Jean Genet Jean Genet, le 19 décembre 1983, à l'hôtel Impérial à Vienne. Naissa

Jean Genet Jean Genet, le 19 décembre 1983, à l'hôtel Impérial à Vienne. Naissance 19 décembre 1910 Paris, France Décès 15 avril 1986 (à 75 ans) Paris, France Activité principale Écrivain Auteur Langue d’écriture Français Mouvement Théâtre de l'absurde Genres roman, théâtre, poésie Œuvres principales Le Condamné à mort (poésie, 1942) Notre-Dame-des-Fleurs (roman, 1944) Miracle de la rose (roman, 1946) Les Bonnes (théâtre, 1947). Querelle de Brest (roman, 1947) Pompes funèbres (roman, 1947) Journal du voleur (autobiographie, 1949) Jean Genet Jean Genet (Paris, 19 décembre 1910 - id., 15 avril 1986) est un écrivain, poète et auteur dramatique français. Jean Genet aborde dans ses ouvrages, l'homosexualité et l'érotisme, à travers la célébration de personnages ambivalents au sein de mondes interlopes. Biographie Les premières années Les premiers écrits La découverte de Jean Genet par le milieu littéraire parisien Politique et métaphysique Les combats politiques Polémique autour du « nazisme » et de « l’antisémitisme » de Genet Politique, métaphysique et théologie Influence en art Littérature Musique Danse Cinématographe Œuvre Théâtre Poésie Romans et autres textes Articles, entretiens Film Posthumes Inédits mais répertoriés Livres audio Bibliographie Notes et références Voir aussi Articles connexes Liens externes Né de père inconnu (son nom était Frédéric Blanc selon les archives de l'Assistance publique), Jean Genet est abandonné à sept mois par sa mère, Camille Gabrielle Genet (1888- 1919), gouvernante ou femme de chambre . Pupille de l'Assistance Publique, le jeune Jean Genet est envoyé dans une famille nourricière du Morvan (la famille Régnier, petits artisans du village d'Alligny-en-Morvan). Cette région, véritable « laiterie » de la France au début du XXe siècle, regroupe alors une grande proportion des familles mandatées par l'Assistance publique pour recueillir et élever les enfants abandonnés de la IIIe République . La famille adoptive de Genet lui offre l’éducation communale, une vache à lait douce et aimante, un environnement protégé. L'enfant y est heureux, bon élève et enfant de chœur, mais réservé et taciturne. De cette époque remontent les premiers émois masculins de Genet, en la personne du petit Lou Culafroy — qui deviendra plus tard « Divine », héros et ensuite héroïne de Notre-Dame-des-Fleurs — ainsi que Sommaire Biographie Les premières années 1 2 3 d’hommes plus âgés, braconniers de passage ou marginaux égarés . Il obtient la meilleure note de sa commune au certificat d'études primaires. Il commet son premier vol à l'âge de dix ans. C'est l'acte fondateur de la mythologie de Genet qui, fustigé pour son acte, donne un change très existentialiste en sanctifiant son geste, revendiquant ainsi une asocialité profonde. En octobre 1924, l'Assistance publique le sépare d'office de sa famille d'adoption et l'envoie dans l'École d'Alembert, centre d'apprentissage en Seine-et-Marne, pour suivre une formation d'ouvrier typographe dans l'imprimerie. Se sentant une vocation d'artiste, il en fugue le 3 novembre. Arrêté pour vagabondage, il enchaîne fugues sur fugues. Lorsqu'il est finalement arrêté en juillet 1926, dans un train entre Paris et Meaux sans billet, il est incarcéré quarante-cinq jours . Le 2 septembre, il est confié par les tribunaux jusqu'à sa majorité à La Paternelle ou colonie pénitentiaire agricole de Mettray, où se cristallise probablement toute la liturgie de domination/soumission, la hiérarchie masculine et virile ainsi que la féodalité brutale qui en découlent à ses yeux . Il quitte les lieux à dix-huit ans et, devançant l'appel, s'engage pour deux ans dans la Légion étrangère. Il découvre pour la première fois l'Afrique du Nord et le Proche-Orient, qui lui font très forte impression par les passions qui y règnent, le charisme mâle et volontaire de ses habitants. Revenu à Paris, vivant de petits larcins (dont le vol de livres), Genet passe presque quatre ans dans des prisons pour adultes, pour l'essentiel à la Santé et à la maison d'arrêt de Fresnes . Il y écrit ses premiers poèmes et quelques ébauches de roman, sans cesse reprises, refondues, rejetées. Genet est un perfectionniste, un éternel insatisfait, un obsédé de la beauté du mot . Lui qui sacralise le geste, la signification de l'acte, n'admet la viabilité du verbe que lorsqu'il est beau, puissant, racé. Ses premiers romans, écrits en prison, paraissent aux Éditions de L’arbalète ou « aux dépens d’un amateur» chez Paul Morihien, qui outre le fait d'être le secrétaire de Jean Cocteau, possédait une librairie-galerie rue du Beaujolais à Paris près du Palais-Royal. Ces premiers romans jugés pornographiques sont censurés et se distribuent sous le manteau. C'est durant l'un de ses nombreux séjours en prison que Genet a le déclic, se consacrer à l'écriture. Début 1942, il commence la rédaction de son premier roman Notre-Dame des Fleurs (paru en 1943) qui raconte la vie d’un travesti, surnommé Divine (avec son passé de petit garçon du nom de Louis Culafroy), de son mac, Mignon-les-Petits-Pieds et de son colocataire, un Africain nommé Seck. Notre-Dame-des-Fleurs est un jeune assassin de 16 ans à la beauté fulgurante. On découvre le monde de ces « tantes », de ces hommes-femmes des nuits de Montmartre. Genet évoque les créatures ambiguës de la nuit homosexuelle parisienne du Paris d'avant-guerre — il s'agit probablement du premier roman mettant en scène les aventures d'un travesti. Le roman commence ainsi, disant la gloire des assassins à la beauté fulgurante : « Weidmann vous apparut dans une édition de cinq heures, la tête emmaillotée de bandelettes blanches, religieuse et encore aviateur blessé, tombé dans les seigles, un jour de septembre pareil à celui où fut connu le nom de Notre-Dame des Fleurs. Son beau visage multiplié par les linotypes s'abattit sur Paris et sur la France, au plus profond des villages perdus, dans les châteaux et les chaumières, révélant aux bourgeois attristés que leur vie quotidienne est frôlée d'assassins enchanteurs, élevés sournoisement jusqu'à leur sommeil qu'ils vont traverser, par quelque escalier d'office qui, complice pour eux, n'a pas grincé. Sous son image, éclataient d'aurore ses crimes : meurtre 1, meurtre 2, meurtre 3 et jusqu'à six, disaient sa gloire secrète et préparaient sa gloire future. » « Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour », écrit Genet dans un de ses poèmes . Le Miracle de la rose (1946) évoque les années d’enfermement de Genet, à l'âge de seize ans, à la Colonie pénitentiaire de Mettray, « à l'endroit le plus beau de la plus belle Touraine », et ses années de prison ensuite. Le narrateur décrit ses plus profonds et premiers amours avec Bulkaen ou Divers. Il raconte les correspondances secrètes des détenus de la Colonie Pénitentiaire avec les prisonniers de la Centrale de Fontevrault où ils vont se retrouver adultes et où Harcamone, auréolé de sa condamnation à mort, est le centre de tous les regards et le héros du « miracle de la Rose ». C’est un document implacable sur les bagnes d'enfants et le roman de ces adolescents violents et passionnés, condamnés à vivre enfermés dans un univers clos et féroce. « En quittant la Santé pour Fontevrault, je savais déjà qu'Harcamone y attendait son exécution. À mon arrivée, je fus donc saisi par le mystère d'un de mes anciens camarades de Mettray, qui avait su, notre aventure à nous tous, la pousser jusqu'à sa pointe la plus ténue : la mort sur l'échafaud qui est notre gloire. » Querelle de Brest (1947) met en scène le matelot Querelle, son frère Robert, qui est l'amant de Madame Lysiane, patronne de La Féria, bordel célèbre du port de Brest, Nono son mari, le tenancier de ce bordel, l'inspecteur Mario à la personnalité trouble, le lieutenant Seblon dont Querelle est l’ordonnance et qui l'aime en secret, le petit Gil Turko, jeune meurtrier en cavale. Tous les protagonistes du drame naissent pour 3 4 5 6 7 Les premiers écrits 8 Jean Genet du brouillard de Brest, du soleil qui dore faiblement ses façades, et de la mer semblable au mouvement intérieur très singulier qui anime l'écrivain. « L'idée de meurtre évoque souvent l'idée de mer, de marins. Mer et marins ne se présentent pas alors avec la précision d'une image, le meurtre plutôt fait en nous l'émotion déferler par vagues. » L’action principale suit Querelle qui se livre à un trafic de drogue, assassine son ami Vic, « se fait mettre » par Nono après un jeu de dés truqué. Des retours en arrière évoquent les précédents meurtres de Querelle, et surtout le premier meurtre, celui du « pédé arménien », Joachim, qui le nomme « mon bel étoilé ». Pompes funèbres (1948), est le roman qui prête le plus à malentendus. Les héros : Jean Decarnin, le résistant assassiné par la milice, Riton, petit gars de Paris, Erik le tankiste, Hitler lui-même décrit comme « sodomite et castré », ne sont pas des figures réalistes, mais des figures héraldiques, des êtres poétiques. Il y propose aussi une vision homo-érotisée d'Hitler, ainsi qu'un regard trouble sur les rapports qu'entretiennent la violence nazie et l'attirance sexuelle. Il adopte en partie le point de vue de la Milice et décrit la fascination de celle-ci pour le culte du corps et la mise en scène uploads/Litterature/ jean-genet-wikipe-dia.pdf

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