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Page 1 sur 5 Discipline : Français Exercice littéraire : Dissertation Niveau : Terminale série : A Thème : L’image de la femme dans la pièce de théâtre Le mariage de Figaro de Beaumarchais et dans le roman le pleurer-rire d’Henri LOPES Dans le contexte de la littérature, la femme constitue une grande sève nourricière qui cimente l’écriture et, partant de la réflexion de bon nombre d’écrivains aussi bien africains qu’européens. Au regard de cette richesse qu’elle incarne, elle est vue et présentée sous plusieurs angles par les écrivains. Entre autres images, nous notons qu’elle est une : 1. Femme qui est à la fois l’expression de plaisir, de désir, de gestionnaire de ménage: La femme n’a aucune importance dans nos sociétés. Elle est chosifiée et reléguée au second rang avec pour seule vocation de se soumettre aux caprices des hommes. 1.1. La femme est un être voué aux sentiments, aux plaisirs. Dans Les deux œuvres, notamment dans Le Pleurer-Rire, Soukali et Ma Mireille se donnent plus aux devoirs corporels au détriment des engagements sociaux. Dans Le Mariage de Figaro, Marceline et Fanchette font autant. 1.2. Elle est une véritable exposition sociale vouée à la prostitution, L’exhibition sexuelle c’est-à-dire qu’elle est un objet de désir, une simple machine sexuelle. Dans Le Pleurer-Rire, Soukali, Ma Mireille, Cécile… sont des objets de manipulation érotique pour le Maitre d’Hôtel. Dans Le Mariage de Figaro, le comportement de Marceline et celui de Fanchette renvoie bien à cette réalité. 1.3. La femme est par essence un être doté d’un sens d’organisation et d’une grande capacité de gestion des ressources humaines et partant de son foyer. Son rôle principal est de s’occuper de la famille, des enfants, de son mari et des travaux ménagers. Dans Le Pleurer-Rire, Elengui n’est animée que par un sentiment, celui de prendre soin de son foyer, d’être une bonne épouse comme le veut la société. Dans Le Mariage de Figaro, La Comtesse est un être passif qui ne se contente que de ce que lui donne son mari et s’occupe du ménage par le canal des domestiques. Page 2 sur 5 2. Femme qui est victime de l’exclusion sociale c’est-à-dire qu’elle est considérée comme un être inférieure : 2.1. La femme est victime d’une kyrielle d’abus et ne bénéficie des hommes que d’une considération dérisoire. En un mot, elle est traitée en mineur conformément à la tradition, à la réalité sociale. Car, l’infidélité de l’homme est acceptée par tous tandis que celle de la femme est sévèrement punie. Dans Le Pleurer-Rire, la réaction de Maitre d’Hôtel est virulente, brutale lorsqu’Elengui lui dit qu’elle a un rendez-vous. Cependant, ce dernier draine un cortège de partenaires ; Tonton qui, en dépit de la noblesse de sa fonction, se livre à l’infidélité et traite ses nombreuses maitresses de ‘’petites mamans’’. Dans Le Mariage de Figaro, Le Comte a le monopole absolu sur toutes les jeunes paysannes, les manipule à sa guise et les menace d’enfermement au couvent au moindre refus. A cela s’ajoute sa colère envers La Comtesse qu’il soupçonne de flirter avec Chérubin. 2.2. Elle est victime des lois. Car elles sont faites par les hommes, pour les hommes et contre les femmes. En d’autres termes, la loi ne défend que les intérêts des hommes et condamne les femmes en majorité. Dans Le Pleurer-Rire, la société admet qu’un homme peut avoir plusieurs ‘’cordes à son arc’’. Dans Le Mariage de Figaro, Suzanne s’en plaint dans cette chanson : ‘’Qu’un mari sa foi trahisse Il s’en vante et chacun rit Que sa femme rit un caprice S’il l’accuse on la punit De cette absurde injustice Faut-il dire le pourquoi ? Les plus forts ont fait la loi ‘’ 2.3. La femme est victime des attributs et qualificatifs dégradants. Bref, elle fait l’objet d’une métaphore dégradante par certains hommes c’est-à- dire qu’elle est victime des préjugés nocifs de la part de certains hommes. Dans Le Pleurer-Rire, Maitre affirme qu’ «une belle femme disent les vieux si elle n’est pas voleuse, elle est sorcière ». Dans Le Mariage de Figaro, Figaro déclare : «femme ! Femme ! Femme ! créature faible et décevante, nul animal créé ne peut manquer à son instinct, le tien est-il donc de tromper ? ». Page 3 sur 5 2.4. La femme n’a pas droit à l’instruction et au travail digne. Elle ne peut pas aller à l’école et ne peut exercer un métier car elle a pour mission d’être au service de sa famille. Dans Le Pleurer-Rire, malgré son statut de première dame, Ma Mireille est analphabète. Dans Le Mariage de Figaro, Rosine, Suzanne, Fanchette sont analphabètes. Bien que la femme soit peinte péjorativement et soit victime d’une marginalisation ; elle joue cependant un rôle important et est dynamique dans la société. Elle présente une image positive et est engagée. 3. La femme constitue le soubassement familial, elle est humaniste et sympathique 3.1. Loin d’être sentimentale, la femme constitue le socle de l’existence familiale et surtout de son foyer. Dans Le Pleurer-Rire, Elengui consulte les clairvoyants pour traiter non seulement l’impuissance sexuelle de son époux mais aussi pour sauver son foyer malgré l’infidélité de ce dernier. Dans Le Mariage de Figaro, Suzanne rejette les avances du Comte et tient à sauver son amour pour figaro, tout comme le fait La Comtesse pour le Comte malgré l’infidélité de ce dernier. 3.2. La femme est un être solidaire, humaniste. Elle présente une attitude sympathique. Bref, elle est un être vertueux. Dans Le Pleurer-Rire, Ma Mireille fait preuve d’humanisme et de solidarité lorsqu’elle épargne Soukali, Malayika et le Maitre d’Hôtel des griffes de Tonton. Marceline, dans Le Mariage de Figaro, après avoir reconnu et retrouvé son fils disparu, se lie à Suzanne pour combattre les velléités du Comte ainsi que l’hégémonie masculine. 4. La femme est également un être autonome, émancipé, engagé et adroit 4.1. L’autonomie et l’émancipation sont des objectifs que la femme se fixe pour se faire une place au milieu des hommes. Autrement dit, elle récuse son statut de ménagère et revendique un statut particulier ou socio-professionnel. Dans Le Pleurer-Rire, Soukali demande à Maitre de lui trouver un emploi : « Chéri ?...J’aimerais travailler…Oui, je m’ennuie trop à faire la bonne de mes enfants.» Emploi qu’elle finira par trouver seule. Elle se fait embaucher comme standardiste à l’ambassade de Bulgarie. Dans Le Mariage de Figaro, Marceline dénonce l’interdiction faite à la femme de Page 4 sur 5 travailler : « elles avaient droit à toute parure de femme mais on y laisser former mille ouvriers de l’autre sexe ». 4.2. Elle prend une part active dans la lutte contre la dictature de certains dirigeants. Elle est un être engagé politiquement. Dans Le Pleurer-Rire, pendant que les hommes apeurés par les violences du régime de Tonton se taisent, les femmes avec à leur tête Malayika organisent une marche de protestation au cours de laquelle des slogans contre le pouvoir sont scandés. Dans Le Mariage de Figaro, La Comtesse et Suzanne dans la scène du cabinet font comprendre au Comte qu’elles lui ont joué cette comédie où il a été ridiculisé, pour le punir de sa tyrannie. 4.3. Elle s’élève contre le libertinage de l’homme. En un mot, elle stigmatise l’inconduite masculine. Dans Le Pleurer-Rire, Ma Mireille s’oppose énergiquement contre le voyage officiel des maitresses de Tonton. Celui-ci cède. Dans Le Mariage de Figaro, La Comtesse et Suzanne se déguisent dans les rendez-vous nocturne mettant ainsi à nu les projets du Comte et de Figaro. 4.4. La femme par rapport à l’homme est soucieuse de sa dignité et de sa bonne réputation. C’est un être finalement vertueux et fidèle. Dans Le Pleurer-Rire, Elengui est une femme digne, vertueuse, fidèle et dont les qualités sont même vantées par son mari. Elle se comporte en femme de grande valeur. Dans Le Mariage de Figaro, La Comtesse qui tient à sa bonne réputation refuse de danser avec un jeune homme au cours d’un bal ; Suzanne aussi fait partie des femmes de grande dignité car elle refuse les avances du Comte pour sauvegarder son intégrité et son amour pour Figaro : elle est l’exemple d’une virtuosité et dignité sentimentale. Une femme au grand cœur. En résumé, la femme est à la fois victime de sa propre déchéance, de la perversité des hommes et un être qui regorge plein d’initiatives capables de s’émanciper, d’améliorer son univers social et politique. Exercices d’application : Sujet de dissertation 1 ASSIA DJEBAR, dans les Alouettes naïves, observe : « Il n’y a pas de femmes chez nous, simplement des objets de plaisir que nous gardons dans nos demeures. » Page 5 sur 5 Discutez cette assertion en vous appuyant sur votre connaissance du roman Le Pleurer-Rire d’Henri LOPES et/ou de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Sujet de dissertation 2 Dans Bonheur et civilisation (Gallimard), Jean CAZENEUVE affirme : « Aujourd’hui (…) la femme combat pour son bonheur. » Dans Le Pleurer-Rire d’Henri LOPES et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, pensez-vous que le combat des uploads/Litterature/ l-x27-image-de-la-femme-dans-la-piece-de-theatre-le-mariage-de-figaro-de-beaumarchais-et-dans-le-roman-le-pleurer-rire-d-x27-henri-lopes.pdf

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