Giono, le hussard sur le toit Jean Giono XXième S Support : livre p 377-378 Le

Giono, le hussard sur le toit Jean Giono XXième S Support : livre p 377-378 Le hussard sur le toit Roman Introduction : * Jean Giono est un véritable conteur né à Manosque (Sud de la France), déjà très tôt il s’entraine à l’écriture et affine sa force littéraire en lisant les plus grands classiques. Il participe à la 1GM, puis devient résistant, il sera emprisonné. *Le hussard sur le toit c’est l’histoire d’Angelo qui est en exil en France et à la recherche de son ami Guissepe, ici il s’agit d’un extrait dans lequel A&P se retrouvent dans une quarantaine. L’auteur cherche à montrer le caractère de la société dans l’épidémie. Dans quelle mesure cette évocation de la quarantaine dénonce-t- elle l’hypocrisie sociale ? I-La quarantaine, un lieu clos A. Une microsociété qui s’accroche à ses habitudes Malgré la vie dans une quarantaine, les personnes n’oublient pas leur ancienne vie. « Il n’était pas nécessaire de bruler la paille qui produit une fumée si nauséabonde » 2 superlatifs associés pour monter a quel point ctte situat° est dérangeante et que les habitants ne veulent pas être dérangé. De plus, le narrateur montre qu’il y a un intérêt à garder une vie sociale dans le lieu clos «pas obligatoire de mettre en quarantaine dans la quarantaine » garder des bonnes mœurs. Au début du 2nd § : « On continuait toujours a avoir pignon sur pain, à être inscrit sur le grand livre des rentes, on continuait à posséder … célèbre dans son canton, ou berné ». Ctte longue accumulation + utilisation de l’imparfait permet de montrer l’habitude, de plus l’auteur évoque tous les modes d’existence sociales dans la quarantaine habitude, répétit°. Les statuts sociaux sont très importants et on peut même percevoir une certaine ironie du narrateur « être connu dans son chef -lieu de canton ». gens attachés à des choses dérisoires + posit° sociale plus importante que la mort. B. Une société qui vit sous la contrainte « nécessité de cette vie cloitrée en commun » les 2 conséquences de ctte vie cloitrée sont l’enfermement et la promiscuité. Ce qui permet de rendre supportable ctte vie sont les règles tacites «Bonne éducation ». L’utilisation des adjs « nécessaire » & « obligatoire » permettent de comprendre qu’il y a des règles tacites, et aussi une mise en distance. « Au moment de la maladie pendant les affres et l’agonie, on s’éloignait à l’autre bout de la salle » : ceci révèle un aspect tragique et le verbe « s’éloigner » montre la mise en distance. Cependant les habitants trouvent des moyens pour limiter les contraintes de leur vie, l’auteur aborde les « légendes » ce qui montre que pour survivre il faut vivre hors de la réalité. C. Naissances des « légendes » Ces légendes qui ne correspondent pas du tout à la vérité sont là pour rassurer les habitants de la quarantaine : « légendes susceptibles de permettre cette vie ». Un raisonnement formel est formulé « Il était ici de toute évidence… s’il était… or… donc… donc… » On affirme que le choléra n’est pas contagieux par un raisonnement par l’absurde. L’utilisation du discours direct amplifie le caractère réel. Il s’agit d’un compromis avec la réalité des personnes qui s’arrangent avec leur conscience en utilisant un faux raisonnement. Le narrateur a une vision critique de la micro-société. II. Une certaine vision de l’homme A. Généralisation de la réflexion On peut le voir dans la forme que le texte prend : utilisation de l’indéfini « on » + imparfait qui généralise les comportements humains « on continuait toujours ». Ce « on » représente toutes les personnes qui se retrouvent dans la quarantaine et qui sont susceptibles d’avoir le choléra. En généralisant ainsi, l’auteur cherche à critiquer l’homme en général. « En liberté, on aurait pu alors se réfugier dans les bois, les pavillons de chasse… » : l’utilisat° du conditionnel révèle l’irréel de la situati°, cette citat° montre que les hommes sont des lâches. Il y a aussi un renversement des valeurs : rythme ternaire « discret°, hypocrisie et mauvaise foi ». La maladie semble révéler les vices. B. La comédie sociale ou le règne des apparences « Le spectacle n’était jamais très amusant » en faisant référence à la mort, cela montre bien que nous sommes dans une comédie sociale. « Il allait jusqu’à donner du courage ou tout au moins une attitude.. courage » atténuat° et restrict°, les hommes ne font qu’imiter le courage, c’est donc un monde des apparences. L’officier de patrouille représente la société toujours ancrée dans le dogme de la non-contagion car lorsqu’il est atteint « des choses qui étaient en train de se déclencher en soi-même » il a un « regard étonné ». Les habitants en quarantaine se voile la vérité grâce aux apparences et aux bonnes mœurs, la bonne éducat° « par discret°, bonne éducat° ». Ce sont les seuls prétextes qu’ils trouvent, cependant l’ironie de Giono est perçu et nous dit qu’il s’agit d’hypocrisie. Le passage fait preuve du pessimisme de Giono, l’instinct de l’homme est d’être hypocrite et lâche. CCL : La quarantaine dans laquelle les personnes sont enfermées les oblige à garder certaines de leurs habitudes et à plonger dans l’irréel en croyant des légendes. Cependant le choléra et la mort critique non seulement ces personnes mais donne aussi une vision du monde de Giono plus que pessimiste. Lecture complémentaire : La peste, Albert Camus. uploads/Litterature/ lecture-analytique-hussard-4.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager