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Coordinateur et éditeur principal : Cristina Bianca Pocol Coéditeurs : Snezana

Coordinateur et éditeur principal : Cristina Bianca Pocol Coéditeurs : Snezana Petrova, Adriana Burlea Șchiopoiu, Daniela Istrati, Margaux Polewiak v Le gaspillage alimentaire : gestion et revalorisation des déchets alimentaires © Copyright 2021 Imagine copertă: freepik.com Toate drepturile rezervate. Nici o parte din această lucrare nu poate fi reprodusă sub nici o formă, prin nici un mijloc mecanic sau electronic, sau stocată într-o bază de date, fără acordul prealabil, în scris, al autorilor. Referenți: Prof. dr. Valentina Marinescu Prof. dr. Daniela Rovența-Frumușani Conf. dr. Silvia Branea Prof. dr. Sonia Socaci Prof. dr. Vlad Mureșan Editura AcademicPres Universitatea de Ştiinţe Agricole şi Medicină Veterinară Cluj-Napoca Calea Mănăştur, nr.3, 400372 Cluj-Napoca Tel. 0264-596384 Fax. 0264-593792 E-mail: eap@usamvcluj.ro Coordinateur et éditeur principal : Cristina Bianca Pocol Coéditeurs : Snezana Petrova Adriana Burlea Șchiopoiu Daniela Istrati Margaux Polewiak Le gaspillage alimentaire : gestion et revalorisation des déchets alimentaires Editura AcademicPres Cluj-Napoca, 2021 Soutenu par l’Agence Universitaire de la Francophonie en Europe Centrale et Orientale Le gaspillage alimentaire 5 Sommaire Préface .................................................................................................................... 7 Le gaspillage alimentaire dans la presse roumaine – une analyse diachronique……………………………………………………………………... 12 Valentina MARINESCU, Lavinia ENACHE, Ines RAZEC et Bianca FOX La situation du gaspillage alimentaire en Roumanie...................................... 35 Cristina Bianca POCOL, Alexandra-Ioana GLOGOVEȚAN, Margaux POLEWIAK et Adriana Burlea ȘCHIOPOIU Introspection introductive ou état des lieux sur les déchets et sur le gaspillage alimentaire en Macédoine du Nord ............................................... 56 Snezana PETROVA Etude sur la production et la consommation responsable en République de Moldavie............................................................................................................. 72 Daniela ISTRATI Un exercice de pensée sociologique : nourriture, pénurie alimentaire et faim ............................................................................................................................. 81 Ramona MARINACHE et Ines RAZEC L’utilisation des déchets alimentaires sous forme de compost………………………………………………………………………… ... 93 Mirela Irina CORDEA et Adrian George PETICILĂ Valorisation des extraits de marc de raisin dans les formulations alimentaires………………………………………………………………... ....... 110 Rodica STURZA Récupération de composants bioactifs à partir de déchets agro-industriels horticoles .......................................................................................................... 132 Rodica STURZA, Elena CRISTEA, Antoanela PATRAȘ et Aliona GHENDOV- MOȘANU Gestion et revalorisation des déchets alimentaires 6 Valorisation de coquilles de noix broyées dans le processus de fermentation acetique afin d'obtenir du vinaigre ................................................................ 151 Aurica CHIRSANOVA, Alina BOIȘTEAN, Eugenia COVALIOV et Vladislav REȘITCA Biographies des auteurs ................................................................................. 167 Le gaspillage alimentaire 7 Préface Au nom de l'équipe de recherche coordonnée par Mme Cristina Bianca Pocol, professeure à l'Université des Sciences Agricoles et Médecine Vétérinaire de Cluj-Napoca, nous avons reçu pour lecture le manuscrit d'un livre qui fait référence à une question diverse, extrêmement importante et impactante, qui représente aussi un signal d'alerte actuellement : le gaspillage alimentaire et ses conséquences sur la vie et la santé de la population en Europe et au-delà de ses frontières. À première vue, il s'agit d'un livre de "niche" destiné unique- ment aux spécialistes du domaine, mais si nous lisons attentivement le contenu du livre, nous verrons que les neuf études approfondies signées par des contributeurs nationaux et internationaux s'adressent effectivement à chacun d'entre nous. En les lisant, nous sommes invités à réfléchir, de la manière la plus sérieuse possible, à un problème que la plupart d'entre nous ne perçoivent pas comme tel et, par conséquent, ne se rendent pas compte de l'impact majeur qu'il a sur nos vies et notre environnement. Les statistiques montrent qu’au niveau global près de la moitié de la nourriture produite est gaspillée, ce qui représente environ 1,3 milliards de tonnes perdues par an. En Amérique du Nord, environ 295 kilos de nourriture sont perdus et gaspillés par le consommateur chaque année, et 240 kilos sont gaspillés en Asie. En Roumanie, environ un tiers des aliments finissent à la poubelle annuellement. Si nous examinons les résultats des recherches autour de l'impact mondial du gaspillage alimentaire, nous pouvons facilement déduire que les aliments produits industriellement qui sont ensuite perdus ou gaspillés contribuent de manière significative au changement climatique, avec une empreinte carbone mondiale d'environ 8% du total des émissions à effet de serre. Il s'agit donc d'un gaspillage de ressources rares telles que la terre, l'énergie et l'eau tout au long du cycle de vie des produits. En d'autres termes, pour chaque Gestion et revalorisation des déchets alimentaires 8 kilo de nourriture produite, 4,5 kg de CO2 sont libérés dans l'atmosphère. Le gaspillage alimentaire a non seulement des coûts sociaux, économiques et environnementaux élevés, mais aussi des conséquences éthiques. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, 793 millions de personnes dans le monde sont sous-alimentées. Selon Eurostat, en 2014, environ 55 millions de personnes (9,6 % de la population de l'UE) ne peuvent pas s'offrir un repas de qualité tous les deux jours. De tels chiffres soulèvent naturellement un certain nombre de questions qui incitent à réfléchir sur les causes d'un phénomène à l'impact négatif, dont la solution dépend du niveau de maturité éducative qui nous permet de franchir un palier en termes de culture nutritionnelle et alimentaire. Les neuf contributions incluses dans ce volume apportent un soutien substantiel à cet égard. Il s'agit d'approches interdisciplinaires qui mettent en évidence de manière éloquente des études de cas très pertinentes sur les conditions préalables à un tel problème, puis sur les moyens efficaces d'y faire face et, enfin et surtout, sur les stratégies durables permettant de réduire les coûts et l'impact du gaspillage alimentaire à long terme. Les auteurs des études soulignent à juste titre des questions importantes telles que : le gaspillage alimentaire dans la presse roumaine, la situation du gaspillage alimentaire en Roumanie aujourd'hui, la situation du gaspillage alimentaire et des déchets en Macédoine du Nord, la production et la consommation responsables en République de Moldavie, le problème de la nourriture et des pénuries alimentaires d'un point de vue sociologique, l'utilisation des déchets alimentaires comme compost, la récupération des composants bioactifs des déchets horticoles agro-industriels, etc. Si nous examinons attentivement toutes ces contributions notables, nous serons en mesure de voir quelques "fils rouges" qui nous aident à comprendre, tout d'abord, les mesures concrètes qui ont été prises jusqu'à présent dans l'espace européen pour obtenir des résultats significatifs dans le processus si compliqué de la lutte contre le gaspillage alimentaire : l'élaboration et l'adoption d'une loi sur le don Le gaspillage alimentaire 9 de denrées alimentaires excédentaires, qui réglementerait et soutiendrait le don de grandes quantités de nourriture à travers le processus de production, de stockage, de transport et de vente par les agriculteurs, les usines, les supermarchés et les fournisseurs (voir le cas de la Macédoine). D’autre part, ils nous aident à comprendre la mise en place d'un cadre juridique optimal pour prévenir le gaspillage alimentaire en encourageant les particuliers, les personnes morales et les institutions publiques à réduire la quantité de nourriture (voir le cas de la République de Moldavie), l'extension des efforts visant à impliquer tous les membres de l'ensemble de la chaîne agroalimentaire dans les politiques de développement durable dans le domaine de la consommation responsable au niveau national en promouvant les ressources alimentaires comestibles, en rendant les déchets alimentaires à la nature en les transformant en matière organique qui peut ensuite être utilisée avec succès en horticulture (voir le cas de la Roumanie), etc. Dans notre pays, comme l'ont également noté les auteurs, le gaspillage alimentaire est un sujet brûlant, et beaucoup reste à faire pour en minimiser les effets. Comme nous le savons, le gouvernement roumain, les institutions compétentes et les organisations non gouvernementales, ainsi que tous les acteurs de la chaîne alimentaire, sont effectivement conscients des problèmes liés au gaspillage alimentaire et sont impliqués dans la lutte contre ce fléau. Toutefois, la législation en la matière doit encore être renforcée, et il est également indispensable d'éduquer la population pour lui faire prendre conscience de l'ampleur du problème et de ses conséquences. Une telle approche est d'autant plus utile que seulement un peu plus d'un tiers des roumains comprennent réellement le rôle qu'ils jouent dans la production réelle de déchets alimentaires. Dans un article savant publié dans la revue « Viața Medicală », n° du 28.02.2018, des vérités douloureuses sont mises en évidence pour chacun d'entre nous : nous sommes un pays pauvre et pourtant nous continuons à gaspiller sans arrêt. Alors que les grandes chaînes de magasins et les restaurants jettent des tonnes d'aliments qui auraient pu être consommés, il y a malheureusement beaucoup de gens qui Gestion et revalorisation des déchets alimentaires 10 n'ont toujours pas accès à une alimentation, même élémentaire pour un développement minimal correct. Les causes comportementales sont expliquées par des spécialistes, à commencer par le désir des parents de protéger et de nourrir correctement la famille, ce qui implique souvent de jeter de la nourriture au détriment de ne pas offrir une gamme d'aliments aussi large que possible aux enfants. Dans la même catégorie, il s'agit également d'éviter les déplacements supplémentaires au magasin ou d'acheter de gros paquets, ce qui conduit finalement à gaspiller les aliments achetés. Il s'agit en effet d'une question de moralité et de mentalité. L'historien Vlad Onaciu, dans son livre publié en 2020 par Mega Publishing à Cluj, « La société de la pénurie. Les lacunes dans la construction du régime communiste en Roumanie. uploads/Litterature/ e-le-gaspillage-alimentaire.pdf