L’art d’aimer au Moyen Âge Bibliothèque de l’Arsenal 1 rue de Sully, Paris 4e 6
L’art d’aimer au Moyen Âge Bibliothèque de l’Arsenal 1 rue de Sully, Paris 4e 6 novembre 2012 17 février 2013 bnf.fr Le Roman de la rose Entrée gratuite Pour avoir osé critiquer le Roman de la rose de Jean de Meun, Christine de Pizan fut comparée à la courtisane grecque Léonce (Boccace, Le Livre des cleres femmes, BnF, Français 598, f. 92v, Paris 1402-1403). DOSSIER DE PRESSE Sommaire Communiqué de presse 3 Renseignements pratiques 4 Présentation 5 Parcours de l’exposition 6 Iconographie 13 Publication 14 Exposition virtuelle 15 Autour de l’exposition 16 Bibliothèque de l’Arsenal 6 novembre 2012 I 17 février 2013 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le Roman de la rose, « Art d’aimer » courtois et érudit, a séduit des générations de lecteurs du XIIIe au XVIe siècle. Tout à la fois délicieusement aimable et misogyne, codifié et subversif, ce long poème traite d’un sujet intemporel : l’amour, ses joies, ses écueils, ses enjeux sociaux et spirituels. S’appuyant sur les collections de manuscrits enluminés de la BnF, l’exposition est une invitation à découvrir en images l’œuvre littéraire et l’influence culturelle de ce monument de la littérature médiévale. « Grâce à cette exposition qui présente les plus beaux manuscrits enluminés du Roman de la rose, le public pourra découvrir un des succès littéraires du Moyen Âge », déclare Bruno Racine, président de la BnF. Le plus célèbre des « Arts d’aimer » médiévaux Le Roman de la rose est un long poème écrit au XIIIe siècle par deux auteurs successifs : Guillaume de Lorris et Jean de Meun. Prenant la forme d’un songe allégorique, il narre la conquête d’une Rose - une jeune fille - par un jeune homme, l’Amant. Le texte appartient au corpus des Arts d’aimer médiévaux, héritiers de l’Ars amatoria d’Ovide, et relève d’une riche tradition didactique et littéraire. Son élégance, sa beauté formelle et la drôlerie vaudevillesque de certaines situations en ont fait un classique des bibliothèques médiévales. Environ trois cents copies manuscrites en sont conservées : ce chiffre considérable hisse le Roman de la rose au panthéon des œuvres littéraires de langue française. Miroir de l’amour, miroir du monde Le Roman de la rose fait de l’amour un sujet à part entière et balaie les situations possibles : chaste amitié, intérêt bien pesé, enfer conjugal, amour libre. Incartades grivoises et piques misogynes y côtoient cependant des considérations philosophiques d’une haute tenue. Ce mélange très maîtrisé d’érudition et d’effronterie, représentatif de la culture d’un clerc au Moyen Âge, a fait du Roman de la rose un texte à la fois admiré et décrié. Il a suscité au début du XV e siècle une querelle littéraire dans laquelle s’illustra la première auteure « féministe », Christine de Pisan. La modernité du Roman de la rose On connaît souvent, de nom, le Roman de la rose. Mais qui l’a lu ? Malgré plusieurs éditions, le texte reste méconnu en dehors des cercles universitaires. Or, cette œuvre, qui débute sous les auspices de la « fin’amor » et se clôt dans une atmosphère dionysiaque, pose l’éternelle question des rapports hommes/femmes et de la place des jeux amoureux dans la société. L’exposition rassemble une centaine de manuscrits enluminés et d’imprimés anciens, parmi les plus beaux et les plus représentatifs des collections de la BnF et de prêteurs extérieurs. Elle invite à découvrir, en images, les moments-clés du récit ainsi que le contexte culturel de création et de réception du Roman de la rose. Le Roman de la rose possède aussi sa bibliothèque numérique ; celle-ci a vu le jour grâce au partenariat entre la Johns Hopkins University (JHU) et la BnF ainsi qu’au généreux soutien de la Fondation Andrew W. Mellon. Elle rassemble actuellement un peu plus de 130 manuscrits numérisés, dont l’intégralité des Roman de la rose de la Bibliothèque nationale de France (www.romandelarose.org). 3 L’art d’aimer au Moyen Âge Le Roman de la rose L’Art d’aimer au Moyen Âge Le Roman de la rose 4 Dates 6 novembre 2012 - 17 février 2013 Lieu BnF I Bibliothèque de l’Arsenal 1, rue de Sully - Paris 4e Métro : Sully-Morland ou Bastille Horaires Du mardi au dimanche 12h-19h Fermé les jours fériés Entrée libre Commissariat Nathalie Coilly, conservateur à la Bibliothèque de l’Arsenal, BnF Marie-Hélène Tesnière, conservateur général au département des Manuscrits, BnF Coordination Elisabeth Lourme, chargée d’expositions, BnF Scénographie J.P. Boulanger, pylone architectes Visites guidées Renseignements et réservations au 01 53 79 49 49 Publication Le Roman de la rose L’art d’aimer au Moyen Âge Sous la direction de Nathalie Coilly et Marie-Hélène Tesnière 196 pages, 120 illustrations Édition BnF Prix : 30 euros Contacts presse Claudine Hermabessière chef du service de presse et des partenariats médias 01 53 79 41 18 - claudine.hermabessiere@bnf.fr Lisa Pénisson chargée de communication presse 01 53 79 41 14 - lisa.penisson@bnf.fr Le Roman de la rose est le récit en vers d’une initiation amoureuse. Écrit à quarante ans d’intervalle par deux auteurs successifs, le poète Guillaume de Lorris et le clerc parisien Jean de Meun, l’œuvre a été achevée vers 1270. Elle a connu dès lors un succès auquel seul celui de la Divine Comédie de Dante peut être comparé. Le Roman de la rose narre la conquête d’une jeune fille, la Rose, par un jeune homme, l’Amant. Parallèlement au récit proprement dit, le texte déploie tout un éventail de situations possibles et livre un véritable arsenal de conseils aux amants. Le Roman de la rose s’inscrit dans la tradition didactique et littéraire des Arts d’aimer médiévaux, tous plus ou moins héritiers de l’Ars amatoria d’Ovide, maître reconnu en matière de conquête amoureuse. L’élégance, la beauté formelle, la drôlerie vaudevillesque ou le cynisme de certaines situations ont fait du Roman de la rose un clas- sique des bibliothèques médiévales. Environ trois cents copies manuscrites en sont conservées ; ce chiffre est considérable et fait du Roman de la rose l’un des textes profanes les plus diffusés au Moyen Âge. On connaît parfois, de nom, le Roman de la rose. Mais l’œuvre est souvent confondue avec l’ou- vrage d’Umberto Eco, Le nom de la rose, qui ne partage avec elle qu’une immense érudition et un titre volontiers énigmatique. Malgré la magistrale édition de Félix Lecoy et plusieurs traductions en français moderne, le Roman de la rose reste méconnu en-dehors des cercles universitaires. Pour- tant, cette œuvre qui débute sous les auspices de la « fin’amor » et se clôt dans une atmosphère dionysiaque, traite d’un sujet intemporel : l’amour, ses joies, ses écueils, ses enjeux sociaux et spirituels. Un certain nombre de questions que cette œuvre aborde, telles l’art de la séduction, la crudité du langage, la misogynie, la place de l’amour dans le destin de l’humain, sont d’une éton- nante modernité. Le Roman de la rose est un songe allégorique. Le narrateur raconte comment, en rêve, il est entré dans le jardin où réside le Dieu d’Amour et y est tombé amoureux d’un bouton de rose. Sa quête de la Rose est ponctuée par les interventions de diverses personnifications : Raison, Ami, Richesse, Faux-Semblant, La Vieille, Nature, Genius. Ceux-ci livrent tour à tour leur vision de l’amour, amical et dépassionné, cynique, intéressé, libre, voué à la procréation. Le Roman se clôt sur une scène d’amour métaphorique mais explicite, justifiée par une injonction d’ordre spirituel : la perpétuation de l’œuvre du Créateur. L’exposition permet au visiteur d’appréhender l’œuvre littéraire et le contexte culturel du Roman de la rose en images, grâce à l’importante collection de manuscrits enluminés de la BnF. Elle présente une centaine de pièces dans les salons historiques de la Bibliothèque de l’Arsenal, pour l’essentiel des manuscrits médiévaux et des imprimés anciens tirés des collections de la BnF (département des Manuscrits, Bibliothèque de l’Arsenal, Réserve des Livres rares), ainsi que des objets (département des Monnaies, médailles et antiques de la BnF, musée de Cluny, Musée du Louvre). Prêteurs extérieurs Musée de Cluny - musée national du Moyen Âge ; Musée du Louvre ; Bibliothèques municipales de Lyon, Châlons-en-Champagne, Meaux et Arras ; Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier ; Bibliothèque de l’Assemblée nationale ; Bibliothèque de l’Ecole des Beaux-Arts ; Bibliothèque Sainte- Geneviève ; Bibliothèque municipale de Tournai. 5 Présentation L’exposition propose d’aborder le Roman de la rose selon deux axes. Tout d’abord une lecture litté- rale du poème, grâce à un déroulé en images de la trame du récit. Des citations, tirées du manus- crit « Français 1574 », datant du XIVe siècle, scandent les principales étapes de la narration. Des illustrations agrandies des enluminures permettent également d’apprécier les détails significatifs des manuscrits exposés. Puis un commentaire développé en différents thèmes connexes livre, toujours en images, des pistes d’analyse du texte et explicite les conditions du succès du Roman de la rose au Moyen Âge. L’œuvre, admirée, citée, invoquée mais aussi parfois critiquée voire condamnée, est restée une référence majeure pour les auteurs pendant plus de cent cinquante ans. Or, le Roman de la rose n’est pas seulement un texte maîtrisé et clos sur lui-même, il est aussi ouvert à d’innombrables références extérieures, uploads/Litterature/ l-x27-art-d-x27-aimer-au-moyen-age-le-roman-de-la-rose 1 .pdf
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- Publié le Mar 26, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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