Revue caribéenne pluridisciplinaire éditée par l’Unité de Recherche-Action Guad
Revue caribéenne pluridisciplinaire éditée par l’Unité de Recherche-Action Guadeloupe (UNIRAG) i-Medjat n°2, décembre 2008 Papyrus électronique des Ankhou Revue caribéenne pluridisciplinaire éditée par l’Unité de Recherche-Action Guadeloupe (UNIRAG) Sommaire Adel Zine Al Abedine, Mahmoud Mohamed Mady, Ahmed Abd Allah Al Mallah Voyage d’études à l’Oasis de Siwa (Université de Tanta) Oum Ndigi Le point sur Ngok Lituba en 2008 (Université de Yaounde I) Karine Gadré Prix de l’Académie des Sciences de Toulouse 2008 Ilona Regulski Database of Early Dynastic inscriptions The Sixth International Workshop for African Archaeobotany (Helwan, 2009) Alain Anselin L’oiseau b3 3 3 3 avec des « l » (II) Fabrice Silpa L’âne, le bateau et le carré logique. Etude comparative des produits et de leurs noms dans les «Contes» du Paysan et du Naufragé (II) Alain Anselin Un mot b3 3 3 3.t, du grain - une racine céréalicole transphylique Graciela Gestoso-Singer Amber in the Ancient Near East Mouhamadou Nissire Sarr Les interdits alimentaires en Egypte pharaonique: le cas du porc Oscar Pfouma La peau berceau et les briques de naissance Jessica Laguerre Note sur un article de Serge Sauneron À propos d’un pronostic de naissance Oumou Khaïry Cathy Bèye Note sur un article de Serge Sauneron À propos d’un pronostic de naissance Egypt at its Origins 3 Egypt at its Origins 3 Egypt at its Origins 3 Egypt at its Origins 3 London (27 July-1 August 2008) A bâtons rompus Les Ankhou constituent un Groupe de Recherches Pluridisciplinaire d’Egyptologie, composé de Nadine Dokoui-Cabrera, Lorène Labridy, Jean-Philippe Gourdine, Fabrice Silpa, Alain Anselin (Université des Antilles Guyane), Oum Ndigi (Université de Yaounde I), Roberto Rodriguez (Université de Patagonie), Adel Zine El Abedine (Université de Tanta), Karine Gadré (Laboratoire d'Astrophysique de Toulouse-Tarbes), Oumou Khaïry Cathy Bèye, Bineta Diop, et Oscar Pfouma. IDDN.GP.010.0110368.000.R.X.2008.035.21235 i-Medjat n°2, décembre 2008 Papyrus électronique des Ankhou Editorial Les dernières décennies ont prêté une valeur opératoire ambivalente au concept d’identité dans l’étude des cultures. Elles contribuaient du même coup, à force d’en user, ici pour s’enfermer dans une définition toujours close de « soi », là pour la nier à l’Autre - à l’user. Le concept venait d’une autre époque, d’un dix- septième siècle où la langue s’administra, d’ailleurs brillamment, comme un bien politique – dans les sphères académiques d’une royauté dont les bureaux élaborèrent aussi le Code Noir. Sans doute, mesuré à l’aune de l’identité, l’homme paraissait pouvoir devenir davantage administrable. Pourtant l’homme n’est jamais ni plus ni moins que lui-même, jamais identique, jamais le même – jamais longtemps un clone qu’on sommerait de marcher au pas. Le concept ne laissait pas non plus indemnes ceux qui le retournaient pour s’en libérer. Trois siècles plus tard, quelques mots fulgurants jaillis des volcans d’une petite île caribéenne sonnaient comme des mises en garde de ne pas faire non plus de l’identité une prison, prônant d’un même ballant l’ouverture au monde (Aimé Césaire, Discours de Miami, 1987) et le souci d’être soi, self : ô mon corps, fais de moi, toujours, un homme qui interroge (Frantz Fanon). Ainsi, d’une époque à l’autre, les cultures n’ont cessé de secréter leur propre idée d’elles-mêmes, leurs propres rebondissements, et se sont partout nourries du contact des Autres, dans une relation toujours dynamique, parfois fraternelle, souvent conflictuelle, hors de laquelle elles meurent par asphyxie. Les cultures, jamais rigides ni dans l’espace ni dans le temps, sont les cadres dans lesquels l’homme est soi- même, jamais identique, jamais le même. Au-delà des particularités, les cultures humaines ont en commun des manières, toujours originales, de vie et de mort, portées par un fleuve toujours révolu de vivants toujours renouvelés qu’organise l’histoire de leurs rapports sociaux, et qui ne sauraient entrer en bouteille sous étiquette. Il n’empêche, les cultures et leur histoire furent longtemps mesurées à l’étalon de l’identité, placée au centre du dispositif. Et tandis qu’on disputait savamment de sociétés entières sous l’empire de ce concept aujourd’hui trop étroit, réducteur, pétrifiant, on en distribuait les données patiemment accumulées pendant des siècles en autant de champs aveugles, dont le genre ne fut pas le moindre. Le genre ! Il s’agissait rien moins que d’une majorité longtemps traitée comme une minorité : les femmes. L’égyptologie ne se tint pas à l’écart de ce phénomène général, dont elle porte encore la cicatrice. Le genre est, plus que jamais, que ce soit dans l’étude des sociétés modernes ou dans celle des civilisations anciennes, un moyen de saisir les principes de leur fonctionnement. En multiplier les études est une nécessité impérative. Aussi les deux premiers numéros d’i i i i-Medjat amorcent- ils une approche du genre à l’occasion de courtes notes en créole et en wolof dues à la plume alerte de deux jeunes chercheuses - test de naissance égyptien, statut et compétences des premières femmes-médecins. C’est commencer de dire la place des femmes dans une société et dans sa culture, et de mieux dire aussi qui et que furent ses hommes. Signe des temps, l’impulsion que l’égyptologie reçoit depuis une vingtaine d’années de chercheuses venues de toute la planète humaine, comme le soulignent l’évocation des deux premiers Colloques Egypt at its origins et le compte-rendu du Troisième (ce numéro). Signe des temps encore, c’est dans une salle inaugurée par Nelson Mandela le 16 novembre 2000, l’amphithéâtre du British Museum de Londres, que se déroula du 27 juillet au 1 août 2008 le Troisième Colloque Egypt at its Origins – réunissant une importante délégation égyptienne et des scientifiques de toutes les disciplines et de tous les pays. Oumou Khaïry Cathy Bèye & Alain Anselin Un voyage d'étude à l'Oasis de Siwa Adel Zine Al-Abedine, Mahmoud Mohamed, Mady Ahmed Abd Allah Al Mallah Université de Tanta (Egypte) Un petit groupe d’étudiants du Département d’Archéologie de la Faculté des Lettres de l’Université de Tanta en Egypte s’est rendu à Siwa y étudier les monuments de l'oasis. Ils étaient accompagné de leur professeur, le Docteur Adel Zine Al-Abedine. Le temple Aghourmy et Alexandre le Grand Le temple Aghourmy est considéré comme l'un des monuments les plus célèbres de l’Oasis de Siwa. Situé à côté de l'un des Aine de Cléopatra dont la fréquentation était réputée guérir des maladies. Le temple Aghourmy était consacré à la prière pour l'adoration du dieu Amon et à la prédiction. • En quoi ce temple se distingue-t-il des autres temples égyptiens de l’époque ? Construit sur une haute colline calcaire, le temple d’Aghourmy était voué à la prédiction. Une entrée, une première salle, une deuxième salle, une chambre sombre précédaient le sanctuaire proprement dit, le saint des saints. Quand on entre dans le saint de saints, une chambre sombre, on remarque deux sources d'éclairages, en haut et au milieu des murs est et ouest. Cet éclairage provient d'un passage rectangulaire étroit et d’un grand trou. Les rayons du soleil pénètrent par ces orifices au lever et au coucher de l’astre, et viennent alors frapper la statue d'or fixé au milieu du sanctuaire. Ces rayons renversés forment un écran invisible dissimulant aux regards un prêtre qui se tient derrière, et délivre la prédiction divine - au coucher et au lever du soleil. Il faut imaginer la scène pour mesurer le génie extraordinaire des Anciens Egyptiens. Un plaignant entrait dans le temple, s’asseyait dans la première salle avec d’autres consultants et attendait son tour pour entrer exposer ses problèmes et ses attentes. Un prêtre l’écoutait, caché dans le saint des saints et lui répondait. Le plaignant croyait parler avec le dieu, Amon, qu’il ne voyait évidemment pas. • Pourquoi Alexandre est-il venu de Macédoine et a-t-il couvert d’aussi grandes distances pour visiter ce temple? Evidemment pour bénéficier des prédictions divines et légitimer son statut royal. • Pourquoi Alexandre est-il entré dans ce temple en portant des vêtements ordinaires? Les prêtres d'Amon l'ont accueilli dans le temple de l’Oasis de Siwa comme « le fils de dieu », le fils du dieu Amon. Cela suffisait à le dispenser d’accomplir les rites et l’autorisait à porter des vêtements ordinaires. Mahmoud Mohamed Mady Mahmoud Mohamed Mady Mahmoud Mohamed Mady Mahmoud Mohamed Mady Le tombeau de S-Amon A environ un kilomètre au nord de Siwa, l'un des monuments les plus attractifs est le tombeau de S-Amon sur la Montagne des Morts (Qarete Om-El Mosbrine). Implanté selon un axe nord-sud, il vaut par la qualité de la pierre de montagne employée, par ses dessins et par la richesse de leurs couleurs. On y mesure la grande capacité de l'égyptien à comprendre et ré-interpréter les arts étrangers et à les couler dans le moule égyptien. Ce tombeau reflète un nouveau « pacte » artistique jamais rencontré dans les tombeaux de la vallée. Son art apparaît comme un mélange de l’art antique égyptien, de l’art grec et d’éléments libyens comme un mélange de l'art antique égyptien, de l'art grec et d’éléments libyens stabilisés dans l'oasis. Le Dr. Ahmed Fakhry pense que le tombeau de S-Amon date du IIIe siècle avant J.C. La famille de S-Amon n'est pas égyptienne. Elle est de Kourina (Cyrène), et est venue s’installer en Égypte une ou deux générations plus tôt, uploads/Litterature/ i-medjat-2.pdf
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- Publié le Fev 19, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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