Jean-Jacques Rousseau Pastel de Quentin de La Tour (1753). Biographie Naissance
Jean-Jacques Rousseau Pastel de Quentin de La Tour (1753). Biographie Naissance 28 juin 1712 Genève (République de Genève) Décès 2 juillet 1778 (à 66 ans) Ermenonville (France) Sépulture Cénotaphe au Panthéon Abréviation en botanique Rousseau Époque Époque moderne des Lumières Domiciles Turin, Staffordshire (1766-1767) Activités Philosophe, botaniste, compositeur, chorégraphe, écrivain, musicologue, homme de lettres, romancier, théoricien de la musique, pédagogue, naturaliste, dramaturge, collaborateur de l'Encyclopédie, épistolier, politologue, essayiste, critique musical Père Isaac Rousseau Conjoint Marie-Thérèse Le Vasseur (depuis 1768) Autres informations Domaine Botanique Religions Protestantisme (depuis 1712), catholicisme (depuis 1728), protestantisme (depuis 1754) Mouvement Contrat social (en), musique baroque Influencé par Plutarque, Machiavel, Grotius, Pufendorf, Hobbes, Descartes, Jean-Jacques Rousseau Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois francophone. Orphelin de mère très jeune, sa vie est marquée par l'errance. Si ses livres et lettres connaissent à partir de 1749 un fort succès, ils lui valent aussi des conflits avec l'Église catholique et Genève qui l'obligent à changer souvent de résidence et alimentent son sentiment de persécution. Après sa mort, son corps est transféré au Panthéon de Paris en 1794. Dans le domaine littéraire, Jean-Jacques Rousseau connaît un grand succès avec le roman épistolaire Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761), un des plus gros tirages du XVIIIe siècle. Cet ouvrage séduit ses lecteurs d'alors par sa peinture préromantique du sentiment amoureux et de la nature. Dans Les Confessions (rédigées entre 1765 et 1770, avec publication posthume en 1782 et 1789) et dans Les Rêveries du promeneur solitaire (écrites en 1776-78, publiées en 1782), Rousseau se livre à une observation approfondie de ses sentiments intimes. L'élégance de l'écriture de Rousseau provoque une transformation significative de la poésie et de la prose françaises en les libérant des normes rigides venues du Grand Siècle. Dans le domaine philosophique, la lecture en 1749 de la question mise au concours par l'Académie de Dijon : « le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les mœurs ? » provoque ce qu'on appelle « l'illumination de Vincennes ». De là naissent les ouvrages qui inscrivent durablement Rousseau dans le monde de la pensée : le Discours sur les sciences et les arts (1750), le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) et Du contrat social (1762). La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs de sorte qu'il est plus farouche que méchant. Ce sont les interactions avec les autres individus qui rendent les êtres humains « méchants » et conduisent à l'accroissement des inégalités. Pour retrouver une bonté naturelle, l'homme doit avoir recours à l'artifice du contrat social et être gouverné par des lois découlant de la volonté générale exprimée par le peuple. Pour Rousseau, contrairement à ce que pense par exemple Diderot, la volonté générale n'est pas universelle, elle est propre à un État, à un corps politique particulier. Rousseau est le premier à conférer la souveraineté au peuple. En cela, on peut dire que c'est un des penseurs de la démocratie (et notamment de la démocratie directe) même s'il est favorable à ce qu'il nomme l'aristocratie élective ou le gouvernement tempéré dans le domaine du pouvoir exécutif. Rousseau est critique par rapport à la pensée politique et philosophique développée par Hobbes et Locke. Pour lui, les systèmes politiques basés sur l'interdépendance économique et sur l'intérêt conduisent à l'inégalité, à l'égoïsme et finalement à la société bourgeoise (un terme qu'il est un des premiers à employer). Toutefois, s'il est critique de la philosophie des Lumières, il s'agit d'une critique interne. En effet, il ne veut revenir ni à Aristote, ni à l'ancien républicanisme ou à la moralité chrétienne. La philosophie politique de Rousseau exerce une influence considérable lors de la période révolutionnaire durant laquelle son livre le Contrat social est « redécouvert ». À plus long terme, Rousseau marque le mouvement républicain français ainsi que la philosophie allemande. Par exemple, l'impératif catégorique de Kant est imprégné par l'idée rousseauiste de volonté générale. Durant une partie du XXe siècle, une controverse opposera ceux qui estiment que Rousseau est en quelque sorte le père des totalitarismes et ceux qui l'en exonèrent. Selon Claude Lévi-Strauss, Rousseau est le premier véritable fondateur de l'anthropologie notamment car ce dernier aurait par son universalisme également posé « en termes presque modernes » le problème du passage de la nature à la culture. L'historien Léon Poliakov, rappelle cette information liée à Claude Lévi-Strauss considérant Rousseau comme le vrai fondateur de l'anthropologie, mais l'historien rajoute également que Rousseau invitait ses contemporains, à faire des voyages dans les pays lointains, afin d'y « étudier, non toujours des pierres et des plantes, mais une fois les hommes et les mœurs » . 1 Locke, Malebranche, Leibniz, Mme d'Épinay, Étienne Bonnot de Condillac Adjectifs dérivés rousseauiste Archives conservées par Bibliothèque de Livres Rares de Thomas Fisher Œuvres principales Du contrat social Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes Julie ou la Nouvelle Héloïse Émile ou De l'éducation Les Confessions signature Vue de la sépulture. Biographie Famille et enfance Madame de Warens et la conversion au catholicisme Premiers contacts avec le monde des Lumières françaises Célébrité et tourments Face aux religions et à Voltaire Années d'errance Décès Itinéraire intellectuel La philosophie de Rousseau dans son contexte L'« illumination de Vincennes », les deux premiers discours et les Lumières Changement de vie (1756-1759) Le Contrat social et l'Émile Rousseau et la religion Rousseau vu par lui-même Nature humaine et histoire conjecturale chez Rousseau Histoire conjecturale De l'état de nature à la société civile ou politique Amour-propre et pitié ou la fin de l'homme naturellement bon Passions, raison et perfectibilité Vertu et conscience Philosophie politique Quelques mots importants de la philosophie politique de Rousseau Volonté générale Droit et loi chez Rousseau Corps politique et citoyenneté Gouvernement Religion civile Droit international Jean-Jacques Rousseau et l'art Rousseau et le théâtre Rousseau et le roman : La Nouvelle Héloïse La langue et la littérature Rousseau compositeur et critique musical Questionnements contemporains sur l'œuvre de Rousseau Cohérence de l'œuvre Rousseau et le féminisme Rousseau et le totalitarisme du XXe siècle Interprétation de la pensée de Rousseau par Léo Strauss Rousseau vu par Habermas (école de la Théorie critique) Influence Rousseau, la Révolution française et la tradition républicaine Influence sur les libéralismes Influence sur la philosophie allemande Rousseau, le socialisme, le marxisme Rousseau et le courant « urbaphobe » Rousseau comme fondateur de l'anthropologie Hommages et présence de Rousseau dans la culture populaire Hommage de la France : le transfert au Panthéon Hommages de Genève Hommages de Neuchâtel Nomenclature astronomique Monuments et rues En musique Œuvres Filmographie Sources Notes et références Sommaire Baptême de Jean-Jacques Rousseau le 4 juillet 1712 à la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Le prénom de son grand-père, David, est inscrit par erreur au lieu de celui de son père, Isaac. Jean-Jacques Rousseau faisant la lecture à son père, dessin de Maurice Leloir, 1889. Jean-Jacques chez le pasteur Lambercier. Carte postale, 1912. Notes Références Traductions Voir aussi Bibliographie Articles connexes Autres projets Liens externes Raymond Trousson, dans la biographie qu'il consacre à Jean-Jacques Rousseau, indique que la famille est originaire de Montlhéry, près d'Étampes, au sud de Paris . Le quadrisaïeul de Jean-Jacques, Didier Rousseau, quitte cette ville pour fuir la persécution religieuse contre les protestants . Il s'installe à Genève en 1549 où il ouvre une auberge . Le petit-fils de ce dernier, Jean Rousseau, tout comme son fils David Rousseau (1641- 1738), le grand-père de Rousseau, exercent le métier d'horloger, profession alors respectée et lucrative. Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin 1712 au domicile de ses parents situé Grand-Rue dans la ville haute de Genève. Il est le fils d'Isaac Rousseau (Genève, 1672 - Nyon, 1747), horloger comme son père et son grand-père, et de Suzanne Bernard (Genève, 1673 - Genève, 1712), elle-même fille d'un horloger nommé Jacques Bernard . Ses deux parents ont le statut de citoyens[réf. nécessaire]. Ils se marient en 1704, après qu'une première union a réuni les deux familles, le frère de Suzanne, Gabriel Bernard, ayant épousé la sœur d'Isaac, Théodora Rousseau, en 1699. Un premier garçon, François, naît le 15 mars 1705, puis Isaac laisse femme et nouveau-né à Genève pour aller exercer son métier d'horloger à Constantinople. Il y reste six ans et revient au foyer en 1711 , le temps d'avoir un deuxième enfant avec sa femme, qui meurt de fièvre puerpérale le 7 juillet 1712, neuf jours après la naissance de Jean-Jacques Rousseau . Celui-ci passe son enfance élevé par son père et une sœur de celui-ci dans la maison de la Grand-Rue où il est né. Cette enfance est marquée par des lectures précoces de romans en compagnie de son père et le deuil continuel de sa mère. uploads/Litterature/ jean-jacques-rousseau.pdf
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- Publié le Aoû 29, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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