1 2 3 L a K a b b a l e p o u r u n G o y Kabbale en Ligne : http://www.kabbale

1 2 3 L a K a b b a l e p o u r u n G o y Kabbale en Ligne : http://www.kabbale.be/ Dernière version revue et corrigée en septembre 2008 e.v. 4 Creative Commons : « Cette création est mise à disposition selon le Contrat Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 Belgique disponible en ligne : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/be/ ou par courrier postal à Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA. » 5 Ce petit livre est né du désir d’offrir aux débutants les bases simples qui leur permettront d’avancer et d’évoluer dans les concepts et les théories de cette branche majeure du mysticisme juif qu’est la kabbale. Il se veut très dépouillé et simple, d’un accès rapide et aussi a-intellectuel que possible. Le lecteur n’y trouvera donc aucune biographie des grandes figures de la Kabbale, ni d’explication approfondie et complexe des divers aspects de ce courant, mais des repères, des pistes de recherches et des réflexions dont nous souhaiterions qu’ils donnent envie au lecteur d’explorer plus avant ce domaine passionnant qu’est la Kabbale. Spartakus FreeMann, septembre 2008 e.v. 6 7 Interrogations Tout à commencé il y a six ? ans, avec la rencontre d’un personnage quelque peu mystérieux qui parlait de la Kabbale comme étant « la » clé de l'ésotérisme occidental. Mathieu avait étudié l'hébreu, les maîtres kabbalistes, le Rashi, et manifestait un penchant quasi sensuel pour les jeux de lettres et de mots, ainsi qu’une passion pour le Cantique des Cantiques. Cette rencontre sera l'instant « t » de mon entrée dans le Pardes1. Entrée frileuse tout d'abord, car le paysage qui s’annonçait tenait plus de Dali que de Rembrandt. Où commencer, par où s'engager ? Des noms inconnus aux sonorités exotiques et bizarres, des titres laissant ouvertes toutes les suppositions, des concepts ayant tendance à se multiplier au cours des lectures, aux implications tout aussi déroutantes que leur définition... J’eus peur de n’y rien comprendre. Je pouvais laisser tomber et reprendre ma vie et mes études telles qu'elles étaient 1 Le terme Pardes signifie littéralement « verger » ; il désigne un lieu où l’étudiant de la Torah pourra trouver l’illumination ; l’expression est tirée d'une anecdote mystique et philosophique dans laquelle quatre sages, grâce à leur étude de la Kabbale, entrent dans le Pardes, chacun cependant, évoluant à un niveau de compréhension différent. Les quatre lettres du mot Pardes indiquent les quatre niveaux d'étude des Écritures – voir plus 8 l’instant d’avant. Mais non, j'ai continué et j'ai commencé à dévorer quantité d'ouvrages portant sur la Kabbale, avec toujours cette idée qu’il y avait quelque chose d’important à y découvrir. J’eus la malchance de débuter par les ouvrages d’Haziel. Vous savez, ces gros livres bruns édités chez Bussière, qui parlent des anges, de la Kabbale antique, du Tarot kabbalistique… La belle affaire ! J'ai failli tout laisser tomber. Je me disais « Ce n'est pas ça la Kabbale quand même ? ». Eh bien non, ce n’est pas ça. La kabbale ne se réduit pas à psalmodier des phrases barbares dans le but de communiquer avec les puissances angéliques. Mais pour m’en assurer, il me fallut aborder d’autres rivages, des auteurs plus classiques tout d’abord, Eliphas Lévi, Papus, puis enfin le site Internet de Virya qui me permit de découvrir une Kabbale plus ouverte, bien que toujours farcie de noms bizarres et d'expressions cryptiques, telles que Parzuf, Sephiroth, Sephirah, Arikh Anpin, Zeïr Anpin… Les ouvrages qui tombèrent entre mes mains à l’époque furent La Kabbale Extatique de Virya et L'homme et l'absolu de Shaya. Deux ouvertures, deux lumières dans l'obscurité de la kabbalistique bibliothèque. Ils me permirent également de résister à la tentation du vernis kabbalistique pour épater la loin dans le texte. 9 galerie. Il y eut aussi une autre rencontre, tout aussi déterminante que la première. Grâce à Internet, j'eus la chance de tomber - et le mot n'est pas choisi au hasard — sur Prospéro. Anarchiste voyageur et kabbaliste, ce qui m'offrit l’opportunité d’échanger avec un véritable amoureux de la science kabbalistique. Je trouvai chez lui la même fougue dans l'étude des textes, la même passion dans l'explication et la dialectique que chez Mathieu. Et la même verve aussi pour me sermonner lorsque je filais des délires infondés sur Aboulafia et à la Kabbale extatique : « Tu ne peux pas dire n'importe quoi, il faut agir en bonne intelligence avec le texte. Or, si tu ne lis pas l'hébreu comment peux-tu appréhender l'essence d'Aboulafia ? ». J’ai donc commencé à apprendre les rudiments de la grammaire et surtout à pénétrer l'univers féerique des lettres. Ce nouveau défi a constitué le véritable début de mes études kabbalistiques. Ce que j’avais exploré jusque-là n'était que des introductions, des prémisses à l'œuvre. La rencontre avec Prospéro a également été le point de départ du Portail (http://www.kabbale.be/). Moment d'échange entre le kabbaliste et le joueur d'internet. Prospéro fournissait la matière tandis que je lui donnais corps grâce au langage PHP et HTML. 10 Le site fête cette année ses … ans d’existence. Le livre que vous tenez entre les mains est né de la même impulsion, celle de partager et communiquer un savoir d‘accès certes difficile, mais qui sait se révèler passionnant dès lors qu’on ose en franchir le seuil. 1. Pourquoi la Kabbale ? La Kabbale est une méthode, une discipline et une infinitude. Méthode, car elle propose un système cohérent d'appréhension du monde et du divin. On pourrait dire que l'essence de cette méthode réside dans le dialogue perpétuel de l'étudiant et du texte. L’interaction est constante à chaque moment de l'étude et de la progression. Le texte marque son empreinte dans l'étudiant tandis qu’il l'interprète selon sa propre vision du monde et sa sensibilité. La discipline réside dans le sérieux nécessaire à l'étude — sérieux ne signifiant pas acceptation d'un dogme figé ni répétition du déjà connu, mais également dans l'éthique que l'étudiant se doit d'adopter. Le chemin est long et la vie est courte. Il y a donc des choix à faire, des priorités. Commencer l'étude de l'hébreu exige de la patience et du temps, l'étude des textes exige plus de temps encore, et le 11 travail des lettres requiert une application absolue. Il serait vain de penser pénétrer le cœur de la kabbale en l’abordant comme un passe-temps ou un loisir d'oisif. Par ailleurs, la Kabbale est une finalité, mais non une fin en soi. Elle peut être le moyen d'atteindre le divin, qu'il soit en nous ou au-delà, mais c’est avant tout une boîte à outils. À quoi servirait-il de savoir manier le ciseau si l'on ne sculpte pas ? La Kabbale cependant est une finalité dans le sens où elle promet une forme de plénitude. On cherche à y exceller comme dans un art. La finalité de l'art est l'œuvre ; la finalité de la Kabbale est de se découvrir et de découvrir les visages cachés de notre monde. En un mot, la Kabbale est, à notre sens, un moyen artistique de création perpétuelle, d'une création en perpétuel devenir. Il est inutile d’étudier la Kabbale en pensant y trouver le moyen d'acquérir des pouvoirs suprahumains, ou en espérant contraindre l'archange Gabriel à passer l'aspirateur à sa place. La Kabbale n'est pas non plus un moyen d'édification intellectuelle, ni une manière élégante de briller dans les salons. La Kabbale n'est pas une porte vers le n'importe quoi, n'importe comment. La Kabbale n'est pas le reposoir des espoirs ineptes d'occultistes en 12 mal de sensations fortes, aimant à ânonner des phrases incompréhensibles à leur intellect. La Kabbale est un moyen et un outil artistique permettant d’instaurer un dialogue entre soi-même et le Texte, entre soi-même et Dieu si l'on veut, ou encore entre soi-même et le monde. 2. Kabbale et Magie Le lecteur curieux désirant entrer dans l'univers de la Kabbale, sera tout d’abord confronté à une foule d'ouvrages occultistes, dans lesquels il pourra se perdre aisément tant « les » kabbales, orthographiées de dizaines de façons différentes, sont nombreuses et contradictoires. Il fera ainsi connaissance avec la Cabale des Rose-Croix, la Kabbale astrologique, la Kabbale du Tarot, la Qabal d'auteurs qui ne savent pas lire l'hébreu, mais en parlent tout au long d'un livre de 500 pages, la Kabbale des anges gardiens, la Kabbale magique, honteusement plagiée et mixée avec des éléments de magie chrétienne voire avec de la sorcellerie de campagne, la Kabbale philosophique, la Kabbale cryptique, la Kabbale des Illuminati... Le chemin est long avant d'arriver à la Kabbale hébraïque tout court. 13 Mais si ces bons auteurs brassent de la kabbale à tout va, c’est sans doute qu’elle est liée à la magie ? C’est du moins ce qu’ont l’air de laisser penser la plupart des ésotéristes. Tout d'abord, la Kabbale se pratique en hébreu, et comme nous le savons tous, l'hébreu c'est magique, lisons Crowley pour nous en convaincre. Pas de magie sérieuse, pas de rituel du pentagramme ou de l'hexagramme sans les Noms Divins, uploads/Litterature/ kabbale-goy.pdf

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