P H I L H A R M O N I E D E PA R I S SAISON 2018-19 L’Écho du réel Jeudi 14 fév

P H I L H A R M O N I E D E PA R I S SAISON 2018-19 L’Écho du réel Jeudi 14 février 2019 – 9h15 - 17h30 Vendredi 15 février 2019 – 9h - 19h AMPHITHÉÂTRE – CITÉ DE LA MUSIQUE COLLOQUE L’enjeu de ce colloque interdisciplinaire est d’envisager comment le réel émerge dans l’art et la création sonore contemporains – ou comment ils y basculent. Lorsqu’elles relèvent moins de la création que de la capture, lorsqu’elles accueillent le concret sans apparence de médiation, à quoi les œuvres nous donnent-elles donc accès ? Field recording, renouveaux du ready-made, vie des formes cinématographiques… entre arts sonores, arts visuels, design et cinéma, il semble que la théorie comme la pratique des arts accompagnent une certaine fortune du réalisme dans le paysage philoso- phique contemporain. Il s’agira de montrer que les arts viennent y puiser concepts et méthodes et, réciproquement, que le champ des pratiques artistiques constitue une pierre de touche pour de nombreux philosophes se réclamant du réalisme aujourd’hui. 08H45 ACCUEIL 09H15 - 09H30 OUVERTURE Cyril CRIGNON (ESÄ, École Supérieure d’Art du Nord-Pas de Calais Dunkerque/Tourcoing) Wilfried LAFORGE (School of Visual Arts, New York/Institut Acte-Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Pauline NADRIGNY (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) 09H30 - 10H30 ESTHÉTIQUES RÉALISTES ? Modération : Cyril CRIGNON et Wilfried LAFORGE 09h30 - Tom SPARROW (Slippery Rock University) “Speculative Aesthetics as Everyday Aesthetics”* 10h00 - Anna LONGO (Institut Acte/Université Paris 1 ­ Panthéon-Sorbonne, California Institute of the Arts) « Esthétique et spéculation : logique transcendantale des mondes possibles » PROGRAMME JEUDI 14 FÉVRIER 2019 2 3 10H45 - 12H30 ESTHÉTIQUES RÉALISTES ? (2) Modération : Cyril CRIGNON et Wilfried LAFORGE 10h45 - David ZERBIB (HEAD Genève) « Format et objet : la destitution esthétique de la forme » 11h15 - Ludovic DUHEM (ESAD Orléans/ESAD Valenciennes) « Réalisme des relations esthétiques » 11h45 - 12h30 – DISCUSSION 14H00 - 15H00 CONFÉRENCE PLÉNIÈRE de Jocelyn BENOIST (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « De l’apparence à l’écho » 15H15 - 17H30 CAPTATION, CAPTURE, DOCUMENTALITÉ Modération : Pauline NADRIGNY 15h15 - Maurizio FERRARIS (Université de Turin) « Métaphysique du Web » 15h45 - Frédéric POUILLAUDE (Aix-Marseille Université) « Quel réalisme pour les œuvres factuelles ? » 16h15 - Rahma KHAZAM (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) “Sound and Image: Confronting the Real”* 16h45 - Discussion esä école supérieure d’art du Nord-Pas de Calais/ Dunkerque-Tourcoing En partenariat avec l’Institut Acte, le Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne (PHICO – ISJPS – UMR 8103) et l’École Supérieure d’Art du Nord-Pas-de-Calais (ESÄ) *Session en anglais 08H45 ACCUEIL 09H00 - 11H05 OBJETS, QUASI-OBJETS, HYPEROBJETS Modération : Cyril CRIGNON 09h00 - Tonino GRIFFERO (Université de Rome « Tor Vergata ») “Rest-Realism: Atmospheres and Quasi-Things”* 09h30 - Élie DURING (Université Paris Nanterre) « Actions à distance : à propos des objets furtifs » 10h00 - Jean-Michel DURAFOUR (Aix-Marseille Université) « Cinéma, figures et hyperobjets : ce que cachent les films » 10h30 - Discussion 11H15 - 12H40 QUE FAIRE DU RÉEL ? Modération : Pauline NADRIGNY 11h15 - Bastien GALLET (Éditions MF) « Le “réel” de l’art » 11h45 - Élise MARROU (Sorbonne Université) « Réalisme(s) de la scène théâtrale » 12h15 - Discussion VENDREDI 15 FÉVRIER 2019 4 5 14H00 - 15H00 NATURALISME ESTHÉTIQUE Modération : Wilfried LAFORGE 14h00 - Marina SERETTI (Université Bordeaux-Montaigne) « Variations minérales » 14h30 - Emmanuel ALLOA (Université de Saint Gall) « Coexistence des temps, coexistence des espèces, coexistence des êtres : le réel décentré » 15H10 - 16H45 NATURALISME ESTHÉTIQUE (2) Modération : Wilfried LAFORGE 15h10 - Flora KATZ (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « Pierre Huyghe et le réalisme » 15h40 - Esteban BUCH (EHESS) « Sur le jazz d’Adorno comme théorie sexuelle » 16h10 - Discussion 17H00 - 18H00 CONFÉRENCE PLÉNIÈRE de Quentin MEILLASSOUX (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « Reconstruire l’obstacle, esquisse d’une matrice de la corrélation » 18H00 - 19H00 LA VIE DES IMAGES, Table ronde Animée par : Emmanuel ALLOA, Jean-Michel DURAFOUR, José MOURE (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Benjamin THOMAS (Université de Strasbourg). *Session en anglais 6 ESTHÉTIQUES RÉALISTES ? MODÉRATION : Cyril CRIGNON et Wilfried LAFORGE 09h30 - 12h30 Tom SPARROW (Slippery Rock University) “Speculative Aesthetics as Everyday Aesthetics” (« L ’esthétique spéculative : une esthétique du quotidien »). Les environnements esthétiques que l’on retrouve au quotidien façonnent en profondeur nos identités. La phénoménologie comme l’esthétique environnementale en ont amplement étudié la portée. Cette communication montre en quoi la philosophie spéculative de notre temps est susceptible d’affiner ce type d’approches et d’éclairer la conception que l’on se fait des environnements esthétiques du quotidien. Everyday aesthetic environments significantly shape our identities. The significance of the aesthetic environment has been studied extensively by phenomenology and environmental aesthetics. This paper shows how contemporary speculative philo- sophy can refine these approaches and inform our design of everyday aesthetic environments. Anna LONGO (Institut Acte/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « Esthétique et spéculation : logique transcendantale des mondes possibles » Selon Baumgarten, les deux formes de la connaissance, logique et esthétique, diffèrent par la manière de poursuivre la vérité : d’une part la vérité universelle et nécessaire, de l’autre la vérité du singulier et du contingent. Les vérités de l’esthétique sont des réalités héterocosmiques, des mondes possibles. Fichte développe cette idée lorsqu’il s’agit de montrer les conditions de la genèse des objets réels au moyen de la logique transcendantale : ces réceptions impliquent quelque chose comme un « goût » spéculatif, un sens esthétique en philosophie. On verra qu’on retrouve ces idées dans l’empirisme transcendantal de Deleuze, lorsqu’il est question de saisir les conditions de l’expérience réelle pour légitimer l’expérience possible. Pause JEUDI 14 FÉVRIER 2019 7 David ZERBIB (HEAD Genève/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « Format et objet : la destitution esthétique de la forme » La critique de la représentation qui a travaillé en profondeur la création au xxe siècle a-t-elle produit au sein des arts contemporains l’avènement d’un rapport plus direct sinon immédiat au réel ? La théorie de l’art foisonne de constats de ce type, qui s’accompagnent de discours symptomatiques sur la « dissolution » de la forme. Un nouveau point d’ancrage subit alors une emphase théorique extrême : le « regardeur » ou le spectateur sous tous les traits déterminants qu’on lui attribue. Or, n’y a-t-il pas un paradoxe à resituer au centre du jeu esthétique le sujet de l’expérience alors que, sur fond de destitution d’une certaine norme formelle de l’œuvre, toutes les coordonnées de la subjectivité se trouvent atomisées ? N’a-t-on pas assisté dans le rapport entre l’art et l’esthétique à ce que Quentin Meillassoux, à propos du rapport entre science et philosophie, a appelé une « contre-révolution ptolémaïque » ? Autrement dit une tentative éperdue de recentrement, alors que tout dans l’art aurait dû nous inciter à engager l’esthétique dans un autre jeu que celui de la vérification des conditions mêmes de l’expérience, qu’elles soient transcendantales ou institutionnelles. Mais à partir de quoi régler le jeu si la notion de forme n’opère plus ? C’est un concept spécifique de format qui, selon nous, permet de rendre compte correctement des règles par lesquelles se joue l’épreuve esthétique du réel. Ludovic DUHEM (ESAD Orléans/ESAD Valenciennes) « Réalisme des relations esthétiques » Le « réalisme des relations » proposé par le philosophe français Gilbert Simondon (1924-1989) est d’un grand intérêt pour l’esthétique philosophique. Ce réalisme relationnel original (différent des réalismes de la tradition « continentale » et de la tradition « analytique ») accorde une valeur positive et constitutive à la relation sur le plan ontologique, logique et épistémologique. Or, ce « relationnisme » implique une série de critiques fondamentales des éléments constitutifs de l’esthétique philosophique issue de la métaphysique (substance, identité, hylémorphisme, genre et espèces, contemplation/opération, intention/fabrication, nature/ technique/culture, etc.). Il s’agira ici d’en expliquer les enjeux et les limites à travers l’expérience de la « réalité esthétique », irréductible à l’art. Discussion Pause déjeuner 8 CONFÉRENCE PLÉNIÈRE 14H00 – 15H00 Jocelyn BENOIST (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « De l’apparence à l’écho » Pause CAPTATION, CAPTURE, DOCUMENTALITÉ MODÉRATION : Pauline NADRIGNY 15H15 – 17H30 Maurizio FERRARIS (Université de Turin) « Métaphysique du Web » Schopenhauer affirmait qu’il pouvait renoncer à toutes les catégories kantiennes à l’exception de la causalité. Je prétends pour ma part pouvoir renoncer à toutes les structures du transcendantal kantien, sauf l’enregistrement, à quoi Kant fait lui-même référence quand il parle de la synthèse nécessaire à la constitution de l’expérience, et quand il repère dans l’imagination (soit dans une forme d’enregistrement) la racine commune à la sensibilité et à l’entendement. Je dispose de deux avantages par rapport à mes prédécesseurs. Le premier est bien sûr d’être un nain juché sur les épaules de géants ; le second n’est qu’en partie visible : c’est d’avoir sous les yeux le Web ou, autrement dit, le plus grand appareil enregistreur que l’histoire ait jamais connu. Schopenhauer claimed that he could renounce all the Kantian categories except causa- lity. I claim I could renounce all the structures of the transcendental Kantian, except recording, to which Kant himself uploads/Litterature/ l-x27-echo-du-reel.pdf

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