LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,

LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem- porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de cha- cun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est finan- cièrement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également pro- tégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. 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Vous contribuerez à ce que les auteurs vous réservent à l’avenir le meilleur de leur production, parce qu’ils auront confiance en vous. © Arbre d’Or, Genève, juin 2007 http://www.arbredor.com Tous droits réservés pour tous pays Karl von Eckhartshausen (Le conseiller d’Eckhartshausen) LA NUÉE SUR LE SANCTUAIRE OU QUELQUE CHOSE DONT LA PHILOSOPHIE ORGUEILLEUSE DE NOTRE SIÈCLE NE SE DOUTE PAS Préface de Marc Haven Le Seigneur ne conquiert point par les armées mais par la puissance et la force de Son Esprit. 5 Préface de la nouvelle édition En commençant la publication de cette collection de livres par la réédition de La Nuée sur le Sanctuaire, d’Eckhartshausen, nous avons été conduits moins par le désir d’offrir au public un ouvrage sensationnel que par la résolution d’expri- mer ainsi l’idée générale qui nous guide dans notre œuvre 1. Un traité rare de science hermétique, la réédition d’un volume introuvable de Boehme ou de Fludd, une étude sur la Kabbale, auraient peut-être forcé davan- tage l’attention des curieux ; mais le sujet aurait pu faire croire aux lecteurs que notre collection allait se limiter à un genre spécial et relevait uniquement des sciences dites occultes. Or, notre souci est précisément de nous tenir à l’écart de toute secte, de toute école, et de n’offrir aux travailleurs que des ouvrages indé- pendants, susceptibles d’éveiller en eux le désir du vrai, qu’ils sortent des mines encore inexplorées de l’hermétisme, ou qu’ils proviennent de savants, d’artistes, de philosophes modernes. Pourvu que l’esprit s’y manifeste par quelques pages de beauté ou par quelques aperçus nouveaux du savoir ; pourvu qu’il résulte de notre entreprise, chez quelques-uns, un élan plus généreux de bonté, une intui- tion plus voisine de la vérité, notre but sera atteint. Ne dépendant d’aucune secte, ne voulant attirer personne dans aucune cha- pelle privée, nous nous efforcerons seulement d’offrir aux lecteurs une antholo- gie d’œuvres substantielles et peu connues. L’unité de cette collection naîtra de la commune tendance spirituelle de tous les ouvrages, et non pas d’une même antiquité, d’une même école philosophique, ou d’un même programme d’études spéciales. 1 La Nuée sur le sanctuaire d’Eckhartshausen inaugurait la Collection du Museum Hermeticum, qui était la Maison d’édition d’un neuf et puissant organisme fondé en juin 1914 par le Dr Marc Haven : la Société de la Renaissance Universelle. Cette Société « tendait à dresser comme un autel, un temple élevé à la Gloire de la Pensée Éternelle se manifestant dans le Monde et l’Humanité par cette triade : le Beau, le Vrai, le Bien ». Elle devait comprendre : une Revue mensuelle (dont parurent les deux premiers Numéros), une bibliothèque d’ouvrages rares à consulter sur place, une bibliothèque de prêt, un Musée, une salle de conférences, une maison d’édition, un laboratoire, un bureau de renseignements scientifiques. La guerre vint, interrom- pant brutalement cette œuvre prestigieuse, qui ne put ensuite être reprise (nde). 6 LA NUÉE SUR LE SANCTUAIRE A ce point de vue, La Nuée sur le Sanctuaire nous a paru le type du livre à pu- blier. Il exprime, mieux que nous le ferions par un ouvrage nouveau, nos propres sentiments sur cette union des esprits qu’Eckhartshausen appelle : Communauté de la Lumière, et que le Zohar appelle : Communauté d’Israël ; ce petit livre contient une introduction au plus réel savoir que l’homme puisse atteindre, et aucun autre n’était plus indiqué pour paraître en premier lieu, au début d’une collection d’ouvrages initiatiques. Nous ne rapporterons pas ici la vie du conseiller Karl von Eckhartshausen (1752-1803) ; on peut en trouver les détails dans la Biographie générale d’Hœ- fer ; mais nous tenons à insister sur ce fait que notre auteur a voulu et su se tenir à l’écart de toutes les sociétés secrètes, plus ou moins mystiques, qui fleurissaient à son époque, tout en restant, plus que personne, membre actif de cette Com- munauté de la Lumière qu’il décrit en si parfaite connaissance de cause dans ses ouvrages . Il a publié, en allemand, toute une série d’ouvrages de mystique, de psycho- logie, de science, s’occupant surtout dans ses recherches de la philosophie des nombres : les principaux : Aufschlüsse zur Magie. Munich, 1788-1791, 4 vol. in-8. Kostis Reise von Morgen gegen Mittag. Mystische nachte. Munich, 1791, in-8, 2 v., ont été réédités par J. Schuble à Stuttgart, de 1839 à 1841 sous le titre général : Religiose Schriften ueber Klares und Dunkles, en 6 vol. in-8. Les : Zahlenlehre der Natur. Leipzig, 1794, in-8, avec la suite : Probascologie oder praktischer Theil der Zahlenlehre der Natur. Leipzig, 1795, in-8, n’ont pas été réimprimés, non plus qu’une douzaine d’autres ouvrages de chimie, de socio- logie, de morale et de religion de notre auteur. Malgré cette œuvre importante, tant par le nombre que par l’attrait des sujets traités, Eckhartshausen est presque inconnu chez nous, et l’est fort peu dans son propre pays. L. Cl. de Saint-Martin l’ignorait entièrement, et c’est sur le conseil de Kirchberger, qu’il lut ses ouvra- ges ; il remercia son correspondant de le lui avoir signalé, mais ne semble pas en avoir apprécié toute la valeur . Les deux petits traités : Dieu est l’amour le plus pur (paru en 1784) et La Nuée sur le Sanctuaire, traduits en français à Lausanne, et venus de Suisse en France  Voir en particulier les lettres deuxième et troisième de La Nuée sur le Sanctuaire.  Correspondance inédite de Saint-Martin. P ., 1862, gr. in-8, p. 258.  LA NUÉE SUR LE SANCTUAIRE en 1819, n’ont pas attiré l’attention générale ni provoqué de nouvelles traduc- tions. Nous essayons de réparer cette négligence : La Nuée sur le Sanctuaire porte, plus que toute autre œuvre d’Eckhartshausen, l’empreinte de l’esprit dans ce qu’il a de plus clair, de plus pur, de plus lumineux ; en outre, il est peu connu et les exemplaires en sont introuvables. C’est ce qui nous a décidés à commencer notre collection par ce bel appel aux âmes d’élite ; d’autres traductions inédi- tes d’Eckartshausen, suivront et s’entremêleront à nos autres publications, mais toutes pourront se réclamer de La Nuée sur le Sanctuaire ; elles seront toujours choisies avec le même souci d’aider nos frères, les hommes de bonne volonté, de fournir à leurs pensées quelque nourriture substantielle, qu’elle soit prise dans le laboratoire des vieux alchimistes, dans l’oratoire du mystique, dans le « Champ où travaillent les Moissonneurs » ou dans ces jardins, chers aux artistes, où s’opè- re l’union de leur âme avec l’âme universelle, partout enfin où le verbe de Dieu se manifeste et parle à l’homme. dr marc haven  Pour méditer avant la lecture des lettres (Extrait d’un traité de chimie de M. d’Eckhartshausen) Si oculus tuus fuerit simplex totum corpus tuum lucidum erit (Saint-Luc, chap. II, v. 34). L’œil intérieur de l’homme, c’est la raison, potentia hominis intellectiva, mens. Si cet œil intérieur est éclairé par la lumière divine, alors il est le vrai soleil intérieur, par lequel tous les objets viennent à notre connaissance. Tant que la lumière divine n’éclaire pas cet œil, notre intérieur vit dans les ténèbres. L’aurore de notre intérieur commence quand cette lumière se lève. Ce soleil de l’âme éclaire notre monde intellectuel, comme le soleil extérieur éclaire le monde extérieur. Comme, au lever du soleil extérieur, les objets du monde sensible nous de- viennent peu à peu visibles ; ainsi, au lever du soleil spirituel, les objets intellec- tuels du monde spirituel ou raisonnable viennent à notre connaissance. Comme la lumière extérieure nous éclaire sur le Chemin de uploads/Litterature/ la-nuee-sur-le-sanctuaire-pdf.pdf

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