Psychologie et philosophie - Le conflit Dwelshauwers à l’ULB En 1890, le profes

Psychologie et philosophie - Le conflit Dwelshauwers à l’ULB En 1890, le professeur Tiberghien fait refuser la thèse en psychologie de Georges Dwel- shauvers. Dans ce conflit, Guillaume Tiberghien, professeur - entre autres - de philoso- phie, de métaphysique et de psychologie depuis 1848, incarne le symbole des premières générations de professeurs à l’ULB : anticléricaux en politique et spiritualistes en phi- losophie. Il professe le krausisme, sorte de rationalisme chrétien. Il fait rejeter par la faculté la thèse de Georges Dwelshauvers sous le motif qu’elle jure avec son enseigne- ment, avec les traditions de la Faculté et avec les principes de l’Université. Cette thèse exprime une tendance nettement positiviste. Ce refus a pour conséquence immédiate une contestation violente et le premier conflit ouvert de l’université. En effet, ce n’est pas la première fois que les étudiants accusent les autorités académiques de violer le principe sur lequel repose l’université : le libre examen. Certains professeurs comme Léon Vanderkindere ou Hermann Pergameni, jugeant que cette thèse est un travail sérieux vont la défendre. Malgré tout, en juin, la faculté en refuse la défense et le notifie au concerné, sans pour autant se justifier. Georges Dwelshauvers proteste auprès du Conseil d’Administration - dont une partie le soutient - et le met dans l’embarras car ce dernier, ne voulant pas blâmer la Faculté tout en réaffirmant son attachement au libre examen, entérine le refus de la thèse sous le motif d’une valeur scientifique insuffisante. À la rentrée académique suivante, le 13 octobre 1890, les étudiants - sous la direction de George Garnir - chahutent et sifflent le discours du Recteur (partisan du rejet). Le Président du Conseil fait intervenir la police. Cette violation de leurs privilèges attise plus encore leur colère. Le Recteur démissionne et l’agitation se calme. Il n’y a pas d’autre crise avant 1894, mais le mécontentement et la méfiance des étudiants à l’égard sur Conseil subsiste. En 1892, Georges Dwelshauvers présente une nouvelle thèse et est reçu docteur spécial en philosophie. La même année et ce, afin que ce genre d’épisode ne se reproduise plus, Charles Graux donne au libre examen une nouvelle définition, ayant une portée plus large que le simple anti-dogmatisme qui prévalait auparavant : «Le libre examen, tel qu’on l’entendait alors, c’était surtout la vérité puisée aux sources de la raison, le dogme exclu du domaine de la science […] aujourd’hui, d’autres doctrines revendiquent une place à côté des premières dans l’enseignement supérieur et l’Université de Bruxelles trahirait son principe si elle tentait de les proscrire. Le libre examen dans son application actuelle, a pris un sens moins précis et plus large. Ce n’est pas 1 seulement le refus d’accepter le dogme comme source de la vérité scientifique, c’est une liberté égale assurée aux systèmes divergents, à la seule condition qu’ils aient acquis droit de cité dans le domaine de la science» (Charles Graux, rapport annuel … 1891- 1892). [repris de http://digitheque.ulb.ac.be/fr/digitheque-histoire-de-lulb/historique/ le-libre-examen-et-universite-nouvelle-la-premiere-crise] Voir aussi http://enbordeauxetbleu.blogspot.be/2013/07/laffaire-dwelshauwers-et-laffaire-reclus. html] 2 uploads/Litterature/ dwelshauwers.pdf

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