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HAL Id: tel-00648518 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00648518 Submitted on 5 Dec 2011 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe (berbère) au Maroc : des choix sociolinguistiques et didactiques à leur mise en pratique Myriam Abouzaid To cite this version: Myriam Abouzaid. Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe (berbère) au Maroc : des choix sociolinguistiques et didactiques à leur mise en pratique. Linguistique. Université Stendhal - Grenoble III, 2011. Français. <tel-00648518> THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE GRENOBLE Spécialité : Didactique et Linguistique Arrêté ministériel : 7 août 2006 Présentée par Myriam ABOUZAÏD Thèse dirigée par Jacqueline BILLIEZ préparée au sein du Laboratoire LIDILEM dans l'École Doctorale « Langues, Littératures et Sciences Humaines » Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe (berbère) au Maroc : des choix sociolinguistiques et didactiques à leur mise en pratique Thèse soutenue publiquement le 8 juillet 2011 devant le jury composé de : Madame Jacqueline BILLIEZ Professeur émérite, Université Stendhal, Grenoble III, Directrice de thèse Madame Catherine MILLER Directrice de recherches, CNRS, IREMAM, Rapporteur Monsieur Salem CHAKER Professeur, Université de Provence Monsieur Pierre MARTINEZ Professeur émérite, Université Paris VIII, Rapporteur Monsieur Abdallah BOUMALK Professeur de l’Enseignement Supérieur, IRCAM 1 THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE GRENOBLE Spécialité : Didactique et Linguistique Arrêté ministériel : 7 août 2006 Présentée par Myriam ABOUZAÏD Thèse dirigée par Jacqueline BILLIEZ préparée au sein du Laboratoire LIDILEM dans l'École Doctorale « Langues, Littératures et Sciences Humaines » Politique linguistique éducative à l’égard de l’amazighe (berbère) au Maroc : des choix sociolinguistiques à leur mise en pratique Thèse soutenue publiquement le 8 juillet 2011 devant le jury composé de : Madame Jacqueline BILLIEZ Professeur émérite, Université Stendhal, Grenoble III, Directrice de thèse Madame Catherine MILLER Directrice de recherches, CNRS, IREMAM, Rapporteur Monsieur Salem CHAKER Professeur, Université de Provence Monsieur Pierre MARTINEZ Professeur émérite, Université Paris VIII, Rapporteur Monsieur Abdallah BOUMALK Professeur de l’Enseignement Supérieur, IRCAM 2 Remerciements Mes premiers remerciements vont à Jacqueline Billiez qui, en acceptant de diriger ce travail, a « rempilé » pour quelques années alors qu’elle aurait pu être « enfin tranquille »… Si je suis arrivée au bout de cette thèse, c’est grâce à ses encouragements, ses conseils avisés, son extrême patience, et surtout sa confiance. Je souhaite remercier vivement Pierre Martinez, Salem Chaker, Catherine Miller, et Abdallah Boumalk pour avoir accepté d’évaluer ce travail, et pour être venu(e)s, parfois de très loin, pour la soutenance de cette thèse. Au Maroc, je remercie tous les instituteurs qui ont accepté de me faire part de leur expérience d’enseignement, en particulier celles et ceux qui m’ont guidée pendant plusieurs jours et m’ont apporté de nombreuses informations et de précieux contacts. Le besoin d’anonymat m’empêche de les citer, mais ils se reconnaîtront. Je remercie aussi toutes les personnes que j’ai croisées sur mon chemin et qui m’ont consacré de leur temps, en particulier Nachef Lahcen à Agadir, Rachid Arraïchi à Mohammedia, Abdeljabbar El Mediouni, El Mehdi Kaddouri et Abdelkader Bezzazi à Oujda, Monsieur Asskouk à Rabat et Mohammed Aït Baaya à Taroudant. Merci à Monsieur Boukous, Recteur de l’IRCAM, ainsi qu’aux membres de l’Institut qui m’ont chaleureusement accueillie. Merci à Bouchra El Barkani, mon indispensable Rifaine, pour les traductions de l’amazighe (en différé comme en simultané), pour la veille documentaire à distance depuis 2007, pour son accueil à Al Hoceima, et pour les fous-rire nerveux. Ma famille a rendu mes séjours de travail très agréables, et je remercie tous les Abouzaïd de Meknès, Casablanca, Khemisset, Oujda et Rabat, avec une pensée particulière pour ma grand’mère qui m’a surtout vue en coup de vent ces derniers temps. A Rabat, mes pensées vont à Khadija Boubkraoui chez qui c’est toujours un immense plaisir de séjourner. Mon travail en a été facilité à plus d’un titre. En France, je remercie ma mère, Françoise, qui m’a toujours tenu le stylo (puis la souris) en pensée, et souvent rempli le frigo pour de vrai. Je remercie mon père, Aziz, qui m’a soutenue à toutes les étapes et qui a su, comme toujours, trouver les mots pour m’encourager. Merci pour toutes les traductions de l’arabe, pour les discussions sur l’histoire et la politique du Maroc, et pour les missions moins drôles aussi. Merci à mon frère, Mourad, d’avoir vécu l’aventure doctorat avant moi, de m’avoir accueillie dans son Sud-Ouest, et d’avoir été là. 3 Un immense merci à Virginie Zampa pour son temps et sa patience cette dernière année, pour les relectures et les heures passées à lutter contre les coups bas de Word. Un immense merci aussi à Alexandrine Barontini pour nos diglosscussions, pour les relectures, et pour le professionnalisme avec lequel elle s’est attelée à sa mission d’« horloge bavardante ». Merci à Camille François qui m’a remonté le moral à coup de voyage en Sardaigne et autres folies bien tombées. Merci à Karine Sammier pour ces années de colocation mémorable pendant lesquelles elle a entendu parler de ma thèse sous toutes ses coutures. Merci à Houda Asal, compagnon de galère à distance. Merci à Marie, Claire et Mélanie. Merci, à Monsieur Segall, Madame Meiffren et Marc Ollivier. Je remercie particulièrement Ramona Kunene (pré-Nicolas), Laurence Buson et Luc Biichlé pour leur soutien pendant les moments de découragements. J’ai eu beaucoup de chance. Merci à Agnès Millet et Marielle Rispail pour leur gentillesse et leur disponibilité. Merci à Zohra Bouhania pour sa polyvalence et sa bonne humeur quotidienne. Merci aussi à Mathieu Loiseau, Aurélie Nardy et Fanny Rinck pour leurs conseils d’ainé(e)s, à Pierre Salam pour ses nombreux services et son efficacité, à Aïcha Touati et son Mac-filet, et toute l’équipe du Passio pour les cafés-de-la-cafèt’ et la bonne humeur qui va avec. Merci à Isabelle Rousset pour avoir retrouvé toutes les références de ma bibliographie, même lorsque je les avais bien cachées. Merci, enfin, à Josée Colin et à toute l’équipe de la bibliothèque pour leur bienveillance particulière envers les doctorants. 4 SOMMAIRE INTRODUCTION.................................................................................................................................................. 5 PARTIE 1.............................................................................................................................................................. 16 CHAPITRE 1 - LES ORIGINES DU MULTILINGUISME MAROCAIN ................................................... 17 I. AVANT LES PROTECTORATS ............................................................................................................................ 18 II. SOUS LES PROTECTORATS (1912-1956) ......................................................................................................... 22 III. DE L’INDÉPENDANCE (1956) AUX ANNÉES 1990/2000................................................................................. 30 IV. PANORAMA DES LANGUES DU MAROC ACTUEL............................................................................................ 36 CHAPITRE 2 - LE MULTILINGUISME MAROCAIN : UNE SITUATION « DIGLOSSIQUE » ? ........ 51 I. APERÇU HISTORIQUE DE LA GENÈSE DU CONCEPT DE « DIGLOSSIE » .............................................................. 52 II. LES CRITIQUES ET TRANSFORMATIONS DU CONCEPT ..................................................................................... 67 III. ALTERNATIVES, ADAPTATIONS, REDÉFINITIONS DU CONCEPT DE DIGLOSSIE DANS UN CONTEXTE ARABOPHONE ..................................................................................................................................................... 76 PARTIE 2.............................................................................................................................................................. 92 CHAPITRE 3 - LA NOUVELLE POLITIQUE LINGUISTIQUE DU MAROC.......................................... 93 I. POLITIQUE LINGUISTIQUE : PANORAMA DÉFINITIONNEL ET TYPOLOGIQUE ..................................................... 93 II. L’AMÉNAGEMENT DE L’AMAZIGHE : CONTEXTE ET MODALITÉS.................................................................. 101 CHAPITRE 4 - L’INTRODUCTION DE L’AMAZIGHE DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF MAROCAIN ....................................................................................................................................................... 141 I. LES ÉLÉMENTS CONTEXTUELS DU PROJET..................................................................................................... 142 II. LES MODALITÉS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET........................................................................................... 154 III. LE PROJET MAROCAIN PARMI LES DIFFÉRENTS MODÈLES D’ÉDUCATION BI-MULTILINGUE......................... 167 PARTIE 3............................................................................................................................................................ 182 CHAPITRE 5 - ENQUÊTE DE TERRAIN : PRÉSENTATION ET ANALYSES ..................................... 183 I. PRÉSENTATION DES CHOIX MÉTHODOLOGIQUES ........................................................................................... 184 II. PRÉSENTATION DES ENQUÊTES .................................................................................................................... 187 III. LES REPRÉSENTATIONS DES ENSEIGNANTS SUR L’AMAZIGHE ET SON ENSEIGNEMENT ............................... 207 CHAPITRE 6 - LES MULTIPLES FONCTIONS DE L’ENSEIGNEMENT DE L’AMAZIGHE : BILAN ET PISTES DE RÉFLEXION........................................................................................................................... 250 I. L’ENSEIGNEMENT DE L’AMAZIGHE EN TANT QUE « LANGUE MATERNELLE » : MOTIVATIONS ET IMPLICATIONS ......................................................................................................................................................................... 251 II. L’ENSEIGNEMENT DE L’AMAZIGHE EN TANT QUE « LANGUE PATRIMONIALE MINORÉE » : PISTES DE REFLEXION ....................................................................................................................................................... 273 CONCLUSION................................................................................................................................................... 296 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................. 299 ANNEXES........................................................................................................................................................... 328 TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................................. 385 5 En 2001, pour la première fois de son histoire, le Maroc a officiellement reconnu l’amazighe (ou le berbère1) comme partie intégrante du patrimoine linguistique et culturel du pays. La même année, le Roi Mohammed VI a créé l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) et lui a confié des « missions de sauvegarde, de promotion et de renforcement de la place de la culture amazighe dans l’espace éducatif, socioculturel et médiatique national » (Discours royal d’Ajdir, 2001). Il s’agit là d’un changement de direction historique dans la politique linguistique nationale puisque, jusqu’alors, l’amazighe ne bénéficiait d’aucun statut ni d’aucune reconnaissance de la part des autorités étatiques. Deux ans plus tard, en 2003, quelques 300 écoles primaires publiques ont inclus l’amazighe dans leurs cursus de 1ère année. Cet enseignement, destiné à être développé - à terme - dans toutes les régions du royaume, est obligatoire et s’adresse à tous les écoliers sans distinction, qu’ils pratiquent déjà l’amazighe en famille ou non. Nous uploads/Litterature/ politique-linguistique-educative-a-l-x27-egard-de-l-x27-amazighe-berbere-au-maroc-des-choix-sociolinguistiques-et-didactiques-a-leur-mise-en-pratique 1 .pdf
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- Publié le Fev 19, 2022
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