le projet d'entreprendre des recherches sur le sujet, et il lui vient même l'idée de rédiger une thèse universitaire. En 1981, Henri Roques entre alors en contact avec le professeur Jacques Rougeot qui enseigne les lettres à la Sorbonne. Il était normal de s'adresser à un professeur de lettres, car il s'agissait d'entreprendre une thèse de critique de textes qui, en majeure partie, avaient été rédigés par Gerstein directement en un français émaillé de fautes de style et d'orthographe. Jacques Rougeot a le mérite (ou l'imprudence ?) d'accepter, en sachant que ce sujet est en relation avec la question controversée des chambres à gaz homicides. Le professeur et l'élève se mettent d'accord sur le titre : Les confessions de Kurt Gerstein, étude comparative des différentes versions. L'inscription régulière à l'université de Paris IV Sorbonne est datée du 5 février 1982. Les recherches d'Henri Roques commencent à partir des derniers mois de 1981. Les textes laissés par Gerstein (ou qui lui sont attribués) sont éparpillés dans des archives du monde entier, à savoir les National Archives de Washington, les Archives de l'Eglise évangélique de Bielefeld, en Westphalie, les Bundesarchiv de Coblence, etc. En France, Henri Roques présente au ministre de la Défense nationale une demande aux fins de consulter le dossier du "criminel de guerre" Gerstein à la Direction de la justice militaire à Paris. Le ministre, Charles Hernu, aurait pu opposer à H. Roques la prescription de cent ans prévue, sauf dérogation, pour de tels dossiers; Charles Hernu a la sagesse d'accorder au chercheur révisionniste l'autorisation qu'il avait sollicitée. C'est ainsi que des documents inédits enrichiront la thèse qui, à l'époque, s'élaborait. 7 Au mois de février 1983, Henri Roques apprend que l'historien Alain Decaux prépare une émission télévisée sur l'Obersturmführer Gerstein, "espion uploads/Litterature/ henri-roques-les-confessions-de-kurt-gerstein-etude-comparative-des-differentes-versions.pdf

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