exercices de style 4 et 5 avril 2013 par le théâtre de l’éveil L’auteur - Raymo
exercices de style 4 et 5 avril 2013 par le théâtre de l’éveil L’auteur - Raymond Queneau - Ses œuvres « exerciceS De StyLe » - L’œuvre - Ses adaptations Pour aLLer PLuS Loin - Le surréalisme - La psychanalyse - La pataphysique - OuLiPO La ProDuction - Le Théâtre de l’Eveil - La mise en scène - La distribution en SaVoir PLuS Sur Le théâtre - Les métiers du théâtre - Une petite histoire du théâtre illustrée par André Degaine - Coupe longitudinale du Théâtre de Longjumeau L’action cuLtureLLe contactS 3 7 15 23 23 18 9 Jeudi 4 et vendredi 5 avril 2013 à 20h Durée 1h10 SPectacLe D’humour Adaptation et Mise en scène michel abécassis Lumières nicolas Barraud aVec michel abécassis Pierre ollier Guillaume Van't hoff tarifS écoles : 7€ écoles de Longjumeau : 5€ adultes : 20€ Adultes longjumellois : 15€ raymonD Queneau Ses dates : 21 février 1903, Le Havre - 25 octobre 1976, Paris Sa vie d’écrivain : Né au Havre dans un milieu modeste (ses parents sont merciers), Raymond Queneau vient à Paris en 1920 étudier la philosophie et les sciences. Fré- quentant les surréalistes à partir de 1920, il rejoint rapidement le groupe dissident de la rue du Château (formé notamment de Jacques Prévert, Yves Tanguy et Marcel Duhamel) pour finir par rompre avec André Breton en 1929 pour des raisons person- nelles. Dès ses premiers textes, s’affranchissant totalement des principes surréalistes comme de tout autre courant littéraire, l’œuvre de Queneau va se constituer autour de deux principes fondateurs : le rôle primordial accordé à la construction, d’une part, et, d’autre part, l’attention particulière portée au langage, considéré non plus comme un vecteur sémantique mais, au contraire, comme un outil quasi scientifique qu’il s’agit d’explorer. De fait, le Chiendent (1933), son premier roman publié, obéit à des contraintes formelles et à des règles élabo- rées de composition symboliques, chiffrées ou rythmiques : ainsi la structure du livre, établie selon un plan rigoureusement fixé au préalable, et la division en chapitres, commandée par le chiffre « sept », « image nu- mérique » de l’auteur dont les deux noms « Raymond » et « Queneau » sont composés chacun de sept let- tres ; ainsi encore la parfaite circularité du récit, qui se termine sur la phrase par laquelle il a commencé. Frappé en outre par la distorsion croissante entre langage parlé et langage écrit, Queneau inaugure avec le Chiendent ce qui deviendra une constante de son écriture : la « mise en style » du langage parlé, créant alors d’heureuses trouvailles phonétiques, orthographiques, lexicales. Né du projet de traduire en français parlé le Discours de la méthode, de Descartes — projet dont, au final, il ne reste que peu de chose —, cet ouvrage est également profondément imprégné de la philosophie d’Hegel, revue par Alexandre Kojève qui a été le professeur de l’auteur, et comporte aussi dans un de ses chapitres un petit résumé du Parménide de Platon. Mais la matière philosophique du roman ne saurait en aucun cas être explicite ; elle se trouve au contraire mêlée à la matière narrative sur un mode ludique, voire parodique, si l’on donne à ce terme son sens de mise à distance critique. Dans ce roman enfin, phare incontournable dans l’évolution du roman français, Queneau évoque la plupart des thèmes qui seront orchestrés dans l’œuvre à venir : prédilection pour la banlieue pari- sienne, hantise de la guerre, mise en scène de gens ordinaires d’un milieu populaire. À la suite du Chiendent, Queneau publie les romans Gueule de pierre (1933), les Derniers jours (1936), Odile (1937) et le « roman en vers » Chêne et Chien (1937) à la dimension autobiographique codée (« chêne » et « chien » sont deux racines probables du nom de Queneau). Usant d’un langage volontairement banal qui met à nu une dimension quasi biologique, Queneau tisse une poésie du quotidien, évoquant des souvenirs d’enfance et de jeunesse, rapportant l’expérience d’une psychanalyse et racontant une fête de village. Parallèlement, depuis 1929, l’auteur travaille à la rédaction d’une encyclopédie des « fous littéraires » qui, ne trouvant pas d’éditeur, donnera naissance à un nouveau roman, les Enfants du limon, en 1938. Entré aux éditions Gallimard en 1936, Queneau en devient le secrétaire général en 1941. Entre-temps, il a fait paraître Un rude hiver (1939). Viennent ensuite Pierrot mon ami (1942), sorte de roman policier présentant un univers foisonnant de signes ambigus, Loin de Rueil (1944) et surtout les fameux Exercices de style (1947), qui 3 racontent quatre-vingt-dix-neuf fois la même anecdote en recourant avec humour à des principes de narra- tion, à un vocabulaire ou à un ton à chaque fois différents. Dans les années qui suivent le Journal intime (1950), publié sous le pseudonyme de Sally Mara, Queneau entre dans une nouvelle période de recherches formelles, fondant notamment le non conformiste Club des Savanturiers (avec Jean Queval et Boris Vian), adhérant au Collège de pataphysique et travaillant à plusieurs adaptations cinématographiques (la Mort en ce jardin, 1956, de Buñuel ; Monsieur Ripois, 1954, avec Gérard Philipe, réalisé par René Clément ; le Dimanche de la vie, 1967, adapté de son propre roman et réalisé par Jean Herman). C’est à cette époque également qu’il fréquente Saint-Germain-des-Prés aux côtés de Boris Vian et qu’il compose des chansons (notamment la célèbre « Si tu t’imagines », interprétée par Juliette Gréco). Apprécié par le public, Queneau est aussi reconnu par la cri- tique et par ses pairs, en étant élu en 1951 membre de l’Académie Goncourt. Le succès de Zazie dans le métro (1959), roman adapté au cinéma par Louis Malle dès 1960, témoigne de l’audience importante désormais ac- quise par Queneau. Curieux de tout, véritable esprit encyclopédique, Queneau s’intéresse à toutes les formes de savoir, et plus particulièrement aux mathématiques. Parallèlement à ses activités d’écriture, il coordonne ainsi la conception d’une anthologie des écrivains célèbres, publiée en 1951, puis assure la direction éditoriale de l’Encyclopédie de la Pléiade à partir de 1956. Et surtout, ses explorations du langage et du nombre vont le conduire à créer en 1960, avec François Le Lionnais, l’OUvroir de LIttérature POtentielle (OuLiPo), qui réunira des écrivains et des mathématiciens (auxquels se joindront Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino). Atelier de re- cherche et d’expérimentation de nouvelles « structures » littéraires, l’OuLiPo élabore de multiples contraintes formelles, considérées comme autant de nouvelles voies pour la création littéraire. C’est le cas de la méthode « S + 7 », consistant à remplacer chaque mot d’un texte (à l’exception des mots-outils) par le septième qui suit dans un dictionnaire donné. Ainsi Queneau transforme-t-il la fable de La Fontaine, la Cigale et la Fourmi en un autre texte, la Cimaise et la Fraction, devenu célèbre : La Cimaise ayant chaponné tout l’éternueur Se tuba fort dépurative quand la bisaxée fut verdie Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat. Elle alla cocher frange Chez la fraction sa volcanique […] Désormais considéré comme un écrivain important, menant de front de multiples activités créatrices, Que- neau poursuit son œuvre poétique avec Cent Mille Milliards de poèmes (1961), recueil fondé sur un jeu de dé- coupage qui permet une combinatoire infinie entre les vers de chacun des poèmes, et son œuvre romanesque avec les Fleurs bleues (1965), qui repose sur une structure onirique et utilise certains postulats de la psychana- lyse. Parmi les derniers ouvrages publiés de son vivant figurent un roman (le Vol d’Icare, 1968) et des recueils de poésie (Courir les rues, 1967 ; Battre la campagne, 1968 ; Fendre les flots, 1969). Source : Encyclopédie Encarta 2001 4 5 SeS œuVreS Le Chiendent, 1933, Gallimard, Paris. Roman. Gueule de Pierre, 1934, Gallimard, Paris. Roman. Les derniers jours, 1936, Gallimard, Paris. Roman. Odile, 1937, Gallimard, Paris. Roman. Chêne et chien, 1937, Denoël, Paris. Roman en vers. Les enfants du limon, 1938, Gallimard, Paris. Roman. Un rude hiver, 1939, Gallimard, Paris. Panique, 1939, Mesures, Paris. Nouvelle. Les temps mêlés (Gueule de Pierre II), 1941, Gallimard, Paris. Pierrot mon ami, 1942, Gallimard, Paris. Dino, 1942, Messages, Paris. Nouvelle. Les Ziaux, 1943, Gallimard, Paris. Poèmes. Loin de Rueil, 1944, Gallimard, Paris. Roman. L’instant fatal, 1946, Gallimard, Paris. Poèmes. Pictogrammes, 1946, Messages. Paris. On est toujours trop bon avec les femmes, 1947, sous le pseudonyme de Sally Mara. Editions du Scorpion, Paris. Roman. Exercices de style, 1947, Gallimard, Paris. Une trouille verte, Editions de Minuit, Paris. Nouvelles. A la limite de la forêt, 1947, Fontaine, Paris. Nouvelle. Bucoliques, 1947, Gallimard, Paris. Poèmes. Le cheval troyen, 1948, Gi Visat, Paris. Nouvelle. Monuments, 1948, Editions du Moustié, Paris. Poèmes. Saint-Glinglin, 1948, Gallimard, Paris. Roman. Joan Miro ou le poète préhistorique, 1949, Skira, Genève. Maurice de Vlaminck ou le vertige de la matière, 1949, Skira, Genève. Bâtons, chiffres et lettres, 1950, Gallimard, Paris. Journal intime, 1950, sous le pseudonyme de Sally Mara, Editions du Scorpion, Paris. Roman. Petite cosmogonie portative, 1950, Gallimard, Paris. Poèmes. Si tu t’imagines, 1952, Gallimard, Paris. Poèmes. Le dimanche de la vie, uploads/Litterature/ dp-queneau.pdf
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- Publié le Dec 22, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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