LINGUISTIQUE TEXTUELLE CM Les types de séquences textuelles : Définition : • «

LINGUISTIQUE TEXTUELLE CM Les types de séquences textuelles : Définition : • « Un texte : suite d’énoncés oraux ou écrits (producteur) – destinés à être reconnus par leur(s) destinataire(s) – ensemble cohérent progressant vers une fin et parvenant à constituer une complétude de sens. » • Le texte se présente comme un énoncé complet, résultat singulier d’un acte d’énonciation. Un texte est : • monologal ou dialogal (donnée énonciative de base) • relevant d’un genre de discours (communication administrative, presse, publicité, littérature…), défini par une situation de communication. • une suite d’actes de langage particuliers, dotés d’une unité pragmatique :acte de communication global (ex. une lettre de candidature) • organisé selon une composition globale (c’est plus qu’une somme de propositions, de phrases…) • T ypes de textes : Les types textuels : tâche cognitive et langagière (ex. : raconter, décrire, expliquer, argumenter, informer…) mode spécial d’organisation de l’énoncé. Un texte est rarement entièrement narratif ou descriptif : il mêle plusieurs types → on parle de séquences ou de types séquentiels • T ypes et genres sont des catégories diff et croisées. – Le type narratif est présent dans des genres comme : la presse (fait divers), la littérature (nouvelle), les entretiens médicaux, les conversations, etc. – Un genre contient aussi des types séquentiels divers : le reportage (genre de presse) peut contenir de la narration, de la description, de l’explication et de l’argumentation. — le type narratif répond à la question Que s’est‐il passé ? et vise à représenter par le discours l’enchaînement temporel (chronologie) d’actions qui ne sont pas présentement observables Pour raconter quelque chose, il faut connaître la fin de ce qu’on raconte. — le type descriptif répond à la question De quoi s’agit‐il ? Posant un thème global, l’objet du discours, énumère les parties de cet objet,(propriétés, qualités) , ou le met en relation avec d’autres objets. Permet au récepteur de construire à son propre usage une représentation spatiale de cet objet — le type explicatif vise à résoudre une énigme (effective ou supposée) en répondant rationnellement à la question (souvent implicite) Pourquoi en est‐il ainsi ? Ou Comment cela est‐il possible ? — le type argumentatif répond à la question (explicite ou non) Comment interpréter / évaluer telle réalité ? Elle le fait en présentant une conclusion (une thèse) + adhésion du(des) récepteur(s) (arguments divers, présentés comme des faits dotés d’évidence ) SENQUENCIALITE NARRATIVE En tant qu’unité textuelle, tout récit correspond à la définition minimale de la textualité : suite de propositions liées, progressant vers une fin. Labov, en se basant sur l’ex du récit oral, définit le récit comme une suite d’au moins 2 propositions narratives, à savoir « 2 propositions temporellement ordonnées », c’est-à-dire reliées par un lien temporel de successivité. → Récit : « Suite de propositions liées progressant vers une fin »succession dans le temps, connaissance de la fin avant l’acte de raconter Labov (sociolinguiste américain, 1960…) : Récit : « deux propositions temporellement ordonnées » ordre temporel s’ajoute un ordre causal, qui le redouble (B après A → B parce que A) → propositions temporellement ordonnées, mais ce n’est pas un récit → insuffisance de la définition de Labov Six conditions qui doivent être réunies pour que l’on puisse parler de mise en récit Brémond (Logique du récit) : la succession d’événements (A) ; l’unité thématique (B) ; les prédicats transformés (C) ; la mise en procès (D) ; la mise en intrigue – établissement d’une causalité (E) ; l’évaluation (F) Séquence narrative Pour qu’il y ait récit = succession minimale d’événements survenant en un temps t puis t + n. À l’instant t (situation initiale), le sujet S est caractérisé par des prédicats(syntagme verbale) d’être, ou d’avoir, ou de faire. À l’instant t + n (situation finale), S est caractérisé par des prédicats contraires. PnΩ = m Évaluation (chute ou morale) L’entrée dans le récit peut se marquer, par la présence, à l’ouverture, d’une macro-proposition narrative supplémentaire : l’Entrée-préface ou un simple Résumé (Pn0). En parallèle, à l’autre extrémité du récit, on peut trouver une Évaluation finale (PnΩ). SEQUENCIALITE DESCRIPTIVES La description a mauvaise réputation : ‐ médiocre copie du réel, ‐ propension aux stéréotypes, ‐ inflation indéfinie, ‐ absence d’autonomie, ‐ ordre arbitraire des parties… De l’énumération au plan de texte : on parled’opérations descriptives (plutôt que de macro‐propositions) La description peut comporter : une description d’action, mais cette action, contrairement au récit, n’a ni commencement, ni milieu, ni fin ; elle, est saisie à un seul moment (elle n’amène pas de progression dans l’histoire). → Nommer l’objet de discours, poser le thème général (hyperthème, thème-titre) : opération de thématisation, soit au début de la description (ancrage), soit en cours de description (affectation), soit à la fin (reformulation), (changement lexical.) → Exposer divers aspects du thème ‐ titre, (opération d’aspectualisation) ; soit en détaillant ses (fragmentation), soit en énumérant ses qualités, ses propriétés (qualification). ‐ formes grammaticales : les renvois par anaphore, pour la fragmentation ‐ Situer le thème ‐ titre dans l’espace ou le temps (opération de mise en relation par contiguïté)… ‐ formes grammaticales : des compléments de lieu (ex. : sur sa joue, une petite cicatrice…), des verbes de position (ex. : ses cheveux descendaient sur ses épaules) ; des compléments de temps (ex. : après dix ans dans un bureau, son corps…), des verbes d’évolution (Delon : l’Apollon des années 60 s’est transformé en papy grincheux…) ‐Assimiler ou comparer le thème ‐ titre à d’autres objets (mise en relation par analogie). ‐ formes grammaticales : toutes les formes de la comparaison et de la métaphore (ex. : comme,… plus que…, autant que…, une sorte de…, semblable à…, ressemble à…) ‐ Constituer en nouveau thème ‐ titre une partie sélectionnée par aspectualisation (opération de sous‐ thématisation), afin d’emboîter une nouvelle séquence descriptive dans la description générale ‐ formes grammaticales : groupes nominaux de renvoi anaphorique (ex. : ses cheveux… ; l’une de ses joues…) • Thématisation par affection : il, le , lui, elle , prénom …--- • Aspectualisation par fragmentation : groupe de mot, chose qui définissent un ensemble : exemple , corps,tête, = partie du corps ou Rocher, cadre = composante du paysage – Aspectualisation par qualification (propriétés) Description d'action : Ex. : une personne demande son chemin à une autre Succession d’actions… mais sans mise en tension dramatique → ce n’est pas narratif.c’est descriptif Les textes procéduraux (recette de cuisine, notice de montage, indication d’itinéraire…) = programmatifs ou instructionnels, voire injonctifs.= « marche à suivre » → ils sont apparentés à la description - La tradition rhétorique nous a légué une énumération des (sous-)types de description, en fonction de leurs thèmestitres (cf. Fontanier, Traité général des figures du discours, 1821) : - la topographie : description d’un espace, a pour objet un lieu quelconque - la chronographie : ----- d’une époque, d’un temps(description du temps) - la prosopographie : portrait physique d’un être - l’éthopée : portrait moral - le parallèle : rapproche deux objets pour montrer leur ressemblance ou différence - le tableau ou hypotypose : description vive et animée de passions, d’actions, d’événements ou de phénomènes physiques ou moraux SEQUENCE ARGUMENTATIVE : - Argumenter = chercher à provoquer ou à accroître l’adhésion d’un auditoire aux thèses qu’on présente à son assentiment. Un texte à orientation argumentative : ex. une publicité décrit un produit pour vous persuader de l’acheter (→ description). T exte → ensemble d’énoncés, regroupant une conclusion + des données destinées à justifier cette conclusion, (→ séquence argumentative). La force d’évidence accordée à la donnée argumentative (E1) est transférée (inférée), à la conclusion (E2) par une règle de passage, souvent implicite : (E3) EXEMPLE / Cette règle d’inférence assurant le lien argument conclusion, est un topos (lieu commun) : pas de bourgeons, pas de fruits (lieu spécifique) → la causalité (lieu général). Il existe beaucoup de topoï, plus ou moins fiables selon la situation de discours (champ argumentatif, engagement des interlocuteurs…) . Autre argumentation, autre topos : « Il y a très peu de fraises (E1) / les cerises seront rares cette année (E2) / vu que les cerises et les fraises, ça se ressemble (E3) » → topos d’analogie (lieu général) – On peut distinguer un modèle justificatif (P . arg. 1 + P . arg. 2 + P . arg. 3), → prise en compte de l’interlocuteur semble moindre. – Et un modèle contre‐argumentatif (incluant P . arg. 0 et/ou P . arg. 4), → polémique avec un opposant est plus explicitement marquée – Les deux thèses (thèse antérieure rejetée et thèse nouvelle, soutenue) et les jugements de valeur (négatifs / positifs) : – Rejeté/ préconisé ; on peut chercher la(les) donnée(s) argumentative(s) ; l’étayage, s’il est explicite, et enfin la restriction, s’il y en a une. Les connecteur argumentatif -Le repérage des connecteurs= une aide pour délimiter la thèse soutenue et, s’il y a lieu, la thèse adverse (rejetée). Le plus important est de repérer la (les) thèse(s). Argumentation progressive / régressive : Les différentes macro uploads/Litterature/ fiche-revision.pdf

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