Cie Lever du jour et L’Agit Trois Sœurs Spectacle tout public à partir de 12 an

Cie Lever du jour et L’Agit Trois Sœurs Spectacle tout public à partir de 12 ans Durée : 1h50 d’après A.Tchekhov Contact : Céline Salvador - chargée de diffusion 06.62.80.05.09 - cie.leverdujour@gmail.com 61 chemin Lafilaire - 31000 Toulouse L’histoire Contact : Céline Salvador - 06.62.80.05.09 cie.leverdujour@gmail.com Echoués dans une petite ville, trois sœurs et leur frère égrènent leur mal de vivre. Pourtant dans cette maison, on rit, on chante, on s'enthousiasme, en attendant des jours meilleurs. Olga, l'aînée, est institutrice et a sacrifié sa vie affective pour veiller sur ses frères et sœurs à la mort de leur mère. Macha, mariée trop tôt à un homme qu'elle n'aime plus et qui refuse de le voir, alterne mélancolie et pics de colère.Andreï, leur frère, se noie dans la musique et porte tous leurs espoirs de réussite : "il sera professeur à l'université" pensent- elles. Irina, la plus jeune, rêve d'amour absolu et d'un idéal de travail sain. Tous souhaitent retourner vivre à Moscou, la ville de leur enfance, où le bonheur serait enfin possible. L'arrivée d'une garnison vient raviver leurs désirs. Macha tombe amoureuse d'un colonel et se jette dans cette liaison à corps perdu. Irina trouve en un autre militaire un interlocuteur passionné qui partage ses aspirations à travailler, l'aime d'un amour sans retour, et la pousse à mettre ses théories en pratique.Andreï épouse une jolie ambitieuse qui envahit peu à peu la maison. Olga s'épuise de plus en plus mais continue à être le pilier compréhensif de la famille. Perdus face à un monde dont ils pressentent les bouleversements, les personnages sont comme des papillons fracassés sur l'ampoule du siècle à venir, et leur beauté réside dans cette persévérance vaine. Le corps traversé par des états excessifs et contradictoires, ils sont secoués d'élans, d'espoirs et puis de déceptions, mais jamais ils ne renoncent, ils se relèvent sans cesse. Comme le dit Olga dans les dernières lignes de la pièce "la musique est si gaie,si entraînante, on a envie de vivre !". Note de mise en scène TROIS SŒURS est la première pièce que Tchekhov écrit en la destinant au Théâtre d'Art de Moscou, dirigé par Stanislavski et Nemirovitch- Dantchenko. C'est aussi l'avant-dernière pièce qu'il écrit avant de mourir, jeune, et on peut dire que son art atteint ici des sommets. Pourtant à la première lecture,la troupe est perplexe et les réactions très réservées. "On ne peut pas jouer ça! Il n'y a pas de rôles, juste des allusions", c'est "compliqué comme un roman" et d'une "atmos- phère mortelle"… Tchekhov pense avoir écrit une comédie, mais la pièce arrache des larmes aux comédiens… Stanislavski avance que, tant que les acteurs n'auront pas compris que "les héros ne se complaisent pas dans leur ennui mais cherchent au contraire la gaieté, le rire, la vivacité (ils veulent vivre, non végé- ter)", la pièce paraîtra longue et ennuyeuse. C'est en suivant sa vision que la pièce est montée et elle rencontre un succès grandissant au fil des représentations. Plus d'un siècle plus tard, TROIS SŒURS reste un texte d'une incroya- ble modernité. La souffrance engluée des ces femmes qui désirent obsessionnellement accéder à autre chose mais ne font rien pour y arriver est très contemporaine. "À Moscou ! à Moscou !",répètent-elles sans jamais mettre en œuvre les moyens d'y partir. À notre époque, où angoisse et dépression sont décrits comme les maux du siècle, l'ennui des trois sœurs nous permet de "projeter le spectacle vers la connaissance contempo- raine des êtres humains et de leur vallée de larmes", dira Krejca aux acteurs de la Comédie Française, qui jouèrent le texte sous sa direc- tion en 1980.Tchekhov écrit sur le vide, le silence, mais son chagrin est optimiste, l'angoisse des personnages est une consolation pour le spectateur. L'homme contemporain, qui ne parvient pas à faire ce dont il rêve alors qu'il a tout à portée de main, ne peut que sentir son envie de vivre et d'agir renforcée, après avoir vu cette pièce. Contact : Céline Salvador - 06.62.80.05.09 cie.leverdujour@gmail.com Contact : Céline Salvador - 06.62.80.05.09 cie.leverdujour@gmail.com LA MUSICALITÉ TROIS SŒURS est une pièce résolument musicale. Comme le dit Gorki à la création “ce n’est pas du jeu, c’est de la musique”. Cette musicalité réside dans l’écriture qui suit un courant lyrique lancinant mais aussi dans la structure de l’œuvre : les mots répétés des trois sœurs sont comme un leitmotiv, un refrain de souhaits inassouvis, eux-même renforcés par des variations de thèmes chantés. Les actes sont entrecoupés de musique puisant dans le répertoire traditionnel russe, yiddish... Les instruments, piano accordéon, violon, accompagnent ponc- tuellement les scènes, mélant au jeu des comédiens un air d’âme slave. Tchekhov tourne autour du sentiment du vide, c'est l'ennui seul qui relie les êtres, dans un temps qui ne passe pas mais s'en- fuit. La texture de ce temps spongieux et délétère est palpable par un travail sur une concentration extrême. Ce temps est pour nous un matériau de travail. Ce que cherchent les personnages de Tchekhov, et que les comédiens s'atta- chent à chercher aussi, c'est la présence à l'instant, "un subtil équilibre entre le temps qui passe et celui qui ne passe pas, cette permanence de l'éphémère qui vient par- fois, inespérée, à notre rencontre", décrite par Pontalis. LE RAPPORT AU TEMPS Malgré les abîmes de leur ennui, les personnages de Tchekhov ne gagnent pas à être interprétés dans une plainte permanente. Certes ils vivent le désastre des projets inaboutis, le manque de désir et l'insatisfaction, mais ils restent actifs malgré les larmes. Tchekhov lui-même mettait déjà en garde Olga Knipper (qui créa le person- nage de Macha) : "Nulle part tu ne fais une mine triste. Renfrognée mais pas triste. Les êtres qui portent depuis longtemps un chagrin et en ont pris l'habitude, sifflotent de temps en temps et restent rêveurs…". Ce paradoxe est présent dans l'interprétation, le rire et les larmes se côtoient dans une même réplique, les comédiens font cohabiter des états contradictoires qui donnent de l'épaisseur et de la réalité aux personnages. LE TRAVAIL DES ÉTATS Contact : Céline Salvador - 06.62.80.05.09 cie.leverdujour@gmail.com Nous tenons à ce que le décor du spectacle soit tout sauf une reconstitution historique, une salle de musée du folklore russe tra- ditionnel. Si le texte de Tchekhov parle aussi bien de nos douleurs contemporaines, il peut exister dans un décor sans date. De la même façon, les costumes des comédiens sont sobres et sans évo- cation d'époque. Dans la maison que ces trois sœurs veulent quitter pour Moscou, et où on passe son temps à déménager d'une pièce à l'autre, les comédiens évoluent au milieu de quelques malles, dont l'agence- ment se renouvèle avec la montée dramatique, métaphore de l'étouffement des personnages. Un éclairage domestique permet de souligner l'intime et le feutré, essentiellement des actes 2 et 3. Au dernier acte, acte qui se passe à l'extérieur, et qui nécessite perspective et vision élargie (du paysage, mais surtout du futur), nous travaillons au-delà des limites de la scène, en utilisant la salle et ses portes, ouvertures sur le lointain possible. La lumière achève de rendre palpable cet extérieur. UN DÉCOR SIMPLIFIÉ ET HABILLÉ PAR LA LUMIÈRE La compagnie Lever du jour La Cie Lever du Jour est la compagnie associée du Théâtre du Grand Rond. Son équipe artistique n'est pas structurée autour de la figure tutélaire d'un(e) metteur en scène mais comme une troupe. Chaque projet est ainsi nourri de l'envie de tous, de l'expé- rience partagée et des compétences de chacun(e). Depuis 2003, la Cie Lever du Jour revendique l’envie d'explorer l'univers d'auteurs très différents, et de se confronter à des genres et des styles d'écriture hétérogènes. La production éclectique de la compagnie (“Le Noir vous va si bien”, “Une visite inopportune”, “Five women wearing the same dress”...) est le reflet de la diversité du monde dans lequel elle évolue, elle compose avec son temps. Si le théâtre qu'elle aborde est varié et aborde des registres théâ- traux qui couvrent des auteurs aussi divers que Maupassant, Garcia ou Tchekhov, sa volonté première est toujours de tirer le meilleur parti de ces oeuvres en extrayant ce qui en fait des oeuvres de notre temps. En faisant du théâtre un matériau social, la compagnie Lever du jour s'est donné comme mission de replacer le théâtre dans son temps et dans la cité avec comme volonté de se faire ren- contrer les publics, initiés et novices de tous âges. Qu'il soit le reflet, l'image, l'annonciateur ou le témoin d'une société ou de ses changements, le théâtre est un art indissolublement lié à la société qu'il accompagne ou qui l'accompagne. L'acte théâtral n'a de sens que s'il englobe une diversité, des contradictions et des interrogations. Il n'a de sens que s'il intègre de façon inhérente le public, et, enfin, que s'il ne renie jamais sa fonction de divertisse- ment, avec toute la complexité attachée à ce terme à présent dévoyé. Contact : Céline Salvador - 06.62.80.05.09 cie.leverdujour@gmail.com L'Agit est une compagnie théâtrale de Midi-Pyrénées qui pratique l'itinérance depuis 1991. Elle uploads/Litterature/ dossier-trois-soeurs.pdf

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