Illustration de couverture : Catherine Naour. 22 € ISBN : 978-2-343-03613-7 Gér

Illustration de couverture : Catherine Naour. 22 € ISBN : 978-2-343-03613-7 Gérard Zwang a accompli une carrière de chirurgien-urologue. Mais il est aussi musicien, instrumentiste (violon, piano, orgue), musicologue, critique et compositeur inscrit à la SACEM. Il a publié aux éditions l’Harmattan un Guide pratique des can- tates de Bach et les Mémoires d’une chanteuse française. Gérard ZWANG Gérard ZWANG Musique baroque, style baroque, compositeurs baroques, instruments baroques, opéras baroques, festivals baroques, danse baroque, chant baroque, depuis presque un demi-siècle le baroque est partout, règne par- tout. Il a envahi le monde de la musique et s’est immiscé sur la scène cultu- relle. Par un funeste pataquès esthétique le baroque, cette décadence, et devenu critère de perfection. Il est même enseigné, totale ineptie. Gérard Zwang fut parmi les tout premiers rebelles au rouleau com- presseur baroque. Articles, conférences, ouvrages de musicologie, il s’ef- force, depuis quarante ans, de démontrer l’outrecuidance, la voracité et la nocivité de cette « révolution baroque ». Il prouve aisément qu’on pro- fère un non-sens, voire une injure, en traitant de baroques Bach, Rameau, Haendel, Purcell, Monteverdi, Scarlatti, Vivaldi – entre autres. Ils ont créé les formes – opéra, oratorio, concerto, sonate, etc. – et le langage à l’origine du plus pur et du plus représentatif classicisme musical de notre culture. Ces génies créateurs sont les Premiers classiques, le pain quotidien du mélo- mane occidental. Confisquer leur musique pour la « baroquiser » est à la fois une absurdité esthétique et une odieuse mauvaise action. Tous argu- ments réunis Gérard Zwang a ici écrit son « J’accuse ». La réaction de rejet du baroque par Gérard Zwang, outre sa dévotion passionnée au classicisme, a été motivée par son oreille absolue. Cette faculté si précieuse qui permet de reconnaître et nommer les notes de musique sans repère préalable. Les divagations diapasoniques l’agressent cruellement. Basée sur une prédisposition génétique, l’éclosion de l’oreille absolue nécessite de vivre dans une atmosphère musicale dont le diapason demeure constant. Sous prétexte d’un authenticité chimérique et spécieuse, les caciques du baroquisme, bravant effrontément les accords internatio- naux auxquels la France a adhéré pour fixer le diapason à 440 hertz le la 3, vont entraver, par l’omniprésence de leurs diapasons aberrants (415, 430, 392) le développement de l’oreille absolue chez les jeunes humains. En quelques générations, ces malfaisants auront assassiné l’oreille absolue. La musique baroque et son diapason Le Classique confisqué La musique baroque et son diapason HC_PF_ZWANG_PESTE-BAROQUE-CHOLERA-415.indd 1 02/06/14 19:30 Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 La musique baroque et son diapason Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 Du même auteur Aux éditions l’Harmattan : - Guide pratique des cantates de Bach (avec Philippe Zwang), 2005. - Mémoires d’une chanteuse française, 2008. - Préface du livre de Louisiane Doré Le drame de l’excision, 2012. * Chez d’autres éditeurs - Á Contre-bruit, éditions Jean-Claude Simoën, 1977. - Le Diapason, éditions Sauramps médical, 1998. - L’Oreille absolue et le diapason dit baroque, La Revue Musicale, nos 368-369, 1984. * - Ouvrages de Sexologie, Éthologie, Histoire, Critique. * Compositions musicales déclarées à la SACEM - Danses pour flûte, clarinette et piano, op. 3 et 5 - Divertissement pour trio à cordes, op. 19 a - Quatuor à cordes, op. 23 - Rhapsodie pour violoncelle et piano, op. 16 - Sonate pour piano, op. 30 - Sonate pour violon et piano, op. 28 - Trio d’anches, op. 19 - Trio pour flûte, clarinette et piano, op. 31 pièces pour piano, pour petit orchestre, mélodies, etc. Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 GÉRARD ZWANG La musique baroque et son diapason Le Classique confisqué Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 © L'HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03613-7 EAN : 9782343036137 Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 Á la mémoire d’Émile Leipp (1913-1986) qui nous a tout enseigné du diapason, et qui sut unir dans la même vénération la Science et la Musique Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 9 PRÉLUDE La volonté des maîtres, J.-S. Bach en tête, crée le classicisme Maurice Emmanuel 1 Belle lectrice, brave lecteur, peut-être jouis-tu de l’oreille absolue. Les notes de musique te parlent et te disent leur petit nom. Depuis le temps qu’on inonde tes oreilles avec la cacophonie baroque, cette marée noire de fausses notes devant laquelle s’extasient snobs et ignorants, j’espère t’apporter un peu de réconfort. Tu n’es pas seul(e) à pâtir de souffrances que ton entourage considère imaginaires, tout juste bonnes à te faire jouer l’intéressant – la princesse outragée. Mais il est plus probable que tu ne possèdes pas cette faculté, voire que tu n’en aies jamais entendu parler; comme la grande majorité de nos congénères. Il n’y a là aucune honte. Le génial Arthur Honegger n’a jamais possédé ce don, alors que sa falote épouse en bénéficiait. Comme 20% - seulement - des musiciens professionnels2 – décidément bien peu de gens. Tu pourras donc t’étonner que l’on consacre tant d’énergie à la défense d’un avantage dont ne peut se targuer que la minorité d’une minorité… Je pense néanmoins ne pas plaider dans le vide. 1 Maurice Emmanuel : L’Histoire de la langue musicale, o.c., p. 5. 2 Claude-Henri Chouard : L’Oreille musicienne, o.c., p. 264. Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 10 Voilà quasi un demi-siècle qu’on bassine les mélomanes, comme tous les auditeurs de bonne foi, et leurs enfants hélas, avec la musique baroque, le style baroque, les compositeurs baroques, les instruments baroques, les opéras baroques, les festivals baroques, la danse baroque, le chant baroque. Etc... Baroques donc foireux, « d’une bizarrerie choquante », pourrait croire un cœur simple, s’en remettant à notre bon Littré. Mais non ! Désormais, les margoulins qui vendent ces denrées baroques ont réussi à transformer le vice en vertu, le blâme en éloge, le baroque en valeur. Après avoir mis la main sur deux siècles d’une musique, celle de Bach, Rameau, Vivaldi, et autres créateurs de génie, qui est un des plus solides fondements de notre art musical occidental classique. L’antithèse même du baroque. Tout ce qui paraît hic et nunc sous l’étiquette baroque n’est donc que camelote, tromperie sur la marchandise, pacotille qu’on te fait parfois payer très cher, belle lectrice, et tu me remercieras, brave lecteur, de t’avoir ouvert les yeux; pour éviter de vous faire gruger. Vous incitant à réserver vos sous aux musiciens de bon aloi. Ceux que les marchands de baroque tentent de faire disparaître, pour éliminer toute concurrence… loyale. Interdisant pratiquement de jouer Haendel, Purcell et Lulli avec des instruments corrects, un style correct, et… au diapason. Car pour bien marquer le territoire occupé, ces messieurs-dames du baroque se refusent à jouer au diapason des honnêtes gens. Avec une première conséquence: le sabotage de précieuses orgues, faisant partie de notre patrimoine, accordées de façon défectueuse. Mais peut-être le monopole abusif sur la musique de Heinrich Schütz et Clément Janequin vous laisse-t-il froids, comme l’accord frauduleux des orgues, dans des églises où vous n’allez pas chanter le dimanche – c’est Licence accordée à Frédéric MICHEL erdalduna@wanadoo.fr - ip:88.191.188.82 11 votre droit. J’ai néanmoins l’espoir de vous faire prendre en pitié ces enfants possédant la prédisposition génétique à l’éclosion de l’oreille absolue, et qui ne pourront jamais développer leur don natif. Puisque les baroqueux de tout poil, polluant l’environnement sonore avec un déluge de notes inconvenantes, feront périr dans l’œuf leur si précieuse faculté. Oui, depuis mai 68 il est mal vu de défendre les surdoués, les premiers de la classe… sauf s’il s’agit de gamins prometteurs pour un jour courir le 100 mètres, ou taper dans un ballon3. Par contre le compassionisme télévisuel ne manque toujours pas d’émouvoir très fort, à juste titre, devant ces malheureux enfants victimes des génocides sévissant en Afrique… c’est loin ! Or c’est ici, chez nous, dans la tête et le cœur d’innocents enfants, que la fourberie diapasonique du baroque est en train de commettre un génocide… culturel. En faisant disparaître une merveilleuse capacité humaine, sacrifiée sur l’autel du snobisme… et du fric. Ce sera la mort de l’oreille absolue. Un crime contre l’humanité. Indignez-vous, et attaquez les responsables là où ils sont les plus vulnérables : au porte- monnaie. * Découvreur de lune comme tous ses pareils l’Harnoncourt s’est aperçu qu’il existait un « discours musical ». Suivant son glorieux exemple, je compose ici mon discours selon les sept mouvements de l’emblématique Première suite pour orchestre de J.-S. Bach4. Cette innocente suite écrite dans l’ut majeur le plus 3 Signe des temps : le pied est plus adulé que la tête. 4 BWV 1066. Oui, je sais, le titre initial des « Suites » de Bach était Ouverture, auf französich. Mais sœurs orchestrales des Ordres et des Suites claviéristes dont certaines de J.S.B., fondant une forme musicale fructueuse, elles eurent une abondante postérité – jusqu’à uploads/Litterature/ la-musique-baroque-et-son-diapason.pdf

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