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1) Résumez le texte en une quinzaine de lignes en indiquant clairement le type

1) Résumez le texte en une quinzaine de lignes en indiquant clairement le type de musique dont il s'agit, le lieu, la ou les question(s) posée(s) par l’auteur. En Sardaigne, à Castelsardo, confrérie composée d’hommes laïcs. Le chant est pratiqué au quotidien, et semaine sainte occupe une grande place et demande des mois de préparation. Des chants sont chantés lors la semaine sainte et durant le reste de l’année, le Stabba étant considéré le plus prestigieux d’entre eux. Le Stabba est chanté par quatre voix du grave à l’aigu, et il dure environ sept minutes. Sa particularité, et ce qui intéresse l’auteur, est que chaque interprétation qui en est faite est différente. Plus spécifiquement, chaque chanteur se souvient précisément de toutes les interprétations qu’il en a faite durant l’année (un chanteur chante le Stabba plus de 500 fois par an). Si le Stabba est structuré et que les versions ne changent pas au niveau purement acoustique, comment ces variations sont-elles faites, et surtout comment sont-elles toutes mémorisées par le chanteur interprète ? Ce chant opère sous diverses conditions, qui sont classées en six parties par l’auteur : l’espace temporel, spatial, les attentes liées à l’interprétation (qui varient selon le style), les attentes pour chaque partie interprétées (selon si un chanteur est « bassu » ou flazittu » par exemple), et encore l’interaction entre tous ces critères (si l’un n’est pas « respecté », comment affectera-t-il ou pas un autre critère). Les chanteurs ne peuvent donc prendre des libertés dans chacune de leurs interprétations sans jongler entre tous ces paramètres, et ce ne sont d’ailleurs que les « meilleurs » qui le font avec succès. Et il y a aussi les contraintes liées au jeu de scène, dont l’emplacement des chanteurs lors de leur performance, la sélection et la combinaison des différents chanteurs composant le chœur ce jour-là, et la réception du concert par le publique, notamment par une tierce personne présente lors de la représentation et qui commente le concert après sa fin avec les chanteurs. En somme, chaque chant est différent. Mais cette différence ne repose pas sur un seul et unique facteur. L’auteur de cet article tente de décortiquer les divers éléments qui entrent en jeu dans chaque performance, et la majorité d’entre eux semblent reposer sur l’individualité de chaque chanteur ainsi que leur impact sur le jeu de groupe. Ce sont donc plus des facteurs liés aux circonstances (circonstance de chaque chanteur, de son parcours, des membres de sa famille présents ou non lors de la représentation, etc.) que des facteurs purement structurels que l’auteur pointe du doigt en conclusion, afin de comprendre comment chaque version d’un même chant est si différente alors que sa structure ne change pas tant. 2) Comment la connaissance du « terrain » par l’ethnomusicologue permet d’éclairer les questions musicales ? Citez des exemples et mentionnez à la fois des éléments méthodologiques (comment a travaillé l’ethnomusicologue sur son terrain ?) et analytiques (ex : quels éléments liés aux personnalités des chanteurs ont un impact sur leur façon de chanter seul et/ou ensemble ?) L’analyse de terrain oblige l’ethnomusicologue à prendre en compte nombre d’éléments qui ne reposent pas uniquement sur une analyse objective des chants de chorale. L’expérience personnelle du chercheur, ses connaissances musicales ainsi que ses liens interpersonnels avec les personnes de Castelsardo, sont des éléments qui entrent tous en compte lors de son investigation sur le terrain. Il est par ailleurs impossible pour lui de les séparer de son analyse des chants, notamment car les « non-dits », les discussions suivant les représentations, ou encore les commentaires faits autour de ces représentations sont selon lui des facteurs aussi importants que le chant lui-même. Le chercheur ne peut donc exclure de son analyse ces éléments considérés au premier abord comme « contextuels », voir subjectifs et personnels, et il considère qu’il doit leur donner une place importante afin de mieux comprendre pourquoi chaque interprétation laisse une trace différente. Une trace qui par ailleurs part de l’interprète et le lie au spectateur, mais qui passe tout d’abord par les oreilles de l’interprète lui-même – qui est aussi son propre auditeur. Lors de l’analyse méthodologique, il faut donc prendre en compte ce tracé afin de comprendre qui sont les acteurs concernés et impliqués dans le message musical et qui peuvent influencer son interprétation. Il y a par exemple une forte connaissance par le public de chacun des chanteurs composant un chœur. Comme le chercheur doit se « fondre » à la population qui constitue le public (afin de mieux comprendre comment ce public reçoit et interprète le chant dont il est spectateur), il connait lui aussi le parcours et certains traits de caractère des chanteurs interprètes. La connaissance de leurs parcours, de leurs habitudes (si un chanteur fume par ex), voire même de leur état d’esprit (l’auteur mentionne le cas d’un chanteur souvent distrait) peuvent parfois expliquer l’interprétation du chant. Le chanteur distrait pourrait oublier de rentrer à tel moment précis, tout comme le chanteur qui fume pourrait avoir la voix fatiguée lors de certaines représentations. L’auteur indique notamment que les chanteurs, comme des acteurs, donnent un sens différent à chaque interprétation. Ce ne sont donc pas que les mots, les notes, ou la structure qu’il faut observer, mais aussi le contexte et l’intention de ses interprètes. Concrètement, ce contexte peut varier selon la période de l’année ainsi que le lieu. Si un chant est exécuté lors d’occasions conviviales, chez des amis par exemple, il n’aura pas nécessairement la même intention que s’il est exécuté lors d’une répétition, lors du carême, ou encore durant le rituel du lundi saint. La maturité du chant évolue par ailleurs selon la saison, car il doit en quelque sorte « murir » pour le rituel du lundi saint – et toute la période précédent Pacques peut être considérée comme une longue préparation. 3) Expliquez comment, dans le contexte décrit par l’article, le contexte extra-musical est en interaction avec le moment musical, de quelles manières ? Selon cet article, le contexte extra-musical interagi avec la prestation de plusieurs manières. Tout d’abord, nous pouvons noter les éléments physiques imposés à chaque prestation. Le lieu détermine beaucoup le volume du chant, dépendant notamment de si le concert s’effectue en intérieur ou en extérieur. Les imposés liés au style du morceau interprété jouent aussi un rôle, car il serait mal vu d’interpréter un Stabba avec la même intention qu’un Miserere par exemple. Deuxièmement, la personnalité du chanteur et sa confiance impactent beaucoup l’interprétation musicale. Un chanteur trop confiant, de par son caractère, pourrait prendre trop de place et chanter trop fort sans que ceci ne soit maîtrisé, ce qui serait mal perçu par le public et lui porterait préjudice. Le publique influence également la posture du chanteur ainsi que ses choix musicaux. Dans un exemple cité, un chanteur nommé Mac choisi de prendre beaucoup plus de place en grande partie parce qu’il sait que dans les spectateurs figurent ses enfants et sa femme. Comme s’il se sentait en quelque sorte protégé par leur présence, et surtout celle de sa femme qui apparemment le défendrait haut et fort si la situation s’y prêtait. Il y a aussi la combinaison des chanteurs qui influence la prestation, car les chanteurs s’influencent inévitablement les uns les autres. Si un chanteur démarre sur une tonalité plus basse que « prévue » (même s’il est en somme impossible de prévoir la première note choisie par le basu, la voix la plus basse qui démarre le chant), les autres devront s’y adapter. Si un chanteur choisi de chanter plus fort et qu’il couvre la voix de ses collègues, ces derniers s’adapteront surement afin de trouver leur propre place et être tout de même entendus par le public. Tous ces éléments contribuent à ce que chaque prestation soit différente, et pourtant tous sont apriori « externes » à la musique, même s’ils participent pleinement à sa réalisation… 4) A la lecture de cet article, que comprenez-vous des spécificités et objectifs d’une enquête ethnomusicologique ? En se basant sur la lecture de cet article, il est clair que la connaissance du terrain est tout aussi importante que la connaissance des musiques et des instruments étudiés. Le terrain inclut donc les chanteurs et leur parcours personnel et individuel, l’étude des concerts sur une longue période (car le présent du terrain est ici fortement lié à son historique), les exigences techniques et stylistique de chaque chant, ou encore la connaissance de tous les chanteurs influents, actuels ou précédents, qui constituent des références pour chaque chanteur ainsi que pour le public. Une enquête ethnomusicologique doit, dans ce contexte, se produire sur la durée – elle ne peut s’effectuer en quelques semaines. Et demande à ce que le ou la chercheur.se s’implique à un niveau personnel dans sa recherche. Il est impératif de rencontrer les musiciens et d’aller vers eux, non seulement dans un cadre musical mais aussi dans leur cadre de vie personnelle. Cette enquête requiert surtout une passion pour la musique étudiée, uploads/Litterature/ dm-musicologie-danses-et-musiques-dans-le-monde.pdf