L’enseignement de la lecture Apprendre à lire est une priorité de l’enseignemen

L’enseignement de la lecture Apprendre à lire est une priorité de l’enseignement. On doit donc réfléchir à l’historique des méthodes d’enseignement de lecture et moyens les plus efficaces pour réaliser cet objectif. Les approches de lecture : 1. La méthode « syllabique » (phonématique ou synthétique) C'est la méthode ancienne du « b.a-ba » qui part des lettres, des sons puis des syllabes (d'où son nom) pour ensuite lire les mots. Un modèle ascendant qui part de l’unité son et lettre puis, par combinaison successives, on arrive à la syllabe, au mot, à la phrase et au texte. La méthode synthétique propose à l’enfant d’apprendre à distinguer des unités minimales (sons ou lettres) en faisant des activités de discrimination visuelle des lettres et de discrimination auditive des sons de la langue. 2. La méthode « globale » (syncrétique ou analytique) Il s’agit d’apprendre des mots entiers. Ses partisans partent du principe qu’un enfant retient mieux des mots ou des phrases qui ont une signification, contrairement à des syllabes. Cette méthode de lecture s’appuie sur le visuel. Elle combine essentiellement des lettres avec des images. Celle-ci consiste à présenter le mot entier à l’enfant pour qu’il s’appuie sur sa perception visuelle et sa capacité à se souvenir des informations visuelles. Ainsi, l’élève ne lit pas le mot lettre par lettre mais le mémorise comme une image. 3. La méthode « mixte » (semi-globale) Elle utilise simultanément la méthode globale et la méthode syllabique. Les enfants apprennent le code alphabétique (combinaison des lettres et des syllabes) pour déchiffrer les mots et lisent également des phrases et des petits textes pour en comprendre le sens. En d’autres termes, les mots appris analytiquement sont utilisés pour découvrir les syllabes et les sonorités et elles permettent ainsi le déchiffrage de nouveaux mots. En pratique, elle commence généralement par faire apprendre par cœur un certain nombre de mots, tels que des articles et des mots de liaison, pour poursuivre en se combinant avec une analyse syllabique ou phonétique. L’historique de l’enseignement de lecture : Au moment de leur apparition, il y a plusieurs milliers d’années, la lecture et l’écriture étaient réservées à un nombre limité de personnes qui se transmettaient cette connaissance sur une base individuelle. Dés l’antiquité, on voit déjà apparaître les traces d’un enseignement de la lecture beaucoup plus généralisé. Quant à la façon de procéder pour l’enseignement, c’est recommander de commencer par enseigner l’alphabet aux enfants. On peut voir à travers ces quelques observations que l’apprentissage de la lecture est fortement orienté vers l’apprentissage de l’alphabet. Pendant plusieurs siècles, d’ailleurs, cette façon d’aborder la lecture restera pratiquement la seule utilisée. On familiarise d’abord l’enfant avec chacune des lettres puis on lui enseigne à unir deux lettres pour former une syllabe, puis trois et quatre lettres. Ces syllabes servent ensuite à former des mots. Ce n’est qu’au terme de cette démarche que l’enfant arrivera à lire plusieurs mots pour former une phrase. Au début du XXe siècle que se produisent les premiers changements de perspective dans l’enseignement de la lecture. L’évolution des pratiques pédagogiques n’est cependant pas la même dans tous les pays. L’objectif premier de cette partie de l’historique est de tracer l’évolution de l’enseignement de la lecture. Si, au Moyen Âge, les premières tentatives dans l’enseignement de la lecture privilégient la lettre, qui doit mener au texte — avec une préférence pour l’utilisation du latin parce que toutes les lettres se prononcent —, au XXe siècle encore, l’enseignement de la lecture repose sur les principes du modèle de la pensée synthétique, qui va de l’élément le plus simple au plus complexe, comme en témoignent les méthodes les plus couramment utilisées. Cependant, il ne faudrait pas croire que la France n’a pas connu de courants pédagogiques prônant la signification en lecture. Au début du XXème, un autre mouvement en faveur de la globalisation semble s’amorcer. La notion de syncrétisme vient appuyer le départ global en lecture. Il fait ressortir l’importance de la lecture idéo visuelle qui s’appuie sur les expériences de l’enfant ; le déchiffrage précède les exercices de reconnaissance globale. Dans le même courant d’idées, Freinet (1961) propose une lecture globale à partir de textes produits par les enfants. Pourtant, aucun de ces courants ne parvient à s’imposer. Et l’enseignement de la lecture continue à se faire, dans la plupart des classes, avec un accent marqué pour la maîtrise du code. Sellami ouafae uploads/Litterature/ l-x27-interference.pdf

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