P. Fastrez :: Fiche de lecture: G. Lakoff & M. Johnson, Les métaphores dans la
P. Fastrez :: Fiche de lecture: G. Lakoff & M. Johnson, Les métaphores dans la vie quotidienne 1 of 18 LAKOFF George & JOHNSON Mark, Les métaphores dans la vie quotidienne, Paris, Ed. de Minuit (coll. Propositions), 1985, trad. fr. par M. de Fornel et J.-J. Lecercle, 250 p. (ed. orig.: Chicago, The University of Chicago Press, 1980) Pierre Fastrez, 21 août 1998 Ce texte est un document de travail. Il se borne à reprendre les thèses présentées dans l'ouvrage qu'il résume, sans commentaire ni travail interprétatif d'aucune sorte. Il reprend plusieurs passages plus ou moins longs de l'ouvrage original, (en indiquant la page concernée dans l'édition dont je dispose). Au cas où ces citations partielles poseraient un problème quelconque (en regard de l'édition, etc.), ce texte serait retiré du réseau. Chapitre 1 - ces concepts qui nous font vivre. Chapitre 2 - la systématicité des concepts métaphoriques Chapitre 3 - la systématicité métaphorique : mise en valeur et masquage Chapitre 4 - les métaphores d'orientation Chapitre 5 - métaphore et cohérence culturel Chapitre 6 - les métaphores ontologiques métaphores d'entités et de substance les métaphores du contenant Chapitre 7 - la personnification Chapitre 8 - la métonymie Chapitre 9 - la cohérence métaphorique à l'épreuve Chapitre 10 - quelques exemples supplémentaires Chapitre 11 - la nature partielle de la structuration métaphorique Chapitre 12 - comment notre système conceptuel est-il fondé ? Chapitre 13 - le fondement des métaphores structurales Chapitre 14 - la causalité : en partie émergente et en partie métaphorique Chapitre 15 - la structuration cohérente de l'expérience Chapitre 16 - la cohérence métaphorique Chapitre 17 - les cohérences complexes entre les métaphores Chapitre 18 - conséquences pour les théories de la structure conceptuelle Chapitre 19 - définition et compréhension Chapitre 20 - comment la métaphore peut donner sens à la forme Chapitre 21 - la signification nouvelle Chapitre 22 - la création de la similitude Chapitre 23 - la métaphore, la vérité et l'action Chapitre 24 - la vérité Chapitre 25 - les mythes de l'objectivisme et du subjectivisme Chapitre 26 - le mythe de l'objectivisme dans la philosophie et la linguistique occidentale Chapitre 27 - comment la métaphore révèle les limitations du mythe objectiviste Chapitre 28 - quelques insuffisances du mythe subjectiviste Chapitre 29 - l'alternative expérientialiste : donner une nouvelle signification aux vieux mythes Chapitre 30 - la compréhension P. Fastrez :: Fiche de lecture: G. Lakoff & M. Johnson, Les métaphores dans la vie quotidienne 2 of 18 Chapitre 1 - ces concepts qui nous font vivre. Contrairement à l'opinion commune, Lakoff et Johnson avancent l'hypothèse que les métaphores ne sont pas des affaires de mots, des figures poétiques du langage. Pour eux, ce sont nos processus cognitifs qui sont largement métaphoriques ; une large part de nos concepts sont structurés métaphoriquement. Le langage utilisant le même système conceptuel que la pensée, il est le témoin de cette structuration. L'essence d'une métaphore est qu'elle permet de comprendre quelque chose (et d'en faire l'expérience) en termes de quelque chose d'autres. (p. 15) ex. de métaphore conceptuelle : la discussion c'est la guerre. La discussion n'est certes pas une sous-espèce de la guerre : les discussions et les guerres sont deux types de choses différentes [...]. Mais la Discussion est partiellement structurée, comprise, pratiquée et commentée en termes de Guerre. Le concept est structuré métaphoriquement, de même que l'activité et par conséquent le langage sont aussi structurés métaphoriquement. (p. 15) Chapitre 2 - la systématicité des concepts métaphoriques C'est parce que le concept métaphorique est systématique que le langage que nous employons pour parler de cet aspect du concept est lui-même systématique. (p. 17) Le lien entre cognition et langage permet d'utiliser les métaphores du langage commun pour comprendre le fonctionnement métaphorique de notre pensée et de notre action. ex. : le temps, c'est de l'argent. Ce concept métaphorique est en fait une sous-catégorie d'un système plus large (le temps est une ressource limitée > le temps est une marchandise précieuse). Chapitre 3 - la systématicité métaphorique : mise en valeur et masquage Le réseau systématique d'expressions métaphoriques qui nous permet de comprendre un aspect d'un concept en termes d'un autre [...] masquera nécessairement d'autres aspects de même concept. (p. 20) ex. : la métaphore du conduit (les idées (ou significations) sont des objets ; les expressions linguistiques sont des contenants ; communiquer, c'est faire parvenir quelque chose). Cette métaphore induit une conception du langage où les expressions linguistiques possèdent des significations définies indépendamment de tout contexte et de tout locuteur. Un concept métaphorique ne fournit donc qu'une compréhension partielle de ce qu'ils structurent, masquant certains aspects. " Aussi lorsque nous disons qu'un concept est structuré par une métaphore, nous voulons dire qu'il l'est partiellement et qu'il peut être prolongé de certains côtés mais non d'autres " (p. 23). Chapitre 4 - les métaphores d'orientation Contrairement aux métaphores structurelles (structurant un concept en termes d'un autre), envisagées jusqu'ici, les métaphores d'orientation organisent " un système entier de concepts les uns par rapport aux autres " (p. 24), le plus souvent selon des relations spatiales. Ces métaphores découlent de notre expérience culturelle et physique. ex. : le bonheur est en haut, la tristesse est en bas, la santé et la vie sont en haut, la maladie et la mort sont en bas, le plus est en haut, le moins est en bas, etc. La plupart de nos concepts fondamentaux sont donc structurés par des métaphores P. Fastrez :: Fiche de lecture: G. Lakoff & M. Johnson, Les métaphores dans la vie quotidienne 3 of 18 d'orientation spatiale, et ce suivant une certaine systématicité interne (un ensemble d'expressions cohérentes entre elles en découlent) et externe (l'orientation des différents concepts est cohérente) ; cette structuration s'enracine dans notre expérience physique (corporelle) et culturelle du monde. Elle est extrêmement naturelle et parfois difficilement repérable. Les orientations physiques dominantes varient d'une culture à l'autre (" le chois d'un fondement physique est fonction de la cohérence culturelle de la métaphore " (p. 29)). Il est difficile de séparer les métaphores de leur fondement expérientiel. P. ex., le plus est en haut et le rationnel est en haut réfèrent au même " haut " mais reposent sur des fondements expérientiels différents. D'où la nécessité de ne pas séparer les deux. Le " est " des deux phrases ci-dessus représente ce fondement spécifique. Ces fondements permettent de comprendre les métaphores incohérentes entre elles. Chapitre 5 - métaphore et cohérence culturelle Les valeurs les plus fondamentales d'une culture sont cohérentes avec la structure métaphorique de ses concepts les plus fondamentaux. [...] Il semble ainsi sue nos valeurs ne sont pas indépendantes mais doivent former avec les concepts métaphoriques un système cohérent. (p. 32) Les conflits de valeurs peuvent ainsi s'expliquer en fonction des métaphores qui les sous-tendent : différentes sub-cultures donnent des priorités différentes aux métaphores fondamentales qu'elles partagent, d'où les conflits des valeurs qu'elles corroborent. Certains groupes marginaux partagent des valeurs contraires aux valeurs culturelles dominantes. Ceci peut à nouveau s'expliquer par les métaphores (ex. des trappistes, [pour qui moins il y en a, mieux c'est] est vrai pour les possessions matérielles ; pour eux [plus est mieux] ne s'applique qu'à la Vertu ; la Vertu est en haut est la métaphore qui prime sur tout). Chapitre 6 - les métaphores ontologiques métaphores d'entités et de substances Au delà de la simple orientation, notre expérience des objets et des substances physiques (et surtout de notre propre corps) nous procure une base pour comprendre les concepts (par le biais de métaphores ontologiques). Une fois que nous pouvons y faire référence, les catégoriser, les grouper et les quantifier — et par ce moyen, les prendre comme objets de raisonnements. (p. 35) Ceci nous permet d'assigner des limites aux phénomènes physiques, d'en faire des entités discrètes, facilitant notre appréhension du monde. Il en va de même pour les phénomènes abstraits (la peur, l'inflation, etc.) les métaphores ontologiques permettent d'y faire référence, de les quantifier, d'en identifier des aspects ou des causes, de fixer des objectifs, de motiver des actions, etc. ex. : l'inflation est une entité, l'esprit est une entité, etc. les métaphores du contenant Nous projetons la perception de notre propre corps comme un contenant ayant une surface limite et son orientation dedans-dehors sur d'autres objets physiques, en faisant des contenants. Cette projection s'étend à notre environnement, fut-il non borné : nous le délimitons et y déterminons une surface limite afin d'y distinguer un intérieur et un extérieur. P. Fastrez :: Fiche de lecture: G. Lakoff & M. Johnson, Les métaphores dans la vie quotidienne 4 of 18 " Les substances elles-mêmes sont des contenants " (p. 39), comme l'eau d'une baignoire : la première est une Substance-Contenant, la seconde un Objet-Contenant. De même, notre champ visuel (du fait de la corrélation entre celui-ci et l'espace physique limité (=contenant) auquel il correspond). De même encore pour les événements et actions (= objets), activités (=substances) et états (=contenants). Chapitre 7 - la personnification Celle-ci est une uploads/Litterature/ lakoff-g-les-metaphores-dans-la-vie-quotidienne.pdf
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- Publié le Jui 21, 2022
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