A V R I L 2 0 1 0 A N N É E 5 7 7 0 / 2 0 1 0 Quelques enseignements du Pirkei

A V R I L 2 0 1 0 A N N É E 5 7 7 0 / 2 0 1 0 Quelques enseignements du Pirkei Avot Retrouvez nous sur no- tre site Internet: www.ravbenchetrit.com Prière de respecter la sainteté de ce document, de ne pas le jeter ni le transporter le Chabbath Ce feuillet est dédié à la mémoire de Rav Ishak Ka- douri Z’’L , de Avraham chimo- ne ben SemhaZ’’L et de Ilan Halimi Z’’L, de Rav Israël de Sarcel- les. C E F E U I L L E T V O U S E S T O F F E R T P A R M E K O R D A A T E T L E R A V Y E H I A B E N C H E T R I T MEKOR DAAT 19 Rue du chemin vert 93800 Epinay sur seine Tel: 01.42.35.35.81 Port: 06.81.56.22.53 T.S.V.P Et la réfouah chéléma de : Semha bat Fre- ha, Méssod ben Kamra, Kamra bat Saada My- riam bat Zoa- hra, Naomie Malka bat Es- ther, Rivka bat ‘Hava. V O U S D É S I R E Z P R E N D R E E N C H A R G E U N F E U I L L E T ( 1 0 0 € ) A P P E L L E Z D A V I D A U 0 6 8 1 5 6 2 2 5 3 Il est enseigné dans les Pirké Avot : Moché reçu la Torah du Sinaï, et la transmise à Yéhochoua’. Yéhochoua’ aux anciens, et les an- ciens l’ont transmise aux membres de la Grande Assemblée. Ces derniers en retirèrent 3 ensei- gnements : « Soyez patients avant de trancher la loi ; formez de nombreux élèves ; et pla- cez une barrière autour de la Torah ». « Soyez patients avant de trancher la loi » Cette notion s’apprend d’un enchainement de versets, comme il est dit dans la Guémara San- hedrin (7b) : quelle est la source de l’enseignement « Soyez patients avant de trancher la loi » ? Car il est dit : « Vous ne monterez pas en escaladant mon autel » (avec hâte et empres- sement. Rachi) Ensuite, il est dit immédiatement : « Voici les lois que tu placeras devant eux » à partir de là, nous apprenons qu’il ne faut pas se presser avant de trancher la loi. Cet enseignement a pour sens principal le fait que le Dayan (juge rabbinique) doit non seule- ment veiller à juger les affaires qui lui sont soumises exclusivement selon les lois de la Torah, mais aussi à approfondir l’affaire du jugement afin de trouver des moyens pour sauver la victi- me de celui qui désire l’escroquer. Il s’est passé une merveilleuse histoire il y a environ 30 ans au Beth Din du Gaon Rabbi Its- h’ak Y. WEISS z.ts.l, président des Baté Din de la ‘Eda Ha-H’arédite de Jérusalem. Deux personnes en litige se présentèrent à lui. L’un prétendait avoir prêté une importante somme d’argent s’élevant à plusieurs dizaines de milliers de dollars à l’autre, mais le second niait totalement avoir emprunté cet argent. Le Gaon se tourna vers le réclamant en lui demandant : « As-tu la moindre preuve que ton ami te doit cet argent ? » À ce moment, le réclamant sorti le document de la reconnaissance de dette sur lequel il était écrit explicitement que l’autre lui devait telle somme d’argent, et la signature de l’accusé appa- raissait de façon très claire sur le document. Le Gaon appela l’accusé en lui demandant : « Est-ce bien ta signature ? » Il répondit : « Oui effectivement, c’est bien ma signature, mais je nie catégoriquement avoir emprunté cet argent, et de plus, je ne me souviens absolument pas avoir signé un tel document. » Selon le Din, dans de telles conditions, le Gaon aurait dû immédiatement condamner l’accusé à payer la totalité de la somme d’argent, puisque le document de la reconnaissance de dette se trouve en possession du réclamant, et « l’emprunteur » reconnait sa propre signature. Mais le Gaon sentit que le réclamant n’était pas quelqu’un d’honnête, et l’accusé reflétait de la sincérité. Il était donc difficile au Gaon de trouver une ouverture pour acquitter l’accusé, mais d’un autre côté, il ne désirait pas le condamner. L’accusé lui-même ne savait pas comment ex- pliquer la présence de sa signature sur le document en possession du réclamant. C'est pourquoi le Gaon demanda un report de jugement jusqu’au lendemain matin. Il se dit : « Jusqu’à demain, espérons qu’Hachem donne la sagesse dans mon cœur afin de juger correc- tement cette affaire. » Le lendemain matin, les deux plaignants attendaient dans la salle d’attente du Beth Din. Le dé- légué du Beth Din arriva et demanda à l’accusé de se rendre immédiatement chez lui, et de lui ramener un livre qu’il possède. L’accusé entendit cette demande quelque peu étrange et se rendit chez lui, pris un livre de sa bibliothèque et retourna au Beth Din. Lorsque les deux plaignants entrèrent dans le bureau du Gaon en présence des Dayanim du Beth Din, le Gaon demanda à l’accusé de lui montrer le livre qu’il avait à la main. L’accusé pré- senta le livre au Gaon. En ouvrant le livre, le Gaon constata que l’accusé inscrivait son nom dans les livres sur la page blanche de la couverture, non pas en haut de la page comme c’est l’usage courant, mais en bas de page. Le Gaon demanda à l’accusé : « As-tu déjà prêté l’un de tes livres à ton ami ? » HALAKHA TIRÉE DE « HALAKHA YOMIT » L’accusé réfléchi un instant et soudain il dit : « Oui, il y a environ un an, je lui ai prêté un livre qu’il ne m’a jamais rendu. » Le Gaon demanda au délégué du Beth Din d’accompagner immédiatement le réclamant à son domicile et de rapporter le livre prêté par l’accusé. Lorsqu’ils furent de retour avec le livre en main, tout le monde constata que la première page du livre (page blanche) était manquante, et cette page n’était autre que le document de reconnaissance de dette présenté par le réclamant au Beth Din, avec le contenu du texte de reconnaissance de dette. Voici la sagesse d’un Gaon et Tsaddik, qui eut la vigilance de ne pas se hâter à trancher la loi, et il eut le mérite de trancher selon la vérité et la droiture. Chacun doit en retirer une leçon, afin de se conduire ainsi au sein de son foyer, et dans toutes les décisions im- portantes de sa vie, ne jamais s’empresser de décider, mais au contraire, prendre le temps de méditer et de réfléchir sur chaque chose, et de cette façon, on peut espérer prendre de bonnes et justes décisions. « Il aime la paix et recherche la paix » Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.1 – Mishna 12) Hillel dit : « Sois un disciple de Aharon, qui aime le Chalom (la paix) et recherche le Chalom, qui aime les gens et les rapproche de la Torah.» Quelle était véritablement la qualité d’Aharon, pour que nos maîtres s’expriment ainsi à son égard ? Nos maîtres expliquent que lorsque deux individus se disputaient, Aharon allait trouver l’un des deux et lui disait : « J’ai rencontré ton ami untel, il est dans un grand désarroi et pleure à chaudes larmes en disant : Malheur à moi qui a si mal parlé à mon ami ! Comment puis-je lever les yeux vers lui et le regarder ! J’ai honte, car c’est moi qui ai fauté envers lui ! » Et Aharon resta auprès de lui en lui parlant et en le raisonnant jusqu’à ce que la personne retire la colère et la haine de son cœur. Ensuite, Aharon allait trouver le deuxième antagoniste, en agissant de la même façon qu’avec le premier, jusqu’à ce que la person- ne retire la colère et la haine de son cœur. Lorsque les deux se rencontraient par la suite, ils s’embrassaient et faisaient le Chalom entre eux. Aharon agissait de la même façon lorsqu’il y avait une querelle dans un couple. C’est pour cela qu’il est écrit au sujet d’Aharon : « Ils pleurèrent Aharon durant 30 jours, toute la Maison d’Israël.» Le terme « Toute » inclut même les femmes qui pleurèrent également Aharon. Des milliers d’enfants parmi le peuple d’Israël furent nommés Aharon, car sans l’intervention d’Aharon Ha-Cohen, l’enfant ne serait probablement pas venu au monde puisque ses parents se seraient séparés. Nous pouvons à partir de là, constater l’importance particulière de la Mitsva de faire régner le Chalom entre une personne et son prochain, comme entre un homme et son épouse. De même, nous pouvons aussi prendre conscience de la colère et des revendications d’Hachem envers celui qui bouleverse la paix au sein d’un couple, en parlant avec le uploads/Litterature/ halakha-90-enseignments-du-pirkei-avot.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager