Page 1 / 3 ÉPREUVES COMMUNES DE CONTRÔLE CONTINU CLASSE : Première E3C : ☒ E3C1

Page 1 / 3 ÉPREUVES COMMUNES DE CONTRÔLE CONTINU CLASSE : Première E3C : ☒ E3C1 ☒ E3C2 ☐ E3C3 VOIE : ☒ Générale ☐ Technologique ☐ Toutes voies (LV) ENSEIGNEMENT : histoire-géographie DURÉE DE L’ÉPREUVE : 2h Niveaux visés (LV) : LVA LVB Axes de programme : espaces ruraux ; Troisième République CALCULATRICE AUTORISÉE : ☐Oui ☒ Non DICTIONNAIRE AUTORISÉ : ☐Oui ☒ Non ☐ Ce sujet contient des parties à rendre par le candidat avec sa copie. De ce fait, il ne peut être dupliqué et doit être imprimé pour chaque candidat afin d’assurer ensuite sa bonne numérisation. ☐ Ce sujet intègre des éléments en couleur. S’il est choisi par l’équipe pédagogique, il est nécessaire que chaque élève dispose d’une impression en couleur. ☐ Ce sujet contient des pièces jointes de type audio ou vidéo qu’il faudra télécharger et jouer le jour de l’épreuve. Nombre total de pages : 3 G1CHIGE02432 G1CHIGE02432 Page 2 / 3 Première partie : question problématisée (sur 10 points) Pourquoi peut-on dire que les espaces ruraux sont des espaces multifonctionnels ? A partir d’exemples précis, votre réponse pourra présenter les usages traditionnels, les nouveaux usages et les conflits qui en découlent. Deuxième partie : analyse de documents (sur 10 points) En analysant les documents, vous montrerez comment le régime républicain se met en place et s’enracine en France sous la IIIe République à travers des pratiques politiques et des symboles. L’analyse des documents constitue le cœur de votre travail mais nécessite, pour être menée, la mobilisation de vos connaissances. Document 1 : discours de Léon Gambetta prononcé à Paris le 9 octobre 1877 « Aujourd’hui, citoyens, si le suffrage universel se déjugeait, c’en serait fait, croyez-le bien, de l’ordre en France, car l’ordre vrai – cet ordre profond et durable que j’ai appelé l’ordre républicain – ne peut en effet exister, être protégé, défendu, assuré, qu’au nom de la majorité qui s’exprime par le suffrage universel […]. Messieurs, il n’est pas nécessaire, heureusement, de défendre le suffrage universel, devant le parti républicain qui en a fait son principe, devant cette grande démocratie dont tous les jours l’Europe admire et constate la sagesse et la prévoyance […]. Aussi bien je ne présente pas la défense du suffrage universel pour les républicains, pour les démocrates purs ; je parle pour ceux qui, parmi les conservateurs, ont quelque souci de la modération pratiquée avec persévérance dans la vie publique. Je leur dis, à ceux-là : Comment ne voyez-vous pas qu’avec le suffrage universel, si on le laisse librement fonctionner, si on respecte, quand il s’est prononcé, son indépendance et l’autorité de ses décisions, - comment ne voyez-vous pas, dis-je, que vous avez là un moyen de terminer pacifiquement tous les conflits, de dénouer toutes les crises, et que si le suffrage universel fonctionne dans la plénitude de sa souveraineté, il n’y a plus de révolution possible, parce qu’il n’y a plus de révolution à tenter, plus de coup d’État à redouter quand la France a parlé ? […] C’est que, pour notre société, arrachée pour toujours – entendez-le bien – au sol de l’ancien régime, pour notre société passionnément égalitaire et démocratique, pour notre société qu’on ne fera pas renoncer aux conquêtes de 1789, sanctionnées par la Révolution française, il n’y a pas véritablement, il ne peut plus y avoir de stabilité, d’ordre, de prospérité, de légalité, de pouvoir fort et respecté, de lois majestueusement établies, en dehors de ce suffrage universel dont quelques esprits timides ont l’horreur et la terreur, et, sans pouvoir y réussir, cherchent à restreindre l’efficacité souveraine et la force toute-puissante. Ceux qui raisonnent et agissent ainsi sont des conservateurs aveugles ; mais je les adjure1 de réfléchir ; […] je leur G1CHIGE02432 G1CHIGE02432 Page 3 / 3 demande si le spectacle de ce peuple, calme, tranquille, qui n’attend avec cette patience admirable que parce qu’il sait qu’il y a une échéance fixe pour l’exercice de sa souveraineté, n’est pas la preuve la plus éclatante, la démonstration la plus irréfragable2 que les crises, même les plus violentes, peuvent se dénouer honorablement, pacifiquement, tranquillement, à la condition de maintenir la souveraineté et l’autorité du suffrage universel.[…] C’est grâce au fonctionnement du suffrage universel, qui permet aux plus humbles, aux plus modestes dans la famille française, de se pénétrer des questions, de s’en enquérir, de les discuter, de devenir véritablement une partie prenante, une partie solidaire dans la société moderne ; […] C’est le suffrage universel qui réunit et qui groupe les forces du peuple tout entier, sans distinction de classes ni de nuances dans les opinions. Source : cité dans Vincent Duclert, La République imaginée 1870-1914, Histoire de France, Paris, Belin, p. 150-151, 2010. 1 : implore, supplie 2 : irréfutable, indiscutable Document 2 : un bureau de vote en 1891 Source : Alfred Bramtot, Le suffrage universel, huile sur toile, L. 5,75m ; h. 4,30m, mairie des Lilas, Seine-Saint-Denis, 1891. G1CHIGE02432 G1CHIGE02432 uploads/Litterature/ g1chige02432-sujet1.pdf

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