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Universitäts- und Landesbibliothek Sachsen-Anhalt Digitale Bibliothek des Sondersammelgebietes Vorderer Orient Cours gradué de traduction français-arabe / par H. Lammens Lammens, Henri Beyrouth, 1891 urn:nbn:de:gbv:3:5-17831 COURS GRADUÉ DE TRADUCTION FRANÇAISE-ARABE COURS GRADUÉ DE TRADUCTION FRANÇAISE-ARABE. SUJETS CHOISIS DANS LES MEILLEURS AUTEURS ARABES par H. LAMMENS, S. J. .----.—/*4avTs*SV!W«----■---. TEXTES FRANÇAIS 2 me PARTIE. BEYROUTH, IMPRIMERIE CATHOLIQUE S.J., 189I. AVERTISSEMENT. Dans ce volume, destiné aux classes supérieures, la phrase française, moins transparente, laisse avec plus de pei¬ ne deviner l'idée et l'élocution arabes. Nous supposons que l'élève, rompu aux premières difficultés par les versions du volume précédent, rend avec une certaine facilité les idiotis- mes les plus ordinaires de la langue française. Les notes grammaticales, lexicographiques, étymologiques et même historiques sont également plus abondantes. Les crochets [ ] renferment les mots ou incises qui ne doivent pas être traduits, mais que la clarté, l'eupho¬ nie, etc. rendent nécessaires en français. On ne les confondra pas avec les parenthèses ( ) qui font partie intégrante du texte. Quand un nom propre ne se trouve pas dans le vocabu¬ laire final, c'est qu'il est simplement transcrit de l'arabe. On le reconstituera aisément en consultant le tableau de transcription ci-joint. TABLEAU DE TRANSCRIPTION pour les lettres arabes qui n'ont pas d'équivalent dans les alphabets européens. * u t U z t / g L c c h t g* ♦ r h ô q s d i) k » (j* f s 6 h o° s J w, oû J° d M y>î l t Ainsi Hattâb, MoHasim, Soraz#, 'Otmân, DoûH-Kilâ', Garrâfr, Gâlib,Qotb ad-dîn, Dafrtiâk, etc. correspondent • «-jQai- • ^eC*A • £jt • CJ& • ^.<Tl • qIjt . fcjlp . o^jJI .^Jaï. 4k? * Dans le tableau de transcription en tête du l 6r vol. on a par erreur indiqué g comme la valeur de cette lettre. COURS DE TRADUCTION. DEUXIÈME PARTIE. 1. L'île de Râmni(l). Elle produit surtout le brésil(2); cet arbre ressemble au caroubier syrien, portant des fruits semblables : mais très amers. On y trouve aussi l'arbre de camphre, le poivrier, la caryophyllée et le cannellier (3). Il y a aussi sur cette île une quantité de perroquets rouges, verts, blancs et gris. Le perroquet vit dans l'Inde, en Abyssinie, en Nubie et en Chine. Il y en a dont la couleur est grise, ressem¬ blant à celle d'un pigeon à collet, noire, jaune ou blan¬ che. Il y a une huppe, couleur vert de pistache (4), sur la tête; le bec et les pieds sont noirs. Il prend sa nourriture à la main comme un homme; il imite la voix humaine et est très-docile. Avec son bec courbé (5) il casse et perce toute espèce d'objets durs, et il sait se retenir (6) pour la nourriture et la boisson, semblable à une personne noble et distinguée. (Chams ed-dîn Tr. Mehren*) 2. La Mer rouge. Dans cette mer, Dieu a submergé Pharaon et toute son armée. C'est une mer très difficile [à naviguer] et of¬ frant très peu de ressources aux pauvres et rares habi¬ tants de ces rivages (7). Le navigateur y trouve des dan- (] ) Ile de la mer de Chine. (2) le brésil Jbl (3) poivrier jm, cary¬ ophyllée jiiji (de Ka.Qviq,vlUv) -, cannellier j-ojli (4) sjar-jïiljj, de j^j, pistache. (5 ) j^, (6) ^ > èj (7) iXJS ^LJI ^j. jj>JI JJ3 2 — 2 — gers et des périls comme nulle part ailleurs; il y a dans cette mer des coraux dont l'intérieur et l'extérieur sont blancs, des tortues dont la dimension, en longueur et eu largeur, est de 6 et 10 empans ou moindre; une espèce de coquille et de colimaçon(l) de la longueur d'un empan et plus et un animal dont on tire un parfum. On trouve aussi dans cette mer du sang de dragon (2), et d'autres choses merveilleuses, dont nous omettons l'énumération et qu'on ne trouve pas ailleurs. [Ibid. Mehren*). 3. Fourmis géantes. Dans les hautes régions du pays des Zings (3), on trou¬ ve des mines d'or. Les hommes y creusent pour chercher l'or, et quelquefois leur travail les amène dans un ter¬ rain excavé (4) comme les fourmilières. Aussitôt il en sort une nuée de fourmis (5) grosses comme des chats, qui les dévorent et les mettent en pièces. Dans l'année 306 l'émir d"Omân, parmi les objets qu'il portait en présent au calife Moqtadir, avait une fourmi noire, de la grosseur d'un chat, enfermée dans une cage de fer attachée avec une chaîne. Elle mourut en route. On l'embauma et elle parvint en bon état (6) à Bagdad, où le calife et les habi¬ tants purent la voir. Ceux qui l'avaient apportée disaient qu'on lui donnait à manger, chaque jour, matin et soir, deux livres de viande, coupée en morceaux. {Merveilles de rinde, XXXVII. Tr. Devic.) ■* 4. Le jardin du roi de Chine. Bagboûr (7), roi de Chine, m'introduit dans un jardin à Khânfoû. Ce jardin avait vingt garîbs d'étendue. J'y (1) Coquille JÙ'Ji,, colimaçon ù jjb- (2) ^ _ji-VI (3) aujll Jeb. (4) 13>^. (5) (6) (7) -u—(I CflJj'^? ] 011 CyÇÇl = itUy ojc^l UÎb J*^ ^ J* Oj^JI D'autres auteurs arabes écrivent ( -^,1^)1 ïCl.) -i-S &<jj -U—!l cri encore j y^i — 3 — vis des narcisses, des giroflées, des anémones (1), des ro¬ ses et mille espèces de fleurs. Je fus émerveillé de trouver réunies en un seul jardin, en un même moment, toutes les fleurs de l'été et de l'hiver. «Comment trouves-tu cela?» me dit-il. «Je n'ai jamais rien vu d'aussi joli, d'aussi char¬ mant», répondis-je. «Tout ce que tu vois, arbres et fleurs, reprit-il, est un ouvrage de soie. » Et je reconnus en effet que ces roses et ces fleurs étaient faites en soie de Chine, tissée, tressée, brodée, travaillée de toute façon (2); mais si bien qu'à simple vue on ne peut douter (3) que ce soient des arbres et des fleurs. {Merveilles de l'Inde. Tr. Devic.) 5. Les devins chez les nègres. Ismaïlaweih m'a conté qu'un capitaine de navire lui fit le récit suivant : « J'étais chez les Zings (4) en l'année 332 (5). Un devin de ce pays me dit : Combien êtes- yous de navires ? — Seize, dis-je. — Eh bien! répliqua-t- il (6), quinze d'entre eux rentreront à cOmân sains et saufs. Le seizième fera naufrage; il ne s'en sauvera que 3 personnes, qui regagneront leur pays après bien des souffrances. Les seize navires mirent à la voile le même jour. Le mien partit le dernier et je hâtais la marche pour rejoin¬ dre les premiers. Le troisième jour, je vis de loin comme une sorte d'îlot noir (7). Pressé d'arriver (8), je ne fis point larguer convenablement les voiles(9) pour l'éviter; et comme la marche est très rapide dans cette mer, nous tûmes portés tout droit vers cette masse, qui nous choqua violemment (10). C'était un monstre marin. D'un coup de queue il brisa la navire'. Nous nous sauvâmes, moi, mon (1) jSOS. (2) ^ z^ js "(3) Trad, Celui qui les voit ne doute pa "s. (4)' ^jJI les nègres. (5) 943 de J. C. (6) Toujours le verbe au commencement de la phrase. ' I:> -'~J, °J- ^ (8 ) ^ t? &*J ( 9) *!>*>» à**» J (10) Uïj^à fils et le scribe, dans un canot (1) et la mer nous jeta dans une des îles Dibagât, où nous demeurâmes 6 mois. Nous n'en sortîmes et ne parvînmes à cOmân qu'après avoir éprouvé bien des peines. Les 15 autres navires re¬ vinrent tous sains et saufs par la permission du Très- Haut. (Merveilles de l'Inde, XXXIII. Trad. M. Devic.) 6. La table d'onyx. Dans le trésor de Mervan, fils de Mohammad, on a trouvé une table d'onyx (2) dont la surface était blan¬ che, rayée (3) de noir et de rouge, de 3 empans (4) en largeur avec des pieds d'or. On dit qu'elle était faite d'a¬ près la figure de la planète Jupiter (5); celui qui man¬ geait à cette table, ne se rassasiait pas, et ne souffrait pas d'indigestion. On trouva de même dans son trésor un bo¬ cal de verre solide, dit «Pharaonien», d'une épaisseur d'un pouce, avec une ouverture d'un empan; au milieu était un lion étendu, devant lequel un homme à genoux ban¬ dait son arc pour tirer sur l'animal ; l'usage de ce vase est inconnu. (Chams ad-dîn. 103) 7. Les singes dans l'Inde. J'ai questionné Mohammad, fils de Bâbichâd, sur les singes et ce qu'on en rapporte; et il m'a raconté bien des choses à ce sujet. Il m'a dit que du côté de Sanfîn habi¬ tent des singes d'une taille extraordinaire, partagés en groupes dont chacun a son chef, qui est le plus grand de la troupe. De temps en temps, ils sortent des bois, vien¬ nent sur les chemins et lieux de passage (6), frappent les (1) J, «mot d'une orthographe incertaine. Quant au sens, il ne reste aucun doute, c'est une barque, une chaloupe, une embarcation de moyenne uploads/Litterature/ henri-lammens-cours-gradue-de-traduction-francais-arabe-textes-francais-2eme-partie.pdf
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- Publié le Mar 21, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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