Guide de méthodologie du travail intellectuel La boîte à outils pour penser en
Guide de méthodologie du travail intellectuel La boîte à outils pour penser en travail social Rédaction : Jean-‐Philippe Laperrière Coordination : Marie-‐Chantal Doucet Linda Denis Jacques Hébert École de travail social de l’UQAM Version 1.0 (2013) Table des matières Préface .................................................................................................................. i Introduction ..................................................................................................... 1 Outils de références ...................................................................................... 2 L’École de travail social ............................................................................... 3 Les ressources enseignantes ..................................................................... 3 Le corps professoral ..................................................................................... 4 Groupes professionnels ............................................................................... 5 *** Commencer tôt : l’intégrité scientifique ............................................... 7 Comment citer ses sources ........................................................................ 8 Répondre à une question d’examen universitaire ......................... 10 Lire et prendre des notes de manière efficace ................................ 12 Réaliser une fiche de lecture ................................................................... 13 Le compte rendu et le résumé ................................................................ 14 Des trucs pour les travaux en équipe .................................................. 16 Grille suggérée pour les projets d’équipe .......................................... 17 L’exposé oral .................................................................................................. 18 La structure d’un texte ou son plan général ..................................... 20 La mise en page, en bref ............................................................................ 22 Une introduction au travail de recherche ......................................... 23 L’entretien de recherche ........................................................................... 24 Des boîtes à outils ........................................................................................ 25 i Préface Les trois arguments qui établissent la pertinence de cet outil pédagogique : 1. L’argument scientifique : Le travail social est le dépositaire pragmatique de l’ensemble des sciences humaines. Sur le plan universitaire, il s’inscrit dans la Faculté des sciences humaines et doit satisfaire les critères de rigueur scientifique auxquels s’attend une Faculté universitaire. Confrontés à la double difficulté qui consiste d’une part, à articuler les dimensions individuelles et sociales des problèmes sociaux et d’autre part, à la nécessaire problématisation des domaines théoriques et pratiques, les enseignements doivent être en concordance avec ce qui est attendu d’une discipline universitaire complexe. La proximité avec l’objet d’étude et l’intérêt que suscite la subjectivité de « l’autre » ne doit pas dispenser les étudiantes et les étudiants de la rigueur dans ses observations et de nuancer ses positions et engagements. Les affirmations doivent donc être fondées sur une littérature pertinente, répondant aux critères de la science. 2. L’argument académique : Dans la perspective d’un programme de doctorat en travail social qui s’ajoutera bientôt à la Faculté des sciences humaines, une pédagogie donnant plus d’importance au travail intellectuel dès le baccalauréat pourrait amener les étudiantes et les étudiants tôt dans leur cheminement, à choisir de poursuivre un cursus académique dans le champ du travail social. Les étudiantes et les étudiants pourraient aussi se positionner avantageusement dans les demandes de bourses afin de poursuivre des études supérieures en présentant des projets de recherche originaux et rigoureux. 3. L’argument professionnel : La profession de travailleur social s’inscrit sur un échiquier qui va en se complexifiant. Elle doit faire ressortir ses spécificités non seulement sur les plans du savoir-‐être et du savoir-‐faire, mais bien aussi sur le plan du savoir. Cette zone de rationalité doit être davantage développée. Les professionnels doivent savoir organiser leur pensée, développer un esprit de synthèse soulever les questionnements se rapportant à leur profession et affiner leurs compétences réflexives afin de présenter des argumentations écrites (savoir écrire) et orales (savoir dire) pour une contribution pertinente et recherchée dans le monde professionnel (comités multidisciplinaires; évaluations, discussions de cas, rapports d’expertise devant les tribunaux; etc.). Le comité pédagogique 1 Introduction Plusieurs livres de méthodologie existent, mais celui-‐ci s’adresse en particulier aux étudiantes et aux étudiants de 1er cycle en travail social à l’UQAM. C’est une première édition qui regroupe les types de travaux les plus fréquents au baccalauréat, mais il peut être aussi très utile pour la maîtrise. Les fiches qui ont été préparées dans ce guide ne sont pas exhaustives. En revanche, elles peuvent être embrassées d’un seul regard, notamment pour encourager la lecture rapide. Elles sont un guide pour la réalisation des exercices souvent exigés par les professeures et professeurs. Ce cahier est donc un outil destiné à faciliter l’explication des travaux courants. Les consignes propres à chaque cours ont préséance sur lui. Ce document est une introduction qui reprend les éléments les plus importants – ou ceux qui ont le plus attiré notre attention – pour chacun des travaux choisis. Il présente aussi des trucs utiles, parfois inconnus. Une courte bibliographie complète chacune des fiches. Ce sont nos sources, mais aussi des ouvrages à consulter pour en apprendre davantage. Avoir de la méthode? Les travailleuses et les travailleurs sociaux sont des intervenants sociaux au sens large, mais leur formation rigoureuse en fait des professionnels. Leur vision riche du social leur permet de travailler dans des conditions de travail très complexes (précarité, exclusion, souffrance, etc.). Le travail social, ce n’est pas seulement un champ clinique, c’est aussi un métier qui évolue à travers la société et qui se nourrit de la recherche (Mayer, 2002). Certaines chercheuses et des chercheurs voient dans le travail social un art en interaction avec la rigueur scientifique qui fait partie intégrante du travail social. Ils et elles illustrent ainsi qu’une réalité est toujours teintée d’un point de vue, du regard particulier que l’on porte sur elle. D’ailleurs, plusieurs sources théoriques éclairent le travail social. Ce qui permet à ce champ de refléter et de s’ajuster aux transformations sociales (Mayer, 2002). La formation universitaire prend ici toute son importance. Le baccalauréat comme diplôme de base, et la formation de niveau maîtrise qui est de plus en plus encouragée pour répondre à la complexification du social. Les établissements d’enseignement ont un rôle clef à cet égard : réfléchir sur l’avenir et enseigner la discipline. Autrement dit, l’Université est responsable de la formation pratique et théorique des intervenantes et intervenants sociaux et elle doit s’ajuster en continu aux enjeux de société. Les modèles d’intervention variés permettent la cohabitation des théories du social. Et pour interagir avec cet objet complexe, le bagage de connaissance de la formation en travail social est très important (Mayer, 2002). Le baccalauréat en travail social est une formation générale qui répond bien aux besoins de la société. De plus, la qualité des méthodes de travail assure aux étudiantes et étudiants la possibilité d’assumer plusieurs fonctions dans différents milieux institutionnels et communautaires (Mayer, 2002). Bref, le travail social est passionnant. C’est un métier de première ligne dans un quotidien toujours en changement. D’ailleurs, l’évolution des conceptions du social et de la norme caractérise les problèmes sociaux, la matière première des travailleurs sociaux (Dorvil et Mayer, 2001). Références et pour en savoir plus : Mayer, R. (2002). Évolution des pratiques en service social, Boucherville, Gaëtan Morin Éditeur. Dorvil, H. et R. Mayer (dir.) (2001). Problèmes sociaux – tome I. Théories et méthodologies. Sainte-‐Foy, Presses de l’Université du Québec. 2 Outils de références Voici des livres, documents ou sites web utiles pour en apprendre davantage sur le travail intellectuel. Becker, H (2003). Les ficelles du métier, Paris, La Découverte. Becker, H. (2004). Écrire les sciences sociales, Paris, Economica. Bédard, S. (2005). Normes de présentation des travaux. Baccalauréat en sociologie, UQAM, version électronique : <http://www.sociologie.uqam.ca/upload/files/info_etu/guide_t ravaux_bacc.pdf>. Béland, B., et G. Levac (2011). Guide de la communication orale et écrite, Montréal, Groupe Modulo. Bernheim, J.C. (1999). Petit guide de rédaction des travaux. Université de Montréal, Faculté de l’éducation permanente, version électronique : <http://www.fep.umontreal.ca/policesecurite/bernheim.pdf>. Botbol, N.A. et I. Moncion (2009). Guide de méthodologie en science politique : à l’usage des étudiants de premier cycle, Montréal, Centre Paolo-‐Freire. Bouthat, C. (1993). Guide de présentation des mémoires et des thèses, UQAM, Décanat des études avancées et de la recherche. Chevalier, B. (2010). Lecture et prise de notes, Paris, Armand Colin. Cossette, P. (2009). Publier dans une revue savante, Les 10 règles du chercheur convaincant, Québec, PUQ. Gingras, F.P. (2005). « Guide de présentation des travaux universitaires », Université d’Ottawa, <http://aix1.uottawa.ca/~fgingras/metho/guide-‐fr.html>, consulté le 20 janvier 2013. Goulet, L., G. Lépine et L. Kurtzman (1987). Cahier de méthodologie, Montréal, Université du Québec à Montréal. InfoSphère (2011). « Sciences humaines et sciences de la gestion »,UQAM, <http://www.bibliotheques.uqam.ca/infosphere/sciences_huma ines/index.html>, consulté le 20 janvier 2013. Kaufmann, J.C. (2007). L’entretien compréhensif, Paris, Armand Colin. Malo, M. (1996). Guide de la communication écrite au cégep, à l’université et en entreprise, Montréal, Québec Amérique. Mongeau, P. (2008). Réaliser son mémoire et sa thèse. Côté jeans et côté tenue de soirée, Québec, Presses de l’Université du Québec. Mucchielli, R. (2011). Le travail en équipe, Issy-‐les-‐Moulineaux, ESF. NPS (s.d.). « Guide pour la présentation des articles », <http://www.nps.uqam.ca/appel/guide.php>, consulté le 21 janvier 2013. Poirier, P. (s.d.) « Méthodologie du travail intellectuel », UQAM, département de philosophie, <http://www.er.uqam.ca/nobel/philuqam/metho/>, consulté le 21 janvier 2013. Prégent, R. (1990). La préparation d’un cours, Montréal, Éditions de l’École Polytechnique de Montréal. Ramat, A. (2008). Le Ramat de la typographie, Montréal, Aurel Ramat. Simard, J.P. (1984). Guide du savoir-‐écrire, Montréal, Les éditions de l’homme. UQAC (2011). « Guide de formation pratique en travail social », UQAC,<http://www.uqac.ca/departements/travail_social/stages /guide.php>, consulté le 21 janvier 2013. Villeneuve, L. (2011). Comment travailler en équipe de façon efficace : guide d'information destiné aux étudiants, Québec, Presse de l’Université de Québec. 3 L’École de travail social L’École de travail social de l’UQAM veut « former des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux responsables, critiques et compétents, capables d’intervenir avec autonomie et créativité uploads/Litterature/ guide-ts-vf1-2013.pdf
Documents similaires
-
21
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.9495MB