L’individu : une « interface ». Qui suis-je ? Cette question est indissociable
L’individu : une « interface ». Qui suis-je ? Cette question est indissociable de l’analyse du cadre dans lequel l’être humain évolue. L’individu être humain peut être vu comme une « interface » avec son environnement : une interface physique : la mécanique du corps consiste à puiser dans l’environnement matière et énergie, à les transformer et à les excréter, une interface cognitive : les cinq sens (ouïe, vue, odorat, goût, toucher) génèrent des perceptions, c’est-à-dire des images mentales à partir desquelles l’individu peut réagir de manière instinctive ou consciente. Ces images mentales produisent des sensations et des émotions le plus souvent non-maîtrisées, car interprétées de manière automatique par le filtre de nos déterminismes. Qui suis-je ? Un être déterminé. Nous l’avons dit, la plupart des êtres humains se sentent plutôt stables, maître d’eux-mêmes et libres de penser. Pourtant, chaque individu est le résultat d’un ensemble de causes et de déterminismes, qui sont issus de millions d’années d’évolution de l’espèce (héritage génétique), ainsi que des événements vécus au cours de la vie. Parmi ces conditionnements, il y a : les conditions de vie, l’histoire personnelle, l’influence de l’entourage, l’instinct et les pulsions (le « ça« de Freud), l’éducation reçue et les règles morales intériorisées (le « surmoi« de Freud), les mécanismes psychologiques de défense et d’adaptation (le « moi« de Freud ; ces mécanismes étant le plus souvent inconscients), etc. Ces conditionnements laissent peu de place à l’être raisonnable, libre et conscient. Nous sommes donc le résultat de causes qui nous dépassent, pour la plupart lointaines, inconnues et difficiles à démêler. De la même manière que nous avons peu de pouvoir sur notre psychisme, nous n’avons pas l’entière maîtrise de notre corps. Pour preuve, nos organes fonctionnent de manière autonome, sans que nous ayons à les commander. Lire aussi nos articles : Le libre-arbitre, une illusion ? Qui parle quand je parle ? Au fond, qui suis-je ? Nous avons déjà pointé la complexité du « qui suis-je ». Cette énigme renvoie à la question de l’épaisseur de l’être, qui est sans doute proche de zéro dans un univers où tout est interconnecté, et où tout être vivant est destiné à mourir. Nous l’avons vu, l’être humain n’a aucune autonomie, aucune permanence et très peu de liberté. Pourtant, il est au carrefour de toutes les causes de l’univers : à ce titre, n’est-il pas le reflet de l’univers tout entier ? C’est en effet l’ensemble de l’univers qui résonne en chacun de nous : nous sommes la combinaison, en un point donné, des forces du cosmos. Nous portons en outre le magnifique mystère de la vie, cette quintessence de la matière. Au final, l’être éclairé est celui qui cherche à se connaître, à trouver en lui ce qu’il y a d’universel : le microcosme à l’image du cosmos tout entier. Le développement d’une conscience pure, non conditionnée, ouverte à l’intuition, permet de se détacher de toute forme de pulsion, de désir ou de contrainte. C’est peut-être là le véritable chemin de vie. uploads/Litterature/ l-x27-individu.pdf
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- Publié le Jui 04, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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