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Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences de l'Université

Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences de l'Université des Antilles et de la Guyane Juillet 2009 2 Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences de l'Université des Antilles et de la Guyane Juillet 2009 2 Préambule L’Université Antilles-Guyane est répartie sur plusieurs sites géographiques : la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. C’est une université jeune (25 ans), de petite taille (environ 12.132 étudiants en 2007 /2008) et pluridisciplinaire. Elle propose trois domaines : les « Sciences et techniques des activités physiques et sportives » (STAPS), « les Sciences, technologies, santé » (STS), et un domaine « Sciences humaines et sociales » très diversifié comprenant les « Arts, lettres et langues » (ALL), les « Sciences économiques et de gestion » (SEG) et le « Droit et science politique » (DSP). En 2006, l’Université a adopté le système LMD tout en l’adaptant aux réalités de son environnement. L’évaluation réalisée à partir des dossiers transmis par l’établissement témoigne de réelles difficultés liées à un manque d’informations, souvent décisif, dans tous les domaines. 1 - Pilotage des licences z Avis argumenté et synthèse de l'évaluation (A+, A, B ou C) : C Le dossier de politique générale de l’établissement met en relief une stratégie s’appuyant d’une part sur un renforcement de l’offre existante reconfigurée dans un dispositif LMD désormais plus normatif et d’autre part sur le plan « Réussite et Insertion professionnelle ». Il s’agit d’optimiser les moyens contractualisés d’aide à la réussite, du plan licence et de faire de l’intégration des I.U.F.M. (avec la mastérisation de la formation des maîtres) un des principaux facteurs de l’insertion professionnelle des diplômés de l’Université. Pour ce faire, l’Université a prévu que les masters du domaine ALL intégreront des parcours « métiers de l’enseignement ». De plus, l’Université demande, pour chacun des domaines SHS et STS, la création d’une mention « Education et Formation » de manière à répondre à la demande des IUFM. Toutefois, il est regrettable de constater que ces déclarations d’intentions ne sont pas traduites dans les dossiers de mentions par des mesures concrètes. Le dossier ne présente pas de liens en termes de pilotage entre les trois pôles géographiques de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane. Ce déficit de pilotage concerne tant l’organisation pédagogique inter-sites que la mobilité des étudiants et celle de l’équipe pédagogique. On ne peut que constater un défaut de conception du dossier, très mal renseigné à ce sujet. Le pilotage des équipes pédagogiques devrait être davantage structuré et organisé. La transmission de listes d’enseignants semble le plus souvent être communiquée, mais le dossier ne met pas en relief l’existence d’un véritable pilotage (pas de directeur des études, ou de responsable par année) en STS pour les mentions « Sciences pour l’Ingénieur, « Physique-Chimie », « Biochimie et Biologie », « Sciences Fondamentales et Appliquées », « Mathématiques et Informatique » , en ALL pour les mentions « Lettres Modernes » et « Langues Etrangères Appliquées » et en SHS pour « Histoire » et « Géographie ». Un réel déficit d’informations existe en ce qui concerne les données chiffrées permettant de mesurer les orientations offertes aux étudiants. Le pilotage des mentions est très variable, mais demeure dans l’ensemble très insuffisant à l’exception des STAPS et de quelques mentions en SHS (« Administration Publique », « Administration Economique et Sociale », « Economie et Gestion », « Science politique ») et en STS (« Biologie, Environnement, Sciences de la Terre »). Le même déficit d’informations relatives à des éléments statistiques est noté en ce qui concerne la connaissance de la population étudiante. Cette carence renforce l’impression d’un déficit de pilotage structurel, inadpaté au regard du contexte spécifique géographique de l’Université et de son accession à l’autonomie. De même s’il ressort du document « Bilan synthétique de la mise en œuvre du contrat d’établissement», la mise en place d’actions destinées à informer les lycéens, très peu de mentions font état d’une telle mise en œuvre. La mobilité nationale et internationale nécessiterait d’être davantage développée compte tenu de la localisation géographique de l’Université Antilles-Guyane, proche des continents nord et sud américains. Là encore, on ne peut que constater une information quasi-inexistante, ou insuffisamment développée dans certains dossiers. Toutefois, des efforts sont présents dans plusieurs mentions : notamment, en Sciences Humaines et Sociales (SHS), dans quelques mentions de STS (« Biochimie, Biologie », « Biologie Environnement Sciences de la Terre ») et en DEG, avec la mise en œuvre au sein de la mention Science politique d’une collaboration avec l’Université de Bordeaux et l’Université des West Indies. 3 z Point fort : z Réelle volonté de mettre en œuvre le dispositif « Réussir en Licence ». z Points faibles : z Le pilotage de la licence ne semble pas assez structuré et organisé, notamment en ce qui concerne la composition et le fonctionnement des équipes pédagogiques (à l’exception des STAPS). z Le dossier ne met pas en exergue l’existence d’une mobilité entre les trois sites de l’Université alors même que cette mobilité est indispensable. z A la lecture des dossiers et au regard de la situation géographique de l’Université, on relève une grande insuffisance de la mobilité nationale ou internationale. z Une quasi-absence d’éléments statistiques relatifs aux caractéristiques de la population étudiante, au suivi des parcours, au devenir des étudiants et à leur insertion professionnelle. z Recommandations : Il conviendrait : z D’organiser un pilotage efficace de la licence en conformité avec la politique stratégique de l’Université. Cette dernière reconnait elle-même un certain retard dans les procédures d’évaluation qui sera corrigé à l’avenir par la mise en place d’un dispositif adapté. z De développer la mobilité étudiante inter-sites, nationale et internationale (continents nord et sud américains). 2 - Les objectifs et moyens de la réussite en licence : accueil, information, orientation, passerelles, dispositifs d'accompagnement et professionnalisation z Avis argumenté et synthèse de l'évaluation (A+, A, B ou C) : B L’Université Antilles-Guyane place l’étudiant au cœur du dispositif pédagogique. Le programme « Réussir en licence » est présenté comme une priorité mise en place dans l’ensemble de la licence (stratégie de soutien aux étudiants au moment des examens, organisation de corrigés présentiels, renforcement de la méthodologie du travail universitaire, analyse des néo-entrants, mise en ligne de ressources). Il existe également une réelle volonté de professionnalisation. Toutefois, le dossier est insuffisant en ce qui concerne les réorientations et les passerelles en raison de l’absence d’éléments d’informations pour de nombreuses mentions. z Points forts : z Une réelle volonté de l’Université de développer un dispositif d’aide à la réussite. z Une forte démarche de professionnalisation (insertion professionnelle, préparation aux concours, UE de réflexion sur le parcours professionnel, présence de stages obligatoires et facultatifs, enseignements d’ouverture sur le monde professionnel, présence d’intervenants professionnels (mathématiques, histoire, notamment) et formation continue pour le public salarié. z Points faibles : z Peu d’informations concernant les réorientations et les passerelles (à l’exception des sciences politiques, des STS et ALL). z Les dispositifs d’informations données aux étudiants, en cours de cursus, sont peu développés. z Peu de formations en alternance. z Recommandations : Il conviendrait de : z Développer les partenariats (notamment en STAPS, avec les IUFM, le CREPS Antilles-Guyane ou avec les collectivités territoriales) ce qui permettrait élargir les compétences de l’équipe pédagogique. z Rendre davantage les stages obligatoires en y associant un projet personnel profesionnalisant de l’étudiant. z Mieux renseigner, à l’avenir, les dossiers concernant les réorientations et les passerelles. 4 3 - Les domaines de formation en licence : périmètres, ressources et évaluation z Avis argumenté et synthèse de l'évaluation (A+, A, B ou C) : B L’évaluation des domaines de formation de licence est difficile en raison du peu d’informations fournies. On ne sait si cette carence reflète une absence de procédure ou s’il s’agit d’une simple négligence dans l’information transmise. Il convient de souligner que l’Université, selon ses propres écrits, a pris du retard dans le processus d’évaluation des formations (le dispositif d’évaluation est néanmoins mis en place). L’Université souligne également qu’il existe des UE permettant aux étudiants de faciliter l’acquisition de compétences transversales (méthodologie du travail documentaire, expression écrite ou orale). L’offre de formation est globalement cohérente et structurée, en Sciences Economiques et de Gestion (SEG), en Sciences Technologies et Santé (STS), et en SHS. L’architecture des STAPS est classique en étant conforme aux objectifs de professionnalisation de la fiche RNCP. En ce qui concerne les Arts Lettres et Langues, l’offre est en revanche floue et confuse : il semble que l’éclatement des filières, des parcours et des mentions entre les différents pôles géographiques rende difficile la lisibilité de l’offre de formation notamment pour les mentions « Lettres Modernes » et « Littératures, Civilisations étrangères et Régionales » qui participent également à d’autres mentions. Les compétences additionnelles (langues vivantes, techniques de communication, C2i) sont enseignées. La pluridisciplinarité est présente dans tous les domaines. Les compétences transversales sont diversement mises en œuvre selon les domaines : il existe des UE dédiées aux compétences transversales en STS uploads/Litterature/ evaluation-des-licences-de-l-x27-universite-des-antilles-et-de-la-guyane 1 .pdf